Forces armées en Polynésie française

Les forces armées en Polynésie française, abrégées en FAPF, désignent les unités de l'Armée française stationnées en Polynésie française et constituant ainsi la zone de défense correspondante.

Composition

On y trouve les différentes composantes de l'armée (armée de terre, armée de l'air, marine nationale, le groupement du service militaire adapté et gendarmerie nationale). Elles sont en tout composées d'environ 1 500 hommes et femmes, tous corps confondus mais hors service militaire adapté (le Groupement du Service militaire adapté de Nouvelle-Calédonie GSMA-Pf emploie environ 340 militaires inter-armes^[1]) et hors gendarmerie (540 personnels)^[2].

Armée de Terre

Insigne des Troupes de Marine

Il s'agit de l'arme la plus représentée, puisqu'elle emploie 700 hommes et femmes constituant le Régiment d'infanterie de marine du Pacifique - Polynésie (RIMaP-P). Sur ces 700 militaires, certains sont « tournants » (en mission pour 4 mois), et les personnels permanents sont en majorité venus de métropole pour une durée de 2 ans. Il n'y a ainsi que 130 militaires du rang issus du recrutement local en qualité d'engagés volontaires (ENVAT ou VDAT)^[3].

Le RIMaP-P est réparti sur 2 bases (Tarao et principalement Arue), dispose de deux centres d'instruction (Tautira et Belvédère), d'un champs de tir (Faaone) et d'un dépôt de munitions (Papeari) et est formé de 6 compagnies^[3] :

• 2 compagnies tournantes :

• unités Proterre basées à Arue
• en charge de la surveillance et de la protection des atolls de Moruroa et de Fangataufa

• 4 compagnies permanentes :

• 1 compagnie de maintenance régimentaire (CMR) à Arue.
• 1 compagnie de commandement et de soutien (CCS) à Arue.
• 1 compagnie de réservistes (3ème Cie)à Arue.
• 1 compagnie de combat (1ère Cie de combat d'infanterie) à Taravao.

Chant régimentaire (en tahitien)
MATOU TEIE TAMARII VOLONTAIRES (nous sommes des enfants volontaires)
O TA OE I TITAU MAI NEI (que tu as appelé)
TE FAARII NEI MATOU I TE TURE (nous acceptons ta loi)
NO TO TATOU HAU METUA (de la part de la mère patrie)

TEIE MAI NEI TO MAU TAMARII (voiçi les enfants volontaires)
O TA OE I TITAU MAI NEI (que tu as appelé)
TEI HIA ROA TO'NA RA TAURAA (ils sont sur la piste prêt à embarquer vers un lieu où la mort rôde)

Marine nationale

Patrouilleur type P400 La Tapageuse (P691)

Stage MECO à Tahiti sur le Dumont D'Urville

La flotte stationnée en Polynésie française emploie 600 personnels^[4] à la base navale de Fare Ute à Papeete et met en œuvre :

• 1 Patrouilleur de type P400, La Tapageuse (P691), lancé en 1987 et admis au service actif en 1988. Il dispose d'un équipage de 30 marins (4 officiers, 18 officiers mariniers et 8 quartiers-maîtres et matelots).
• 1 frégate de classe Floréal, le Prairial (F731), lancé en 1991 et admis au service actif en 1992, pour un équipage de 86 marins (11 officiers, 37 officiers mariniers et 38 quartiers-maîtres et matelots). Elle dispose d'une vaste plate-forme hélicoptère recevant un hélicoptère Alouette.
• 1 remorqueur ravitailleur de type RR 4000, le Revi (A635).
• 2 remorqueurs portuaires et côtiers, le Manini et le Maroa.
• 1 patrouilleur côtier de gendarmerie maritime (PCG), le Jasmin.
• 1 patrouilleur de service public, l'Arago

Il faut y ajouter la flottille d'aviation navale 25 F qui stationne à la base aéronavale de Tahiti-Faa'a et est équipé de 5 Falcon F 200 Gardian. 2 appareils sont détachés en Nouvelle-Calédonie (BA 186, ex-BAN Tontouta).

Armée de l'air

L'armée de l'air est faiblement représentée en Polynésie française avec 200 hommes et se concentre sur la Base aérienne 190 Tahiti-Faa'a avec les moyens de la flottille 25F. Elle met en œuvre l'escadron de transport outre-mer (ETOM) 00.082 Maine et dispose des appareils suivants:

• 1 AS 332 Super Puma
• 1 AS 355 Fennec
• 2 CN 235-200

Gendarmerie nationale

La gendarmerie est gérée en Polynésie française par le commandement de la gendarmerie de Polynésie française (COMGEND) dont le quartier général est à Papeete.

Elle comprend 540 hommes et femmes, répartis en 2 compagnies (13 brigades territoriales et 1 peloton d'intervention), 1 Groupe de Pelotons Mobiles (GPM) et 1 Section de Recherche (SR)^[5] :

• Compagnie des Iles du Vent : 9 brigades territoriales et 1 peloton de surveillance et d'intervention (Psig)

• Papeete.
• Arue.
• Tiarei.
• Taravao.
• Papara.
• Paea.
• Punaauia.
• Faa'a.
• Moorea.
• Psig, basé à Faa'a et composé de 8 militaires (dont une équipe cynophile)

• Compagnie des archipels : 4 brigades territoriales

• Iles Sous le Vent.
• Tuamotu & Gambier.
• Australes.
• Marquises.

• Groupe de Pelotons Mobiles : basé à Faa'a et composé de 36 militaires.
• Section de Recherches : basée à Papeete et composée de 10 militaires (officiers de police judiciaire).

Service militaire adapté

Le groupement du service militaire adapté de Polynésie française (GSMA-Pf) fût implémenté à partir de 1989 (îles Marquises). Il compte 335 personnels encadrants environ 240 volontaires.

Commandement

Les FAPF sont dirigées par un Commandant supérieur (COMSUP-PF) qui a généralement au moins le grade de général de brigade. Il s'agit actuellement du contre-amiral Jérôme Reigner depuis août 2010^[6]. Il est secondé par trois adjoints, un pour chaque corps^[7]. Le COMSUP est également commandant de la zone maritime du Pacifique (ALPACI) et commandant du centre d'expérimentation du Pacifique (COMCEP)^[8].

Missions^[9]

• Protéger les intérêts de la France et affirmer la présence française dans le Pacifique.
• Manifester et garantir la souveraineté française dans les cinq archipels et dans la zone économique exclusive (5 000 000 km²).
• Participer aux tâches de service public, en particulier en matière de secours maritime et de soutien aux populations.

Voir aussi

Liens internes

• Armée française
• Défense nationale
• Polynésie française

Liens externes

• Site officiel FAPF
• Site de la Gendarmerie de Polynésie française
• Les FAPF sur le site du ministère de la Défense

Références

• Portail de l’histoire militaire
• Portail de la Polynésie française