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Urbain de Maillé-Brézé
Urbain de Maillé-Brézé (1597 - 13 février 1650), maréchal de France (28 novembre 1632), seigneur de Thévalle. Il s'empara d’Heidelberg et de Spire (1635) et avec le duc de la Meilleraye reprit Bapaume aux Espagnols (septembre 1641). Nommé vice-roi de Catalogne (octobre 1641), il ne put s'emparer ni de Collioure, ni de Perpignan et démissionna bientôt de sa charge (juin 1642). Il quitta le service des armes en 1645.
Sommaire
Biographie
Fils de l'écuyer et gentilhomme ordinaire du roi Charles de Maillé-Brézé (†1615) et de Jacqueline de Thévalle, il fut capitaine des gardes du corps de la reine mère (1620), gouverneur de Saumur (1626), capitaine de la 3° compagnie française des gardes du corps du roi (1627), conseiller d'État (décembre 1629), maréchal de camp (1630), ambassadeur de France en Suède (1631), gouverneur de Calais, maréchal de France (28 novembre 1632), chevalier des ordres du Roi de France (14 mai 1633), vice-roi de Catalogne (17 novembre 1641)
En février 1617, la mère d'Urbain avait obtenu contre une forte somme d'argent l'élévation de la terre familiale de Brézé en marquisat. Le 25 novembre 1617, Urbain de Maillé-Brézé épousa Nicole du Plessis-Richelieu (1587-1635), sœur cadette du cardinal de Richelieu.
Nommé capitaine de la 3e compagnie française des gardes du corps du roi (1627), il leva un régiment d'infanterie à ses frais et prit part au siège de La Rochelle (1627-1628). Il suivit l'armée royale à la bataille du Pas de Suse (6 mars 1629), puis en Languedoc aux sièges de Privas[1] et d'Alès, où le roi reçut la soumission des huguenots.
Devenu maréchal de camp (1630), il marcha au secours de Casale Monferrato et combattit au pont de Carignan. Louis XIII lui confia ensuite deux missions diplomatiques, l'une en Suède (1632) et l'autre aux pourparlers de Castelnaudary. Promu maréchal de France, il reçut le commandement de l'armée d'Allemagne avec le maréchal de la Force en 1634, prit Colmar puis Heidelberg aux Impériaux (décembre 1634). Il assiège ensuite Spire, qui tombe le 21 mars 1635.
Il reçoit ensuite le commandement de l'armée des Flandres avec le maréchal de Châtillon, et remporte contre les Espagnols la bataille d'Avin (20 mai 1635), où ses ennemis perdent 5 000 hommes (dont 900 sont faits prisonniers) et 14 canons. Il est en ambassade auprès des Provinces-Unies à l'été 1635, puis se retire sur ses terres de Saumur jusqu'à ce que, le 4 juillet 1636, Richelieu lui confie le commandement de l'armée de Picardie avec le maréchal de Chaulnes, puis l'armée de Hollande en 1637, mais ces années sont des années de paix.
Versé à l'armée de Champagne avec le maréchal de Châtillon, il ne rejoignit son poste qu'après la Bataille de la Marfée qui vit la défaite des Français. Richelieu le réaffecta à l'armée de Picardie, où il devait faire sa jonction avec le duc de la Meilleraye : il parvint à s'emparer de Lens en trois jours, obligeant les Espagnols à évacuer Aire-sur-la-Lys (août 1641). Une fois les deux corps d'armée réunis, Maillé-Brezé et La Meilleraye ravagèrent les faubourgs de Lille puis mirent le siège devant Bapaume[2], qui se rendit le 18 septembre 1641.
La Catalogne ayant fait soumission à la France, Maillé-Brézé en fut nommé vice-roi. Il rejoignit ce pays en novembre 1641, dut affronter des détachements espagnols devant Collioure le 20 décembre. Après des combats particulièrement sanglants, il marcha sur Perpignan, battit un corps ennemi de 1 500 hommes et leur prit 250 chevaux ; mais fut pris de vitesse par le marquis de Torracusa, qui réussit à battre la cavalerie française et put ainsi ravitailler Perpignan. Abandonnant son objectif initial, Maillé-Brézé se retourna contre Sainte-Marie. Faute de moyens, il ne pouvait toutefois poursuivre le combat, et remit sa démission de la vice-royauté en mai 1642. Il congédia son régiment en 1645, et démissionna du gouvernement d'Anjou (qu'il détenait depuis 1626) en septembre 1649.
Descendance
- Jean Armand de Maillé-Brézé, (1619-1646), nommé colonel à 15 ans, grand-maître des galères en (1636)
- Claire-Clémence, (1628-1694), épouse Louis II de Bourbon, prince de Condé
Notes et références
Bibliographie
- Jean-Baptiste de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français, depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, vol. II, Arthus-Bertrand, Paris, 1821, p. 302-304
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