- Gaston Baissette
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Gaston Baissette était médecin et écrivain. Il est né à Albi le 14 janvier 1901 et mort le 5 novembre 1977. Son père, Marius Louis Antoine Baissette était originaire de Fabrègues et sa mère, Eugénie Marguerite Ribeyrolle était originaire de Mauguio et possédait une maison à Montaud_(Herault).
Sommaire
Un médecin hygièniste
La thèse de médecine de Gaston Baissette annonce un engagement dans la médecine hygiéniste. Elle fut présidée par Léon Bernard[1], l'un des fondateurs de l'Organisation sanitaire de la Société des Nations, organisme précurseur de l'OMS (Organisation mondiale de la santé). Ainsi à la fin des années 1930, Gaston Baissette est inspecteur des services d'hygiène du département de l'Eure. A ce titre, il s'occupe des infirmières-visiteuses[2] qui contribuent principalement à la lutte contre la tuberculose. On sait qu'il fit augmenter l’indemnité annuelle de déplacement attribuée à ces infirmières "afin que ces dernières puissent acquérir une automobile"[3]. Au début des années 1940, il est inspecteur des services d'hygiène des Alpes-Maritimes. Après la guerre, il sera médecin-chef de l’Office Public d’Hygiène Sociale de la Seine. Au début des années 1950, il intervient en soutenant le DrFernand Lamaze dans son combat pour l'introduction de l'accouchement sans douleur en France[4],[5].
Un historien
Le goût de Gaston Baissette pour l'histoire transparaît dès sa thèse de médecine sur Hippocrate. Publiée chez Grasset en 1931, celle-ci eut un grand retentissement et fut traduite en allemand[6]. Gaston Baissette fut ensuite invité à écrire le chapitre sur La médecine grecque jusqu’à la mort d’Hippocrate dans l'Histoire générale de la médecine, de la pharmacie et de l’art vétérinaire dirigée par Maxime Laignel-Lavastine, il écrivit aussi des articles sur Avicenne[7] et sur Paracelse[8]. Plus tard, il écrivit Ce pays de Montpellier (1970), une fresque très documentée sur l'histoire de Montpellier depuis sa fondation, qui a obtenu le Grand Prix des Jeux Floraux de Toulouse.
Un romancier et un poète, chantre du Languedoc
Gaston Baissette fut un écrivain prolixe. A 25 ans, il écrivit un premier petit roman onirique : Svea Morgen illustré de son portrait par Marc Saint-Saens. La clef des sources écrit pendant la guerre et dédié à la mémoire de Georges Politzer, est un conte philosophique et poétique. La plupart de ses autres romans et nouvelles évoquent le Languedoc de son enfance. Plusieurs ont été primés : L'étang de l'or d'abord publié en feuilleton dans la revue Europe fut couronné par un prix International de la Guilde du Livre 1945 et traduit en allemand[9], Le soleil de Maguelonne (1964) traduit en allemand[10], a obtenu le Prix Olivier de Serres et Le vin de feu (1974) a obtenu le Prix Littré en 1975. Ces Grappes de ma vigne (1956) a été adapté au cinéma en 1975 par Alain Quercy.
Un intellectuel proche du parti communiste
Gaston Baissette était proche du parti communiste français. Membre du réseau de résistance Front national des Médecins pendant la 2e Guerre Mondiale. Il écrivit régulièrement dans La Pensée, Europe, Les Lettres françaises, des revues littéraires proches du parti communiste. En 1948, il prend position en faveur des thèses de Lyssenko prétendant que la réfutation de l'hérédité des caractères acquis par des généticiens tels que Weismann et ses disciples était une prise de position doctrinaire[11]. Il eut aussi de nombreux amis parmi ses contemporains intellectuels souvent eux-mêmes proches du parti communiste, tels que André de Richaud, Georges Politzer[12], Marc Saint-Saëns et Paul Éluard[13]. Pendant la guerre, il retrouvait ce dernier à l'hôpital psychiatrique de Saint-Alban-sur-Limagnole comme agent de liaison de la résistance, il aida aussi Louis Aragon et Elsa Triolet pendant leur séjour à Nice. En 1952, il composa pour Paul et Dominique Eluard Les Aventures de Percemont, un conte de fées et de chevalerie dont il leur offrit le manuscrit autographe sur papier vergé du XVIIIe siècle et orné de dessins originaux à la plume de Marc Saint-Saëns[14]. Ce manuscrit est aujourd'hui conservé à la Bibliothèque d'Étude et du Patrimoine, à Toulouse[15].
Un prix de poésie Gaston Baissette[16] a été créé et attribué chaque année de 1994 à 2008. Son nom a été donné à plusieurs écoles (à Restinclières et à Montaud) ainsi qu'à une médiathèque à Mauguio[17].Principales œuvres
- Gaston Baissette, Svea Morgen (1930) Les Cahiers du Sud.
- Gaston Baissette, Hippocrate (1931) Grasset.
- Gaston Baissette, La médecine grecque jusqu’à la mort d’Hippocrate in Histoire générale de la médecine, de la pharmacie et de l’art vétérinaire (1936) sous la direction de Laignel-Lavastine M., tome 1, pp. 129-279, Paris, Albin Michel.
- Gaston Baissette, La Clef des Sources (1945) Grasset.
- Gaston Baissette, L'étang de l'or (1946) Nouvelles Presses du Languedoc.
- Gaston Baissette, Les Merveilles de la Médecine (1950) Editeurs Français Réunis.
- Gaston Baissette, Les poètes et les Cosmogonies (1953) Seghers.
- Gaston Baissette, Ces grappes de ma vigne (1956) Nouvelles Presses du Languedoc.
- Gaston Baissette, Le soleil de Maguelonne (1964) Julliard.
- Gaston Baissette, Isabelle de la Garrigue (1968) Nouvelles Presses du Languedoc.
- Gaston Baissette, Ce pays de Montpellier (1970) Causse Eds.
- Gaston Baissette, Le vin de feu (1974) Julliard.
- Gaston Baissette, Aux confins de la Médecine Préface de Bernard Clavel (1977) Julliard.
Notes et références
- http://www.who.int/governance/awards/bernard/fr/index.html Fondation Léon Bernard
- Henry, S. Les infirmières-visiteuses pendant l’entre-deux-guerres en Haute-Normandie : entre professionnalisme officiel et bénévolat officieux(2009) Genre & Histoire, n°5
- Archives Départementales de l’Eure, série 2N87, délibérations du Conseil Général de l’Eure en 1938, Inspection départementale d’hygiène. Augmentation de l’indemnité annuelle de déplacements attribuée aux infirmières-visiteuses, rapport présenté par le Dr Baissette, médecin inspecteur des services d’hygiène
- G.Baissette Les Lettres Françaises, 20 août 1954
- M.Caron-Leulliez (2006) L’Accouchement Sans Douleur. Un enjeu politique en France pendant la guerre froide CBMH/BCHM/vol 23:1/p.69-88
- Baissette, Gaston. Leben und Lehre des Hippokrates. Aus dem Französischen von Benno Hepner. Stuttgart : Hippokrates-Verlag. 1932.
- Gaston Baissette Avicenne et la médecine islamique in La Pensée n°46 janvier-février 1953 pp57-63
- Paracelse. La Prognostication. Traduction de l'édition de 1549 par Jean Chuzeville. Précédée d'une étude sur Paracelse, par Gaston Baissette. Paris, Hippocrate, 1933
- Gaston Baissette, ; Gertrud von Helmstatt trad. Der Goldteich, Neuwied 1948 et Baissette, Gaston; Tilly Bergner trad. Das Goldhaff. Berlin. Verlag Rütten & Loening, 1969
- Gaston Baissette; Gerhard Lazarus trad. Die Sonne von Maguelone, Aufl. Berlin: Rütten & Loening, 1968
- Lyssenko a fait faire un bond à la nature in Les Lettres Françaises n°232 du 4 novembre 1948
- DECOUR, POLITZER, SOLOMON. Trois de nos amis morts en mai - C'est à POLITZER que je penserai. par Gaston Baissette in Lettres Françaises n° 364 du 24 mai 1951
- Hommage de Gaston Baissette à Paul Éluard" in Labyrinthe n° 10 du 15 juillet 1945
- Vente de la Bibliothèque Paul Eluard jeudi 24 novembre 2005 - Piasa - Paris
- http://www.bibliotheque.toulouse.fr/accueil_perigord.html Bibliothèque d'Étude et du Patrimoine
- Sur le prix Gaston Baissette
- Site de la médiathèque Gaston Baissette à Mauguio
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