- أبومصعب الزرقاوي
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Abou Moussab Al-Zarqaoui
Abou Moussab al-Zarqaoui Naissance 30 octobre 1966
Zarqa, JordanieDécès 7 juin 2006 (à 39 ans)
Bakouba, IrakNationalité jordanienne Abou Moussab Al-Zarqaoui (en arabe : أبومصعب الزرقاوي), (né le 20 ou le 30 octobre 1966 à Zarqa en Jordanie et mort le 7 juin 2006 à Bakouba en Irak), d'origine jordanienne, est un chef guerrier islamiste, responsable pour Al-Qaida de la région de l'Irak dans l'émirat djihadiste décentralisé du Moyen-Orient.
Sommaire
Biographie
Ahmed Fadel Nazzal al-Khalayleh, est plus connu sous son pseudonyme Abou Moussab al-Zarqaoui. De confession sunnite, il est probablement né le 20 octobre ou le 30 octobre 1966, à Zarqa en Jordanie, d'où son patronyme de guerre. "Abou Moussab" est une référence à Moussab ben Omar, compagnon du prophète Mahomet et mort en 625 à la bataille d'Ouhoud.
Sa jeunesse
Il a grandi dans une fratrie de sept sœurs et trois frères, élevés par une mère au foyer et un père employé municipal. Sa famille appartient au clan des Khalayleh, de la tribu des Bani Hassan. Ce sont des bédouins disséminés à travers tout le Moyen-Orient, notamment en Syrie et en Irak et qui lui serviront plus tard de réseau fidèle et dévoué.
La municipalité de Zarka constitue une cité industrieuse très pauvre qui compte près de huit cent mille habitants dont de nombreux réfugiés palestiniens, arrivés pour les premiers dès après la Nakba de 1948 et qui transformèrent la cité des années 1970 en un important centre de la résistance palestinienne.
C'est dans ce contexte que Zarkaoui fait son apprentissage de la vie dans la rue. Zarkaoui, de taille moyenne, mais trapu et costaud, montre très tôt un tempérament colérique et bagarreur, voire morbide. Il aurait commencé par vivre de petite délinquance et de nombreux larcins sont à son actif. Devenu un petit caïd de la rue, il buvait de l'alcool et son corps était tellement recouvert de tatouages qu'il était surnommé « l'homme vert ». Il harcelait les filles et à l'âge de 17 ans, il est arrêté pour viol par la police jordanienne.
Envoyé par ses parents dans une école coranique, afin de tenter de le sortir de la délinquance, il y rencontre surtout Abdullah Azzam, un professeur palestinien qui fut aussi le premier mentor de Ben Laden. De cette rencontre, il va découvrir l'idéologie du Djihad et bientôt comme beaucoup d'autres jeunes musulmans il va partir pour les camps de l'Afghanistan.
Son premier séjour en Afghanistan
Vers la fin des années 1980, Ahmed Fadel Nazzal part faire le djihad durant la guerre d'Afghanistan contre l'Union soviétique, où avec d'autres Jordaniens, il participe au siège de Khost.
Cependant, la guerre est pratiquement terminée et après le retrait de l'Armée rouge en 1989, il part vers Peshawar, ville frontière pakistanaise et refuge de tous les moudjahidins qui désiraient continuer le combat. Dans cette ville, il rencontre Abou Mohamed al-Makdissi, un universitaire religieux, qui va le prendre sous sa coupe. Ce dernier lui trouve un emploi dans un journal salafiste dans lequel il rapporte les faits d'armes des combattants islamistes.
Son retour en Jordanie
Fin 1992, il revient dans son pays natal, la Jordanie, accompagné par Abou Mohamed al-Makdissi dans le but de fonder leur propre groupe salafiste. Grâce à leurs contacts avec les réseaux islamistes, ils fondent rapidement le Beyt al-Imam. Mais les services de renseignement jordaniens veillent et ils sont vite repérés. En 1993, avant même d'être en mesure de passer à l'action, ils sont tous deux arrêtés et emprisonnés, après qu'on eut retrouvé chez Ahmed Fadel Nazzal des armes et des explosifs lors d'une enquête sur les réseaux islamistes dans le royaume.
Condamné à quinze ans de prison pour détention d'armes et falsification de passeports, il va avoir le temps d'étudier le Coran, jusqu'à en mémoriser les six mille versets. Désormais, honteux de son passé de petit délinquant, il va tenter d'effacer ses tatouages avec de l'acide dont les brûlures lui laisseront de vilaines cicatrices sur tout son corps. D'autre part, son charisme et sa réputation d'ancien combattant d'Afghanistan, sa nouvelle ferveur religieuse, lui permet de régner sur un petit groupe de délinquants qui l'entourent dont il devient le chef. Il commence à porter son nouveau nom de djihadiste : Abou Moussab al-Zarqaoui.
Il est libéré en 1999, à l'occasion d'une amnistie décrétée à l'occasion du couronnement du nouveau roi Abdallah II de Jordanie. Mais, al-Zarkaoui reprend ses activités et projette, pour le passage à l'an 2000, un attentat à la bombe contre un grand hôtel de la capitale Amman. Cependant, surveillé par la police, son plan est découvert et il doit fuir vers le Pakistan en compagnie de sa mère, pays dans lequel elle mourra en 2004.
Son deuxième séjour en Afghanistan
Au Pakistan, il reprend contact avec les réseaux islamistes et c'est à cette époque qu'il rencontre Ben Laden pour la première fois. Mais leur histoire, leurs motivations et leurs ambitions sont différentes presque antinomiques. Ben Laden est un fils de milliardaire, ayant eu une enfance de nanti, vingt ans d'expérience de combats en Afghanistan et son adhésion au Djihad est encore plus ancienne. Leurs ennemis sont aussi différents, pour Ben Laden ce sont les princes saoudiens et les Américains, pour al-Zarkaoui ce sont les Israéliens et le royaume de Jordanie.
Il retourne alors en Afghanistan, durant la période talibane, mais ne désirant pas rester avec Ben Laden à Kandahar, il préfère monter son propre camp d’entraînement dans la région d'Herat, à l'extrême sud-ouest du pays, avec une centaine d'hommes, en majorité des Palestiniens et des Jordaniens. Il baptise son groupe, Tawhid wal Djihad (Unification et Guerre sainte). De cette époque, date son identification par les experts des services anti-terroristes, mais il semble alors être en rivalité avec Al-Qaida.
À l'automne 2001, lorsque les américains et leurs alliés, déclenchent leur intervention contre le régime des talibans, al-Zarkaoui et sa bande passent en Iran où selon divers services de renseignement, les autorités lui ont apporté un soutien logistique et financier. Quelque temps plus tard, conscient des possibilités offertes par la géographie du Kurdistan irakien pour établir un foyer de djihad, il s'installe dans le nord de l'Irak auprès d'un groupe appelé Ansar al-Islam avec lequel il aurait entretenu des liens dès les années. Il met les capacités techniques de son équipe formée à Hérat à la disposition de ce groupe terroriste.
Son activité en Irak
Le 28 octobre 2002, al-Zarqaoui fait assassiner à Amman, Lawrence Foley, un diplomate américain, voir la section Assassinat de Lawrence Foley. Pour cela, il est condamné à mort par contumace et un mandat d'arrêt international est délivré contre lui.
Le 5 février 2003, Colin Powell, le secrétaire d'État américain dénonce la présence d'al-Zarkaoui et du Tawhid wal Djihad sur le territoire irakien, comme la preuvre de la collusion entre le président Saddam Hussein et le terrorisme islamique, affirmant publiquement qu’al-Zarkaoui est l’agent de liaison entre Oussama Ben Laden et Saddam Hussein. Selon les experts de la CIA, le régime le couvrait. Cependant, cette hypothèse n'a pas été confirmée.
Convaincu, d'une invasion imminente de l'Irak par les forces américaines et leurs alliés il prépare son organisation à la résistance, installant des caches et organisant des réseaux islamistes autour de cellules dormantes de combattants à Bagdad et dans les régions d'obédience sunnite.
Après la chute de Saddam Hussein, pour assurer sa survie, il cherche à s'introduire dans les milieux de la résistance baasiste, avec comme objectif d'initier un djihad, à la fois contre les américains et leurs alliés, mais aussi contre les chiites irakiens.
De fait, dès le 19 août 2003, il est en mesure de débuter son dijhad en faisant exploser l'immeuble abritant le personnel de l'ONU au cœur de Bagdad, causant la mort de 22 personnes dont le représentant des Nations Unies, le brésilien Sergio Vieira de Mello). Le 29 août 2003, l'attaque contre la mosquée d'Ali à Nadjaf, ville sainte chiite, fait quatre-vingt-cinq victimes.
Le 11 mai 2004, il fait diffuser par Internet, une vidéo montrant la décapitation d'un jeune otage américain, Nicholas Berg, voir la section Meurtre de Nick Berg. À partir de cet évènement, il sera surnommé le « lion de Mésopotamie » ou le « prince d'Al-Qaida en Irak ».
Les attentats sans fin perpétrés par son organisation engendrent le chaos et font de très nombreuses victimes. Les chiites et les Américains deviennent des alliés objectifs. En juillet 2004, son organisation subit de lourdes pertes lors du siège de Falloujah et même Al-Zarkaoui faillit être pris. Il put s'échapper en sautant de son pick-up en marche pour éviter de justesse un barrage tenu par les marines américains.
Chef d'Al-Qaida en Irak
Le 19 octobre 2004, son groupement, le Tawhid wal Djihad est reconnu par Ben Laden comme le « relais d'Al-Qaida en Mésopotamie », voir La fusion entre al-Tawhid et al-Qaida. Devenus leur « ennemi n°1 » les Américains commencent alors une chasse impitoyable — voir la traque — et son réseau est peu à peu infiltré par des informateurs.
Le 26 avril 2005, il fait diffuser sur le site internet d'Al-Qaida une vidéo le montrant avec ses soldats, s'entraînant au tir dans le désert. Il pavane une ceinture d'explosifs à la taille, un fusil-mitrailleur à la main et un foulard noir sur la tête.
En juillet 2005, il commet une lourde erreur dans l'affaire du diplomate égyptien kidnappé et exécuté. Il s'agit là d'un musulman présenté comme un « ennemi de Dieu » parce que travaillant avec la nouvelle administration. Son maître, Al-Makdissi se désolidarise de lui, estimant que « sa violence aveugle nuit à la cause des moudjahidin ». Il va peu à peu perdre nombre de ses soutiens.
Il meurt le 7 juin 2006, 18h15, heure locale, lors d'un bombardement américain par deux F-16 dans la municipalité de Hibhib au nord de Bakouba, avec sept de ses adjoints, dont son conseiller religieux cheikh Abdel Rahman. Il aurait en fait survécu au bombardement et serait mort quelques minutes après l'arrivée des soldats américains sur place. Son corps a pu être identifié grâce à son visage, ses cicatrices et ses empreintes digitales. Voir La fin du « Lion d'Irak ».
Carrière terroriste
Activités en Irak
Zarqaoui est soupçonné d'être le commanditaire de dizaines d'attaques (souvent revendiquées) et de plusieurs centaines de morts en Irak, où son influence devint importante à partir de l'intervention de la Coalition en 2003. Son but était de semer le chaos en Irak pour mieux chasser les forces de la coalition et imposer un islam fondamentaliste.
Zarqaoui est considéré comme un spécialiste des poisons, formé dans les camps d'Al-Qaida en Afghanistan. Néanmoins, son entrée au sein d'Al-Qaida pourrait être relativement récente. Il s'est lié avec différents groupuscules islamistes, dont Ansar Al-Islam et le Jihad islamique égyptien.
Outre des assassinats ciblés, Zarqaoui est le responsable assumé de nombreux attentats terroristes ayant touché la population civile irakienne, en particulier la communauté chiite, au prix de plusieurs centaines de tués.
Il a revendiqué l'attaque contre le siège de l'ONU à Bagdad (causant la mort du représentant brésilien des Nations Unies Sergio Vieira de Mello), ainsi que l'attaque d'un poste de police italien à Nassiriya.
Assassinat de Lawrence Foley
Lawrence Foley est un diplomate américain travaillant en Jordanie pour l'Agence américaine pour le Développement international en tant que responsable des programmes humanitaires dans ce pays. Le 28 octobre 2002, il est assassiné à l'extérieur de son logement à Amman sur ordre de al-Zarkaoui.
Fin 2002, la justice jordanienne condamne al-Zarqaoui à mort par contumace pour le meurtre de Lawrence Foley, et un mandat d'arrêt international est délivré contre lui, mandat que ni la Syrie, ni l'Irak n'acceptent d'honorer, malgré l'insistance personnelle du roi Addallah.
Meurtre de Nick Berg
Le 11 mai 2004, une vidéo est diffusée sur Internet représentant la décapitation d'un otage américain Nick Berg. Ce meurtre est le premier d'une série d'enlèvements et de décapitations d'otages. La vidéo complète montrerait que c'est al-Zarkaoui lui-même qui tient le couteau et procède au meurtre.
Après la mort de Zarqaoui, le père de Nick Berg a cependant déclaré ne pas être certain que Zarqaoui ait assassiné son fils. Il a également expliqué que la mort de Zarqaoui était une « double tragédie », pour la famille du terroriste islamiste et aussi parce qu'elle serait à l'origine de nouvelles violences en Irak[1].
Le fait de filmer l'exécution et d'en diffuser les images dans le monde entier par Internet marque une nouvelle escalade dans la terreur islamiste, avec la nette volonté d'accentuer la partie psychologique et médiatique du djihad, la « guerre sainte ». Le communiqué accompagnant le film, précise d'ailleurs : « Il faut que les ennemis de Dieu sachent qu'il n'y a dans notre cœur aucune trêve ni pitié pour eux. »
Autres assassinats
Le 14 juillet 2004, il revendique l'assassinat du gouverneur de Mossoul commis trois jours plus tôt.
En juillet 2005, son groupe kidnappe et exécute un diplomate égyptien. La sentence est montré sur vidéo, mais pas l'exécution.
Le 4 janvier 2005, son groupe assassine le gouverneur de Bagdad.
En juin 2006, Abou Rami, un haut-responsable de son groupe, assassine un diplomate russe. Le meurtre est filmé puis diffusé sur Internet.
La fusion entre al-Tawhid et al-Qaida
En décembre 2004, Al-Tawhid, l'organisation du terroriste Abou Moussab al-Zarqaoui est acceptée par Al-Qaida, en tant qu'émirat régional. Ainsi, de par son activisme et son potentiel très important, al-Zarqaoui devient de fait un des membres les plus importants de l'organisation terroriste. Il est désormais reconnu comme émir de tous les clans affiliés à Al-Qaida en Irak et donc de leur réseaux propres en Europe. Pour tous les services secrets antiterroristes, ce ralliement signifie que les réseaux européens de l'organisation Al-Tawhid sont désormais au service direct du « Département des opérations extérieures » d'Al-Qaida, et que les attentats vont reprendre en série.
Rapidement, les services de renseignement allemand, français et hollandais, font état d'une agitation inhabituelle dans les mosquées et milieux les plus extrémistes, et dans leurs notes de synthèse font remonter leurs plus vives inquiétudes. En janvier 2006 il participe à la création du Conseil Consultatif des Moudjahedines en Irak.
La traque
Les autorités américaines l'accusent de nombreux actes terroristes, et le considèrent comme l'un des principaux chefs de la mouvance Al-Qaida présente en Irak. Elles l'accusent de 700 actes et offrent une récompense de 25 millions de dollars US pour sa capture - la même somme que pour Oussama Ben Laden [2]. Un site islamiste mis en ligne le mardi 25 avril 2006 diffusa une vidéo le montrant, prouvant de fait qu'il était toujours vivant et actif. Il y indiquait vouloir « chasser les croisés, les juifs et les apostats » du « Pays-des-deux-fleuves » (l'Irak).
Le 20 novembre 2005, sa tribu Khalayleh-Bani Hassan, l'une des plus grandes tribus de Jordanie, le renie pour son implication dans les attentats de Jordanie de novembre 2005 ayant fait 67 morts à Amman. Le frère de Zarqaoui, Sayel Fadel Nazzal al-Khalayleh, a signé cette déclaration.
Le 28 décembre 2005, Interpol émet contre lui un mandat d'arrêt international communiqué aux forces de police des 184 pays membres en vue de l'extrader.
Début mai 2006, le général américain Rick Lynch affirme que al-Zarqaoui se trouverait à « Bagdad ou dans ses environs proches [...] C'est seulement une question de temps avant que nous ne l'arrêtions ». Sa confiance serait liée à des informations récentes obtenues lors de raids, en particulier, lors d'un raid à Yusufiyah, au sud de Bagdad. L'armée américaine affirme que depuis janvier 2006, 161 membres importants d'al-Qaida, dont 8 membres de l'état-major d'al-Zarqaoui, ont été arrêtés ou tués.
Durant les trois dernières années, les services américains, furent à plusieurs reprises, proches de mettre la main sur Zarqaoui, mais il avait toujours réussi à se sortir des pièges ou des attaques ciblées menées par ses poursuivants, c'est cette « baraka » qui avait participé à lui forger, auprès des jeunes musulmans, une légende de style « Zorro ».
Sa fin
Le 8 juin 2006, le premier ministre irakien Nouri al-Maliki et l'armée américaine annoncent que Abou Moussab Al-Zarqaoui a été tué le 7 juin au cours d'un raid aérien, à Bakouba, en Irak, à 50 km au nord-est de Bagdad.
La mort d'Al-Zarqaoui résulte d'une longue et laborieuse traque menée par une importante collaboration entre les ressources électroniques et les ressources humaines des services de renseignements. De fait la « clé du succès » fut le suivi à la trace du cheikh Abdel Rahman, un « conseiller spirituel » proche et écouté du chef terroriste, un véritable « gourou ». Les Américains pistaient le religieux depuis plusieurs mois. Or Al-Zarqaoui se méfiait des téléphones portables qui trahissent l'emplacement de leur utilisateur, il utilisait plutôt des téléphones satellitaires de type Thuraya qui rendent la localisation plus difficile.
Finalement, selon des officiels irakiens, les services de renseignements américains, avec l'aide des services secrets jordaniens, réussirent à infiltrer le groupe proche de Zarqaoui par un informateur, et c'est grâce à lui que les analystes américains réussirent à déterminer la date et le lieu du rendez-vous de juin entre Zarqaoui et la cheikh Abdel Rahman.
Le mercredi 7 juin, aux abords du petit village de Hibhib, situé à huit kilomètres au nord de Baaqouba, au cœur du triangle sunnite, trois GMC aux vitres noires s'arrêtent dans une petite palmeraie à l'abandon depuis trois ans. L'état-major américain à Bagdad est à ce moment là certain d'avoir localisé Al-Zarqaoui « avec 100% de certitude » et l'ordre est donné aux commandos de la task Force 77, déposés par des hélicoptères Black Hawk, d'encercler la palmeraie alors que deux chasseurs F-16 prennent l'air.
Un des GMC avec à son bord l'informateur s'en va alors que des premiers tirs sont échangés entre les gardes du chef terroriste et les commandos américains. Un peu après 18 heures, un des F-16, sur ordre de l'état-major qui craint une nouvelle fois que Al-Zarqaoui ne réussisse à s'échapper, largue une première bombe de 250 kilos, suivie quelques secondes après d'une seconde bombe larguée par le deuxième F-16. Les commandos américains, accompagnés par des policiers irakiens investissent les lieux et y découvrent trois cadavres et trois blessés graves. Les Américains ont laissé à la police irakienne l'honneur d'arriver la première sur les lieux et dans leurs rapports ont souligné que les renseignements venaient de l'intérieur même de l'organisation.
Selon le général Caldwell, parmi, les blessés se trouvent Zarqaoui qui a « survécu à l'attaque aérienne ». Placé sur une civière, il serait mort de ses blessures une dizaine de minutes plus tard. Reconnu en premier grâce à son visage et à ses « cicatrices connues » laissées par les tatouages effacés à l'acide. L'analyse des empreintes digitales confirme définitivement l'identité du mort. Cependant, l'armée américaine mène une enquête afin de déterminer les circonstances exactes de sa mort.
Selon les Américains, la cachette contenait un « trésor d'informations » qui a permis de mener le lendemain même dix-sept autres raids contre les cachettes d'autres personnalités de son organisation. Cependant selon le centre américain pour le contre-terrorisme, Al-Zarqaoui aurait organisé un total de vingt-quatre groupes terroristes répartis dans plus de quarante pays, du monde musulman, d'Europe et au Canada.
Succession
La branche irakienne du réseau Al-Qaida en Irak a annoncé, lundi 12 juin 2006, dans un communiqué, que l'organisation avait désigné cheikh Abou Hamza Al-Mouhajer pour succéder à Abou Moussab Al-Zarqaoui.
Lien interne
Notes et références
- ↑ La mort de Zarqaoui ne réjouit pas le père de Nick Berg, Yahoo News, 8 juin 2006 (pas accessible le 2 décembre 2008).
- ↑ http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3236,36-766901@51-759753,0.html Article du journal Le Monde, 29/04/06
Lien externe
- (fr) Avis de recherche sur Al-Zarqaoui
- (fr) Abou Moussab al-Zarqaoui, l'émule de Ben Laden, article du 16 mai 2004
- (fr) Histoires de Al-Zarqaoui, les routes de Téhéran, analyse du 02/11/2005.
- (fr) Article du journal Le Monde, 29/04/06.
- (fr) Thomas E. Ricks, L'Armée Américaine Monte en Epingle le Rôle de Zarqaoui, The Washington Post, 10 avril 2006
Bibliographie
- Zarqaoui, Le nouveau visage d'Al-Qaïda par Jean-Charles Brisard et Damien Martinez, Fayard, 2005
- Al-Qaida dans le texte par Gilles Kepel et Jean-Pierre Milelli (dir.), PUF, Paris, 2005
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