- Banksy
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Banksy est un artiste connu essentiellement pour ses pochoirs en milieu urbain bien qu'il soit également peintre et réalisateur. Dissimulant sa véritable identité, des spéculations sont faites fondées sur des images prises par des caméras de sécurité ; il serait originaire des environs de Bristol au Royaume-Uni[1], serait né en 1974[2] et se nommerait Robert Banks[3], ou encore Robin Gunningham[2]. Étant jeune il fit partie d'un groupe de graffeurs, le Bristol's DryBreadZ Crew (DBZ). Il aurait été influencé par la scène underground de Bristol et de sa relation entre artistes et musiciens, cette ville ayant donné naissance au mouvement Trip hop, et c'est à cet endroit que Banksy réalisa ses premières œuvres. Aujourd'hui on peut trouver certaines de celles-ci en galerie et plusieurs ont été vendues, notamment à Christina Aguilera ou encore Kate Moss
Sommaire
Biographie
Il combine les techniques du pochoir et de l'installation pour faire passer ses messages, qui mêlent souvent politique, humour et poésie comme Ernest Pignon-Ernest, Miss.Tic ou Blek le rat. Les pochoirs de Banksy sont des images humoristiques, parfois combinés avec des slogans. Le message est généralement antimilitariste, anticapitaliste ou antisystème. Ses personnages sont souvent des rats, des singes, des policiers, des soldats, des enfants, des personnes célèbres ou des personnes âgées.
Il s'est forgé une certaine notoriété dans les milieux alternatifs et les médias traditionnels s'intéressent aussi à lui. Il participe au festival de graffitis Walls on Fire (en 1998, dans le quartier portuaire de Bristol. En 1999, il crée la fresque The Mild Mild West[1]. En 2000, il expose l'ensemble de son œuvre au restaurant Severnshed de Bristol[1]. Il a notamment travaillé sur le film Les Fils de l'homme[4] et a réalisé en 2003 la pochette du disque de Blur, Think Tank.
En 2004, il fait imprimer des faux billets de 10 livres. À la place de l'effigie de la reine d’Angleterre, se trouve celle de Lady Diana. Il change également le « Bank of England » par « Banksy of England ». Il en disperse la plupart lors du carnaval à Notting Hill[5]. En 2005, lors de son exposition Crude Oils, il détourne les tableaux de Claude Monet ou de Vincent van Gogh et à cette occasion, il libère 200 rats[1].
Banksy a fondé le projet « Santa's Ghetto » en réalisant des peintures sur le mur de Bethléem afin de redonner espoir aux habitants palestiniens. En 2005, aidé par d'autres artistes, comme Ron English, un Américain, le mur de séparation prend petit à petit les couleurs d'une toile artistique géante, comme avec l'image de la petite Vietnamienne brûlée au napalm qui tient par la main Mickey Mouse et Ronald McDonald.
Concernant ce projet, Banksy raconte dans son livre Wall & Piece, qu'un jour, alors qu'il peignait sur le mur de séparation, un habitant est venu lui dire : « vous embellissez le mur ». Banksy, flatté : « Merci, c'est gentil », fut aussitôt coupé par le vieil homme : « On ne veut pas que ce mur soit beau, on ne veut pas de ce mur, rentrez chez vous ».
En septembre 2006, il place une poupée gonflable en taille réelle à Disneyland (Californie) qui porte un uniforme orange comme ceux de Guantanamo[6].
Au cours de l'été 2009, une importante exposition lui a été consacrée au Musée de Bristol, en Angleterre, avec plus de 100 œuvres, et qui aura accueilli plus de 300 000 visiteurs pendant 12 semaines[7].
En 2010 sort le film Faites le mur ! (Exit Through the Gift Shop), réalisé par Banksy lui-même et présenté au Festival du film de Sundance[8], ainsi qu'à la Berlinale. Il fut d'ailleurs nommé grâce à celui-ci pour l'Oscar du meilleur film documentaire en janvier 2011. Le film présente des artistes comme Invader et Shepard Fairey, tous supposément filmés par Thierry Guetta, qui tente lui aussi de devenir un artiste urbain. Il s'attaque aux studios de la Fox, en détournant le générique des Simpsons[9].
En 2011, juste après les émeutes qui ont secoué le Royaume-Uni, il diffuse sur Channel 4 un documentaire sur la désobéissance civile intitulé The Antics Roadshow[10].
Principales œuvres et faits
- Banksy est entré dans l'enclos des Manchots du zoo de Londres et y a peint en lettres de 2 mètres de haut « We're Bored of Fish » (« On en a assez du poisson »).
- En mars 2005, il place des œuvres factices ou subversives au MoMA, au Met, au Brooklyn Museum, au muséum d'histoire naturelle américain de New York, ainsi qu'à la Tate Britain ou au British Museum, qui, lorsque la supercherie est découverte (un faux artefact représentant au fusain un homme préhistorique poussant un chariot de supermarché en chassant des animaux), décide d'inclure l'objet dans sa collection permanente.
- En septembre 2006, Banksy « pirate » la sortie du disque de Paris Hilton avec environ 500 disques achetés en magasin, réenregistrés, pochette et photos modifiées, puis remis discrètement, avec code barres d'origine, en vente dans différents magasins britanniques. Les titres de chansons modifiées étaient, par exemple, « Why am I famous ? » (« Pourquoi suis-je célèbre ? ») ou « What have I done ? » (« Qu'ai-je fait ? »). La pochette avec les photos de la star retouchées est estampillée de slogans comme : « 90 % of success is just showing up » (« 90 % du succès ce n'est que frimer »). Sur les sites internet de ventes aux enchères ces disques se négocient à environ 1000 € pièce.
- De nombreux pochoirs de Banksy se retrouvent sur les murs des villes britanniques comme Bristol ou Londres, et certains étant menacés de destruction ou d'être recouverts par de la peinture voient des pétitions se créer pour défendre les créations de Banksy[11],[12].
Certaines de ses créations se vendent en salle de vente aux enchères :
- Keep it Spotless, 214 x 305 cm, vendu 1 230 000 € chez Sotheby's à New York, le 14 février 2008[13]
- The Rude Lord, une peinture détournée, vendue 463 000 € chez Sotheby's à Londres le 12 octobre 2007[14]
Galerie
Ces dessins au pochoir ont été réalisés sur la barrière de séparation israélienne.
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Ce mur marque l'endroit où plus de 40 personnes ont été tuées pendant la première Intifada (les petits trous le long du sommet sont des impacts de balles).
Bibliographie
- Banksy, Guerre et Spray [« Banksy, Walls and Piece »], Paris, Éditions Alternatives, 2010, 240 p. (ISBN 978-286227-673 1)
Filmographie
Au cinéma
- Faites le mur ! (2010)
A la télévision
Références
- Beaux Arts, décembre 2010
- Banksy uncovered: The nice middle-class boy who 'became the graffiti guerrilla', The Mail on Sunday, 12 juillet 2008
- Faces of the week, BBC News (15 septembre 2006). Consulté le 3 mars 2011.
- Imdb, : article Children of Men - Trivia
- Ipag.fr
- Film : faites le mur !
- Bristol City Council, 28-08-2009
- Festival de Sundance
- Beaux Arts, décembre 2010
- Romain Blondeau, « Un film de Banksy sur la culture anarchiste disponible en ligne », dans Les Inrockuptibles, 16 août 2011 [texte intégral (page consultée le 16/08/2011)]
- Businessman to paint over Banksy artwork 'because he doesn't like art' The Telegraph :
- Artist's saucy stencil for city BBC News :
- Artvalue.fr
- Artvalue.fr
Liens externes
- (en) Site officiel
- (fr) Banksy
- (fr) interview
Catégories :- Naissance en 1974
- Naissance à Bristol (Angleterre)
- Artiste contemporain britannique
- Graffiti-artist
- Personne dont l'identité est inconnue
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