- Bataille de Montereau
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Bataille de Montereau Informations générales Date 18 février 1814 Lieu Montereau
(Seine-et-Marne)Issue Victoire française Belligérants Empire français Empire d’Autriche
Royaume de WurtembergCommandants Napoléon Ier Karl Philipp de Schwarzenberg
Fréderic Ier de WürttembergForces en présence 30 000 hommes
70 canons[1]18 000 hommes
17 canonsPertes 2 500 hommes[2] 6 000 hommes
15 canonsSixième coalition Batailles Campagne de Russie (1812)
Mir — Moguilev — Ostrovno — Kliastitsy — Smolensk — 1re Polotsk — Valutino — Moskova — Moscou — Winkowo — Maloyaroslavets — 2e Polotsk — Czaśniki — Viazma — Smoliani — Krasnoi — Bérézina
Campagne d'Allemagne (1813)
Dantzig — Lützen — Bautzen — Hoyerswerda — Gross Beeren — Katzbach — Dresde — Kulm — Dennewitz — Leipzig — Hanau — Sehested
Campagne de France (1814)
Mormant — Montereau — Bar-sur-Aube — Craonne — Laon — Reims — Arcis-sur-Aube — Fère-Champenoise — Paris
Metz —Brienne — La Rothière
- Front italien : Mincio
modifier La bataille de Montereau eut lieu de 18 février 1814 près de Montereau[3] (en Seine-et-Marne) et s'est soldée par une victoire des Français commandés par Napoléon sur les Autrichiens et les Wurtembergeois commandés par le Prince royal de Wurtemberg[4].
Sommaire
Contexte
Après le désastre de la campagne de Russie et la défaite de Leipzig, les armées de la coalition franchissent le Rhin et commencent la campagne de France.
- Le 13 février 1814, le général Oudinot donne l'ordre de se replier sur Nangis. Il ordonne au général Pajol d'évacuer Montereau, et de se replier sur Melun ou Nangis. À 9h 30, l'évacuation commence devant les habitants médusés. Deux fortes explosions détruisent les ponts de l'Yonne et de la Seine. Le soir, on aperçoit les feux de bivouac de l'ennemi à La Brosse-Montceaux.
- Le 14 février, le général autrichien Hardegg entre dans Montereau.
- Du 14 au 17 février 1814, la ville est livrée au pillage avec son cortège d'atrocités sur la population.
- Le 16 février, les alliés commencent à s'affoler de la marche de Napoléon sur la ville.
- Le 17 février, Napoléon ordonne l'offensive.
La bataille
- Le 18 février 1814, le Prince Royal de Wurtemberg possède environ 18 000 hommes sous ses ordres dans la ville. Napoléon qui espère encore jeter l'ennemi hors des frontières, arrive à 15 heures, ce qui suscite l'affolement dans les rangs autrichiens.
L'objectif est d'atteindre le plateau de Surville. Quatre colonnes sont formées. Avec de jeunes cavaliers inexpérimentés[5], la charge de Pajol, crève les bataillons autrichiens et wurtembergeois. Du haut de Surville Napoléon jubile : Dans la charge deux cavaliers seulement ont été blessés, dont Delort lui-même. Les armées alliées sont en déroute et battent en retraite jusqu'à la Tombe, pillant et brûlant tout sur leur passage. Les habitants de la ville s'empressent d'aider à chasser l'ennemi. Napoléon est avec les canons, et en pointe un lui-même sur les ennemis en déroute pour expliquer le fonctionnement de la pièce à une jeune recrue.
Conclusion
Le 19 février, Napoléon entre dans la ville, fort mécontent de l'aide que certains habitants, comme l'adjoint au maire Jauvet qui a hébergé un général, ont apportée aux armées autrichiennes, en dépit de leurs exactions.
La Bataille de Montereau sera l'un des derniers succès de Napoléon. Elle oblige l'ennemi, parvenu à une cinquantaine de kilomètre de Paris, à reculer. Mais elle n'empêchera pas l'inéluctable.
Malgré cet acte héroïque, c'est la fin. Les généraux ne veulent plus se battre. La France veut la paix.
En 1867, sous le second empire, fut érigée sur le pont de Montereau une statue équestre de Napoléon 1er, œuvre d'un des deux fils du général Pajol et dont le socle comporte deux bas-reliefs illustrant la bataille du 18 février 1814 : Napoléon pointant les canons depuis le plateau de Surville et la charge du Général Pajol.
Bibliographie
- Le Marie-Louise de l'Empereur. Alain Drèze, 2004, Éditions AMATTEIS, ISBN 978-2-86849-219-7 (histoire romancée de la bataille de Montereau par un historien local)
Notes
- Pajol A noter, la participation d'une troupe de 800 gendarmes d'Espagne à cheval commandée par le capitaine Dourtre, intégrée à la cavalerie du général
- (en)David G. Chandler, The Campaigns of Napoleon. Scribner, 1966, p.980.
- C'est à Montereau que Napoléon aurait dit « Allez mes amis, ne craignez rien, le boulet qui me tuera n'est pas encore fondu ! ». Aujourd'hui, à l'endroit où se tenait Napoléon et son armée, un lycée a été construit.
- Récit détaillé par Jacques Bienvenu
- escadron de conscrits du 3e régiment de hussards commandé par Delort s'est particulièrement illustré : Sachant à peine tenir à cheval, ils auraient chargé sans même dégainer leurs sabres Un
Photos
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Plaque sur le socle de la statue : la charge du Général Pajol
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