Économie de l'islande

Économie de l'islande

Économie de l'Islande

LEconomie de lIslande était l'une des plus prospère[1] du monde, avec, en 2006, un revenu par habitant de 42 768 euros, une croissance du Produit national brut de 2,6%, un taux de chômage de 2,9%, une inflation à 6,7%, un budget de lÉtat dégageant un surplus. La seule ombre au tableau était un fort déficit du commerce extérieur. La crise des subprimes l'a touché frontalement et en 2008 elle est confronté à la pire crise financière de son histoire, hypothéquant d'autant la prospérité de ce petit Etat. L'inflation atteint 15 % alors que la monnaie a perdu 60 % de sa valeur [2] en octobre 2008. Le PIB par habitant serait passé de 52.000 dollars à 27.000 dollars en octobre 2008[3]

Léconomie de lIslande dépend fortement de la pêche et de ses débouchés, qui comptent pour près de 60% de ses revenus à lexportation. La santé de léconomie est tributaire des conditions des marchés des produits de la mer.

Sommaire

Importations et exportations

Les produits de la pêche en mer comptent pour plus de 60% des exportations. En vertu des quotas internationaux, l'Islande a le droit de capturer 300 cétacés par an. La viande est en bonne partie exportée. Les autres produits exportés sont laluminium, dautres minerais ferreux, des équipements pour la pêche et le conditionnement des poissons, des vêtements en laine. Le développement récent du tourisme, de lindustrie et des services diversifie les revenus à lexportation. Le commerce extérieur joue un rôle important dans léconomie islandaise. Les exportations et les importations représentent chacun un tiers du PNB. Les exportations de lIslande sont à destination de lUnion européenne, des pays de lAssociation européenne de libre-échange (AELE), des États-Unis et du Japon.

La politique islandaise relativement ouverte en commerce extérieure, a été renforcée par son admission dans lespace économique européen en 1993 et par les accords du GATT (Uruguay round). Ces traités ont facilité les exportations islandaises (particulièrement pour des produits de la mer). Cependant, lagriculture reste largement subventionnée et protégée (avec des droits de douane sélevant jusquà 700%).

Inflation

Léconomie islandaise est relativement sujette à linflation. Pendant les années 1970, le choc pétrolier frappe durement lIslande. Linflation séleva à 43% en 1974 et 59% en 1980. Elle tomba à 15% en 1987 mais augmenta à 30% en 1988. En 2001, la Banque centrale d'Islande a fixé un taux dinflation maximum de 2,5% afin dassurer une stabilité du niveau des prix. Cependant, largement influencée par le « boom » de limmobilier, linflation se maintient à un niveau nettement supérieur à cet objectif (4 % pour 2005), malgré plusieurs relèvements des taux dintérêts par la banque centrale durant lannée. Le Ministère des finances prévoit que linflation devrait se maintenir pratiquement au même niveau jusquen 2009 indépendamment de la poussée à la hausse des salaires faisant suite à laccord salarial intervenu le 15 novembre, le taux d'inflation est de 6,7% pour 2006.

Matières premières et énergie

Installation géothermale près de Grindavík

LIslande a peu de matières premières : quelques installations d'extraction de diatomite sont en exploitation. Ce micro fossile de diatomées est recherché pour les applications de filtration. Son exploitation est économiquement rentable en Islande car les boues extraites de lacs sont séchées dans des installations automatiques alimentées en vapeur d'origine géothermique. Le potentiel important dénergie hydroélectrique et géothermale est de plus en plus exploité. En 1991, 80% de la population utilisait un système de chauffage basé sur la géothermie.

Lénergie hydroélectrique est exploitée par de nombreux barrages hydroélectriques. Le plus grand sera Kárahnjúkavirkjun (690 MW), en construction jusquen 2009, au nord du Vatnajökull. Les autres barrages sont Búrfell (270 MW), Hrauneyjarfoss (210 MW), Sigalda (150 MW), Banda (150 MW), et dautres encore. LIslande a envisagé lexportation de lélectricité quelle produit vers le continent européen par un câble sous-marin. Elle cherche aussi à attirer des industries demandant beaucoup dénergie, tel que la transformation de laluminium.

Aluminium

La production d'aluminium est l'activité industrielle consommant le plus d'énergie en Islande. Ce secteur économique est en plein développement. En 2008, trois usines de productions sont d'ores et déjà en fonction et deux sont en cours de planification.

La première usine, qui est propriété du groupe canadien Rio Tinto Alcan, se trouve près de la ville de Hafnarfjörður et est opérationnelle depuis 1969. Sa capacité initiale n'était que de 33'000 tonnes par année, mais elle a été agrandie à plusieurs reprises pour atteindre une capacité actuelle de 180'000 tonnes. Rio Tinto Alcan étudie également la possibilité d'augmenter la construction à 460'000 tonnes par années. Des négociations sont en cours avec la compagnie électrique nationale Landsvirkjun et Orkuveita Reykjavíkur, une autre compagnie, malgré le fait qu'il n'est pas encore sûr que la ville de Hafnarfjörður donne son feu vert. Les habitants de la ville devront voter sur ce projet d'expansion.

La deuxième usine, qui est propriété de Norðurál, une filiale de la compagnie américaine Century Aluminium Company, se trouve à Grundartangi, près de la ville d'Akranes, dans l'ouest de l'Islande. Elle a commencé à fonctionner en 1998 avec une capacité de 220'000 tonnes par année. Cette capacité est d'ores et déjàs passée à 260'000 tonnes après des travaux d'agrandissement qui se sont terminés à la fin de l'année 2007.

La troisième usine, qui est propriété du groupe américain Alcoa, se trouve près de la ville de Reyðarfjörður et est opérationnelle depuis 2008. L'usine, nommée Fjarðaál (aluminium des fjords) a une capacité de 322'000 tonnes par année, ce qui en fait la plus grande usine d'aluminium actuellement en fonction en Islande. La compagnie Landsvirkjun est en train de construire la projet hydroélectrique de Kárahnjúkar qui compte cinq barrages et une puissance maximale de 690 MW. Ce projet hydroélectrique a rencontré une forte opposition des milieux écologistes.

Alcoa étudie désormais la possibilité de construire une seconde usine en Islande, près d'Húsavík. Cette usine, d'une capacité de 220'000 tonnes par année, serait alimentée entièrement par la géothermie. La construction, si l'entreprise obtient une autorisation, ne commencera pas avant 2010.

Enfin, la compagnie Norðurál souhaite elle aussi construire une seconde centrale, près de Helguvík. Elle devrait avoir une capacité initiale de 150'000 tonnes par année, avec une expansion possible jusqu'à 250'000 tonnes.

Transport

Le principal moyen de transport en Islande est la route. La route N°1 relie les plus grands centres habités en faisant le tour de lîle. Des routes secondaires desservent des villes moins importantes et des villages. Des liaisons aériennes régulières relient Reykjavík aux principales villes. La navigation le long des côtes est réservée au transport de marchandises. Elle tend à être supplantée par le transport par camion, malgré les difficultés à maintenir un bon état des revêtements constitués parfois simplement de terre, et soumis aux torrents de boues déclenchés par une brusque fusion de glaciers recouvrant les volcans. LIslande na pas de chemin de fer. La compagnie aérienne nationale Icelandair assure des liaisons de laéroport de Keflavík vers lAmérique du Nord et LEurope. La compagnie à bas prix Iceland Express relie Keflavík à quelques destinations en Europe occidentale telles Londres et Copenhague. Il est possible d'accéder au pays, en été, par ferry depuis le Danemark ou la Norvège après une escale aux îles Féroé.

Entreprises

Article détaillé : Liste d'entreprises islandaises.

Accords économiques

LIslande adhéra à lAssociation européenne de libre-échange (AELE) en 1970 et participa à un accord douanier avec lUnion européenne en 1973. A la suite de son adhésion à LEspace économique européen en 1994, Il y a une liberté de mouvement du capital, du travail, des biens et des services entre lIslande et les pays de lUnion Européenne. Cependant, le gouvernement dIslande s'est, jusqu'à la crise économique de 2008-2009, opposé à ladhésion à lUnion Européenne, principalement par crainte de la perte de contrôle de sa politique de pêche.

Politique économique

Il est important de noter qu'en 2008, le classement mondial des États par libertés économiques mis à jour chaque année par l'Heritage Foundation fait apparaître l'Islande au 14e rang aux côtés du Luxembourg et des Pays-Bas.

Voir aussi

Notes et références

Sources

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu dune traduction de larticle de Wikipédia en anglais intitulé « Economy of Iceland »., notamment pour le chapitre sur l'aluminium.

Articles connexes

Liens externes


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