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Aetius
Pour les articles homonymes, voir Aetius (homonymie).Flavius Aetius (parfois francisé en Aétius) (v. 395 - 21 septembre 454) est un sénateur et généralissime des légions romaines qui obtint les titres de « patrice » et de comes et magister utriusque militiae (« comte et maître des deux milices » en latin) en 443.
On a dit de lui qu'il fut « le dernier des Romains » en raison de ses victoires ou alliances à l'avantage de Rome (et personnelles) contre les barbares du Ve siècle, peu avant que Romulus Augustule, dernier empereur d'Occident ne soit déposé en 476.
Sommaire
Biographie
Il naît à Dorostolus ou Durostorum[1] (aujourd'hui Silistra) en Mésie à la fin du IVe siècle. Il est le fils de Gaudentius, un chef militaire barbare à la solde de l'empire romain élevé au titre de maître des milices (magister militum), puis de comte d'Afrique.
Durant sa jeunesse dans les gardes du palais, il fut envoyé comme otage à la cour d'Alaric, roi des Wisigoths, puis à celle de Ruga, roi des Huns où il devient un ami du jeune Attila. Ces derniers étaient tour à tour les principaux rivaux et alliés de l'empire romain. À son retour, tous les honneurs lui furent accordés.
Alors qu'ils s'en prennent à l'empire romain d'Orient, Aetius les utilise comme auxiliaires contre les Germains qui menacent la Gaule romaine. Dans le même temps, il sut user des faveurs du parti « anti-barbares » qui avait triomphé à Rome et avait provoqué la chute du général romano-vandale Stilicon.
En 426, il devint préfet du prétoire des Gaules.
Il repoussa les Francs orientaux au-delà du Rhin, vainquit les bagaudes d'Armorique, battit les Francs saliens du roi mérovingien Clodion le Chevelu à Hélesmes. Ce dernier chef barbare conclut un traité avec le général en 431. Ce traité (fœdus) faisait d'eux des « fédérés » combattant pour Rome, et les autorisait à s'installer dans l'Empire, en l'occurrence près du fisc impérial de Tournai. Il s'agissait là des origines du futur royaume franc de Clovis Ier.
En 428, il fut nommé Magister militum per Gallias par Galla Placidia, puis en 429 généralissime aux côtés de Flavius Felix.
En 432, il devint pour la première fois consul.
Sa rivalité avec le général romain Boniface, comme lui sénateur et favori de l'impératrice Galla Placidia (mère de l'empereur Valentinien III), le conduisit à comploter, ce qui finit par attirer les Vandales en Afrique[réf. nécessaire].
Véritable maître de l'Empire à partir de 433, Aetius battit également les Burgondes du roi Gondicaire qui étaient entrés en Gaule et les força, ou plutôt négocia leur installation en Sapaudie (la future Savoie, précisément les territoires entre Alpes et Jura).
Il combattit aussi les Francs et les Wisigoths.
En 435, Galla Placidia lui accorda le titre de patrice.
En 437, il devint consul pour la deuxième fois.
Enfin, il chargea Goar, roi des Alains, qui étaient établis sur la Loire, de surveiller les Armoricains. Ainsi, il contribua par sa politique à dessiner certains des traits marquants du territoire français au haut Moyen Âge.
Aetius fut consul pour la troisième fois en l'année 446. C'est vers 447 qu'il octroye à Clodion, chef des Francs, le statut de fédéré ainsi qu'un territoire autonome, au sein de l'Empire, autour de Tournai, que Clodion et ses descendants (Mérovée, Childéric Ier et Clovis) seront chargés de protéger contre les autres barbares.
Mais la notoriété d'Aetius est surtout due à ce que l'histoire a fâcheusement nommé la bataille des champs catalauniques (celle-ci se déroula en réalité au lieu-dit Campus Mauriacus près de Troyes) en 451, durant laquelle il y commanda une coalition romano-barbare (constituée de Burgondes, Saxons, Alains, Francs et Wisigoths) aux côtés du roi des Wisigoths Théodoric Ier contre les Huns d'Attila. La victoire d'Aetius, en dépit de la mort de Théodoric Ier, marqua toutefois la fin des incursions hunniques en Gaule.
Triomphant, il fut finalement victime des jalousies que ses victoires lui avaient apportées à Rome et des craintes de la famille impériale régnante vis à vis de ses ambitions et capacité à devenir Empereur Romain par coup d'état.Sentant ces jalousie Aetius rédigea ses mémoires à l'âge de 63 ans. Ses mémoires sont destinées surtout à l'intention de son fils Gaudentius Flavius. Aetius les écrit afin de laver son honneur et rétablir la vérité déformée par ses détracteurs les plus farouche tel que Galla Placidia. Les détracteurs romains voyaient en lui un traître et un "Hun romanisé" du fait de son enfance en Pannonie et de son amitié avec Attila lors de son voyage en Pannonie en tant que otage d'honneur. Il meurt poignardé par la main même de l'empereur Valentinien III le 21 septembre 454, au grand soulagement du parti chrétien qui s'inquiétait de la popularité de ce païen[réf. nécessaire].
Voir aussi
Bibliographie
- Gilbert Sincyr, L'épopée d'Aetius, dernier général de la Rome antique, éditions Dualpha, 2006
- Michelle Loi, Attila mon ami, mémoires d'Aetius, éditions Berg International, collection Anamorphoses, 1997
Filmographie
Liens internes
Notes
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