- Abraham Verhoeven
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Abraham Verhoeven Récit de la façon dont Johan van Oldenbarnevelt a été décapité, le lundi matin 13 mai 1619, publié à Anvers par Abraham Verhoeven, la même annéeActivités Gazetier
ImprimeurNaissance 1575
Pays-Bas espagnolsDécès 1652
Pays-Bas espagnolsLangue d'écriture néerlandais Mouvement Contre-Réforme Genres Actualités
Pamphlet
PropagandeAbraham Verhoeven, né en 1575 et décédé en 1652, fut le premier gazetier connu des Pays-Bas méridionaux.
Abraham Verhoeven, établi à l'enseigne du Soleil doré (Gulden Sonne) sur le Lombardenvest à Anvers, et ses assistants, parmi lesquels se trouvèrent des personnalités telles que Aubertus Miraeus, se chargèrent d'informer leurs compatriotes, rapidement et en profondeur, à propos de tout ce qui se passait dans une Europe centrale tellement ébranlée[1].
Biographie
En 1605, année à laquelle il figure dans la liste des membres de la confrérie de Saint-Luc à Anvers comme imprimeur-graveur (printesnydere) et marchand d'estampes[2], Verhoeven obtint des archiducs Albert et Isabelle le privilège d'imprimer des nouvelles sur les victoires militaires[3] en gravure sur bois ou sur cuivre.
À partir de 1619, Richard Verstegen fournit de copie à Verhoeven[4].
C'est dans le numéro du 18 septembre 1620 que l'éditeur fait connaître que la permission de publier et de distribuer cette feuille lui fut octroyée en 1605, et qu'elle fut renouvelée par les mêmes princes en 1620. Il lui était autorisé de vendre dans tous les pays soumis à leur obéissance, toutes les nouvelles, victoires, sièges et prises de villes que lesdits princes feraient ou obtiendraient, notamment en Frise ou aux environs du Rhin. Comme pareille autorisation n'était plus nécessaire dans les Pays-Bas, par suite de la Trêve de douze ans, les mêmes princes accordent de nouveau à Abraham Verhoeven l'autorisation d'imprimer et de vendre une nouvelle, de graver et vendre les relations des victoires, sièges, prises de villes et de châteaux qui se feraient, pour l'empereur, en Allemagne, Bohême, Moravie, Autriche, Silésie, Hongrie et autres provinces dans l'empire, par le comte de Bucquoy et Dampier, ou autres, ainsi que toutes les nouvelles venant de la Hollande, du Brabant et des provinces d'Outremeuse. Le privilège défend à tous imprimeurs, libraires, merciers et autres de les imprimer ou contrefaire, les contrevenants étant punis[5]. Pour un sou, l'acheteur put posséder une brochure de huit pages contenant des nouvelles récemment reçues de Vienne, Prague, Rome et Cracovie, illustrée sur la première page d'une gravure sur bois représentant diverses activités militaires[6].
Ayant renouvelé sa licence en termes plus larges au début de 1620, il commença à imprimer ses pamphlets dans une série[1]. Sous l'aspect d'un feuilleton de nouvelles régulièrement publiées, ce fut le premier journal des Pays-Bas méridionaux, le premier aussi à être régulièrement illustré, et le premier à avoir un titre imprimé sur la première page.
Verhoeven diffusa son Gazette ou Nieuwe Tijdinghen avec l'approbation ecclésiastique[1]. Soumis à la censure préventive, Verhoeven termine ces morceaux souvent par un bouche-trou qui en dit beaucoup : « Que ce soit vrai, ce qui est écrit ici, le temps nous le dira[7]. » Il rapporta des événements internationaux, mais de nombreux écrits furent aussi ouvertement polémiques et parurent sous le titre Gazette van Blyschap lorsqu'ils furent favorables à l'Église catholique romaine et le roi d'Espagne[1].
En outre, les nouvelles de Verhoeven comprirent des documents officiels et des copies de lettres politiques, ainsi que de nombreux poèmes satiriques spéculatifs commentant les événements du point de vue catholique espagnol[1].
Son journal fut imprimé la plupart des vendredis et parfois aussi le mercredi et le jeudi. La publication de la Nieuwe Tijdinghen avait cessé en 1629, après quoi Verhoeven adopta un format réduit et moins cher par rapport au quarto, et il suivit un calendrier strict de publication d'une parution par semaine d'une édition non illustrée qui s'intitula Wekelijcke Tijdinghen (nouvelles hebdomadaires). Par la suite, des problèmes survinrent, conduisant à la suspension temporaire de la publication, en 1632, toutefois reprise peu après sous un autre titre, Courante, jusqu'à ce que Verhoeven dût fermer ses portes pour de bon en 1634[6],[3].
Les journaux de Verhoeven firent la chronique de la première décennie de la guerre de Trente Ans et de la deuxième phase de celle de Quatre-Vingts Ans.
Sources
- (en)Paul Arblaster, Antwerp & the world: Richard Verstegan and the international culture of Catholic reformation, Leuven University Press, 2004, 303 p.
- (nl)Frank Hellemans, Echte mediaprimeurs: een communicatiegeschiedenis, Lannoo Uitgeverij, Tielt, 2004, p. 52-53
- (nl)N.N., Verhoeven, Abraham, in : De Standaard Encyclopedie, deel 13, Standaard Uitgeverij/Uitgeverij Het Spectrum n.v., Antwerpen/Utrecht, 1973, p. 144
- (en)Joad Raymond, News networks in seventeenth century Britain and Europa, Routledge, New York; 2006, p. 22
- (nl)Maurits Sabbe, Brabant in 't verweer, V. Resseler, Anvers/Martinus Nijhoff, La Haye, 1933, p. 68
- (fr)André Warzèe, Essai historique et critique sur les Journaux belges, Imp. de Léonard Hebbelynck, Gand, 1845, p. 235-236
Référénces
- Sabbe 68
- Warzée 235
- N.N. De Standaard 144
- Arblaster 105
- Warzée 235-236
- Raymond 22
- Hellemans 52
Catégories :- Décès en 1652
- Imprimeur belge
- Naissance en 1575
- Personnalité anversoise
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