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Université de Montpellier
L’ université de Montpellier était un établissement d’enseignement supérieur et de recherche situé dans la ville de Montpellier, existant entre 1289 et 1793, puis entre 1896 et 1970. Connue comme possédant l’une des plus anciennes écoles de médecine du monde médiéval, Montpellier était aussi réputée pour l'enseignement du droit.
C’est l’établissement à l’origine des trois universités actuelles. Celles-ci ont prévues de fusionner. Un PRES « Université Montpellier Sud de France » a été créé par un décret du 9 juin 2009[1].
Sommaire
Histoire
Moyen Âge
L’université de Montpellier est le rassemblement de plusieurs écoles d’enseignement supérieur apparues dans le courant du XIIe siècle. Parmi elles, l’école de médecine est attestée en 1150 et reçoit des statuts du seigneur de Montpellier Guilhem VIII en 1181. À la même époque l’école de droit est marquée par l’enseignement de Placentin, juriste venu de Bologne. Le cardinal Conrad, légat du pape Honorius III, accorde une reconnaissance pontificale à cette école en 1220. En 1242, l’évêque de Maguelone, chancelier des écoles, confère à l’école des arts libéraux ses premiers statuts. L’université de Montpellier elle-même est créée le 26 octobre 1289 par la bulle papale Quia Sapientia du pape Nicolas IV.
L’école de théologie resta indépendante jusqu’à une décision pontificale de 1421 qui la rattacha à l’école de droit. L’université est relativement indépendante du pape et du roi. Celui-ci ne créé qu’un Collège royal, doté de quatre maîtres de médecine seulement. Elle jouit d’un grand prestige, notamment pour la médecine[2], ayant la réputation d’avoir hérité du savoir des Arabes et des Juifs, et accueille des étudiants de toute l’Europe[3]. L’école des arts déclina dès le XIIIe siècle pour devenir une simple école municipale, dont le recteur était choisi par les consuls de la ville[4].
Renaissance, Réforme et temps modernes
Comme toutes les universités françaises, celles de Montpellier fut supprimée en 1793 pour être remplacée par un système d’écoles centrales et d’écoles spéciales. En 1808 Napoléon créant l’université impériale réinstituta des facultés à Montpellier, de droit, de lettres et de médecine.
XIXe siècle
L’école de pharmacie est créé en 1803.
Montpellier, qui possédait déjà de longue date une faculté de médecine mais également une Société royale des sciences réputée, créée en 1706, voit s’ouvrir en 1810 une faculté des sciences dotée au départ de sept chaires : mathématiques transcendantes, astronomie, physique, chimie, zoologie, botanique, minéralogie. Ces chaires étaient au nombre de 27 en 1960, avant la mise en place d’une nouvelle organisation de l’enseignement supérieur en 1970.
En 1890, la construction du nouvel hôpital Saint Éloi permet de libérer les locaux de l'ancien hôpital qui sont cédés à l’université. L’université de Montpellier en fait son siège jusqu’en 1960. Par la suite, le bâtiment devient le siège du rectorat.
En 1890, une annexe de la Faculté de Médecine nommée Institut de Biologie est construite le long du boulevard Henri IV. L’institut de Botanique de la Faculté de Sciences est également construit derrière le jardin des plantes
En application de la loi du 10 juillet 1896, l’ensemble de ces facultés est fédéré et l’université de Montpellier est enfin recréée. Cependant, l’université de Montpellier n’est qu’une simple addition de différentes facultés (lettres, médecine, pharmacie, sciences et droit) qui gardent leur autonomie, leur statut de personne morale et leur doyen.
XXe siècle
- L’Institut de chimie, créé à la fin du XIXe siècle, devient l’École nationale supérieure de chimie de Montpellier en 1941.
- 1935 : agrandissement de l’Institut de Biologie (Faculté de Médecine)
- 1939 : La Faculté de lettres est reconstruite rue du Cardinal de Cabrières
- 1956 : La Faculté de droit se trouve dans ses nouveaux locaux par le rachat du couvent des visitandines rue de l’Université
- 1958 : L'école dentaire est créée
- 1960 : agrandissement de l’Institut de Biologie (Faculté de Médecine)
- 1963 : création de l’IPAG au sein de la Faculté de droit
- Entre 1963 et 1966, les facultés de sciences, de lettres et de pharmacie quittent le centre-ville pour s'installer sur différents campus au nord de Montpellier.
La partition de l’université de Montpellier par la Loi Faure (12 novembre 1968) a donné naissance à trois nouvelles universités :
Les facultés (droit, lettres, médecine, sciences, pharmacie) cessent d’exister en tant que personnes morales et deviennent soit des UER (puis UFR en 1984) pour médecine, droit et pharmacie (UM1), soit des université de plein exercice pour lettres (UM3) et sciences (UM2). Seules les 3 universités existent en tant que personne morale et sont chacune dirigées par un président.
XXIe siècle
Les trois universités ont prévu de fusionner pour recréer l’université de Montpellier. Il est créé provisoirement un PRES « Université Montpellier Sud de France ».
Celui-ci a deux missions principales[5] :
- préparer la fusion des universités,
- gérer les opérations liées au Plan campus.
Il est actuellement présidé par Dominique Deville de Périère, ancienne présidente de l'Université Montpellier 1.
Personnalités liées à l'Université de Montpellier
- Guillaume de Nogaret, professeur de droit entre 1287 et 1293.
- Pétrarque, étudiant en droit entre 1317 et 1320.
- Guy de Chauliac, maître en médecine en 1325.
- Urbain V, Guillaume de Grimoard, docteur en droit en 1342.
- Benoît XIII, Pedro de Luna, docteur en droit.
- Nostradamus, étudiant en médecine entre 1529 et 1530.
- François Rabelais, bachelier en médecine en 1530.
- Conrad Gessner, étudiant en médecine en 1540-1541.
- Félix Platter, docteur en médecine en 1554.
- Guillaume Rondelet, chancelier de la faculté de médecine entre 1556 et 1566.
- prince Frédéric-Guillaume de Schaumbourg-Lippe (1720-21)
- Jean-Jacques-Régis de Cambacérès, licencié en droit en 1772.
- Édouard Roche, professeur de mathématiques entre 1853 et 1883.
- Paul Valéry, licencié en droit en 1894.
Notes et références
- ↑ Décret n°2009-646 du 9 juin 2009 portant création de l'établissement public de coopération scientifique « Université Montpellier Sud de France » Lire sur Légifrance
- ↑ Voir en particulier Antoine de Saporta, médecin clinicien ayant professé au XVIe siècle
- ↑ Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980, (ISBN 2-7242-0785-8 ) p. 157
- ↑ Guillot, O., Rigaudière, A. et Sassier, Y. dir., Pouvoirs et institutions dans la France médiévale, vol. 2, Des temps féodaux aux temps de l'État, Paris, Armand Colin, 1998, réed. 1994, p. 79.
- ↑ Statuts du PRES université de Montpellier lire en ligne
Annexes
Articles connexes
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