Économie de l'iran

Économie de l'iran

Économie de l'Iran

Économie de l’Iran
Monnaie Rial iranien (IRR)
Année fiscale 21 mars - 20 mars
Organisations commerciales OPEC, OMC (observateur)
Statistiques
PIB rang 20e (est.2005) [1]
PIB (par PPA) 551,6 milliards USD (est. 2005)
Croissance du PIB 4,8% (est. 2005)
PIB par habitant USD8100 (est. 2005)
PIB par secteur agriculture (11,8%), industrie (43,3%), services (44,9%) (est. 2005)
Inflation 16% (est. 2005)
Population sous le seuil de pauvreté 40% (est. 2002)
Population active 23,68 millions; note: manque de main-d'œuvre qualifiée (est. 2005)
Population active par secteur agriculture (30%), industrie (25%), services (45%) (est. 2001)
Chômage 11,2% ( est. 2004)
Principales industries pétrole, pétrochimie, textiles, ciment et autres matériaux de construction, transformation alimentaire (particulièrement raffinage de sucre et production d'huile végétale), métallurgie, armement
Partenaires commerciaux
Exportations 55,42 milliards USD FOB (est. 2005)
Principaux partenaires Japon 18,4%, Chine 9,7%, Italie 6%, Afrique du Sud 5,8%, Corée du Sud 5,4%, Taïwan 4,6%, Turquie 4,4%, Hollande 4% (2004)
Importationss 42,5 milliards USD FOB (est. 2005)
Principaux partenaires Allemagne 12,8%, France 8,3%, Italie 7,7%, Chine 7,2%, EAU 7.2%, Corée du Sud 6,1%, Russie 5,4% (2004)
Finances publiques
Dette publique 139,51 milliards USD(27% du PIB) (est. 2004)
Dette externe 16,94 milliards USD (est. 2005)
Revenus 48,82 milliards USD (est. 2005)
Dépenses 60,4 milliards USD, incluant les dépense en capital de 7,6 milliards USD (est. 2005)
Aide économique 408 millions USD (est. 2002)
edit

L'économie iranienne combine de fortes participations de l'État dans le pétrole et les grandes entreprises (industrie lourde, biens de consommation...), un système de planification quinquennale et une agriculture villageoise et des petits commerces. L'État complète son contrôle de l'économie par les subventions accordées sur les biens de première nécessité, l'essence et les services publics. La part de l'économie informelle est assez importante. L'Iran, avec un PIB de 551,6 milliards de dollars (PPA, 2005), se place troisième de la région (après l'Arabie saoudite et la Turquie). Les principaux revenus du pays sont tirés de la vente de pétrole et de gaz naturel.

Le gouvernement iranien cherche à se diversifier en investissant dans d'autres secteurs, dont la production d'automobiles, les industries aérospatiales, l'électronique de pointe, la pétrochimie et la technologie nucléaire. L'Iran espère attirer des investissements étrangers en créant des conditions d'investissement plus favorables (réduction des restrictions et taxes à l'importation, création de zones franches comme à Chabahar et sur l'île de Kish, etc.). L'Iran moderne a une classe moyenne solide et une économie en croissance mais est toujours pénalisée par l'inflation et le chômage.

Sommaire

Histoire

Le développement économique de l'Iran avant la Révolution était rapide. La société était traditionnellement agricole, mais dans les années 1970, l'Iran avait accompli une industrialisation significative et une modernisation économique. Cependant, le rythme de croissance a connu un énorme ralentissement en 1978, juste avant la révolution Islamique.

Depuis la révolution, la croissance a été plutôt faible. Les difficultés actuelles de l'Iran peuvent être liées à la combinaison de plusieurs facteurs. L'activité économique, sévèrement perturbée par la révolution, a été encore plus touchée par la guerre avec l'Irak puis par le déclin des prix du pétrole qui s'est entamé fin 1985. Après la fin de la guerre avec l'Irak, la situation a commencé à s'améliorer. Le PIB de l'Iran a augmenté pendant 2 années consécutives, en partie grâce aux prix du pétrole en 1990 et à une substantielle augmentation des importations.

Une baisse des revenus liés au pétrole en 1991 et une croissance de la dette externe ont cependant entamé l'optimisme. En Mars 1989, Khomeini a approuvé le plan quinquennal de développement économique de Rafsandjani, qui autorisait l'Iran à chercher des prêts étrangers. Mais la mauvaise gestion et l'inefficacité de la bureaucratie, autant que les conflits internes politiques et idéologiques, ont entamé la formulation et l'exécution de politiques économiques cohérentes.

Centre commercial Sadeghiyeh à Teheran. L'économie de l'Iran est largement publique. Cependant, le gouvernement continue dans sa volonté de privatiser plusieurs secteurs de l'économie.

L'ex-président Khatami a suivi les plans de réforme de son prédécesseur, Rafsandjani et a indiqué qu'il poursuivrait la diversification de l'économie iranienne dépendante du pétrole bien qu'il n'ait pas atteint ce but. Les forts prix du pétrole en 1996 ont aidé à diminuer la pression financière sur l'Iran et ont permis à Téhéran de repousser le remboursement de sa dette. La situation financière de l'Iran s'est détériorée en 1997 et encore plus encore en 1998 avec la baisse des prix du pétrole.

La nouvelle hausse de 1999 a permis aux finances iraniennes de respirer un peu mais n'a pas résolu les problèmes économiques de l'Iran. L'actuel président Mahmoud Ahmadinejad a promis des réformes économiques, dont un vaste volet social, et l'élimination du marché boursier iranien.

Secteurs de l'économie

D'après la constitution de l'Iran, le système économique de la république islamique est fondé sur 3 secteurs :

  • le secteur public, qui regroupe toutes les grandes industries de base, le commerce extérieur, les mines, la banque, les assurances, l'énergie, les barrages et les réseaux d'aqueducs, la radio et la télévision, les poste, télégraphe et téléphone, l'aviation, les lignes maritimes, les routes et les chemins de fer.
  • le secteur coopératif, qui regroupe les sociétés et établissements coopératifs de production et de distribution créés conformément aux principes islamiques.
  • le secteur privé, qui regroupe les activités de l'agriculture, de l'élevage, de l'industrie, du commerce et des services complémentaires aux deux autres secteurs.

Économie de l'Iran


Travail
Pauvreté
Services
Transport
Industrie
Agriculture
Pêche
Tourisme
Énergie

Le secteur coopératif est constitué de fondations religieuses, ou bonyads. Mis en place juste après la révolution iranienne, parfois sur la base de fondations royales existant auparavant, les Bonyads ont été utilisés pour redistribuer les revenus du pétrole aux pauvres et aux familles des martyrs. Aujourd'hui, les Bonyads sont des consortiums de compagnies qui sont exemptées de taxes et qui rendent compte directement au guide suprême.

L'Iran, avec un PIB de 551,6 milliards de dollars (PPA, 2005), se place second de la région. Toutefois, le PIB par habitant n’a toujours pas retrouvé son niveau des années 1970. Le chômage, l’inflation et la spéculation immobilière pèsent sur le niveau de vie des ménages. La population active a fortement augmenté depuis le début du XXIe siècle (arrivée de classes d’âge nombreuses sur le marché du travail, féminisation)[1].

Le gouvernement iranien cherche à se diversifier en investissant dans d'autres secteurs, dont la production d'automobiles, les industries aérospatiales, l'électronique de pointe, la pétrochimie et la technologie nucléaire. L'Iran espère aussi attirer des milliards de dollars d'investissement étranger en créant des conditions d'investissement plus favorables, en réduisant par exemple les restrictions et taxes à l'importation et en créant des zones franches comme à Chabahar et sur l'île de Kish. L'Iran moderne a une classe moyenne solide et une économie en croissance mais est toujours pénalisée par l'inflation et le chômage.

Secteur du pétrole

L'Iran est le deuxième producteur de pétrole de l'OPEP et détient 10% des réserves mondiales confirmées de pétrole. Il a aussi les deuxièmes réserves mondiales de gaz naturel (après la Russie). Le marché du pétrole ayant été très haut en 1996, l'Iran a pu diminuer la pression budgétaire sur son économie et rééchelonner le paiement de ses dettes. La situation économique de l'Iran s'est dégradée en 1997 avec la baisse des prix du pétrole. La hausse des prix qui a eu lieu en 1999/2000 a permis à l'Iran de respirer un peu plus. Les déficits du budget iranien sont un problème chronique, en partie à cause des fortes subventions de l'État a totalisé 7,25 milliards de $USD par - en incluant les produits alimentaires et l'essence.

L'Iran prévoyait initialement de mettre en place une nouvelle bourse internationale du pétrole (voir Bourse iranienne du pétrole) dès le 20 mars 2006, mais l'élection de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence iranienne obligea l'Iran à retarder l'ouverture de cette bourse pour une date indéterminée. Cette bourse proposerait des échanges réalisés en euros plutôt qu'en dollars, comme c'est le cas sur tous les autres marchés. Quelques observateurs, particulièrement parmi les théoriciens du pic pétrolier qui croient qu'une crise du pétrole est imminente, soutiennent que cela pourrait être le prétexte de la guerre des ressources lancée par les États-Unis à cause des mouvements sur le dollar et le pétrole. D'autres, dont les dirigeants militaires et les théoriciens du pic pétrolier qui croient qu'une crise est plus lointaine, soutiennent que les résultats des scénarios de jeu de guerre permettent d'émettre des doutes quant à ce scénario d'une guerre due à la bourse du pétrole.

A noter que le manque de raffineries contraint le pays à importer un tiers des produits raffinés dont il a besoin comme l'essence ; la raffinerie d'Abadan a beaucoup souffert de la guerre contre l'Irak.

Automobile et transports

Une Peykan dans un pâturage au nord-ouest de l'Iran.

Le secteur automobile s'est développé en Iran dans les années 1960, avec la production de la Peykan à partir de 1967, voiture produite par la compagnie Iran Khodro sur le modèle de la Hillman Hunter britannique. A la même époque, de nombreux constructeurs étrangers se sont implantés dans le pays (Rover, American Motor, Daimler-Benz, Citroën, Volvo, Mitsubishi). Le secteur a connu une évolution en dents de scie avec la Révolution islamique, les nationalisations qui ont suivi et les difficultés économiques des années 1990. Le secteur automobile atteint aujourd'hui des niveaux de production record, grâce à une coopération industrielle renforcée des groupes locaux (Saipa, Khodro, etc.) avec de grands groupes étrangers, notamment avec PSA, Mercedes-Benz, Renault, Kia, etc.

Agriculture et agro-alimentaire

Les principales cultures de l'Iran en 1978
Article détaillé : Agriculture en Iran.

L'investissement d'État a permis de développer l'agriculture, bien que la libéralisation de la production, l'amélioration des emballages et du marketing ait permis la croissance des exportations. Grâce à la construction de nombreux barrages hydrauliques à travers le pays et des plans d'irrigation de grande échelle associé à une culture plus large des productions destinées à l'exportation comme les dattes, les fleurs et les pistaches ont permis à ce secteur de connaître la croissance la plus rapide par rapport à n'importe quel autre secteur de l'économie iranienne tout au long des années 1990, bien que les fortes sècheresses successives des années 1998, 1999, 2000, et 2001 ait ralenti cette croissance. L'agriculture reste un des secteurs employant le plus grand nombre de personne, avec 22% de la population active d'après le recensement de 1991. Les sécheresses de 2007 et 2008 ont provoqué un effondrement de la production agricole et ont obligé l'Iran à acheter 1,18 million de tonne de blé aux États-Unis, livrables entre 2008 et 2009 [2].

Construction civile

Armement

Bien que la période de la monarchie ait vu l'émergence d'une Industrie de l'armement celle-ci était limitée alors à l'assemblage et la maintenance de systèmes d'armes existants. Durant la guerre Iran-Irak, le pays accéléra le développement de son industrie militaire, essentiellement via des investissements ciblés et des projets divers ayant pour but immédiat de fournir l'armée en matériel dont elle manquait cruellement.

La chute de l'URSS, profita également à l'industrie militaire locale, laquelle fit l'acquisition de contrats de production sous licence, de technologies militaires (notamment balistiques) et de systèmes d'armes complets (chars T-72, missiles, etc.).

Globalement, l'industrie militaire iranienne aura suivi trois axes pour l'ensemble de ses branches et activités.

Tout d'abord, la production sous licence de matériel militaire ; dans un second temps, la copie de systèmes d'armes achetés à l'étranger ou déjà présents dans les stocks iraniens ; enfin, le développement local de technologies à vocation militaire.

Le pays se déclare aujourd'hui indépendant en termes de recherche et développement, de prototypage et de production pour l'ensemble de ses secteurs (armée de terre, marine, armée de l'air), mais également pour l'export, dans la mesure où aujourd'hui, l'Iran à déclarer exporter plusieurs systèmes d'armes vers l'étranger (48 pays à ce jour), notamment des pays de l'OTAN.

Ce secteur emploie à ce jour environ 60 000 personnes et plus de 200 compagnies privées y sont également liées.

Plusieurs spécialistes pense que ces déclarations sont pour le moins exagérés et le pays importe toujours des armements de hautes technologies de Russie (sous marin Kilo, missile antiaériens...)[3]

Secteur de l'énergie

Article détaillé : Énergie en Iran.
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L'Iran détient 10% des Réserves pétrolières prouvées mondiales et 15% des réserves de gaz. C'est le second exportateur de l'OPEP et le quatrième exportateur mondiale de pétrole.

Le secteur de l'énergie en Iran est extrêmement important dans l'économie nationale. L'Iran est un important pays exportateur de pétrole, et a été le premier pays du moyen-orient à exploiter cette ressource, depuis 1913.

L'Iran détient en effet 10% des réserves pétrolières mondiales prouvées (ce qui place le pays à la 3e place dans le monde). Les gisements de pétrole sont situés au nord de l'Iran et en offshore dans les eaux du golfe Persique. Le rendement de l'industrie pétrolière a été en moyenne de 4 millions de barils par jour en 2005. Le rendement maximal a été de 6 millions de barils par jour en 1974. Après la révolution iranienne de 1979, le gouvernement a réduit la production de pétrole quotidienne dans l'optique d'une politique de conservation des réserves de pétrole. D'autres baisses de la production de pétrole se sont produites lors des dommages aux installations pétrolières survenues pendant la guerre avec l'Irak. Au début des années 2000, l'infrastructure industrielle était de plus en plus inefficace en raison des retards technologiques. Peu de forages d'exploration ont été effectués en 2005.

L'Iran possède également les secondes réserves de gaz naturel mondiales (15% du total mondial) ; celles-ci sont exploitées principalement pour l'usage domestique. En 2005, une grande partie des réserves naturelles de gaz de l'Iran étaient demeurées inexploitées.

À partir de 2004, l'addition de nouvelles stations hydroélectriques et l'amélioration des centrales thermiques au charbon et au pétrole ont porté la capacité énergétique à 33.000 mégawatts.

L'énergie utilisée en Iran est de sources multiples : environ 75 % proviennent du gaz naturel, 18 % du pétrole, et 7 % de l'énergie hydroélectrique. En 2004, l'Iran a ouvert son premier parc éolien et des centrales géothermiques, et la première Centrale solaire est à prévoir d'ici 2009. La démographie et l'industrialisation intensive font augmenter la demande en énergie électrique de 8 % par an. Le but du gouvernement est d'atteindre une capacité installée de 53 000 mégawatts d'ici 2010 en mettant en service de nouvelles centrales thermiques au gaz, financées par des producteurs indépendants d'énergie (y compris ceux s'appuyant sur des investissements étrangers) et en y ajoutant la capacité de production énergétique hydroélectrique et nucléaire. L'Iran projette de produire 6 000 MW d'électricité par la technologie nucléaire d'ici 2010 pour satisfaire sa demande croissante d'énergie. La première centrale nucléaire produisant de l'électricité est un réacteur à eau pressurisée de type VVER-1000 de 915 MW, dont la construction (avec l'aide des Russes) est en cours et devrait se terminer fin 2007.

Secteur des mines

Article détaillé : Industrie minière en Iran.

L'industrie minière de l'Iran est très peu développée. La production de ce secteur contribue seulement à 0,6 % du PIB du pays. Si l'on ajoute d'autres industries d'extractions connexes, ce pourcentage atteint 4 %. Beaucoup de facteurs ont contribué à ceci, à savoir le manque d'infrastructures appropriées, des barrières légales, des difficultés d'exploration, et le contrôle par le gouvernement de toutes les ressources.

Bien que l'industrie du pétrole fournisse la majorité des revenus économiques, environ 75 % de tous les employés affectés à l'extraction dans le secteur minier travaillent dans les mines produisant des minerais autres que le pétrole et le gaz naturel. Ces mines produisent du charbon, du minerai de fer, du cuivre, du plomb, du zinc, du chrome, de la barite, du sel, du gypse, du molybdène, du strontium, de la silice, de l'uranium, et de l'or (plus comme produit secondaire issue des opérations du complexe d'extraction du cuivre de Sar Cheshmeh). Les mines de Sar Cheshmeh, dans la province de Kerman contiennent le second filon le plus grand du monde de minerai de cuivre (5% du total mondial). 128 500 tonnes environ ont été extraites en 2000-2001.Les grands gisements de minerai de fer se situent en Iran central, près de Bafq, Yazd, et Kerman.

Le gouvernement possède 90 % de toutes les mines et grandes industries reliées en Iran et cherche des investissements étrangers pour le développement du secteur de l'extraction. Dans les seuls secteurs de l'acier et du cuivre, le gouvernement cherche à augmenter autour d'1,1 milliard de dollars, le financement étranger.

Autres secteurs

Le secteur des services a connu la plus grande croissance à long terme d'après sa part du PIB, mais le secteur demeure assez volatile. L'Iran a aussi développé les industries biotechnologique, aérospatiale, des nanotechnologies, de l'énergie et le secteur pharmaceutique. L'Iran a progressivement ouvert le marché des télécoms et les marchés financiers à la concurrence mondiale.

Services

Télécommunication

Article détaillé : Communication en Iran.

Le gouvernement gère les moyens d'émission, qui incluent trois stations de radio nationale et deux réseaux nationaux de télévision, aussi bien que des douzaines de stations locales de radio et de télévision. En 2000, il y avait 252 radios et 158 téléviseurs en service pour 1 000 résidents. Il y avait 219 lignes téléphoniques et 110 PC pour 1 000 résidents. Les ordinateurs à usage personnel sont devenus plus accessibles au milieu des années 1990, et depuis lors la demande d'accès à l'Internet n'a cessé d'augmenter (l'Iran est le quatre pays du monde en nombres de bloggers parmi sa population[réf. nécessaire]. En 1998 le ministère des postes et des télécommunications a commencé à vendre des comptes Internet au grand public. En 2006, les revenus de l'industrie des télécoms en Iran ont été estimés à 1,2 milliards de dollars[réf. nécessaire].

Situation actuelle

Le taux de chômage officiel était estimé à 11% en 2004. Bien que le droit à la propriété individuelle soit garanti en Iran, les banques et certaines industries -dont le secteur pétrolier, les transports, le secteur minier et les utilities- ont été nationalisés après la révolution. Cependant, l'Iran a récemment connu une vague de privatisations (Les prix du pétrole et les problèmes de dettes ne sont plus d'actualité). Les secteurs dépendant de l'importation sont cependant encore touchés par la faible productivité, le manque d'investissement étranger et les ruptures de stocke de matières premières et de pièces détachées.

L'agriculture a aussi souffert de manques de capital, de matières premières et d'équipement autant que de la guerre avec l'Irak. De plus, un des sujets de dissension avec le régime a été la démarche à adopter face à la réforme agraire.

Problème de la pauvreté en Iran

D'après les données officielles, l'Iran a un taux de pauvreté qui avoisine les 18 % de la population, par conséquent 16,5 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. Or, selon le CIA World Factbook, 40 % de la population vivait en 2002, sous le seuil de pauvreté. Pourtant, en dépit du fait que l'IDH du pays se situe dans la catégorie moyenne (0.746, en 2004), la société iranienne est en phase de transition. Dès lors, bien qu'étant traditionnellement rurale, l'Iran poursuit sa mutation dans le but d'accéder à une société semi-industrialisée.

De ce fait, le gouvernement iranien doit affronter de nombreux fléaux, tels qu'un taux de chômage élevé, qui est estimé à 25 %, de même qu'une répartition déséquilibrée des revenus, étant donné que la part du revenu des 20 % les plus riches équivaut à 50 %, tandis que celle des 20 % les plus pauvres représentait seulement 15 %, en 2004.

Commerce extérieur et relations économiques

L'Union européenne est le principal partenaire commercial de l'Iran, avec 40% part de marché [4]. En termes d'Etats, les principaux partenaires commerciaux de l'Iran sont l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, la Russie, la Chine, le Japon et la Corée du Sud. De 1950 à 1978, les États-Unis étaient le partenaire économique et militaire le plus important, et à cet égard a grandement participé à la modernisation des infrastructures et de l'industrie. Après 1979, les États-Unis ont rompu les relations diplomatiques et économiques, ont banni les importations de pétrole iranien et ont gelé 12 milliards de dollars d'actifs. En 1996, le gouvernement américain a voté le Iran and Libya Sanctions Act qui interdit aux compagnies américaines d'investir et de faire des échanges avec l'Iran, à l'exception, depuis 2000 de produits comme le caviar et les tapis persan.

Depuis le milieu des années 1990, l'Iran a augmenté sa coopération économique avec d'autres pays en développement, dont la Syrie, l'Inde, la Chine, l'Afrique du Sud, Cuba et le Venezuela. L'Iran fortifie aussi ses liens avec la Turquie et le Pakistan et partage avec ses partenaires l'objectif commun de créer un marché économique unique dans l'Asie de l'ouest et centrale, comme l'Union européenne. Les firmes européennes et en particulier françaises profitent de l'absence de leurs concurrents américains pour investir divers secteurs de l'économie[5]. On estime que les FMN hexagonales auraient investit 20 à 25 milliards d'euros[5] dans ce pays depuis 1990.

Depuis 2003, l'Iran a investi de manière croissante dans l'économie et la reconstruction de ses voisins comme l'Irak et l'Afghanistan. A Dubaï et dans les EAU, il est estimé que les expatriés iraniens tiennent plus de 20% de l'économie domestique et représente une proportion égale de leur population. L'argent est investi dans le marché local (Immobilier) et des sociétés d'import-export orientés vers la satisfaction de la demande en biens de consommation courante de l'Iran et d'autres pays.

L'Iran et l'Organisation Mondiale du Commerce

L'Iran a un statut d'observateur à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) depuis 2005. Les États-Unis n'ont cessé de bloquer l'Iran dans ses efforts visant à joindre l'OMC depuis que Téhéran a demandé un statut de membre il y a plusieurs années. Le veto arrive sans surprise -Washington soutient que l'Iran est un état terroriste et maintient les sanctions commerciales contre lui. Et malgré le soutien de pays comme le Chine à la candidature de l'Iran, sans l'approbation de Washington, Téhéran ne réussira pas à intégrer l'organisation.

Cependant si Téhéran obtient quand même un statut à l'OMC, parmi d'autres pré requis figureront l'obligation de faire obéir les lois sur la propriété intellectuelle en Iran. Cela nécessiterait un changement majeur du commerce en Iran. Ce que certains experts estiment être un prix trop lourd payer pour l'Iran. La situation actuelle est que tous les ministères, les banques, les centres académiques et les entreprises en Iran utilisent des logiciels piratés. Les éditeurs iraniens reproduisent des livres, des films et de la musique occidentale sans aucun respect pour les lois de la propriété intellectuelle et les chaînes nationales iraniennes diffusent régulièrement des films produits à Hollywood sans aucun permission donnée par les détenteurs des droits.

Cela représenté un sérieux défi que l'Iran devra affronter d'une manière ou d'une autre. Avec les niveaux courants de violation des lois sur le droit de copie, aucune grande compagnie n'est prête à développer ses activités en Iran. Le refus de l'Iran de faire respecter les lois sur la propriété intellectuelle et les droits de copie sont en fait la cause majeure de refus des entreprises mondialisées d'investir en Iran.(voir les articles correspondants)

Annexes

Statistiques

Investissement (brut): 31.3% du PIB (est. 2004)

Revenu des ménages ou consommation en pourcentage:

  • 10% inférieurs: ND
  • 10% supérieurs: ND

Agriculture - produits: blé, riz, autres céréales, betteraves, fruits, noix, coton, produits laitiers, laine, caviar

Taux de croissance de la production industrielle: 3.5% en excluant le pétrole (est. 2004)

Électricité:

  • production: 129 TWh (2002)
  • consommation: 119.9 TWh (2002)
  • exportations: 0 kWh (2002)
  • importations: 0 kWh (2002)

Électricité - production par source:

  • combustibles fossiles: 97.1%
  • hydroélectrique: 2.9%
  • autre: 0% (2001)
  • nucléaire: 0%

Pétrole:

  • production: 3,962 millions de barils/jour (est. 2004)
  • consommation: 1,4 millions de barils/jour(est. 2002)
  • exportations: 2,5 millions de barils/jour (est. 2004)
  • importations: NA
  • réserves prouvées: 130,8 milliards de barils (est. 2004)

Gaz Naturel:

  • production: 79 milliards de m³ (est. 2003)
  • consommation: 72,4 milliards de m³ (est. 2003)
  • exportations: 3,4 milliards de m³ (est. 2003)
  • importations: 4,92 milliards de m³ (est. 2003)
  • réserves prouvées: 26,7 mille milliards de m³ (2004)

Balance des paiements: 2,1 milliards de $US(2004 est.)

Exportations: pétrole 80%, produits chimiques et pétrochimiques, fruits et noix, tapis, caviar

Importations: Matières premières industrielles et produits intermédiaires, capitaux, produits alimentaires et autres biens de consommation, services techniques, matériel militaire

Réserves de devises étrangères et d'or: 40,06 milliards $US(est. 2005)

Taux de change: rials pour un dollar US - 8885 (2004), 8193,89 (2003), 6906,96 (2002), 1,753.56 (2001), 1764,43 (2000)

note: L'Iran maintient un régime de taux de changes flottant depuis la simplification des taux de change multiple en 2002.

Entreprises

Article détaillé : Liste d'entreprises iraniennes.

Secteur bancaire

Notes et références

  1. (fr) économie de l'Iran, Ministère des affaires étrangères français, 10/01/2006
  2. (en) Drought stricken, Iran buys US wheat for first time in 27 years, 25 août 2008, AFP
  3. http://www.armees.com/Teheran-simule-t-il-sa-puissance-militaire,10948.html Téhéran simule-t-il sa puissance militaire ? RIA NOVOSTI, 1er décembre 2006
  4. Joan Tilouine, L’étiquette terroriste colle à la peau des moudjahidine, Bakchich, 18 juillet 2007
  5. a  et b Yves Mamou, « Les bonnes affaires de la France en Iran », dans Le Monde du 02/11/2006, [lire en ligne]

Pour aller plus loin

Articles connexes

Liens externes

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