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Église Notre-Dame-d'Espérance
Église Notre-Dame-d’Espérance Vue générale de l'édifice Latitude
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(Chercher ce lieu)Pays France Région Île-de-France Département Paris Ville Paris XIe Culte Catholique romain Type Église paroissiale Rattaché à Archidiocèse de Paris Fin des travaux 1997 modifier L’église Notre-Dame d’Espérance est une église catholique moderne inaugurée en 1997, située au 47 rue de la Roquette à l'angle de la rue du Commandant-Lamy, dans le 11e arrondissement de Paris.
Sommaire
Histoire
Dans les années 1900, le quartier de la Roquette du côté de la place de la Bastille et de la rue du Faubourg-Saint-Antoine, est un quartier populaire avec de nombreux ouvriers et artisans du meuble, du bâtiment, de la petite métallurgie et de la dinanderie. Tout ce petit peuple vit généralement sur place et dans des conditions déplorables. Le quartier est aussi foyer d'agitation, avec ses grèves et ses révoltes souvent réprimées sévèrement. Les ouvriers sont plus attirés par les mouvements socialistes que par le catholicisme.
C'est dans ces conditions que le père Anizan (1853-1928), aumônier du centre d'œuvres Sainte-Anne de Charonne et qui fondera les Fils de la Charité le 25 décembre 1918, décide la révangélisation de ces milieux populaires. Il s'établit en 1911 rue de la Roquette et fait construire une chapelle, et en 1928-1930, l'église Notre-Dame-d’Espérance est construite. La façade sculptée qui donne sur la rue du Commandant-Lamy est l'œuvre de Gabriel Dufrasne et symbolise le travail du bois. La qualité de la construction laisse à désirer, le béton rouille et se fendille. L'église est jusqu'en 1973 à la charge des missionnaires des Fils de la Charité, puis est cédée aux prêtres du diocèse de Paris. La décision est alors prise de démolir l'église devenue dangereuse et d'en construire une nouvelle. Le père Jean Lavergnat est chargé de coordonner les travaux.
La nouvelle église
La nouvelle église œuvre de l'architecte Bruno Legrand[1] sera terminée en 1997. L'église de concept pleinement moderne, se présente comme une masse grise avec sur le devant deux tours de section carré et en son centre une paroi en verre de 20 mètres de haut sur 11 mètres de large.
L'extérieur
La paroi en verre
La façade, coté rue de la Roquette, est l'œuvre du verrier Guillaume Saalburg. Elle est composée de vingt-deux larges carrés de verre couverts d'écriture. Chaque élément de verre est formé de trois couches de verre, dont celle intermédiaire en verre épais, légèrement teinté vert d'eau, est gravée de citations du Nouveau Testament. L'écriture est en mode boustrophédon, c'est-à-dire, qu'une ligne sur deux est lisible de l'extérieur de l'église, tandis que la ligne suivante est lisible de l'intérieur de l'église. Les lettres elles-mêmes ont été créées par le calligraphe Frank Lalou[2]. De l'extérieur, les textes sont tirés des évangiles de Matthieu, de Marc et de Luc, tandis que de l'intérieur, on peut lire des parties de l'évangile de Jean et des lettres de Pierre.
Les tours
La tour de droite est la tour clocher où ont été replacées les deux cloches Geneviève et Lucie, provenant de l'ancienne église... Le sommet de la tour se termine par un arrondi surmonté d'une croix.
A trois mètres du sol, dans une niche protégée par un carreau de verre, se trouve la statue en bronze et ivoire de Notre-Dame d'Espérance, œuvre de Lucienne Heuvelmans, datant de 1930. Cette vierge, dont l'original en pierre rose de Tournus, se trouve à l'intérieur de l'église, est plus connue sous le nom de Vierge à l'Enfant ou de Maternité. Elle a été reproduite pendant près d'un demi-siècle à des milliers d'exemplaires dans diverses dimensions et matières : plâtre, terre cuite, faïence, bois, bronze, chryséléphantine ...
La façade sur la rue du Commandant-Lamy est couverte de textes de l'Ancien Testament, avec en bas une ligne rappelant les lieux bibliques, la ligne de dessus, les personnages bibliques, puis les livres de la Bible et les noms des prophètes. Le texte sur la tour d'angle est du prophète Michée et fait la liaison entre les textes de l'Ancien Testament sur la rue du Commandant-Lamy, et les textes du Nouveau Testament sur la rue de la Roquette. Comme pour le texte sur la façade en verre, la calligraphie du texte gravé sur les façades extérieures est de Franck Lalou.
L'intérieur
L'intérieur est dépouillé. L'autel et la croix symbolique sont éclairés le jour pas un puits de lumière.
L'autel comprend un socle rond symbolisant la terre partagée, sur lequel repose la table d'eucharistie qui la réunit. La réalisation de l'autel est l'œuvre du sculpteur François Cante-Pacos.
La croix très symbolisée, œuvre du sculpteur Nicolas Alquin, se compose d'une vieille poutre datant du XVIIIe siècle pour le montant vertical, et de trois carrés d'or pour la traverse horizontale.
L'ambon, les tables de l'église et la cuve baptismale ont été créés par les ateliers Xylos.
L'église actuellement
En 1996, l'église sert de décor pour une des scènes du film Chacun cherche son chat de Cédric Klapisch.
Le 26 septembre 1998, l'église est occupée par une cinquantaine de sans-papiers. Ils seront délogés par la police sans affrontement.
Depuis 1999, l'association Culture Espérance-Roquette organise deux fois par mois dans le cadre de Les petites saisons de la Roquette des concerts dans l'église.
Note
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