Boniface (Comte)

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Boniface, né en Thrace et mort en 432, est un général de l'empire romain d'Occident dans la première moitié du cinquième siècle.

Il s'illustra d'abord dans la défense de Marseille en 413, il protège victorieusement la ville face aux assauts du roi wisigoth Athaulf à la fin de l'année. Il est par la suite nommé tribun militaire en Afrique avec pour mission la protection des frontières numido-maurétaniennes face aux tribus maures. Il entre à cette occasion en contact avec Saint Augustin, notamment pour s'enquérir, en 417 du statut religieux du donatisme. Augustin, accompagné de son ami Alypius vint même le rencontrer à Thubunae (Tobna) : Boniface s'interrogeait sur la compatibilité de ses missions de soldat et de sa foi chrétienne. Il envisageait même de se faire moine. Augustin le dissuada, soucieux sans doute d'assurer la protection de l'Afrique en conservant sur place un officier de valeur.

Les incertitudes de la fin du règne d'Honorius déterminèrent la suite de sa carrière : après la mort de Constance III, Boniface est rappelé en Italie en 422 puis nommé comte d'Afrique sans doute grâce à Galla Placidia. Il est alors le responsable militaire de la quasi totalité des provinces d'Afrique, la partie qui est alors la plus riche et la plus fidèle de l'empire d'Occident. A ce titre il doit assister Flavius Castinus contre les Vandales en Espagne. Les deux personnages ne s'entendent guère et Boniface rallie directement l'Afrique.

Il est particulièrement dévoué à Galla Placidia et à son fils l'empereur Valentinien III. Aussi, lors de l'usurpation de Jean en 423, Boniface bloque l'approvisionnement en blé africain de Rome. Ayant été injustement disgracié par l'effet des intrigues d'Aetius, il se serait vengé, selon certaines traditions peu fiables, en appelant en Afrique Genséric et les Vandales (429)^{[réf. nécessaire]}. Il veut ensuite s'opposer à leur établissement mais sans succès. Rappelé à la cour, il est envoyé par l'impératrice contre l'ambitieux Aetius : il le bat mais périt de sa main dans un combat acharné^{[réf. nécessaire]}.

Références

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• Serge Lancel, Saint Augustin, Paris, 1999.

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