- Éric Asudam
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Michel-Georges Micberth
Michel-Georges Micberth Autres noms Eric Asudam, Freuslon, Mic Berthe, Mathurin Hémon... Activité(s) Editeur, écrivain, pamphlétaire, anthologue… Naissance 12 août, 1945
Tours (Indre et Loire) France.Langue d'écriture français Michel-Georges Micberth, (Berthe dit)[1], est un éditeur, pamphlétaire et écrivain français, né le 12 août 1945 à Tours d'un père breton et d'une mère angevine. Son œuvre littéraire reste rattachée à l'anarchisme de droite.
Sommaire
Biographie sommaire
Il écrit des poèmes dès son plus jeune âge qui seront édités, en anthologie, par Jacques Pierre et Jean Grassin[2]. Mme Renaud, professeur au Conservatoire de Tours, utilisera ces poèmes pour apprendre l'éloquence à un jeune comédien qui deviendra Jacques Villeret[3].
Dans son adolescence, il commence à publier des fanzines. En 1963, il fonde la Jeune Force poétique française[4], à laquelle participeront par la suite Alain Fournier, plus connu sous le pseudonyme d'A.D.G. et un grand nombre d'auteurs et d'artistes devenus des notoriétés.[5]
Dans le cadre de son émission quotidienne Rendez-vous aux Champs-Élysées, Europe 1 lui donne une importante audience en radiodiffusant ses textes et ceux de ses amis[6]. En 1967, il fonde le mouvement autobusiaque, consacré à la publication de poèmes et de pièces de théâtre.[7]
En 1969, il se présente à l'élection présidentielle, mais, bien qu'ayant le nombre de signatures de maires requis, sa candidature sera annulée par le Conseil constitutionnel.[8]
Il est également clinicien des hôpitaux psychiatriques de la préfecture de la Seine. De 1968 à 1971, il dirige le Centre d'études et de recherches expérimentales du Plessis.[9]
En 1972, il fait paraître le journal Actual-Hebdo[10], qui ne vivra qu'un an mais lui permettra de se tailler une réputation de virulent pamphlétaire. Parution, dans Le Crapouillot[11] » de « L'anthologie du pamphlet de la Libération à nos jours ». Éric Asudam, pseudonyme de Micberth, qui n'a que 26 ans, y figure aux côtés de ses aînés, souvent disparus, Anouilh, Céline, Mauriac, Bernanos, Léon Daudet, Bloy…
La même année, il lance le mouvement politique Nouvelle Droite française (qui n'a aucun lien avec le GRECE, souvent appelé Nouvelle Droite), qui se veut « révolutionnaire », « aristocratique » et « anti-républicain ».
Habitué des déclarations « provocatrices », Micberth a souvent été qualifié d'anarchiste de droite, voire d'extrême droite[12](un Que sais-je ? aux PUF, lui a été en partie consacré). Lui préfère se définir comme « aristocrate libertaire ».
Ses activités lui vaudront une vie très aventurière[13] et des ennuis avec la police, qui le soupçonne un temps de menées subversives,[14] (depuis la Libération, il sera, en France, l'un des rares journalistes incarcérés dans le cadre d'une « affaire politique », l'affaire des chèques Pompidou.[15]
M.-G. Micberth a publié un roman, des pamphlets, essais, poèmes et dessins humoristiques sous le pseudonyme de Freuslon[16]
À partir de 1986, il s'est consacré à l'édition de la collection Monographies des villes et villages de France qui comptait en 2008, 2784 titres parus dont de nombreux dictionnaires départementaux.
Il est le père du sculpteur surréaliste Sotère Micberth et du magistrat Douglas-Rudyard Micberth.
Las des incessantes poursuites judiciaires provoquées par la violence de ses textes, Micberth a cessé d'écrire des pamphlets depuis une vingtaine d'années.Il a fait sienne cette pensée de Pascal [17]: « Nous sommes si présomptueux, que nous voudrions être connus de toute la terre, et même des gens qui viendront quand nous ne serons plus; et nous sommes si vains, que l'estime de cinq ou six personnes qui nous environnent nous amuse et nous contente. [18]
Aujourd'hui, entre ses chiens, chats, ânes et chevaux, il vit retiré dans sa propriété du Marlois. Sa femme et collaboratrice, Virginie Beaufils-Micberth, poursuit son œuvre éditoriale.
L’affaire des chèques Pompidou
L’affaire des chèques Pompidou[Quoi ?] a été un fait divers médiatisé en août 1974. Cette affaire a mis en scène[Comment ?] les chéquiers de l’ancien président de la République (Georges Pompidou), l'hebdomadaire Minute et le chroniqueur Eric Asudam/Micberth, directeur du bureau politique de la Nouvelle Droite française, le futur président du Conseil constitutionnel (Robert Badinter), des délinquants, des drogués, des gauchistes, etc.[19]
Micberth en avait tiré un livre.[20] Il écrivit dans un avertissement : « J’ai dicté ce rapport, du 13 au 23 janvier 1975, à ma secrétaire, Annick Becquet. Cent quarante heures d’un travail harassant où les certitudes se confondent aux fantasmes, où la passion immobilise la mémoire, où le détail s’échappe comme ces formes lumineuses qui se fixent un instant devant nos yeux et fuient à la seconde où nous concentrons notre regard sur elles. Dicter et écrire sont deux fonctions bien distinctes. Mon souci n’a pas été d’offrir au lecteur une œuvre littéraire, mais le témoignage d’un homme loyal qui se bat pour ses idées, le cri du combattant qu’on a voulu assassiner un soir de 15 août dans ce sale pays, la France giscardienne, qui ment, qui vole et qui tue ».[21]
Ce texte n’était pas tendre avec les pouvoirs publics et pour mieux expliquer son combat, Micberth avait mis en exergue de son plaidoyer une citation extraite de la préface, signée Geneviève Bianquis (traductrice de l’ouvrage), de Par delà le bien et le mal de Nietzsche :
Nietzsche rêve de ces gentilshommes nouveaux, moitié penseurs, moitié hommes d’action, qui ne seront pas populaires, qui ne pourront que faire horreur par leur dureté, leur orgueil et leur morgue, dans un monde orienté tout autrement, mais qui mèneront leur groupe humain vers la grandeur. Ils auront à faire de rudes besognes d’épuration et d’émondage descendant dans les marécages de la pensée basse et vulgaire de la dégénérescence physique et mentale. Ils risqueront parfois de périr de dégoût et de pitié si leur cœur trop tendre est encore capable de ce sentiment.[22]
Controverse concernant l'extrême droite
Il y aura bientôt cinquante ans, le directeur de « La Tour de Feu », revue philosophico-poétique, qui publiait Adrian Miatlev, a écrit, à propos du jeune poète Micberth : « Le fascisme en poésie, n’a pas meilleure gueule qu’ailleurs »[réf. nécessaire]. Avec cette apostrophe naquit[réf. nécessaire] une sulfureuse légende, selon laquelle Micberth serait d'extrême droite.
Micberth est en fait de droite tout en étant libertaire dans ses révoltes contre la société, tous ses écrits en témoignent[réf. nécessaire], il est l’auteur de Ch… dans la gueule de Dieu et se torcher le cul avec « Présent »[réf. nécessaire]. On pouvait lire en 1984, sous sa plume, dans un article surtitré Colère :
« Je n’aime pas l’extrême droite [...] Je crois que la démocratie, en raison de son système indirect, n'a jamais été qu'une utopie fort dangereuse. En refusant de se donner les moyens d'être vraiment démocratique, elle nous oblige à un perpétuel balancement entre les extrêmes de gauche et de droite, pareillement détestables. En omettant de prendre en compte les épiphénomènes les plus cruels de son histoire, en utilisant négativement ses forces politiques comme tristes exutoires occasionnels, elle perpétue la barbarie et freine l'évolution intelligente des hommes. En s’embourbant dans un extrême centre (on me passera la plaisanterie) elle désespère ses citoyens et les livre en pâture à toutes les aventures rutilantes mais pernicieuses du destin.[23] ».
L'anarchisme de droite dont se revendiquent Micberth et François Richard semble cependant, pour certains[Qui ?], une pure construction dont ceux-ci feraient usage afin de se revendiquer d'une tradition littéraire, Micberth étant considérée comme « l’une des personnalités anarcho-droitistes les plus prestigieuses »[24].
Il soutiendra néanmoins les négationnistes dans leur volonté de « chercher la vérité » (sans pour autant adhérer à leurs thèses)[25], et taxera Bernard-Henri Lévy de « Juifaillon » suite à un article dans lequel celui-ci considéré que Nabe était un « écrivaillon nazi »[26]. François Richard, dans sa thèse qu'il consacra à l'anarchisme de droite dans la littérature, fait de Micberth le plus grand représentant de cette tendance, aux côtés de Louis-Ferdinand Céline, Édouard Drumont, Lucien Rebatet, Roger Nimier, Louis Pauwels, Arthur de Gobineau ou Léon Bloy. Micberth entretiendra également une amitié tumultueuse avec l'écrivain A.D.G.[27]. Ce dernier lui dédiera d'ailleurs son premier roman[28].
Bibliographie
Œuvres
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- Les Pensées de l’escalier
- Le Pieu chauvache
- Les Vociférations d’un ange bariolé
- Petite Somme contre les gentils (Allocutions télévisées FR3)
- La Lettre
- Ce que dicte la conscience (De Mai 68 à l'affaire des chèques Pompidou)
- Révolution droitiste (en collaboration)
- Les gros niqueurs (en collaboration)
- Mimi sait tout
- Nouveau Pal et triques variées
- Les Soliloques d’un vieux bandeur
- Entretiens parachroniques avec Anne Lorde
- En collaboration avec Claude Sellier au Livre d’histoire, Paris :
- La Bourgogne, 1993.
- La Franche-Comté, 1993.
- La Bretagne, 1993.
- Le Centre, 1994.
- La Picardie, 1993.
- La Champagne-Ardenne, 1993.
- La Normandie, 1994.
- L’Alsace, 1997.
- Le Nord-Pas-de-Calais, 1999.
- L’Aquitaine, 1999.
- Le Limousin, 2000.
- La Picardie II, 2000.
- La Provence, 2001.
- Les Pays de la loire, 2005.
- L'Auvergne, 2005.
- Comme anthologue et directeur de collection
- Mille poètes, ce jour, Illustrations Bernard Deyriès, Jeune Force poétique française, Limeray, 1970
- 2784 titres parus dans Monographies des villes et villages de France, depuis 1987. Site consacré à la collection : http://www.histo.com]
- Histoire insolite des régions de France
- Villes et villages sous la Révolution
- Monographies agricoles
- Des faits et des hommes
- Les grands méconnus
- Vieux parlers
- Petite bibliothèque insolite
- Métiers d'hier et d'aujourd'hui
- Voyage à travers le XXe siècle, Champion. Quid 2000, Robert Laffont.
- Mes Immortels avec Hubert Wayaffe (quatre-vingt-six célébrités de la chanson, des lettres, des arts, du cinéma se racontent…)
- etc.
Ouvrages parus sur l’auteur ou son œuvre
- Gérard Lecha, Micberth et la pseudomicrocaulie, La Mémoire lige, 1973
- Gérard Lecha, Micberth et le théâtre en question, Res Universis, 1992
- François Richard, L’Anarchisme de droite dans la littérature contemporaine, 1988
- François Richard, Les Anarchistes de droite, PUF coll. « Que sais-je ? », 1991, 1997
- François Richard, Micberth, anarchiste de droite, Comédit, 1992
- La Mesnie micberthienne (Res Universis)
- François Richard, Micberth, repères biographiques, ACFM, 1992
- Loïc de Crauze, L’Aristocratie libertaire chez Léautaud et Micberth, Lorisse, 1996
Lien externe
Citations
Notes
- ↑ Selon l'état civil : acte de naissance n°1276. Autorisé à prendre un patronyme substitutif par acte notarié à Limeray en 1969 avec modification des papiers d'identité. La famille paternelle, qui ne parlait pas français mais breton et gallo, n'a fixé son patronyme Berthe que sur deux générations, jadis on écrivait Berth, Berte, Bert, etc. Les descendants de l'éditeur portent le nom de Micberth ; Berthe tombera en désuétude, selon la loi, à la disparition de ce dernier
- ↑ Encyclopédie générale de la poésie française. Séquences. 1964, Jean Grassin, Paris
- ↑ Micberth et les années 60. Anne Carpentier, le Livre d'histoire, 1999. (Nouvelle édition en livre poche, fin 2009,ISBN 2-84373-430-4)
- ↑ Le petit Montmartre tourangeau. Tours, le quartier Paul-Bert et ses mémoires, Gérard Lecha, L'Harmattan, 1988.
- ↑ Rivarol (article ADG), Marc Laudelout, Éditions Déterna, 2004.
- ↑ La Poésie en France, Jean-Paul Gourévitch, Éditions ouvrières, 1966
- ↑ Le Romantisme aujourd'hui, textes réunis par Daniel Leuwers, Samuel Tastet éditeur, Paris 2005. Le mouvement autobusiaque, pp 165-169.
- ↑ La Guerre de succession - Les élections présidentielles de 1969, Roger-Gérard Schwartzenberg, Presses universitaires de France, 1969. Quid des présidents de la République, Dominique Frémy, Éditions Robert Laffont, 1981.
- ↑ Micberth et la pseudomicrocaulie, Gérard Lecha, pp. 9-43, La Mémoire Lige,1973.
- ↑ La France marginale, Irène Andrieu, Éditions Albin Michel, 1975.
- ↑ Le Crapouillot, août-septembre 1973, direction Michel Eberhard, Anthologie du Pamphlet de la Libération à nos jours.
- ↑ L’Extrême droite en France, Bernard Brigouleix, Éditions Intervalle/Fayolle, 1977. Les néo-nazis, Jean-Marc Théolleyre, Éditions Temps actuels, 1982. Les Hommes de l’Extrême droite, Alain Rollat, Éditions Calmann-Lévy, 1985. Les nouvelles passerelles de l'extrême droite, Thierry Maricourt, éditions Syllepse, 1997, pp.85-86.
- ↑ Les rebelles sont parmi nous : Micberth et Debord, Bertrand de Saint-Vincent, Le Quotidien, juillet 1991, n° 3614.
- ↑ Micberth, anarchiste de droite, François Richard, pp. 141-173. Editions Comédit, Paris 1992. ISBN 2-909112-14-4
- ↑ Le Monde du samedi 21 janvier 1984. Affaire dite des chèques Pompidou).
- ↑ Biographie, sur le site consacré à Micberth.
- ↑ Micberth et les années 60, op. cit. pp. 355-356.
- ↑ Micberth ou la vie rebelle. François Richard. 1982 Archives ACFM. Origine : Texte de l'édition Brunschvicg, paru chez Garnier en 1957.
- ↑ Le Monde du lundi 26 août 1974 titré L'affaire des chèques Pompidou;
- ↑ Pardon de ne pas être mort le 15 août 1974, de Mai 68 à l'affaire des chèques Pompidou, M.-G. Micberth,NDF, Paris, 1975.
- ↑ op.cit. p.11
- ↑ op. cit. p. 13.
- ↑ La Lettre, Res Universalis éditeur, 1984.
- ↑ Bruno Deniel-Laurent, « Michel-Georges Micberth (et les anarchistes de droite) », dans Cancer!, 2000 [texte intégral], n°2, version archivée par la Wayback Machine.
- ↑ Article Révisionnistes (Historiens) de l'encyclopédie micberthienne.
- ↑ Micberth, La Lettre. Voir l'article consacré à BHL sur l'encyclopédie micberthienne.
- ↑ Article consacré à ADG sur l'encyclopédie micberthienne.
- ↑ « À tous les hors-la-loi d'hier et d'aujourd'hui, à tous les rifodés, malingreux, mercandiers, coupe-jarrets, coquillards, sabouleux, mercureaux, faux-sauniers, tire-laine, courtauds de boutanche, fractureux, gens de la petite flambe, hubains, narquois drilles et rôdeurs de filles, à tous nos jeunes morts, à Bonnot, Loutrel, Danos, à Casanova et au docteur Michel-Georges MICBERTH qui est aussi des nôtres. » dédicace de La Divine surprise, Gallimard, coll. « Carré noir », p.7, ISBN 2-07-043545-8.
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