- Traité d'Arras (1435)
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La conférence d'Arras est la première conférence européenne. Outre la France, dont la délégation est menée par le duc de Bourbon et le maréchal de La Fayette, et la Bourgogne, conduite par le duc Philippe en personne, elle réunit l'empereur Sigismond de Luxembourg, le médiateur Amédée VIII de Savoie, une délégation anglaise, les représentants des rois de Pologne, de Castille, d'Aragon… Par le traité d'Arras, signé le 20 septembre 1435, le roi Charles VII cède les villes de la Somme, le comté de Mâcon et le comté d'Auxerre à Philippe le Bon. Surtout, il donne une indépendance de fait au duché de Bourgogne. Plus précisément, le duc de Bourgogne reste vassal du roi de France mais est dispensé de l'hommage. En échange, Charles VII n'obtient qu'une seule chose, suffisamment importante pour justifier tous ces sacrifices : la reconnaissance de son titre de roi de France.
Le 11 décembre 1435, le roi Charles VII jura de respecter scrupuleusement toutes les clauses du traité d'Arras devant le duc de Bourgogne, représenté par Guy III de Pontailler (dit Guyard), maréchal de Bourgogne (commandant en chef de l'armée bourguignonne), seigneur de Talmay, Heuilley-sur-Saône et autres lieux.
Ce traité est réputé avoir mis fin à la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons.
Les villes de la Somme seront rachetées par Louis XI, le 20 août 1463, de Philippe le Bon qui aura reçu 400 000 écus, afin que les Bourguignons soient éloignés de Paris et que soit oublié ce traité moins glorieux pour la couronne de France[1]. Il s'agit des villes Saint-Quentin, Corbie, Amiens, Doullens, Abbeville, Montreuil, Rue, Saint-Valery, Le Crotoy, Saint-Riquier, Crèvecœr-en-Cambrésis et Mortagne ainsi que des châtellenies de Roye, Péronne et Montdidier[2] [3]. Charles le Téméraire luttera pour obtenir une indépendance totale et pour pouvoir créer un royaume de Bourgogne, mais il s'aliènera les habitants des Flandres, de l'Alsace et les Suisses et trouvera la mort face au duc René II de Lorraine à la Bataille de Nancy (1477) sans avoir réalisé son rêve. Louis XI en profitera pour récupérer la moitié du duché.
Bibliographie
Bertrand Schnerb, Les Armagnacs et les Bourguignons. La maudite guerre, Paris, Economica, 1988. Nicolas Offenstadt, Faire la paix au Moyen Âge, Paris, Odile Jacob, 2007 Texte en italique
Liens externes
Le texte du traité se trouve dans Enguerrand de Monstrelet, Chronique, éd. L. Douet-D'arcq, t. 5, p. 151-182 (disponible sur http://gallica.bnf.fr/ )
- Jacques Heers, Louis XI p.61, Perrin, Paris 2001
- Jean Favier, Louis XI p.440-441, Fayard, Paris 2001
- Pierre Doriole, ...... pour sy necessaire et fructueuse chose, ne nous voldriez faillir. Et du plaisir que nous ferez aurons bien memore, et tousjours vous en aurons en plus especialle et singuliere recommandation. Donne a Paris, le XXIIIIe d'aoust. Ainsy souscirptes. LOYS. J. BOURRE (secrétaire). Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Louis XI tome II p.145-146, Librairie Renouard, Paris 1885 Le 24 août 1463, le roi expédia des lettres. Une de ses copies est conservée dans les Archives municipales de Tournai : "De par le roy. Tres chiers et bien amez, pour le bien et l'utilite de la chose publicque de nostre royaume et pour acroistre et augmenter nostre domaine et y reunir et remettre le plus que porons les choses alienees par noz predecesseurs, ainsy qu'a nostre sacre et couronnement l'avons jure et promis, nous sommes conclus et determines de presentement racheter et rejoindre a nostre dit domaine les villes, places, terres et seignouries de nostre pays de Picardie, que feu nostre tres chier seigneur et pere, que Dieu absoille, bailla et engaga par le traitie d'Aras, a nostre tres chier et tres ame oncle le duc de Bourgongne, pour la somme de quatre cens mil escus, de laquelle somme nous avons trouve moyen d'avoir et prendre de nostre propre espargne, jusques a deux cens mil escus ; et le surplus, montant autres ije mil escus, veu les grans charges et affaires que avons eu et avons continuelment a supporter, ne porions bonnement sy promptement furnir sans l'ayde et subvention de noz bons et loyaux subges. Et pour ce que, entre les autres, vous estes en nostre endroit tousjours continuelment employes, comme bons, vrais et loyaulx subges, au bien de la chose poublicque de ce royaume, aussy que le recouvrement des dictes villes qui sont fort prochaines de vous, redonde a vostre grant bien et seurte, nous sommes deliberez de vous requerir et employer pour nous aidier en ceste matiere. Et a ceste cause envoyons presentement par dela nostre ame et feal conseiller, maistre
Catégories :- Traité de paix de la guerre de Cent Ans
- Guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons
- 1435
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