- Villers-sous-Chalamont
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Villers-sous-Chalamont Administration Pays France Région Franche-Comté Département Doubs Arrondissement Pontarlier Canton Levier Code commune 25627 Code postal 25270 Maire
Mandat en coursClaude Courvoisier
2008–2014Intercommunalité Communauté de communes Altitude 800 Démographie Population 250 hab. (1999) Densité 11 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 658 m — maxi. 901 m Superficie 22,18 km2 Villers-sous-Chalamont est une commune française, située dans le département du Doubs et la région Franche-Comté.
Sommaire
Géographie
Communes limitrophes
Histoire
La seigneurie de Chalamont comprenait les villages de Villers-sous-Chalamont et Boujailles ("Le chestel de Chalamont et les appendices, et la ville de Bojailles, et ce que y apeut et quanque nos havons et devons havoir dois Chalamont envers Pontalie et envers le val de Miège, la Chaz d'Allie, le chestel de Nozeroë...[1]") mais aussi Montorge (aujourd'hui lieu-dit chapelle de Montorge), Chapelle-d'Huin et le Souillot (à deux km de Chapelle-d'Huin). Le village était ancien, une tour avait été construite dans la montagne (à l'endroit de la maison forestière de la Tour) où un large passage avait été créé dans le roc afin de pouvoir contrôler la route de Salins, une voie romaine passait à cet endroit à travers la forêt de Maublin. À côté de cette construction il y avait une forteresse qui servait de prison, Jean III de Chalon-Arlay y était enfermé en 1392 suite à l'affaire Faguier, Thiébaud de Granson y était détenu en 1314 et Pierre de Belmont également[1].
L'abbaye de Goailles
Un traité d'association avait été conclu entre les religieux de l'abbaye de Goailles, située entre Clucy et Bracon, et Jean Ier de Chalon-Arlay en 1304, par ce traité le sire d'Arlay recevait la moitié de la propriété des religieux à Villers et l'administration de toute cette contrée qu'il confiait à ses officiers. En 1358 les officiers de Jean III de Chalon-Arlay pour Chalamont étaient : Pierre Vannot, Pierre d'Usie, Hugues de Sirugue et Rollin Collet, tous trois devant aller dans toutes les seigneuries ainsi que dans les territoires tenus par l'abbé de Goailles pour recenser tous les hommes de quinze à soixante ans. En 1351 le château était équipé d'artillerie et un châtelain présidait à la justice et aux affaires de la seigneurie. C'était Guillaume Breton de Salins qui en avait la charge en 1260, suivi par Hugon de Chalamont l'année suivante. Le signe patibulaire était fixé à Boujailles ainsi que les assises[1].
Les habitants étaient mainmortables et le tarif des censes du bétail était : 5 sous estevenants par bœuf et par jument, trois par veau, douze deniers par chèvre et par brebis et autant de livres de cire qu'il y avait de fois dix sous dans la cense. Les habitant ayant une charrue devaient trois jours par an de corvée (à Pâques, à la Pentecôte et à Noël) et deux francs de taille et une livre de cire[1].
Montorge
Gaucher II de Salins avait accordé à l'abbaye de Balerne le droit d'acquérir des biens dans ses terres et Montorge en faisait partie. Le hameau était composé d'une maison, d'un châlet, d'un moulin avec un étang, de champs, de prés, de pâturages et d'une forêt. L'abbaye vendait le bourg en 1220 à celle de Sainte-Marie. Déjà en 1210 Gaucher IV lui avait donné les dîmes de ce village et en 1213 Pierre Sirot de Provenchère lui avait remis tout ce qu'il possédait en ce lieu. En 1239 Jean de Miège, et plus tard Simon de Miège lui accordait le "droit de parcours " sur la terre de Boujailles et tout ce qu'il avait à Cessay. La même année Vuillemet de Miège lui cédait tout ce qu'il tenait dans se grange de Montorge "tant en dîmes, terres, prés et champs, qu'en dépendances de tout genre". En 1369 les terres de Montorge étaient exemptées de la dîme[1].
L'affaire Faguier
Cette affaire remontait à 1390 date à laquelle était tué Guillaume Faguier, receveur du duc de Bourgogne, près de la Chapelle-d'Huin où il était tombé dans un guet-apens. Devant le peu d'empressement de Jean III de Chalon à mener l'enquête et devant le fait qu'il avait fait arrêter Richard Poitreval qui accompagnait le receveur et était le seul témoin, le bailli de Bourgogne reprenait l'enquête et faisait arrêter Jean-le-Breton, receveur de Villers-sous-Chalamont sous les ordres de Jean III. Celui-ci avouait que le sire de Chalon-Arlay était à La Rivière à cette date et qu'il avait commandité ce meurtre qu'il avait ordonné à Guyot-Mellet, châtelain à Villers-sous-Chalamont, et à Jean de Chambornay, châtelain de Jougne. Jean-le-Breton, malgré sa coopération à l'enquête, était condamné à mort ; Jean III de Chalon était condamné à comparaître devant le duc à Dole[1].
Ne s'étant pas présenté il était prononcé la mise sous séquestre sur tous ses domaines et une menace de bannissement s'il s'obstinait à ne pas se rendre devant le duc. Il était arrêté sur la route de Paris alors qu'il allait pour plaider sa cause et était enfermé à la prison de Lille avant d'être ramené dans le comté de Bourgogne. Devant ses juges il avouait avoir ordonné de "battre, de lui casser au besoin un bras ou une jambe, enfin, de lui donner une forte correction parce que plusieurs sujets lui avaient adressé des plaintes sur la manière sévère et dure dont le receveur remplissait ses fonctions et devant son refus obstiné à contribuer aux charges communales mais il avait défendu de le tuer[1]".
Le procureur demandait la peine de mort pour Jean de Chalon mais le duc Philippe II de Bourgogne ordonnait que "voulant préférer miséricorde à rigueur de justice, considérant que Jean de Châlon est de son lignage, et que ses prédécesseurs ont rendu à sa maison de grands services" il lui accordait son pardon et commuait la peine corporelle en une peine civile. C'est ainsi que le château de Châtel-Guyon était réuni au comté, sa portion de droits sur les salines de Salins était confisquée, que le château de Villers-sous-Chalamont devait "avoir les portes et barrières abbatues à la volonté du duc, en signe et mémoire de ses rebellion et désobéissance", qu'il devait fonder une chapelle expiatoire dans l'église de la Chapelle-d'Huin et dédommager la veuve et les enfants de Guillaume Faguier en leur versant deux cents livres estevenants. Jean de Chalon intégrait sa propre prison de Villers-sous-Chalamont le 24 janvier 1392 d'où il sortait le 22 avril 1393 sous la caution de cent mille francs[1].
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2008 2014 Claude Courvoisier[2] mars 2001 2008 Claude Courvoisier Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 266 320 247 233 239 250 Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes Lieux et monuments
Personnalités liées à la commune
Jean Charles Baptiste Pernet, né à Villers-sous-Chalamont le 26 juin 1774, décédé audit lieu le 10 janvier 1846, baron de l'Empire (9 mars 1810), commandeur de la Légion d'Honneur, chevalier de Saint-Louis, maréchal de camp sous la Restauration, maire de sa commune natale pendant de nombreuses années (Jean-Marie Thiébaud, Thierry Choffat, Gérard Tissot-Robbe, « Les Francs-Comtois et l’Empire », p. 145, 158-159).
Voir aussi
Sources
Bibliographie
- Jean Ignace Joseph Bourgon, Recherches historiques sur la ville et l'arrondissement de Pontarlier, 1841, p. 138, 353 à 356 et 359 à 362 books.google.fr
Liens externes
Notes et références
- Recherches historiques sur la ville et l'arrondissement de Pontarlier
- Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
Catégorie :- Commune du Doubs
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