- Gare du Bourbonnais
-
Embarcadère du Bourbonnais
La gare vers 1911.Localisation Pays France Ville Lyon Adresse 46-51, quai Perrache Coordonnées géographiques Gestion et exploitation Exploitant Ch. de fer de St-Étienne à Lyon (1845–1853)
Cie du Rhône à la Loire (1853)
Cie Grand Central (1853–1856)Trafic fermée et détruite Historique Ouverture 1845 Fermeture 1856
Destruction : années 1950Classement Inscrit MH (1938)
Radié MH (1953)Géolocalisation sur la carte : Grand Lyon
Géolocalisation sur la carte : France
modifier La gare du Bourbonnais, ou embarcadère du Bourbonnais, est la deuxième plus ancienne gare ferroviaire construite à Lyon pour remplacer l'embarcadère de Saint-Étienne. Désaffectée après l'ouverture de la gare de Lyon-Perrache en 1857, elle fut détruite dans les années 1950 pour la construction du marché-gare.
Sommaire
Histoire
Le 7 février 1826, Seguin frères, E. Biot et Cie se voit accorder une concession visant à construire un chemin de fer entre Saint-Étienne et Lyon. La compagnie passe une convention avec la ville de Lyon qui lui cède environ 283 000 m² de terrain situé au sud de la presqu'île de Perrache, alors en cours d'urbanisation. Il est prévu dans cet accord que la voie suive le cours Rambaud jusqu'à la gare d'eau que la compagnie est chargée de construire[1]. Mais l'ordonnance royale du 4 juillet 1827, qui fixe le tracé du chemin de fer entre Saint-Étienne et la confluence du Rhône et de la Saône, enjoint les concessionnaires à revoir leur projet dans la presqu'île de Perrache. Le projet est ajourné jusqu'à ce qu'ils aient présenté un projet spécial[2]. En 1828, la compagnie présente deux projets. Le conseil municipal décide d'établir la gare au nord de la gare d´eau. L'embarcadère de Saint-Étienne est finalement ouvert en 1829.
L'embarcadère de Saint-Étienne, établi à proximité du pont de la Mulatière, n'est alors qu'une simple baraque jugée très inconfortable[3]. En 1840, il est emporté par une crue. On décide donc de le remplacer par une nouvelle gare construite le long du quai Perrache et qui conviendrait mieux à cette ligne qui connaît un réel succès. Trois ans plus tard, on commence à construire la gare du Bourbonnais[1]. Une nouvelle voie ferrée contourne le bassin de la gare d'eau par le sud-est et un embranchement est construit pour desservir les entrepôts situés à l'intérieur de l'île[4]. La nouvelle, et en réalité première[3], gare de Lyon est ouverte en 1845[5].
Cette même année, est arrêté le principe de la construction d'une nouvelle gare à Perrache. Mais plusieurs trajets sont envisagés, retardant la réalisation du projet. L'administration ayant finalement décidé d'établir une gare commune pour les lignes Paris - Lyon et Lyon - Avignon (ligne classique Paris - Marseille), la gare de Lyon-Perrache est construite entre 1853 et 1857 au sud du cours Napoléon (plus tard cours de Verdun)[6]. La ligne de Saint-Étienne à Lyon est prolongée jusqu'à la nouvelle gare centrale ; les voies d'accès et de garage de l'ancien terminus sont incorporées à la gare marchandises de Perrache (Perrache II)[3] et la gare du Bourbonnais est alors désaffectée[5].
Les façades et toitures de l'ancienne gare, située au 46-51, quai Perrache, sont inscrites à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 28 avril 1938. Mais le 21 août 1953, la Ville obtient de la Commission supérieure des Monuments historiques la radiation de l'édifice de la liste des monuments protégés afin de permettre la construction du marché-gare. Le 17 janvier 1955, le projet définitif pour l'établissement de ce marché régional d'approvisionnement connecté à la ligne de chemin de fer –dont le principe avait été décidé dès octobre 1938– est arrêté. L'ancien bâtiment voyageurs est détruit et un pavillon du marché-gare, qui ouvre en 1961, est construit à son emplacement[7].
Architecture
Notes et références
- « Secteur urbain concerté dit Distribution de la presqu'île Perrache » Dossiers électroniques de l'Inventaire général du Patrimoine Culturel de Rhône-Alpes,
- Procès-verbaux des séances du conseil municipal de la ville de Lyon, t. 7, p. 268 (AD Rhône : S 859)
- Les Études rhodaniennes, 1945, volume 20, numéro 20-1, pp. 97–111 [lire en ligne] J.-A. Bouvier, « La gare de Perrache. Ses conditions de site et les conséquences de son établissement » dans
- « Gare d'eau de la Compagnie Seguin » Dossiers électroniques de l'Inventaire général du Patrimoine Culturel de Rhône-Alpes,
- « Gare du Bourbonnais » Dossiers électroniques de l'Inventaire général du Patrimoine Culturel de Rhône-Alpes,
- « Voie ferrée » Dossiers électroniques de l'Inventaire général du Patrimoine Culturel de Rhône-Alpes,
- « Marché d'intérêt national dit marché de gros ou marché-gare » Dossiers électroniques de l'Inventaire général du Patrimoine Culturel de Rhône-Alpes,
Voire aussi
Articles connexes
Lien externe
- Portail du chemin de fer
- Portail de l’architecture et de l’urbanisme
- Portail des monuments historiques français
- Portail du Grand Lyon
Catégories :- Gare de Lyon
- Gare fermée du Rhône
- Monument historique détruit
Wikimedia Foundation. 2010.