- Union des Etudiants Juifs de France
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Union des étudiants juifs de France
Union des étudiants juifs de France
Logo de Union des étudiants juifs de FranceContexte général Zone d'influence enseignement supérieur Fiche d’identité Fondation 1944 Président(e) Raphael Haddad Membres 15 000 étudiants Site internet www.uejf.org L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) est une association étudiante créée en 1944, qui représente les étudiants juifs en France.
Sommaire
Histoire
L'UEJF est née à l'initiative d'un groupe d'étudiants juifs issus de la Résistance dirigé par Dely Tecuciano. Sa première vocation est la réinsertion dans la vie sociale, en recouvrant notamment leurs droits d'étudiants, de jeunes juifs revenus de déportation.
Pendant la guerre d'Algérie le mouvement est déchiré entre les sections de la métropole qui soutiennent l'indépendance et les sections algériennes qui y sont opposées. Mais après 1962, l'UEJF participe à l'intégration des juifs d'Algérie "rapatriés" en France.
À la suite de la guerre des Six Jours en 1967 et des évènements de Mai 1968, le mouvement est au bord de la disparition. Une partie des cadres décide de faire son aliyah en Israël tandis que d'autres s'engagent dans le militantisme d'extrême gauche (ainsi la section strasbourgeoise qui « s'autodissout dans le peuple » en 1968).
Pendant les années 1970, l'UEJF est essentiellement un groupuscule d'extrême-gauche, sans connections réelles avec la communauté juive.
Au début des années 1980, l'UEJF se range sous le giron du Parti socialiste et participe notamment à la création du mouvement SOS Racisme.
En même temps, l'UEJF commence à s'implanter dans les universités afin d'attirer à lui la masse des étudiants juifs. Le mouvement se transforme progressivement, devenant plus consensuel, plus communautaire, et s'affirmant sioniste et officiellement apolitique malgré les liens avec l'UNEF (surtout dans sa période UNEF-ID) et la MNEF.
À la suite du soutien du mouvement aux accords d'Oslo en septembre 1993, le mouvement traverse une grave crise qui l'éloigne peu à peu de la base plus traditionaliste de la communauté juive.
En 1997, en réponse au Congrès du Front national, l'UEJF organise au même moment et à quelques mètres du parti d'extrême droite sa convention annuelle à Strasbourg.
En 1999, le mouvement est au bord de la disparition et ne doit sa résurrection qu'à l'action de la nouvelle équipe sous la houlette de Patrick Klugman et au déclenchement de la nouvelle Intifada et des troubles antisémites en France. Ces évènements placent l'UEJF au devant de la scène médiatique et contribuent à lui donner un nouveau souffle.
Le 28 avril 2002, entre les deux tours de l'élection présidentielle, l'UEJF co-organise un rassemblement républicain au Panthéon : « J'aime la République ! ».
Par ailleurs, l'UEJF s'implique dans la transmission de la mémoire de la Shoah et la lutte le négationnisme et le révisionnisme. En 2002, L'UEJF organise un tour d'Europe de la mémoire, avec pour thème majeur la place de la mémoire de la Shoah dans la construction de l'identité européenne. Depuis, chaque année, l'UEJF organise un voyage similaire, où des étudiants ont l'occasion de visiter les camps d'extermination.
Dans la continuation de ce travail de mémoire, sous l'impulsion de Benjamin Abtan, s'est engagée pour un "dialogue des mémoires". L'objectif de ce dialogue est de dépasser la concurrence des mémoires génocidaires. Ceci a eu pour premier aboutissement, l'organisation par l'UEJF d'un voyage au Rwanda en février 2006.
De même, depuis 2004, l'UEJF organise chaque année en partenariat avec SOS Racisme le spectacle "Rire contre le Racisme", qui a lieu depuis ses débuts dans la salle du Zénith à Paris. Ce projet a pour vocation de réunir des comédiens et des humoristes dans le but de lutter contre le racisme.
Activité
Elle est très active sur la région parisienne. Sa mission première consiste à apporter des services aux étudiants juifs sur les campus, à commencer par le simple fait de se rencontrer entre garçons et filles. Parmi ses principales activités on trouve la défense de l'image d'Israël et la lutte contre l'antisémitisme dans l'enseignement supérieur comme à l'extérieur, qui a pris selon elle pour image d'abord le Front national, puis progressivement l'islam radical, les mouvements altermondialistes et l'extrême gauche antisioniste.
Depuis 1995, elle a soutenu l'UNEF-ID, notamment aux élections CNESER, avant de rompre progressivement puis totalement avec elle et de soutenir l'initiative FEDER ; un de ses anciens présidents, Patrick Klugman est aujourd'hui un des responsables de SOS Racisme, association dont l'UEJF avait soutenu la création.
Elle revendique : 15 000 membres, dont 3 000 adhérents, 15 sections locales implantées au sein des campus universitaires à Paris, 15 sections locales situées dans les autres grandes villes de France, 34 membres élus aux Conseils d'administration des universités.
Ses activités vont de la vente de sandwichs kasher à la bourse aux livres en passant par un suivi dans les démarches administratives ou la médiation pour les étudiants juifs devant passer des examens les jours de shabbat. Sans être un mouvement religieux, elle organise chaque année des « journées de la culture juive », destinées à mieux faire connaître cette culture. Elle est en justice contre de nombreux actes qu'elle juge antisémites à l'université (affaire Bruno Gollnisch, contre le Renouveau étudiant, etc.) ou en dehors (sur internet par exemple, partie civile contre Maurice Papon).
Nicolas Sarkozy était l'invité de l'UEJF en 2005 à Strasbourg au parlement européen.
L'UEJF organise régulièrement sa Convention nationale se déroulant par exemple à Nice, Strasbourg, New York, Israël où il est question de sujets autour de la communauté juive. Selon ses propres termes « l'UEJF s'est toujours posée en soutien réfléchi et efficace de l'État d'Israël » et promeut la « paix au Proche-Orient ».
La dernière convention nationale a eu lieu à Bordeaux en novembre 2007 en présence de Bernard-Henri Levy, de Enrico Macias et du grand rabbin René-Samuel Sirat
Le thème était : laïcité et mémoire, quels modèles pour la France ?
Sections
La région parisienne regroupe la grande majorité des étudiants juifs de France, et l'UEJF y est organisée par sections au sein des principales universités. Elle y dispose généralement d'un local d'où elle peut organiser ses activités locales.
En dehors des principales universités, il y a une section Sciences po à l'Institut d'études politiques de Paris, une section grandes écoles, ainsi qu'une section santé (médecine, chirurgie dentaire et pharmacie).
En province, l'UEJF s'organise par villes, par exemple Grenoble, Lyon, Marseille, Nice, Lille, Nancy, Bordeaux, Toulouse ou Strasbourg.
Affiliations
Relations nationales
En France, l'UEJF fait partie :
- de l'Assemblée générale du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France),
- de la section française du Congrès juif mondial,
- du conseil national du FSJU (Fonds social juif unifié) de France,
Relations internationales
L'UEJF entretient des relations étroites avec les étudiants juifs à travers le monde. Elle est membre :
- du bureau exécutif de l'EUJS (EUJS/Union européenne des étudiants juifs),
- du comité exécutif de la WUJS (World Union of Jewish Students/Union mondiale des étudiants juifs).
Voir aussi
Lien externe
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