Rivarol (revue)

Rivarol (revue)

Rivarol (hebdomadaire)

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 Rivarol
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Pays France
Langue(s) Français
Périodicité Hebdomadaire
Genre Politique
Prix au numéro 3,50 €
Date de fondation 1951
Ville d’édition Paris

Directeur de publication Camille-Marie Galic
Directeur de la rédaction Camille-Marie Galic
Propriétaire SARL Éditions des Tuileries
ISSN 0035 56 66

www.rivarol.com

Rivarol est un hebdomadaire français de droite souverainiste et nationaliste fondé en 1951 par René Malliavin, situé à l'extrême-droite. Son sous-titre initial, « Hebdomadaire de l'opposition nationale », est devenu ensuite « Hebdomadaire de l'opposition nationale et européenne ». Le journal porte en exergue une citation d'Antoine de Rivarol, « Quand les peuples cessent d'estimer, ils cessent d'obéir ». L'hebdomadaire soutient le Front national.

Sommaire

Caractéristiques

Le nom du journal fait référence au pamphlétaire contre-révolutionnaire français Antoine de Rivarol, émigré en juin 1792. René Malliavin, plus connu sous le pseudonyme de Michel Dacier, avait déjà fondé en décembre 1944 le mensuel Questions actuelles qui devient dès janvier 1947 Écrits de Paris, conçu comme un organe de résistance au « résistantialisme » alors triomphant. Il milita pour l'amnistie des personnes visées par l'Épuration dont il dénonce les « crimes ». Rivarol est l'héritier direct de La Fronde[1], brûlot d'extrême droite de Maurice Gaït, Julien Guernec, Antoine Blondin et Ben, à l'audience ultra-confidentielle et financé par l'industriel Philippe Wolf[2],[3].

Organe antisystème dès sa fondation, Rivarol a combattu la Ve République après la chute de la IVe. L'une des originalités du titre au sein de la presse proche de sa famille de pensée a longtemps été l'engagement européen de Rivarol dont les options de politique étrangère étaient proches de celles du Mouvement républicain populaire. Rivarol a fait notamment campagne pour la Communauté européenne de défense (CED).

Collaborateurs de la première génération

Plusieurs écrivains connus comme Antoine Blondin, Robert Poulet, Lucien Rebatet et Albert Paraz ont écrit dans "Rivarol".

Parmi les autres collaborateurs du journal, on pourra citer, à des époques très diverses :

Rivarol depuis les années 1960

Rivarol se veut aujourd'hui l'hebdomadaire de l'« opposition nationale et européenne » et soutient régulièrement le Front national, sans pour autant être affilié à ce parti.

Rivarol soutient par ailleurs le « droit à la libre expression » des partisans du « révisionnisme »[4] pour lesquels le journal a parfois exprimé des sympathies.

Les principaux collaborateurs actuels du journal sont : Claude Lorne, Patrick Laurent, Jérôme Bourbon, Jean-Paul Angelelli, Pierre-Patrice Belesta, Petrus Agricola, René Blanc, Jim Reeves et le Québécois Gilbert Gendron, Anne Brassié.

Condamnations par la justice française

Rivarol a fait l'objet de nombreuses condamnations par la justice française, notamment pour « incitation à la haine raciale ».

Albert Paraz, contributeur régulier du journal, fut de nombreuses fois condamné : « condamnation aux dépens dans l'affaire Roure en novembre 1953, confirmé en appel le 11 février 1954[5], condamnation pour diffamation et injure envers France Soir dirigé par Lazareff dans un article de Rivarol du 10 au 16 juillet 1953, procès[6] contre L'Express en mai 1954[7] ».

Le 27 mai 1993, Marie-Luce Wacquez dite Camille-Marie Galic, directrice de publication de Rivarol depuis 1983, a été déclarée coupable du délit de provocation à la haine raciale pour un article dont elle est l'auteur paru dans Rivarol du 20 novembre 1992, titré « Sous la botte des lobbys », et qui présentait notamment les Maliens comme « un cancer ». Elle sera condamnée en première instance à 10 000 francs français de l'époque d'amende et à verser 1 franc français aux parties civiles (LICRA, MRAP, Ligue des droits de l'homme).

Marie-Luce Wacquez fera appel de cette décision, mais la 11e chambre de la Cour d'appel de Paris (section A) confirmera la condamnation de première instance le 24 novembre 1993 en augmentant de 6 000 francs la somme à verser à chacune des parties civiles. Le pourvoi en cassation de Marie-Luce Wacquez est rejeté le 31 mai 1994 par la Chambre criminelle de la Cour de cassation[8].

Le 8 novembre 1994, Marie-Luce Wacquez a été déclarée coupable du délit de provocation à la discrimination, à la haine, ou à la violence raciale envers la communauté noire. Françoise Pichard, dite « Chard », est reconnue coupable de complicité de ce délit. La première avait diffusé dans Rivarol du 4 mars 1994 un dessin de la seconde représentant deux femmes enceintes, dont l'une, noire, se saisit de billets de banque qui semblent tomber du ciel, empêchant ainsi l'autre femme, blanche, de profiter à son tour de l'argent. La directrice de publication de Rivarol et la dessinatrice sont condamnées chacune à 20 000 francs français d'amende et à 1 franc français aux parties civiles (LICRA, MRAP, Ligue des droits de l'homme)[9].

Notes et références

  1. Pierre Milza, Fascisme français. Passé et présent, Éditions Flammarion, collection « Champs », 1987, p. 295 (ISBN 2-08-081236-X)
  2. François Duprat, Les mouvements d'extrême-droite depuis 1944, Les Éditions Albatros, 1972, p. 54.
  3. Joseph Algazy, La tentation néo-fasciste en France, 1944-1965, Paris, Fayard, 1984, p. 130.
  4. Notamment un article de Paul Rassinier publié sous le pseudonyme de « Jean-Pierre Bermont » en mars 1964, pour lequel ce dernier a été jugé et condamné en octobre 1965. Selon Paul Rassinier, la mortalité dans les camps de concentration serait due aux prisonniers qui se volaient la nourriture.
  5. Décision du Tribunal d'Aix-en-Provence en date du 11 février 1954 (Fonds Paraz, Bibliothèque nationale).
  6. Décision du Tribunal de Grasse en date du 8 octobre 1953 (Fonds Paraz, Bibliothèque nationale).
  7. Florant Brayard, Comment l'idée vient à M. Rassinier, Fayard, 1996, p. 189-190.
  8. Cf. greffes des tribunaux concernés. Voir aussi « Les poursuites contre "Rivarol" », Présent, 3 mai 1993.
  9. Extrait des minutes du Greffe du Tribunal de Grande instance de Paris, audience du 8 novembre 1994, 17e chambre.

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