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Pointe sèche
La pointe sèche est à la fois un outil et le terme désignant un procédé de gravure en taille-douce
Sommaire
Technique
La pointe sèche est un outil pointu en acier dont l’extrémité sert à graver des traits variés dans le métal. L'affûtage peut être en aiguille ou à facettes. L'outil se manie comme un crayon. Les tailles vont varier avec la grosseur des pointes. Si l'on veut obtenir des traits fins et minutieux une pointe en diamant est conseillée.
La pointe sèche « ne fait que déplacer le métal qu'elle griffe, gratte, raye, pique, sous la forme d'un creux bordé de bourrelets créés par le sillage de la pointe ; les tailles sont donc accompagnées d'une barbe de métal qui, si on la regarde à la loupe, est une sorte de vague métallique de forme déchiquetée.»[1]Deux possibilités s'offrent au graveur : soit enlever soigneusement les barbes,[2] soit conserver les barbes afin de recueillir et l'encre du trait et l'encre des rebords.[3]
Le travail sur la plaque se fait à main levée, avec un appui-main, voire sur un chevalet. Il est nécessaire d'éviter l'oxydation de la plaque donc elle sera enduite d'un peu d'huile.
La plaque est soit en cuivre, en zinc[4], sur plastique[5] ou sur plexiglass.
Le travail doit être spontané ; c'est pour cette raison que l'on parle de gravure d'artiste.
Impression
La présence des barbes très fragiles rend l'opération délicate. L'encrage et l'essuyage posent problème[6]. Il faut penser aussi que la pression des rouleaux fera baver l'encre autour des barbes.
Il est déconseillé de multiplier les états pendant l'élaboration de la gravure. Si le tirage est important, il faut aciérer la plaque.
« Les épreuves qui ont gardé toute la fraîcheur des premiers tirages, qui sont dites avec toutes leurs barbes sont les plus recherchées ; pour cela, la numérotation est considérée comme importante ».[1]
Historique rapide
Dûrer est l'artiste qui utilisa la technique de manière significative.
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Article détaillé : Albrecht Dürer.
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Rembrandt se sert de la point sèche pour donner une atmosphère plus tragique aux scènes gravées.
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Article détaillé : Rembrandt.
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On ne retiendra du XVIIIe siècle que Lebas .
C'est au XIXesiècle et au XXe siècle que les artistes l'utilisèrent de façon plus systématique ( exemple André Béguin dans ses dernières oeuvres).
Pour un historique plus complet :
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Article détaillé : Gravure.
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Bibliographie
- A. Béguin : Dictionnaire technique de l'estampe, Bruxelles, 1977.
- A. Bosse : Traité des manières de graver... , Paris, 1645.
- M.C.Paoluzzi : La gravure, Solar,2004.
- G. Mariani : Le tecniche calcografiche di incisione diretta, Rome, 2003.
- A.M.Hind : A History of Engraving and Etching ,Londres, 1923.
Notes
- ↑ a et b André Béguin : Dictionnaire technique de l'estampe, Bruxelles, 1977
- ↑ le rendu de la gravure est assez proche de celui du burin
- ↑ ce qui donnera son aspect velouté
- ↑ facile à graver , mais peu solide à l'impression
- ↑ peu d'épreuves mais l'avantage de la transparence
- ↑ « l'encre s'accrochera différemment, selon que l'on essuie dans un sens ou dans l'autre » André Béguin
Liens externes
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