Économie du népal

Économie du népal

Économie du Népal

42% de la population vit sous le seuil de pauvreté, essentiellement d'une agriculture locale, sur des sols appauvris par la déforestation ou exposées aux rigueurs de l'altitude.

L'économie du Népal est l'une des plus pauvres et des moins développées au monde avec 42% de sa population vivant au-dessous du niveau de pauvreté. Selon les experts internationaux, son PNB le classe parmi les 10 pays les plus pauvres du monde. Actuellement, il survit grâce à l'aide internationale et aux organisations mondiales. Avant cette aide internationale, l'espérance de vie d'un Népalais n'était que de 26 ans. Elle est maintenant passée à 50 ans pour les hommes et 49 ans pour les femmes. C'est dire les efforts qui ont été réalisés dans tous les domaines pour améliorer les conditions de vie d'un peuple qu'une politique isolationniste a condamné des siècles durant.

L'agriculture est le secteur principal de l'économie, fournissant un emploi à plus de 80 % de la population et comptant pour 40 % du PNB. L'activité industrielle consiste principalement dans le traitement des produits agricoles comme le jute, la canne à sucre, le tabac et les céréales.

Il y a un peu plus d'un demi siècle seulement, le Népal était encore un royaume fermé aux étrangers. Ce n'est qu'en 1951, lorsqu'il décida de s'ouvrir au monde extérieur, qu'il reçut ses premiers visiteurs.

Sommaire

Le tourisme

Au cœur de la chaîne himalayenne, le Népal compte un bon nombre de merveilles naturelles, d'œuvres d'art et de richesses artistiques, culturelles et religieuses. C'est aussi une terre de fêtes, d'accueil et de traditions. Voilà sans doute les raisons qui poussent de plus en plus de voyageurs à s'y rendre.

Apparu en 1951, le tourisme fut considéré comme un moyen d'accroître les revenus du pays. En 1961, l'Industrial Enterprises Act encouragea les investissements en exemptant d'impôts les industries touristiques; en 1962, un département ministériel du tourisme fut créé ; dans la vallée, des hôtels poussèrent comme des champignons ; six ans plus tard, les freaks de San Francisco débarquèrent à Kathmandou pour y jouir des « plaisirs » de la drogue; par la suite, des groupes de toutes nationalités affluèrent. De 1965 à 1975, le nombre de visiteurs fut multiplié par 10. Ils étaient 5 000 à découvrir ce « pays béni des dieux » en 1962, ils sont aujourd'hui plus de 270 000.

Le tourisme - première source de devises fortes du pays - représentent plus de 25% des réserves du trésor. Mais la majorité de ces devises quittent le pays au profit d'investisseurs étrangers qui accaparent les secteurs à hauts profits. Certains se lancent dans l'hôtellerie ou dans les agences qui, pour attirer un large public, proposent des circuits insolites (découvrir le Teraï à dos d'éléphant ou la vallée de Kathmandou à bicyclette, descendre des rapides en canoë). Des randonnées en montagnes organisées par des tours-opérateurs américains utilisent des guides étrangers fort bien payés, alors que les Sherpas ne reçoivent qu'un salaire minimal de subsistance. Toutes les marchandises sont importées pour le bien-être des marcheurs. Seuls 20% des bénéfices reviennent au Népal.

Bâti sur des capitaux privés et étrangers, le tourisme est avant tout un secteur capitaliste : la population ne participe quasi pas au développement de cette industrie; et l'écart se creuse entre une majorité rurale pauvre et une minorité riche associée à des projets luxueux. La société de consommation est là avec ses publicités de marque et son shopping, mais en dehors de quelques zones occidentalisées, les changements ne semblent pas avoir touché beaucoup de régions.

Les problèmes de sécurité que connaît le pays à la suite de l'activité des groupes maoïstes et les répercussions des attaques terroristes du 11 septembre 2001 aux États-Unis ont entraîné une diminution du tourisme, une source importante de devises étrangères.

Le Népal a d'importants projets d'exploitation de son potentiel en énergie hydroélectrique et tourisme, des secteurs qui ont récemment intéressé les investisseurs étrangers. Les perspectives pour le commerce extérieur ou l'investissement dans d'autres secteurs demeurent faibles, cependant, en raison de la petite taille de l'économie, son retard technologique, son éloignement et sa géographie sans littoral, ses problèmes politiques internes et les risques de catastrophes naturelles qu'il connaît.

Le rôle de la communauté internationale qui participe à hauteur de plus de 60% du budget du développement du Népal et plus de 28% de dépenses budgétaires totales continuera probablement à être dans l'avenir un facteur important de la croissance du pays.

Pollution et déboisement

Il y a 50 ans, personne ne parlait au Népal de sauvegarde du patrimoine naturel, de protection de la faune et de la flore, ni de pollution. Du fait de l'augmentation des trekking et des expéditions, certains camps de base s'étaient transformés au fil des années en véritable décharge publique : boîtes de conserve, tentes déchirées, bouteilles d'oxygène et autres détritus jonchaient le sol. La prise de conscience en occident et la réglementation népalaise ont bien amélioré les choses. Les trekking et expéditions ont maintenant l'obligation de ramener leurs déchets à Katmandu pour pouvoir récupérer la taxe versée à cet effet.

L'utilisation systématique du bois de construction et de chauffe par les népalais, associée à l'augmentation de la démographie , ont produit une déforestation massive. De la même façon, le développement des trekking et des expéditions qui s'approvisionnaient en bois de chauffe pour les besoins des marcheurs, en particulier à des altitudes où la pousse des arbres est extrêmement lente, a largement participé à ce phénomène. C'est ainsi qu'ont déjà disparu des forêts entières de résineux et de conifères, de même que de nombreux arbustes et genévriers. Entre 1960 et 1980, les forêts du Teraï ont perdu un tiers de leur étendue. Érosion et inondations sont les conséquences désastreuses de ce déboisement. Aujourd'hui, des efforts sont entrepris pour tenter de préserver le manteau végétal et la faune du pays (reboisement, création de parcs nationaux, réglementation, etc...), mais ils restent insuffisants. Associés à l'inderdiction de couper du bois pour les trekking et expéditions, ils ont permit de freiner, sinon d'enrayer, le processus de déforestation.

Affluence d'étrangers

L'affluence d'étrangers a aussi perturbé la vie des Népalais. En 1965, le pays enregistrait 5 000 visiteurs par an. Selon les estimations, chaque sportif s'assurait les services d'au moins deux népalais, qui ne vivaient pas nécessairement dans la zone himalayenne. Cela provoqua une "immigration" annuelle de près de 15 000 porteurs dans cette région, alors que la population autochtone ne dépassait pas 3 000 individus. L'économie des villages en fut bouleversée, les paysans préférant vendre la nourriture à prix fort à un étranger qu'à prix coûtant à leurs concitoyens. Et la situation ne s'est guère améliorée depuis.

La nécessité de sauver de la dégradation les monuments du pays

Si les centres touristiques de Kathmandou, Patan et Bhadgaon ont été restaurés, dans de nombreux villages des toits s'effondrent, des poutres de bois sculpté cèdent, des temples se couvrent d'herbe. Selon un récent inventaire, 900 bâtiments seraient encore à restaurer, parfois de fond en comble. Il est vrai que les fondations de la plupart de ces édifices sont anciennes (XIVe siècle) et que les moussons et tremblements de terre sont destructeurs. Un plan d'ensemble avec les étapes d'une restauration systématique a été mis sur pied par des experts étrangers en coopération avec les autorités népalaises.

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