- Confluence (Lyon)
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La confluence, aussi nommée le confluent, est un quartier de Lyon situé au sud de la gare de Perrache, jusqu'au confluent du Rhône et de la Saône. Il se confond avec le quartier Perrache.
Sommaire
Présentation du quartier
Organisation
Le quartier du Confluent est limité au nord par la voie de chemin de fer de l'ancienne compagnie PLM et la gare de Perrache, à l'est par l'autoroute A7 sur les quais du Rhône, à l'ouest par la Saône et au Sud par le confluent du Rhône et de la Saône.
Le quartier se structure autour d'un axe majeur, le cours Charlemagne qui le traverse du nord au sud sur 2,1 km de long.
La partie sud du quartier était occupée majoritairement jusqu'en 2009 par le marché d'intérêt national, dit marché-gare de Perrache, et par des friches à l'emplacement d'une ancienne gare de triage dont les terrains ont été récemment libérés pour laisser place au projet Lyon-Confluence. On y trouve également un ancien port industriel, le port Rambaud, le long de la Saône et d'anciens entrepôts (dont la Sucrière, bâtiment qui accueille régulièrement des manifestations comme la Biennale d'art contemporain).
Au nord, on trouve un quartier résidentiel, le quartier Sainte-Blandine, ainsi que différents équipements, notamment la patinoire Charlemagne et la prison Saint Paul-Saint Joseph.
Sociologie du quartier
Le quartier du Confluent est un quartier assez isolé du reste de la Presqu'île, et bien qu'il se trouve tout près du cœur historique de la ville de Lyon, la coupure se matérialise par la voie ferrée, la gare avec ses voûtes massives puis par l'autoroute qui jouxte le fleuve, le tout expliquant cet isolement. On parle volontiers à Lyon du quartier « au-delà des voûtes », en référence aux voûtes qui soutiennent la gare de Perrache, secteur assez peu peuplé et longtemps dédié aux activités du port Rambaud sur le Rhône et au marché-gare qui a occupé d'immenses espaces avant d'être transféré à Corbas.
Le quartier est historiquement pauvre, constitué d'un habitat de maisons ou d'immeubles de faible hauteur et habité par des ouvriers et des étudiants. La prostitution y a prospéré quand la municipalité a décidé de réhabiliter le quartier de la rue Mercière du côté des quais de la Saône, mais des actions récentes surtout en 2009 ont eu un effet positif dans ce quartier. (voir les arrêtés municipaux d'avril et mai 2009)
Ce constat est à moduler depuis l'installation de la patinoire Charlemagne, les travaux entrepris sur le cours Charlemagne pour redonne toute leur importance aux commerces de proximité et l'installation d'hôtels de prestige vers Sainte-Blandine. Le déménagement de la prison à Corbas et la réhabilitation des bâtiments devrait encore dans les années 2011-2012 changer la configuration du quartier.Mais c'est bien entendu la montée en charge du projet Confluence qui est le plus porteur d'avenir pour ce quartier qui va devenir, comme le rappelait en 2009 dans son discours d'inauguration Gérard Collomb le maire de Lyon, l'un des pôles majeurs d'activités du Grand Lyon.
Histoire
Le quartier du confluent a vu le jour lorsque les travaux d'agrandissement de la Presqu'île ont été effectués au XVIIIe siècle sous la direction de l'ingénieur Perrache. Ces travaux d'agrandissement étaient destinés à faire émerger de nouveaux terrains disponibles à la construction, gagnés sur le fleuve, la ville de Lyon étouffant dans ses enceintes historiques. Une partie de ces nouveaux terrains furent construits (le quartier d'Ainay, jusqu'au cours de Verdun), mais le site subit la concurrence d'autres opérations: celle de Morand, aux Brotteaux, mais surtout la vente des terrains de l'Église au moment de la révolution, qui aboutit à l'urbanisation des pentes de la Croix-Rousse et de Fourvière. En 1829, un embarcadère est construit au sud du quartier comme terminus de la ligne de chemin de fer Lyon - Saint-Étienne. Elle est remplacée en 1845 par la gare du Bourbonnais, bâti le long du quai Perrache. En 1857, la Gare de Perrache fut ouverte par la compagnie PLM. Elle se dressa volontairement comme une barrière en travers de la Presqu'île: les voies du chemin de fer Lyon-Saint-Étienne étant au niveau du sol, il fallait que la compagnie concurrente se démarque et empêche l'interconnexion. Les effets sur le confluent furent dévastateur. Ce quartier ne put pas devenir l'extension du centre qu'il avait vocation à être, mais devint une sorte de banlieue où se retrouva tout ce que la ville ne voulait pas: industries polluantes, abattoirs, gare de triage, prison...
Le site fit pourtant l'objet de nombreux projets. Après l'échec du lotissement de Perrache, en 1805, l'empereur Napoléon acheta un lot au Confluent pour y faire construire un palais impérial. La guerre épuisant le budget de l'État, ce palais ne vit jamais le jour. On construisit finalement une gare d'eau sur ces terrains. C'est après-guerre que de nouveaux projets apparurent. Louis Pradel envisagea un temps d'y construire le CBD qui fut finalement construit à la Part-Dieu. Dans les années 1990, Raymond Barre fit faire une étude très poussée, mais celle-ci nécessitant le déclassement de l'autoroute qui coupe la Presqu'île en deux depuis les années 1970, il ne put être réalisé immédiatement. Toutefois, depuis 1996, la volonté de valoriser ce quartier est réelle.
Un nouveau centre : le projet urbain Lyon-Confluence
Le projet inclut un vaste programme de logements, bureaux et centre commercial qui s'étend sur 150 hectares. Un musée est en construction sur le site de la pointe de la Presqu'île. Le tout sera relié à la ville par un prolongement de la ligne de tramway (déjà partiellement en service).
L'aménageur est la Ville de Lyon, sous le nom SPLA (Société publique locale d'aménagement) Lyon Confluence, créée en juillet 1999 pour promouvoir et réaliser l'opération Lyon Confluence. Elle est présidée par Gérard Collomb, maire et président de la Communauté urbaine, et dirigée par Jean-Pierre Gallet.
Les architectes et urbanistes du projet sont pour les logements, notamment integral Lipsky+Rollet architectes, Manuelle Gautrand, Massimiliano Fuksas, MVRDV-Winy Maas et pour les bureaux, entre autres, Jean-Michel Wilmotte, Jakob-Mac Farlane, Rudy Ricciotti, Odile Decq. Le siège du Conseil régional de Rhône-Alpes est en cours de construction par Christian de Portzamparc. Le musée, dit Musée des Confluences est projeté par le bureau d'architecture autrichien Coop-Himmelb(l)au.
Le projet comprend également la mise en place d'infrastructures lourdes en termes de transports. Une extension du tramway T1 est inaugurée en septembre 2005, et comprend 3 stations, Suchet, Sainte-Blandine, Montrochet. Deux ponts doivent être construits: le premier, le pont des Girondins, prolongera la rue des Girondins du septième arrondissement en direction du Confluent. Le Second doit traverser le Rhône à hauteur du parc des Berges jusqu'au Musée des Confluences. Le pont entre Gerland et Confluence devrait porter le nom de l'ancien maire, Raymond Barre[1].
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Immeuble du journal Le Progrès
Transports
Le quartier est desservi par :
- la Gare de Lyon-Perrache;
- trois stations de : Suchet, Sainte Blandine et Hôtel de Région - Montrochet;
- les lignes du réseau TCL;
- les lignes départementales du réseau Autocar du Rhône du conseil général du Rhône.
Voir aussi
Notes et références
Lien externe
Catégories :- Quartier de Lyon
- Presqu'île (Lyon)
- 2e arrondissement de Lyon
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