- Jean Armand de Maillé-Brézé
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Jean Armand de Maillé-Brézé
Jean Armand de Maillé-Brézé Naissance 18 octobre 1619
MillyMort au combat 14 juin 1646 (à 27 ans)
à la bataille d'OrbitelloOrigine Royaume de France Arme marine Grade Grand-maître de la navigation Service 1635 - Conflits Guerre de Trente Ans Commandement flotte du Ponant Faits d’armes 1643 : bataille de Carthagène Hommage Buste à la galerie des batailles du château de Versailles Autres fonctions Duc de Fronsac
Marquis de BrézéJean Armand de Maillé-Brézé (né le 18 octobre 1619 à Milly - mort le 14 juin 1646 à la bataille d'Orbitello), marquis de Brézé, duc de Fronsac, était un célèbre marin français du XVIIe siècle, disparu prématurément à l'âge de 27 ans. Colonel à 15 ans, général des galères à 20 ans, grand maître de la navigation à 24 ans, Maillé-Brézé participa à huit campagnes de guerre à la mer, au cours desquelles il remporta un nombre impressionnant de victoires, qui assurèrent, pour un temps, à la marine de Louis XIII la maîtrise de la Méditerranée occidentale.
Sommaire
Biographie
Fils de Urbain de Maillé-Brézé maréchal de France, Jean Armand de Maillé-Brézé, neveu de Richelieu par sa mère, Nicole du Plessis-Richelieu, sœur cadette du cardinal, fut élevé et protégé par celui-ci et commença à servir dans l'armée avec son père dès l'âge de 15 ans. Comme le lui permettaient les revenus de sa puissante famille, il leva un régiment d'infanterie à ses frais pour débuter dans la guerre de Quatre-Vingts Ans[1], entrant ainsi directement dans l'armée au grade de mestre de camp ou colonel.
En 1636, Richelieu lui fit donner en survivance sa charge de grand-maître de la navigation. Il remplaça, l'année suivante, le vice-amiral de Sourdis, relevé de son commandement, à la tête de la flotte du Ponant. Nommé en 1639 général des galères, il opéra alors en Méditerranée, alla battre le 27 juillet 1640, devant Cadix, la flotte espagnole[2], s'empara de Villafranca et neutralisa les Génois.
L'année suivante, Brézé fut envoyé en ambassade au Portugal, alors en révolte contre l’Espagne.
En 1642, il reprit la mer avec 20 vaisseaux armés à Brest. Le 25 mai, il arriva à Barcelone, où il concentra une escadre de 41 vaisseaux, 17 galères et 13 brûlots. Le 30 juin, il rejoignit la flotte espagnole et engagea alors une terrible bataille de quatre jours (1er-3 juillet), au terme de laquelle il força l'ennemi à la retraite. Il assura ainsi le succès de l'armée de Catalogne et permit la prise de Perpignan et la conquête du Roussillon.
Devenu en décembre 1642, à la mort de Richelieu, intendant et grand-maître de la navigation, gouverneur de l'Aunis et de La Rochelle, il hérita du duché-pairie de Fronsac. L'année suivante, il remporta un nouvel et éclatant succès, le 3 juillet 1643, en infligeant un véritable désastre à une flotte espagnole au cap de Gate, près de Carthagène et s'assura ainsi la maîtrise presque absolue de la Méditerranée occidentale.
Cette même année 1643, Jean Armand de Maillé-Brézé rendit à la reine sa charge de grand-maître, mais en conservant le commandement de la flotte. Il remporta de nouveau une double victoire les 9 août et 4 septembre lors de la bataille de Carthagène où l'ennemi perdit 8 vaisseaux, dont le vaisseau Amiral de Naples et 3 000 marins. Deux médailles furent frappées en l'honneur de ces succès.
En 1646, après une campagne à Tarragone, il reprit la mer. La guerre s'étant transportée en Italie, d'où Mazarin cherchait à chasser les Espagnols, Maillé-Brézé était sur le point de remporter une brillante victoire au large d'Orbitello, le 14 juin, lorsqu'il fut coupé en deux par un boulet[3].
Son corps fut rapporté à Milly. Le 5 juillet, un service solennel fut célébré à Saint-Maurice d'Angers, et son éloge funèbre prononcé par le père Bonichon, de l'Oratoire. Il avait porté l'esprit d'offensive à un tel degré que sa disparition prématurée laissa un temps la Marine française, privée d'un chef exceptionnellement doué, désorientée, précipitant une décadence qui ne cessait de s'accélérer depuis la mort de Richelieu.
Notes et références
- ↑ D’après Michaud (Biographie universelle ancienne et moderne) : « ... il commença, en 1638, à se distinguer dans la guerre de Flandre » (vol. 26, p. 128).
- ↑ D’après Michaud (op. cit.) : « ... il battit en 1640 les Espagnols devant Cadix » (ibid.).
- ↑ D’après Michaud (op. cit.) : « ... il fut ensuite chargé de combiner ses opérations avec celles de notre armée en Italie, vint mettre le siège devant Orbitello et fut tué d'un coup de canon sur son bord » (ibid.).
Annexes
Bibliographie
- « Jean Armand de Maillé-Brézé », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition], vol. 26
Hommages
Jean Armand de Maillé-Brézé figure peint sur toile dans une salle du château de Jalesne (commune de Vernantes), ainsi que dans la salle des amiraux au château de Versailles, où trois toiles de Gudin représentent les combats du cap Saint-Vincent, de Carthagène et d'Orbitello.
Trois bâtiments de guerre ont déjà porté le nom de Maillé-Brézé, un vaisseau au XVIIe siècle, un contre-torpilleur de 2 400 tonnes lancé en 1930 et détruit accidentellement en 1940, et un escorteur (voir ses caractéristiques) construit après la Seconde Guerre mondiale, admis au service actif le 4 mars 1957, désarmé en 1988 et remorqué jusqu'à Nantes, où il est devenu un musée naval à flot.
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