- Émile Bollaert
-
Émile Bollaert, né le 13 novembre 1890[1] à Dunkerque et décédé le 18 mai 1978 à Paris, est un homme politique français, qui fit une carrière préfectorale de 1919 à 1940, s'engagea dans la résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, et fut président de la Compagnie nationale du Rhône après guerre (1949-1960).
Sommaire
Biographie
Émile Bollaert est élève du lycée Faidherbe[2] de Lille et poursuit ses études secondaires à Paris, où il passe sa licence en droit. En 1913, il entre comme attaché au cabinet du préfet du Nord, Félix Trépont.
Sous-lieutenant de chasseurs alpins pendant la guerre de 1914-1918, son attitude lui vaut cinq citations et la Légion d'honneur.
En 1919, il commence une carrière préfectorale :
- chef de cabinet du préfet de la Loire (1919-1921) ,
- secrétaire général du Gers (1921-1922),
- sous-préfet d'Arcis-sur-Aube (1922-1924),
- sous-préfet de Carpentras en 1924,
- préfet de la Lozère en 1929,
- préfet de la Haute-Marne (1929-1931),
- préfet des Vosges (1931-1932).
Il est à plusieurs reprises chef de cabinet d'Édouard Herriot lorsqu'il est président du Conseil en 1927 et 1932.
De décembre 1932 à février 1934, ce fils et petit-fils de musiciens est directeur général des Beaux-Arts.
En 1934, il retrouve Édouard Herriot, maire de Lyon, en tant que préfet du Rhône.
En septembre 1940, ayant refusé de prêter serment au maréchal Pétain, il est relevé de ses fonctions.
Revenu à Paris en 1941, il entre dans la Résistance. Il est désigné dès 1942 comme le futur préfet de police de Paris puis comme commissaire à l'Intérieur à la Libération. «Beaudoin» (son pseudonyme de résistant) contacte le général de Gaulle, qui, par un décret du 1er septembre 1943, le nomme délégué général du Comité français de la Libération nationale auprès du Conseil national de la Résistance, pour remplacer Jean Moulin.
En février 1944, Bollaert est intercepté, avec Pierre Brossolette, sur la côte bretonne en cherchant à se rendre à Londres. Il est déporté en Allemagne : d'abord à Buchenwald, puis à Dora, enfin à Bergen-Belsen. Il est remplacé, au poste de délégué général du Comité de libération nationale en France occupée, par Alexandre Parodi.
Après son rapatriement, il est désigné, en novembre 1945, comme commissaire de la République à Strasbourg.
Le 5 mars 1947, il est nommé haut commissaire de la République en Indochine, pour remplacer Thierry d'Argenlieu. Il y mène des négociations avec le Viet Minh, puis avec Bao Daï.
Le 21 octobre 1948, Émile Bollaert est remplacé par Léon Pignon.
De 1949 à 1960, il préside le conseil d'administration de la Compagnie nationale du Rhône.
Émile Bollaert décède le 18 mai 1978 à Paris, où il a été inhumé au cimetière du Montparnasse.
Décorations
- Grand-croix de la Légion d'honneur (1960)
- Compagnon de la Libération (décret du 16 octobre 1945)
- Croix de Guerre 1914-1918 (5 citations)
- Croix de guerre TOE
- Médaille de la Résistance avec rosette
- Croix du Combattant volontaire de la Résistance
- Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres
- Commandeur de l'ordre des Palmes académiques
- Officier du Mérite agricole
Publications
Notes et références
- Notice d'autorité personne sur le site du catalogue général de la BnF
- « Où sont passés les personnages célèbres anciens élèves du Lycée Faidherbe ? », sur la page de l'Association des anciens élèves de Faidherbe
Annexes
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Naissance en 1890
- Naissance à Dunkerque
- Décès en 1978
- Élève du lycée Faidherbe
- Personnalité de la France libre
- Résistant français
- Déporté-résistant
- Personnalité de la guerre d'Indochine
- Préfet de la Haute-Marne
- Préfet des Vosges
- Compagnon de la Libération
- Officier du Mérite agricole
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Titulaire de la Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieures
- Titulaire de la médaille de la Résistance
- Commandeur des Palmes académiques
- Commandeur des Arts et des Lettres
Wikimedia Foundation. 2010.