Youssef Fofana

Youssef Fofana

Affaire du gang des barbares

Laffaire du gang des barbares désigne les évènements reliés à la mort d'Ilan Halimi, enlevé en région parisienne puis séquestré et torturé par un groupe se faisant appeler « le gang des barbares » en janvier 2006. La victime a été choisie pour être enlevée par cette bande composée d'une vingtaine de personnes, dirigée par Youssouf Fofana, du fait de la richesse que ceux-ci lui prêtaient à raison de son appartenance à la communauté juive.

Laffaire a suscité une vive émotion en France, y compris au plus haut niveau de lÉtat, du fait de lantisémitisme des auteurs du crime et des conditions de séquestration et de mort du jeune homme. Le procès sest déroulé d'avril 2009 à juillet 2009, selon les règles de publicité restreinte puisque deux des membres du gang étaient mineurs au moment des faits. Plusieurs livres en relation avec cette affaire ont été publiés, notamment 24 jours la vérité sur la mort dIlan Halimi dont les auteurs sont Ruth Halimi, la mère de la victime, et Émilie Frèche, jeune écrivaine.

Faits

Ilan Halimi, le 11 octobre 1982, a été kidnappé le 21 janvier 2006 en région parisienne et torturé pendant les trois semaines suivantes dans une cité HLM de Bagneux dans les Hauts-de-Seine.

Découvert agonisant le 13 février 2006 le long dune voie ferrée à Sainte-Geneviève-des-Bois dans le département de lEssonne, il est décédé peu après lors de son transfert à lhôpital.

Lautopsie réalisée le 14 février à lhôpital dEvry (Essonne), a révélé des « brûlures » sur 80 % du corps, de multiples « hématomes et contusions », « une plaie à la joue » faite au cutter et « deux plaies à larme blanche sous la gorge ». Mais le médecin légiste conclut : « Aucun des coups nest mortel. » Cest lensemble des violences et tortures subies pendant trois semaines qui ont causé la mort.[réfnécessaire] Lautopsie de son corps a révélé des brûlures, vraisemblablement causées par de lalcool à brûler, sur lensemble du thorax et du dos, sur le front, les cuisses, les mollets, les bras et les mains. Le corps portait aussi trace de quatre plaies au cou, dont une à la veine jugulaire, ainsi quune « plaie pénétrante » à la hanche gauche, « causées par un instrument tranchant et piquant », daprès lacte daccusation[1].

Il apparaît aussi que le froid (lenlèvement sest passé fin janvier) et la faim ont contribué à laffaiblissement de la victime.

Ses ravisseurs se faisaient appeler « le gang des barbares » et voulaient obtenir une rançon pour sa libération.

Le gang « des Barbares » était composé dune vingtaine de personnes qui gravitaient autour dun chef, Youssouf Fofana. Toutefois, les enquêteurs, évoquant plusieurs déplacements en Côte d'Ivoire de Youssouf Fofana durant le rapt ont avancé lhypothèse dun autre chef. Son avocat a déclaré, sans autres précisions : « Il [est] parti deux fois en Côte dIvoire sur 21 jours [durant le rapt] […] il nétait peut-être pas le seul à diriger les choses. » et « Je ne suis pas convaincu quil puisse parler librement tant que dautres personnes sont dehors »[2].

Des jeunes filles étaient utilisées pour attirer les victimes dans un guet-apens. Ilan Halimi ne serait pas la première victime du gang : il y aurait eu cinq tentatives dapproche avant lui, mais toutes auraient échoué.

Halimi fut torturé durant plusieurs semaines dans une cave dune cité de Bagneux.

Le motif de ce crime est crapuleux : il sagissait dextorquer de largent à la famille de la victime, « supposée riche car juive ». Lorsque les ravisseurs se sont rendu compte que la famille ne disposait pas de la somme exigée - une somme dont le montant a varié de 450 000 € à 5 000 € -, ils ont chargé un rabbin choisi au hasard du bottin de récolter largent dans « sa communauté » pour payer la rançon. La motivation antisémite est rejetée comme motif, et niée avec énergie par Youssouf Fofana. Plusieurs membres du gang ont déclaré lors des interrogatoires qu’« un Juif, cest riche »[3], ce qui nétait pas le cas dHalimi, issu dune modeste famille, habitant dans la même banlieue que ses tortionnaires.

La police soupçonne aussi le clan des barbares de tentatives de racket sur des médecins et des personnalités en 2004, et se penche sur lhypothèse dun lien avec dautres tentatives similaires exercées en 2002 sur les patrons ou membres influents dentreprises, au nom dun pseudo groupe palestinien.[réfnécessaire] Par ailleurs, un officier de police a signalé que les membres du groupe ne sont pas connus comme extrémistes. Plusieurs se sont défendus dêtre antisémites[4]. Les juges en charge du dossier ont retenu lantisémitisme comme circonstance aggravante du crime.

Ilan Halimi est enterré au cimetière de Guivat Shaoul à Jérusalem Ouest en Israël après le transfert de son corps depuis sa tombe française[5].

Crime antisémite

À la date du 5 mars, la circonstance aggravante dantisémitisme a été retenue par les juges dinstruction. Le journal Le Monde du 21 mars 2006 publie des informations en faveur dune interprétation antisémite de laffaire, après des interrogatoires de certains prévenus :

Les préjugés antisémites de la bande de Bagneux apparaissent dans les auditions de ses membres. Daprès Youssouf Fofana, ils ont visé la communauté juive à cause de la richesse présumée de ses membres.

Entretien de Youssouf Fofana

Fin février 2006, I>Télé, annonce sur son antenne, un « scoop ». Frank-Olivier Boli, correspondant en Côte dIvoire de lémission I>Afrique parvient, dans des circonstances jamais rendues publiques, à obtenir un entretien avec Youssouf Fofana.

Cette diffusion fera lobjet de violentes polémiques en raison des questions journalistiques, morales et déontologiques quelle soulève : au lieu dinterroger ses avocats, doit-on exploiter linterview dun prisonnier durant une garde à vue, du simple fait que cela se déroule à létranger ? De plus, la direction de la chaîne a remis une copie de lenregistrement complet de linterview aux forces de police françaises. Au-delà de la question journalistique et déontologique, cette diffusion a eu de considérables répercussions, notamment à légard de la communauté juive et de la famille de la victime.

En mars 2006, une plainte est déposée du fait dun lourd soupçon de corruption (un commissaire de police aurait été rétribué) pour avoir négocié et payé laccès à Y. Fofana lors de sa garde à vue en Côte dIvoire. Le 30 octobre 2006, à lantenne de la station Europe 1, le ministre de lIntérieur Nicolas Sarkozy déclare, concernant la décision dI-Télé de diffuser la vidéo de Y. Fofana : « Quand je vois une chaîne qui a assez peu de morale, dans laffaire Ilan Halimi, une interview du chef du gang, Youssef Fofana. Je minterroge sur le rôle des médias. Donner la parole aux criminels plutôt quaux victimes, cela veut dire que nous navons pas les mêmes valeurs… ».

Dans cette interview réalisée le 24 février 2006 et diffusée sur I>Télé le lendemain, Youssouf Fofana tient des propos peu intelligibles. Il déclare quIlan Halimi a été enlevé « à des fins financières » et quil na pas tué Ilan Halimi, mais affirme que « si la guillotine était , on aurait pu la suggérer pour moi ». I-Télé aurait demandé lavis de la famille Halimi avant de diffuser linterview et la famille aurait donné son accord en déclarant quI-Télé faisait son travail de journaliste dinformation.[6] Cependant, après avoir visionné cette interview, lavocat de la famille Halimi déclarait que : « La famille dIlan est indignée du cynisme et de la désinvolture de cet homme, de son indécence et de son obscénité quand il sindigne de sa victimisation ».

Personnes impliquées

Il y a 27 personnes[7] mises en examen (18 hommes et 9 femmes) dans ce dossier dont 19 ont été emprisonnées.

Parmi ces personnes :

Youssouf Fofana

Youssouf Fofana, « cerveau des Barbares » autoproclamé. le 2 août 1980 à Paris (dans le XIIe), il est le 5e dune fratrie de sept enfants (un de ses frères est handicapé mental et un autre a fait une peine de prison ferme). Son père, Bakary, est arrivé de Côte-dIvoire dans la capitale en 1964 ; il a été embauché comme manœuvre, puis comme ouvrier vitrier. Sa mère, Fatouma, était femme au foyer. En 1989, les Fofana ont déménagé dans un grand appartement à Bagneux, cité du Prunier-Hardy. La scolarité de Youssouf a été catastrophique au collège Joliot-Curie de Bagneux. Il na pas réussi à décrocher son BEP de comptabilité au lycée professionnel de Montrouge[8].

Dès lâge de seize ans, il accumule les petits délits (13 sur sa fiche de police) et a été condamné cinq fois entre 2000 et 2003 pour vols, violences volontaires, deux braquages et agression dun policier. Il aurait déjà passé quatre années en prison pour faits divers dont vol, et résistance aux forces de lordre[9]. Il est donc bien connu des services de police nationale (outrages et rébellions) et dInterpol. Son père sait que Youssouf a fait trois ans de prison après sa majorité mais il en a oublié la raison, et déplore quil nait « pas compris quil fallait changer et travailler honnêtement après ». Youssouf habitait à la maison, comme les autres enfants, mais ne rangeait jamais rien et naidait pas financièrement ses parents, contrairement à son cadet Mamadou. Aux yeux du père, Youssouf est « très croyant » : « Il fait la prière cinq fois par jour et va à la mosquée de Bagneux, mais par contre il ne travaille pas, et moi, ça ménerve. Ça me fait mal. Moi, je suis vieux, je me lève tous les jours à six heures et Youssouf, lui, ne fait pas defforts. »[8].

De ses six frères et sœurs, un seul a déjà été condamné à de la prison ferme.

Il a été arrêté dans la nuit du 2223 février[Quand ?] à Abidjan par les gendarmes ivoiriens. Ses avocats ont essayé de sopposer à son extradition en arguant de sa nationalité ivoirienne sans succès. Il a finalement été extradé le 4 mars[10]. Fofana a reconnu avoir prémédité lenlèvement dHalimi depuis décembre 2005, lors dun séjour en prison, lavoir séquestré, lui avoir porté plusieurs coups de poignard, et donné lordre de le « saigner » car ne pouvant plus le garder. Il se serait ravisé et aurait ordonné quon le « lave » (à lacide, afin deffacer toute trace dADN), cependant il nie lavoir tué et charge ses complices sur ce point[11].

Trois jours après la mort dIlan Halimi, alors quil se trouvait encore à Abidjan, il appelle le père de la victime pour lui demander sil était content. Il appellera également la petite amie dIlan Halimi, pour la menacer.

En mai 2006, Youssouf Fofana contacte son avocat Maître Philippe Missamou et lui demande quil lui serve dintermédiaire auprès des maisons dédition pour écrire un livre relatant ses mémoires sur laffaire[12].

Le 30 novembre 2006, une enquête pour « outrage à magistrat » est ordonnée à son encontre, suite à un courrier menaçant et insultant quil avait envoyé à la juge dinstruction Corinne Goetzmann. Il sera condamné à une année de prison.

Autres membres du gang

Christophe Martin-Vallet

Christophe Martin-Vallet dit « Moko », Martiniquais, féru dinformatique, qui aurait suggéré lidée des rapts et aurait organisé les opérations de séduction des rabatteuses. Il aurait également amené Emma à son rendez-vous avec la victime, et laurait reconduite une fois la victime capturée[13],[14]. Il est également accusé de viol avec Fofana, par un des « appâts ». Il aurait participé à six tentatives denlèvement.

Jean-Christophe G.

Jean-Christophe G., « JC », « Zigo », mineur au moment des faits, violent, ce serait lui qui aurait torturé Halimi et écrasé un joint sur son front, et lui aurait donné des gifles et des coups de manche à balai. Il a été exclu de 4e du collège Beranger à Paris, et déjà interpellé pour vol de lecteur MP3 et possession de cannabis. Il aurait acheté quelques provisions (protéines liquides, pailles et ciseaux). Il témoigne :

« La victime a sans doute fait du bruit ou gémi, et comme je fumais un joint, jai appuyé un court instant ma cigarette au milieu de son front. Jai ensuite écrasé mon mégot au sol. »[réfnécessaire]

Jérôme Ribeiro

Jérôme Ribeiro, alias « coup de tête », issu dune famille de six frères et sœurs, il navait plus de travail depuis la mi-décembre 2005, il était manutentionnaire intérimaire. Soupçonné davoir participé à lélaboration du projet denlèvement et « Il était plus quun geôlier » selon une source judiciaire. Son témoignage aurait permis aux forces de lordre de remonter à dautres membres du gang. Il a quitté le groupe à la fin du mois de janvier 2006. Des autocollants antisémites et des documents à la gloire des nazis ont été découverts dans lappartement il avait vécu. Il déclare :

« Il ma demandé si je voulais me faire beaucoup dargent, jai répondu oui. Il ma indiqué quil suffirait de garder trois jours un homme. »[réfnécessaire]

Il a été impliqué dans une autre tentative denlèvement : chargé de brûler un véhicule pour faire diversion, il se brûlera au cou et au visage.

Samir Aït Abdelmalek

Samir Aït Abdelmalek, dit « Smiler », père de deux enfants, multirécidiviste pour des affaires de drogue et de vol de voiture, qui aurait fourni lappartement de la séquestration à Bagneux avant quHalimi soit séquestré dans la chaufferie de limmeuble[réfnécessaire]. Samir est aussi considéré comme le bras droit de Youssouf quil connaissait depuis 10 ans, il aurait fourni lacide et donné un coup de cutter à la victime. Il aurait toucher 1 500 euros pour ses prestations.

Dans le procès-verbal du 18 février 2006 de son interrogatoire par la Brigade criminelle de Paris, Samir Aït Abdelmalek, déclare : « Jai sorti la lame de cutter et après quil a mangé et bu, jai cherché un endroit lui mettre un coup de cutter pour que ça saigne sans lui faire trop mal. Je ne voulais pas toucher à ladhésif qui lempêchait de hurler. Sans prévenir Ilan pour quil ne stresse pas, je lui ai mis un coup de cutter sur cinq ou six centimètres sur la joue gauche. Malgré le sparadrap, cela a saigné vite dans sa barbe qui navait pas été rasée. » Le policier qui interroge le jeune homme poursuit : « à ce moment, ma-t-il expliqué, Ilan avait réussi à relever son bandage sur les yeux. Du coup, Youssouf avec un couteau lui a mis un coup dans la gorge vers la carotide puis un coup de lautre côté de la gorge. Ensuite il a essayé de lui couper le bas de la nuque. Puis il lui a mis un coup de couteau dans le flanc. Il avait sûrement revenir avec un bidon dessence car il ma dit quil avait utilisé un bidon pour asperger Ilan avec ce combustible et la incendié sur place. À ce moment il ma dit : "Cela a fait une grande flamme et je suis parti". »

Yahia Touré Kaba

Yahia Touré Kaba alias « Yaks », analphabète, aurait été geôlier deux semaines et demi, aurait coupé les cheveux de la victime et fourni deux autres amis pour sa relève, « Fabrice » et « Baba ».

Il a témoigné en expliquant à propos de lotage : « Il pissait dans une bouteille et faisait caca dans un sac en plastique. »[réfnécessaire] Il serait impliqué dans une précédente tentative denlèvement.

Fabrice Polygone

Fabrice Polygone, étudiant en BTS, aurait été geôlier pendant toute la séquestration, et aurait aussi aidé à couper les cheveux de la victime. Il explique ce quil sest passé un jour avant la mort dIlan Halimi :

« Dos contre le mur, jambes un peu repliées vers le torse. Il était en peignoir. Jai vu nettement des traces déraflure ou de frottement sur le côté gauche de son torse, un peu partout, vers les côtes, le cou, la poitrine. Ça ne saignait pas. »

« Nabil, Zigo et moi, on devait le laver avec de leau, du gel douche qui se trouvait sur place et des gants de toilette. Je lui ai coupé les cheveux. Zigo et Nabil ont trouvé que ce nétait pas assez court et ils ont essayé de lui raser les cheveux avec un rasoir mécanique à deux lames, noir ou bleu. »

Giri Oussivo N'Gazi

Giri Oussivo NGazi, un ami de Jérôme, qui aurait été geôlier.

Francis N'Gazi

Francis NGazi : il aurait été geôlier aussi, et aurait fourni son appartement pour les réunions de groupe. Il est voisin de lappartement des Fofana. Il aurait également fourni dautres « filles-appâts » à Youssouf Fofana dans une autre affaire.

Nabil Moustafa

Nabil Moustafa, alias « Bilna », livreur de pizza et footballeur, aurait été geôlier et aurait amené Cédric dans le groupe.

Il témoigne : « Lorsque jai soulevé sa couverture, jai vu des taches de sang sur son pyjama avec des trous, au niveau des jambes et du ventre. Quand on la déshabillé, jai vu des plaques rouges sur son ventre (…), ça ressemblait un peu à des brûlures. »[réfnécessaire]

« On a dit quon en avait assez. Le boss a réfléchi et il a décidé quil ny avait plus que ce soir , que lautre devait dégager. »[réfnécessaire] Il serait également impliqué dans une autre tentative denlèvement.

Cédric Birot Saint-Yves

Cédric Birot Saint-Yves, alias « Babas », ami de Nabil, qui aurait été geôlier. Il déclare :

« Dès le premier jour, jai pu constater que lotage présentait des traces de brûlures par mégots au niveau des côtes et du dos. »

Les coups auraient débuté après un premier échec de remise de rançon.

« Tous les quatre, Nabil, Yahia, Jérôme et moi, nous lui avons mis des tartes quand il gémissait pour avoir des cigarettes (…) Il mest arrivé aussi de lui mettre de petits coups de balai sur les jambes, cuisses ou mollets. »

Il est mis en examen pour séquestration, actes de torture et de barbarie.

Le 5 janvier 2009, il est condamné par le tribunal de Créteil à cinq mois de détention ferme pour avoir utilisé un téléphone portable dans lenceinte de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) il était incarcéré. Sa sœur cadette a écopé de deux mois avec sursis pour lui avoir transmis la puce électronique.

Gilles Serrurier

Gilles Serrurier. 39 ans au moment des faits, il était le gardien de limmeuble était séquestré Ilan Halimi. Il aurait prêté à ses bourreaux lappartement, ou du moins la chaufferie ils lont torturé et tué. Ancien enfant de la DDASS, endetté par un divorce, père de deux enfants, il aurait notamment remis les clefs de la chaufferie à Samir.

Il est incarcéré pour « complicité de séquestration en bande organisée. »

Jean-Christophe Soumbou

Jean-Christophe Soumbou alias « Marc » alias « Crim » alias « Craps » : ancien codétenu de Youssouf Fofana, il fait un séjour à la prison de Nanterre, il était incarcéré pour vol avec violence. De corpulence musclée, il se rendra le 10 avril 2006 sous la pression exercée par la police sur son entourage. Il reconnaît avoir recruté deux hommes de main et fourni la voiture utilisée pour enlever la victime. Refusant de dévoiler le nom de ses deux complices, au motif que cela mettrait en danger lui et sa famille, ceux-ci ne seront pas arrêtés.

Il a été placé en garde à vue après sa déposition, après des pressions de la police sur son entourage pour quil se rende. Il est également impliqué dans dautres tentatives denlèvement.

Franco Louise

Franco Louise, originaire de lîle Maurice[15] et alias « Pak-Pak », ancien champion de France de boxe thaïlandaise à 23 ans, qui serait impliqué dans trois tentatives denlèvement. Il aurait rendu service à Fofana après que ce dernier la aidé à mener une expédition punitive suite à une agression dont il aurait été victime. Il sera interpellé lors dune tentative denlèvement qui échoua en octobre 2005, alors que Fofana parvient à senfuir.

Il nest pas poursuivi dans laffaire Halimi à proprement parler mais dans dautres tentatives denlèvement jugées en même temps, sous les ordres de Youssouf Fofana.

Almane D.

Almane D. ou Alhassane, prêteur sur gages, soupçonné davoir pu servir dintermédiaire dans le cas une remise dargent aurait été organisée. Il a été un des premiers arrêté et mis en détention provisoire dans laffaire.

Jérémy Pastisson

Jérémy Pastisson, il aurait participé à plusieurs tentatives denlèvement - dont une échouera grâce à lintervention des voisins : le 5 janvier 2006, Mickael Douïeb est menotté et attaqué à coup de barres de fer, et insulté parce que juif.

Son véhicule aurait servi à transporter Ilan Halimi.

Yassin N.

Yassin N., qui aurait été un homme de main recruté par Jean-Christophe Soumbou. Il sest rendu à la police le 11 avril 2006, mais a été remis en liberté : il naurait pas participé au meurtre, ni au rapt dIlan Halimi.

Tiffenn Gouret

Tiffenn Gouret, qui aurait fourni des appâts à Fofana, quelle admire, cest aussi lex petite amie de Jean-Christophe G., et une amie de Emma, quelle mettra en contact avec Fofana, et quelle coachera pour son rôle dappât. Elle recueille les confessions dEmma (Yalda) après que cette dernière ait attiré Ilan Halimi dans le guet-apens. Elle déclare :

« Jai fait ça pour rendre service », [à Youssouf Fofana]. Lors dune autre tentative denlèvement, elle fournira directement les coordonnées et les habitudes dun de ses camarades. Après lenlèvement, elle conseillera à Emma de se teindre les cheveux. Elle lui répète que « ce nest pas grave »

Emma X.

Emma alias « Yalda » : elle a servit dappât pour piéger Ilan Halimi le 20 janvier.

Mineure au moment des faits, arrivée en France à 11 ans, dont la mère (infirmière) est réfugiée politique (Iranienne) et le père décédé, et dont la sœur est handicapée mentale (handicap causé par la maltraitance du père violent). En 2001, elle a été violée par trois garçons, elle aurait fait une tentative de suicide. Élève de seconde, elle résidait à linternat de Thiais, en Val-de Marne. Elle aurait servi d’« appât » pour amener Halimi dans leur repaire. Elle a reconnu sêtre rendue dans la boutique de téléphonie travaillait Ilan Halimi, et lui avoir laissé son numéro de téléphone, avant de lui fixer un rendez-vous dans le sud de Paris. Elle laurait ensuite dirigé à Sceaux « deux ou trois gros bras », dont Fofana, ont maîtrisé Ilan Halimi avant de lemmener à Bagneux.

Elle a rapporté aux enquêteurs ce témoignage à propos de Y. Fofana : « Daprès lui, les juifs étaient les rois, car ils bouffaient largent de lÉtat et lui, comme il était noir, était considéré comme un esclave par lÉtat. »

Elle déclare aussi : « Youssouf, il explique tellement les choses quon dirait quil ny a rien de grave. »

Lorsque la juge dinstruction lui demande : « Avez-vous conscience que cest vous et bien vous seule qui avez choisi la victime ? » Elle répond : « Oui ». La jeune fille, qui dément avoir été lex-petite amie de Y. Fofana (comme il laffirme), nie avoir touché de largent (malgré la promesse de 3 000 à 5 000 euros) pour avoir participé à la séquestration dIlan Halimi. En revanche, elle a bénéficié dune nuit dhôtel 3 étoiles (106 euros), payée par Fofana en remerciement, pour elle et son ami, le soir de lenlèvement. En prison, elle aurait effectué trois tentatives de suicide. En octobre 2007, elle a été hospitalisée pour une tentative de suicide dans sa cellule de la maison darrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) [12][16].

Elle avait été mise en examen pour « complicité » et « association de malfaiteurs ».

Audrey Lorleach

Audrey Lorleach dite « Léa » ou « Natacha », jeune fille qui aurait servi auparavant d’« appât ». Jeune étudiante en assistance médicale, elle est la petite amie clandestine de Jérôme Ribeiro. À la recherche dun plan pour gagner de largent, ce dernier la présente à Fofana, qui la recrute pour servir dappât. Ses deux tentatives daguicher des jeunes hommes naboutissent pas et Fofana non sans avoir insisté, abandonnera lidée de recourir à ses services. Mise au courant de lenlèvement dIlan Halimi par son ami Jérome, elle ne se signalera à la police que deux jours après lannonce de la mort, à la diffusion de son portrait robot. Elle est très amie de Murielle, qui la poussée à se dénoncer. Elle a retrouvé la liberté après huit mois de détention provisoire.

Sabrina F.

Sabrina F: amie de Franco Louise, elle serait impliquée dans une tentative denlèvement en octobre 2005. Elle sera interpellée peu après le passage dun véhicule de police qui met la tentative denlèvement en échec.

Ruth

Ruth : présentée par Tiffen à Fofana, 15 ans au moment des faits supposés, elle aurait aussi servi dappât ; avec largent versé par Fofana (80 euros), après avoir obtenu un numéro de téléphone, elle se serait acheté des bottes.

Sarah

Sarah : elle aurait aussi servit dappât, et aurait tenté (en vain) de séduire une proie rencontrée par Alexandra au Queen.

Autres personnes impliquées

Alcino Ribeiro

Alcino Ribeiro : père de Jérome Ribeiro, ce maçon de 52 ans, et sa belle-mère, sont accusés par sa copine Leila, de les avoir dissuadé de parler, en leur conseillant de faire profil bas. Alcino Ribeiro comparait libre au procès.

Le procureur a requis une peine ferme symbolique à son encontre, « parce que cest le seul adulte qui avait une autorité, qui savait, mais qui na rien dit. »[réfnécessaire]

Christine G.

Christine G: gardienne dimmeuble, cest lépouse dAlcino Ribeiro, elle est aussi accusée de navoir pas dénoncé les faits.

Murielle Izouard

Murielle Izouard, amie dAudrey, ne semble pas faire partie des opérations mais a été inculpée de « non-dénonciation de crime ».

Elle sest indignée des aveux de son amie, mais lorsquelle a reconnu le portrait-robot dAudrey dans les journaux, elle na pas immédiatement alerté la police.

« Je nai rien dit, car javais peur que ça me retombe dessus car jen savais trop. »

En revanche, elle a poussé Audrey à se dénoncer.

Admissible à lécrit au concours de gardien de la paix, elle na pas pu passer loral de lexamen, mise en examen pendant cette période.

Incarcérée provisoirement, le juge des libertés a ordonné sa libération et le placement sous contrôle judiciaire.

Leila Appolinaire

Leila Appolinaire, petite amie régulière de Jérôme Ribeiro, a été mise au courant des faits mais les parents de Jérôme lauraient dissuadée de les dénoncer pour ne pas faire porter le chapeau quà Jérôme.

Alexandra Sisilia

Alexandra Sisilia aurait servi dappât précédemment, et a déclaré avoir été violée par Y. Fofana, C. Martin et J. Ribeiro - une instruction sur cette agression a été ouverte par le parquet de Paris en mai 2006 et sera conclue par un non-lieu.

Elle aurait été impliquée dans une autre tentative denlèvement sur Michael D., qui aurait échoué grâce à des passants dans la rue, le 6 janvier 2006. Elle naurait plus agi pour le groupe à partir de cette date. Elle a également été mise en détention provisoire.

Isabelle Mensah

Isabelle Mensah, confidente de Yalda, 18 ans au moment des faits, et dans le même lycée que Tiffen, qui était au courant des faits mais ne les a pas dénoncés. Elle témoigne : « Pour moi, cest un truc de malade. Jy ai cru, mais je ne réalisais pas »[17].

Arrestation de Youssouf Fofana

Youssouf Fofana, qui sétait réfugié en Côte dIvoire le 15 février, revendiquait une prétendue nationalité ivoirienne pour sopposer à son extradition vers la France. Visé par un mandat darrêt international, il est arrêté à Abidjan le 22 février et incarcéré à la Maison d'Arrêt et de Correction d'Abidjan (MACA). Youssouf Fofana sétait attaché les services de cinq avocats ivoiriens, qui avançaient que ce jeune Français de 26 ans, en France, avait la double nationalité, son père étant ivoirien.

Si ce fait avait été avéré, cela aurait effectivement bloqué lextradition, la Côte dIvoire nextradant pas ses ressortissants. Selon Francis Szpiner - lavocat de la famille de la victime, Ilan Halimi - il sagit d« une affaire très simple » : Youssouf Fofana, dans lHexagone, ne sest jamais « prévalu » de la nationalité ivoirienne, cest « un citoyen français. Il est entré en Côte dIvoire avec un passeport français. Il était muni dun visa, ce que tout étranger fait lorsquil veut rentrer dans un pays, et cest donc un Français qui est en fuite ».

Le 2 mars 2006, la justice ivoirienne a autorisé lextradition vers la France du principal suspect dans laffaire du « Gang de Bagneux ». Aucun recours nest possible sur la décision judiciaire, rendue par la chambre daccusation dAbidjan, réunie à huis clos. Lextradition devient exécutoire lorsque le président ivoirien Laurent Gbagbo signe le décret. La France affrète alors un airbus avec une dizaine de gendarmes pour rapatrier Youssouf Fofana sous très haute sécurité.

Le 5 mars 2006, Youssouf Fofana est rapatrié, mis en examen pour « association de malfaiteurs, enlèvement, séquestration en bande organisée avec actes de tortures et de barbarie, assassinat » avec circonstance aggravante de faits commis « en raison de lappartenance de la victime à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée » par les juges Corinne Goetzmann et Baudoin Thouvenot.

Procès en première instance

Le procès souvre le 29 avril 2009 et dès la première audience, Youssouf Fofana se livre à des provocations. Il arrive tout sourire et jette le doigt en lair un « Allah vaincra ». Lorsquon lui demande son identité et sa date de naissance lors de laudience, il répond « arab africain islamiste salafiste » et donne le 13 février 2006 à Sainte-Geneviève des Bois, date et lieu de la mort de sa victime, Ilan Halimi. Le procès est tenu selon les règles de publicité restreinte[18], car certains des accusés étaient mineurs au moment des faits[19].

Youssouf Fofana est condamné le 11 juillet 2009 à la peine maximale en droit français, soit la réclusion criminelle à perpétuité assortie dune peine de sûreté de 22 ans. Il décide de faire appel de cette condamnation[20]. Les autres verdicts vont de 18 ans de prison ferme à lacquittement. Le parquet général a fait appel pour 14 des 27 accusés[20].

Nom Réquisitoire (1er juillet 2009) Verdict[21] (11 juillet 2009) Après le premier procès
Youssouf Fofana Perpétuité + 22 ans sûreté Perpétuité + 22 ans sûreté Appel de l'accusé
Samir Aït Abdelmalek 20 ans fermes 15 ans de prison Appel du parquet
Jean Christophe Soumbou 20 ans fermes 18 ans de prison Appel du parquet
Jean Christophe X.[22] 15 ans fermes[23] 15 ans de prison
Emma X. (Yalda)[24] 10 - 12 ans fermes[25] 9 ans de prison Appel du parquet
Cédric Birot Saint-Yves 12 ans fermes 11 ans de prison Appel du parquet
Fabrice Polygone 12 ans fermes 11 ans de prison Appel du parquet
Yayia Touré Kaba 12 ans fermes 11 ans de prison Appel du parquet
Nabil Moustafa 13 ans fermes 13 ans de prison
Tifenn Gourret 10 ans fermes 9 ans de prison Appel du parquet
Franco Louise 8-10 ans fermes 5 ans de prison Appel du parquet
Christophe Martin-Vallet 8-10 ans fermes 10 ans de prison
Francis Oussivo NGazi 6-8 ans fermes 7 ans de prison
Guiri Oussivo NGazi 5-7 ans fermes 6 ans de prison
Jérémy Partisson 5-7 ans fermes 3 ans de prison Appel du parquet
Jérôme Ribeiro 12 ans fermes[26] 10 ans de prison Appel du parquet
Gilles Serrurier 10 ans fermes 9 ans de prison Appel du parquet
Alexandra Sisilia 8-10 ans fermes 8 ans de prison
Alhassane D. 5 ans sursis Acquitté Décision définitive
Kamel F. 5 ans sursis  ?
Alcino Ribeiro 1 an ferme 8 mois de prison Appel du parquet
Audrey Lorleach 3 ans dont 28 mois de sursis 2 ans de prison, dont 16 mois avec sursis Appel du parquet
Muriel Izouard rien Acquittée Décision définitive
Leila Appolinaire rien 6 mois de prison avec sursis, avec effacement du casier judiciaire Décision définitive
Christine G. 1 an de sursis 6 mois de prison avec sursis Décision définitive
Isabelle Mensah 18 mois sursis 6 mois de prison avec sursis Décision définitive
Sabrina F. 5 ans fermes 3 ans de prison Appel du parquet

Contextes politique et sociologique

Lécho dans les médias et les réactions politiques ont été rapides et indignées. Lidée dun développement de lantisémitisme en France a longtemps été évoquée. Cette circonstance aggravante dantisémitisme a été retenue par les deux juges en charge de linstruction du dossier[27].

Réactions politiques

  • La majorité des associations et des personnalités politiques ont condamné ce meurtre. Le mardi 21 février 2006, lors de la séance de questions au gouvernement à lAssemblée nationale, Nicolas Sarkozy déclare que bien que ce meurtre ait eu pour motivation première lextorsion dargent, le choix dune cible juive dénote un « antisémitisme par amalgame ».
  • Julien Dray, membre du Parti socialiste, a considéré que ce meurtre était à un « effet Dieudonné » et déclaré pour sa part que ces actes : « ne sont pas un fait divers parmi dautres mais le révélateur de la situation réelle de la délinquance dans notre pays : des gangs organisés, dont certains sont à connotation raciste ». Pour Jean Robin « rendre [Dieudonné] responsable, même indirectement, du meurtre d'Ilan halimi, comme l'a fait Julien dray, c'est intolérable. [...] il venait d'accuser un citoyen français de complicité de meurtre, sans la moindre preuve »[28]
  • Le jeudi 23 février, une cérémonie fut organisée à la mémoire dIlan Halimi à la synagogue de la Victoire à Paris en présence notamment de Jacques Chirac et de Dominique de Villepin.
  • Une manifestation a été organisée le dimanche 26 février 2006 à lappel de différentes associations dont la Ligue internationale contre le racisme et lantisémitisme (LICRA), SOS Racisme, lUnion des étudiants juifs de France (UEJF), qui ont appelé une mobilisation de tous les français. Le gouvernement était représenté par Nicolas Sarkozy, Philippe Douste-Blazy et Catherine Colonna.
    • Suite à la présence du FN et du MPF parmi les partis partis politiques soutenant la manifestation (UDF, UMP, PS, Les Verts), le MRAP a condamné cette manifestation et a annoncé quil ny participerait pas[29]. Le MRAP dit condamner « le caractère ambigu de cette manifestation et son instrumentalisation politique ».

La garde des Sceaux, Michèle Alliot-Marie, a demandé au parquet de faire appel des condamnations inférieures aux réquisitions de lavocat général[30].

Réactions publiques

Dès le soir du verdict, des voix se sont élevées pour le contester.[31]

Lavocat Patrick Klugman a critiqué le choix comme avocat général de Philippe Bilger dont il note : « [Ce] choix nétait certainement pas innocent. On lui concédera volontiers dimmenses qualités sans pour autant ignorer quil est lun des plus farouches adversaires de la loi Gayssot »[32]. Dans un article publié par Le Nouvel Observateur le 23 juillet 2009, lavocat Francis Szpiner avait qualifié lavocat général, dont le père fut collaborateur, de « traître génétique », d la demande du procureur général de Paris, Laurent Le Mesle au bâtonnier de Paris Christian Charrière-Bournazel dengager des poursuites disciplinaires à lencontre de Francis Szpiner[33].

Les avocats des accusés ont critiqué Francis Szpiner « Comment admettre que ce même avocat se soit targué pendant toute laudience et lors de sa plaidoirie du fait quil ferait changer la loi, pour imposer une audience publique [en appel] ? ». Une proposition de loi permettant aux cours dassises de choisir entre un procès privé ou public lorsque des mineurs sont en cause a été déposée le 8 juillet par Jack Lang (PS) et par François Baroin (UMP), alors que la publicité restreinte est obligatoire si des mineurs sont jugés, sauf si ces accusés y renoncent[34].

Bibliographie

  • Émilie Frèche, La Mort dun pote, éditions du Panama, 2006 (ISBN 2755701897)
  • Adrien Barrot, Si cest un juif. Réflexions sur la mort dIlan Halimi, éditions Michalon, 2007.
  • Alexandre Lévy, Le gang des barbares : chronique dun fiasco policier, Hachette, Paris 2009 (ISBN 2012372627)
  • Émilie Frèche et Ruth Halimi, 24 jours, la vérité sur la mort dIlan Halimi, éditions du Seuil, Paris 2009.
  • Jérôme Deneubourg, Affaire Ilan Halimi. Les clefs du procès, éditions du Cygne, Paris 2009. (ISBN 2849241334)

Notes et références

  1. Fofana reconnaît lassassinat dIlan Halimi, Msn.com, publié le 28 mai 2009.
  2. « Youssouf Fofana entendu pendant deux heures au palais de justice de Paris », Le Monde, 5 avril 2006.
  3. (en)Paris kidnap gang suspect arrested in Ivory Coast - World - Times Online, 23 février 2006.
  4. (en)Parisians Stare at the Evil Within - Los Angeles Times, 26 février 2006.
  5. 24 jours, la vérité sur la mort dIlan Halimi
  6. Selon Valérie Lecasble, Directrice de I>Télé dans lémission Plus clair du 4 mars 2006 sur Canal+
  7. Fofana aggrave encore son cas face à la justice
  8. a et b Youssouf Fofana, petit caïd obsédé par largent, article de Libération du 29 avril 2009.
  9. Libération
  10. yahoo
  11. yahoo
  12. Archives
  13. LeMonde.fr : La composition de la bande se précise, poursuite des interrogatoires de Fofana, 27 février 2006
  14. Libération, 1er mars 2006
  15. (fr)« Un Mauricien dans le gang des barbares », dans Le Quotidien de La Réunion, 16 juillet 2009 [texte intégral (page consultée le 16 juillet 2009)] 
  16. Le Figaro
  17. Article du Monde dAriane Chemin en date du 28 mars 2006.
  18. Articles 14 et 20 de lordonnance du 2 février 1945 sur lenfance délinquante.
  19. Thierry Lévêque, « Youssouf Fofana provoquant au procès du « gang des barbares » » sur Le Monde, 29 avril 2009. Consulté le 29 avril 2009.
  20. a et b Associated Press, « Mort dIlan Halimi : Youssouf Fofana fait appel » sur Nouvel Obs, 17 juillet 2009. Consulté le 29 juillet 2009
  21. Le procès Fofana : Le verdict, Elsa Vigoureux, reporter au Nouvel Observateur, publié le 11 juillet 2009.
  22. Mineur au moment des faits
  23. avec le rejet de lexcuse de minorité
  24. mineure au moment des faits
  25. sans lexcuse de minorité
  26. Bilger a demandé aux jurés quils pouvaient aller un peu en dessous.
  27. Entretien avec Alexandre Lévy : « Ilan Halimi était délibérément ciblé parce quil était juif », Le Monde, publié le 23 avril 2009, mis à jour le 28 avril 2009.
  28. Jean Robin, La Judéomanie, édition Tatamis, p.233
  29. Meurtre de Ilan Halimi : déclaration du MRAP, 24 février 2006.
  30. lemonde.fr avec AFP, « "Gang des barbares: 14 accusés seront rejugés en appel », 13 juillet 2009
  31. L'invité d'Inter, 2009-07-13, vidéo
  32. Oui, il faut rejuger les meurtriers dIlan Halimi, par Patrick Klugman, 18 juillet 2009, Le Monde. Consulté le 27 juillet 2009.
  33. Procès Fofana : le parquet général demande une enquête sur Me Szpiner, 27 juillet 2009, Le Monde. Consulté le 27 juillet 2009.
  34. Les avocats du "gang des barbares" mettent en cause Francis Szpiner, 21 juillet 2009, Le Monde. Consulté le 27 juillet 2009

Liens externes

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