- Tulette
-
Tulette
Le Cellier des Dauphins à Tulette
le plus grand centre d'embouteillage des Côtes-du-RhôneAdministration Pays France Région Rhône-Alpes Département Drôme Arrondissement Arrondissement de Nyons Canton Canton de Saint-Paul-Trois-Châteaux Code commune 26357 Code postal 26790 Maire
Mandat en coursMarcelle Berget
2008-2014Intercommunalité SIVOM du Tricastin Démographie Population 1 928 hab. (2008) Densité 82 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 109 m — maxi. 222 m Superficie 23,53 km2 Tulette est une commune française, située dans le département de la Drôme et la région Rhône-Alpes. Un pacte d'amitié a été conclu avec la ville de Bastogne (Belgique) le 16 avril 2005.
Sommaire
Géographie
Située à la limite sud du département de la Drôme entre l'enclave vauclusienne de Valréas et le Vaucluse même, à 19 km à l'est de Saint-Paul-Trois-Châteaux (chef-lieu du canton) et à 21 km au nord-est d'Orange (Vaucluse), la commune de Tulette couvre un territoire bordé au sud par la rivière de l'Aygues (ou Eygues) et s'adosse à l'est sur les toutes premières collines des Préalpes, aujourd'hui presque complètement déboisées.
Le village se situait plus haut à l'origine. Il fut vraisemblablement déplacé en prévision d'y amener de l'eau depuis l'Aygues ce qui fut fait par le canal des moulins (devenu du moulin) qui prend "sa source" dans l'Aygues en amont du pont de Buisson. Un autre canal, celui du Comte de Rochegude, qui prend l'eau de la même rivière en aval du Pont de Buisson toujours sur la rive droite, passe un peu au sud du premier avant de se séparer en deux à la Divisoire à l'Ouest de Bomparet.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Si quelques vestiges de l'époque protohistorique (environ 5 siècles AV J-C.) d'autres d'époque romaine jusqu'à la fin de l'Antiquité ont pu être retrouvés sur le territoire de la commune de Tulette, c'est cependant à partir du Haut Moyen Age que cette communauté commence à laisser des traces certaines.
Moyen Âge
Cette seigneurie de la rive gauche du Rhône, du côté du Saint Empire (pas encore vraiment Romain ni Germanique) serait revenue à l'abaye de Cluny en 954 par le biais d'un archevêque démissionné d'Arles du nom de Gérard qui aurait apporté les biens de son église de Saint Saturnin du Port (Pont-Saint-Esprit aujourd'hui) et dont Tulette aurait fait partie. Au XIII ème siècle son pouvoir fut partagé entre celui du seigneur prieur de Saint Saturnin, représenté par le Doyen de Tulette (un moine bénédictin), celui des Fidels et celui de la maison des Baux. Après une transaction entre Guy de Claromane (ou de Clermont) alors prieur de Saint Saturnin et de l'église Saint Pierre de Tulette et les habitants du village, courant 1302 par le biais de Syndics et concernant des droits, d'autres droits sont consignés en 1304 par Bertrand IV des Baux, 3ème Prince d'Orange à ce même prieur comme appartenant à la Principauté d'Orange. Cette dernière les vendra à Déodat de Vindicise, alors seigneur prieur du village, par le dernier Prince d'Orange de la maison des Baux, Raymond V, en 1366. Seigneurie oubliée par les traités, elle reste à l'écart du rattachement du Dauphiné (1349) puis de la Provence (1482) à la France.
Renaissance
C'est ainsi qu'au début du XVIe siècle, elle est encore une seigneurie théoriquement relevant du Saint Empire Romain Germanique, enclave prise entre la principauté d'Orange (appartenant alors à la maison de Châlons), le Dauphiné français et le Comtat Venaissin, possession pontificale. Finalement, c'est un peu par accroc que la communauté de Tulette est rattachée à la France après la première guerre de religion en 1563. Un maréchal de France vient y affirmer l'autorité du roi, sans doute en marge du voyage que le roi Charles IX fait alors avec sa mère pour rappeler ses sujets à la fidélité (1564). Provençale de culture, la communauté de Tulette se retrouve ainsi rattachée au Dauphiné, comme la principauté d'Orange plus tard annexée à la France (1713).
Période moderne
Lorsque la révolution éclate et que la communauté de Tulette devient commune, la question du découpage en département se pose. Naturellement, la commune de Tulette est intégrée au département de la Drôme, limitrophe des possessions pontificales. Après le rattachement de celles-ci à la France (1791), le décret de la Convention du 20 août 1793 porte création d'un 87e département. Tulette change alors de circonscription et passe, comme tout le canton de Suze-la-Rousse, au Vaucluse. Pourtant, la population avait affirmé fortement sa volonté de rester dans la Drôme, les citoyens de la société populaire de Tulette ayant affirmé qu'il n'y avait "aucune raison légitime ni contraire à ses intérêts pour demander d'être démembré du département de la Drôme". Le transfert n'a été toutefois que de courte durée puisque lors de la réforme des administrations locales, en l'an VIII (1800), la commune retourne définitivement à la Drôme.
Période contemporaine
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 1983 mars 2001 Henri Bélier Sans étiquette mars 2001 décembre 2006 Serge Volle Sans étiquette décembre 2006 en cours Marcelle Berget Sans étiquette Démographie
Évolution démographique 1911 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2010 1 510 1 331 1 402 1 440 1 507 1 575 1 714 1 882 1 928 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Economie
Viticulture
Le sol, essentiellement issu de vieilles terrasses alluviales, est le substrat d'une importante production viticole bénéficiant de l'appellation d'origine contrôlée (AOC) Côtes-du-Rhône. Depuis le gel des oliviers (qui comptèrent jusqu'à 20 000 pieds sur les 200 000 du Buxois et du Nyonsais) en 1956, cette activité économique est la première du village. En lien avec cette production primaire, l'entreprise du Cellier des Dauphins, fruit du regroupement de plus d'une dizaine de caves coopératives des environs, assure à la fois le débouché des vins produits localement et des emplois pour la population locale.
Dans le besoin de se regrouper, le premier acte des vignerons fut de demander, en 1640, à Joseph Marie de Suarès, évêque de Vaison, le droit « d'établir un autel à l'église paroissiale sous le titre de saint Vincent, avec indulgence de 40 jours à toutes les fêtes du saint »[1].
La confrérie Sain-Vincent se constitua le 25 juin 1646, avec la bénédiction de Joseph Marie de Suarès, elle était dirigée par un Bayle, qui avait sous ses ordres un trésorier quêteur collecteur et un sacristin. À ses côtés, était placé un Protecteur, choisi lors des élections annuelles des officiers de la confrérie, ce notable jouant un rôle de contre-pouvoir et de conseiller. Dans les statuts, il était fait obligation à tous les confrères de communier lors des fêtes carillonées et à celle de saint Vincent. De plus, ils devaient s'abstenir de « badinage, danse, dissolution et débauche »[1]. La confrérie vivait de « ses cotisations, es sommes perçues aux élections, des amandes, quêtes et dons ». Sa première bannière fut réalisée en 1658 et huit ans plus tard elle fut ornée d'une croix. En 1703, son Bayle commanda un tableau repréentant saint Vincent entouré de saint Just et de saint Fiacre. Sa dernière réunion eut lieu en 1790[2].
De nos jours, les vignerons de la commune sont représentés au sein de la Commanderie des Costes du Rhône, confrérie bachique, qui tient ses assises au château de Suze-la-Rousse, siège de l'Université du vin[3].
- commerces d'art (particulièrement poteries)
- huilerie
- fabrication artisanale de chocolats
Lieux et monuments
- Eglise Saint Pierre et le prieuré accolé en son sud.
- Quelques façades et escaliers Renaissance.
- Chapelle Notre-Dame-du-Roure du Xe siècle.
- Enceinte médiévale terminée à la fin du XIVe siècle avec tours dont deux rondes, portes et chemin de ronde. L'actuelle porte Costerouze n'existait pas à l'origine : Celle que l'on peut voir serait l'ancienne porte Pailhouse (ou Palhouse, du latin Palhosri) appelée aussi Grand Portail ou Porte sarrasine qui se trouvait au Sud du village à l'entrée de la Grand'Rue en face l'actuelle route d'Orange, remontée dit-on à l'envers, bien que ce ne soit pas certain, presque en face de l'actuelle poste, après sa démolition vers le milieu du XIX ème siècle. L'autre seule porte était celle du Portalet au nord-Ouest du vieux village, vers le chemin de Bouchet, aujourd'hui disparue.
- Des vestiges de la chapelle Saint Léger.
- Des vestiges gallo-romains.
- Musée de la Figurine[4]
- Boulet de canon crépi
Personnalités liées à la commune
- Julien de la Rovère : Prieur de Saint Saturnin du Port, Prince de Tulette, Pape Jules II
- Paul Ruat : Majoral du Félibrige, écrivain, le plus grand libraire et éditeur marseillais (tacussel)
Notes et références
- Robert Bailly, Confréries op. cit., p. 26.
- Robert Bailly, Confréries, op. cit., p. 27.
- Robert Bailly, Confréries op. cit., p. 82.
- Musée de la Figurine
Bibliographie
- Robert Bailly, Confréries vigneronnes et ordres bachiques en Provence, Édisud, Aix-en-Provence, 1988, (ISBN 2857443439)
Voir aussi
Liens externes
Catégorie :- Commune de la Drôme
Wikimedia Foundation. 2010.