Banque de Paris

Banque de Paris

Paribas

Logo de Paribas

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Création 1872
Disparition 1999
Forme juridique Banque nationale
Siège social Paris
Activité(s) Économie
Filiale(s) Paribas luxembourg
Chiffre d'affaires fusion avec BNP

Paribas était une banque française. En 1999, elle a été fusionnée avec la BNP pour devenir BNP Paribas.

Sommaire

Histoire

La Banque de Paris et des Pays-Bas est fondée à Paris le 27 janvier 1872, et fonctionne essentiellement comme banque d'affaires. Elle résulte de la fusion de:
- la Banque de Crédit et de Dépôt des Pays-Bas, fondée en 1863 à Amsterdam, avec succursales à Paris et, depuis 1870, Bruxelles, Anvers, Genève; elle associait des capitalistes parisiens (E. Hentsch, A. Minard, ...) aux implantations continentales de la famille Bischoffsheim-Goldschmidt-Bamberger, banquiers privés originaires de Mayence, qui essaiment en Europe à partir des années 1820 ;
- la Banque de Paris, créée en 1869 à Paris par des banquiers et capitalistes comme A. Delahante, E. Joubert, H. Cernuschi.

La banque est nationalisée en 1981 par le gouvernement de Pierre Mauroy, sous François Mitterrand. Elle sera privatisée en janvier 1987 par le gouvernement Chirac, par une OPV et fusionne ensuite avec la BNP: BNP-Paribas..

Paribas Luxembourg

Nadhmi Auchi

Préfinancements pétroliers

Historiquement, la banque Paribas a été très impliquée dans le financement des marchés pétroliers, par des relations notamment avec la Standard Oil. Cela explique certainement le choix de la banque BNP Paribas dans le financement de l'accord 'Pétrole contre nourriture' pour alléger l'embargo irakien décidé par l'ONU (voir aussi 'affaire pétrole contre nourriture').

La technique de préfinancement pétrolier consiste en des prêts gagés sur des revenus pétroliers à venir. Elle a été développée dans les années 1970 par les compagnies de courtage comme RichCo de Marc Rich ou Glencore. Elle a été désigné par l'ONU et la Banque mondiale comme une des causes d'appauvrissement des pays pauvres producteurs de pétrole et comme une des clés des phénomènes de kleptocratie.

Affaire des ventes d'armes à l'Angola

  • Au cours de ses investigations, le juge Philippe Courroye s'est intéressé au rôle joué par la banque Paribas (aujourd'hui fusionné dans le groupe BNP Paribas) dans le triangle dette-pétrole-armes mis au jour dans cette affaire. Paribas a pourtant financé les activités de Pierre Falcone et Arcadi Gaydamak quand les ventes d'armes à l'Angola étaient sous embargo de l'ONU.
  • Un ancien responsable de cet établissement a récemment été mis en examen pour « recel de trafic d'influence ».
  • Le président du directoire de Paribas au moment des faits, André Levy-Lang, a été longuement entendu à deux reprises en 1995, comme témoin par les policiers puis par le magistrat instructeur.
  • La relation entre Paribas, Pierre Falcone et Arcadi Gaydamak remonte au 12 décembre 1994. Leur société ZTS Osos a obtenu un crédit de 30 millions de dollars. Selon les policiers, « Après avoir sollicité plusieurs banques, la solution est venue du département compensation de Paribas avec la mise en place d'importants crédits gagés sur la livraison future de pétrole angolais ». Le juge Courroye a établi qu'entre 1995 et 1997, Paribas a financé à hauteur de 573 millions de dollars les ventes d'armes effectuées par la société ZTS Osos à l'Angola.
  • Le département compensation de Paribas dirigé à l'époque par Alain Bernard. Son adjoint Jean-Didier Maille a mis au point le montage technique. Les deux hommes sont suspectés d'avoir perçu 30 millions de dollars de commissions sur des comptes à l'étranger. Victime d'un accident de santé en 1997, Alain Bernard ne peut être entendu. Jean-Didier Maille, en revanche, a été mis en examen le 23 mars 2005 pour « recel de trafic d'influence ». Lors de son audition, Jean-Didier Maille a affirmé que « la direction de Paribas avait connaissance des activités d'Alain Bernard (...) Tout le monde savait qu'il payait des commissions (...) On appelait ces activités : les affaires spéciales. »
  • André Lévy-Lang, président du directoire de Paribas de 1991 à 1999, a été interrogé une première fois en 2005 par la brigade financière en février 2005. Au sujet des 30 millions de dollars perçus par les anciens cadres de la banque, il s'est dit « furieux et scandalisé de découvrir ces chiffres » dont il a assuré ne rien savoir. Le 5 avril 2005, lors d'une audition par le juge Courroye, il a vigoureusement démenti les accusations de Jean-Didier Maille. Pour lui, « le paiement de commissions était contraire à la politique de la banque ». Il a déclaré ne pas se souvenir « avoir été tenu au courant de cette opération de vente d'armes à destination de l'Angola ». « Je savais que la banque finançait des opérations d'exportation de pétrole de l'Angola en contrepartie d'importations à destination de ce pays, a expliqué André Levy-Lang. Mais pour cette opération précise, la question ne m'a pas été posée. Si on était venu me voir pour m'informer de ce projet portant sur des achats d'armes j'aurai exigé que l'on vérifie la conformité de cette opération avec la position politique française et les engagements internationaux (...) Au regard de ce que je sais, je n'aurais donc pas donné mon aval. »
  • La banque Paribas pourrait être poursuivie en tant que personne morale.
  • Référence: Affaire Falcone : un ancien responsable de Paribas en examen - Le Figaro - 9 juin 2005

Direction

Présidents

Directeurs généraux

  • Horace Finaly : 1919-1937
  • Jean Reyre : 1948-1966
  • Pierre Moussa : 1969-1978 et Gustave Rambaud
  • François Morin : 1978- , et Gérard Eskenazi : 1978-

Liens externes

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