- Le Tibet est-il chinois ?
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Le Tibet est-il chinois ? Auteur Anne-Marie Blondeau, Katia Buffetrille, Robert Barnett, Terry Cannon, Amy Heller, Janet Gyatso, Tsering Shakya, Elliot Sperling, Per Kværne, Anne Chayet, Samten G. Karmay, Vegard Iversen, Fernand Meyer, Jampa Panglung, Helga Uebach Directeur de publication Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille Genre essai Version originale Langue originale Français Pays d'origine France Version française Lieu de parution Paris Éditeur Albin Michel Date de parution 2002 Nombre de pages 480 ISBN 2-226-13426-3 Le Tibet est-il chinois ? est un ouvrage collectif publié sous la direction d'Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille en 2002[1].
À la suite de l'intervention militaire chinoise de 1950-1951 au Tibet, ce dernier est l'objet de nombreuses controverses entre Chinois, Tibétains en exil, Tibétains de l'intérieur et Occidentaux.
Quinze chercheurs du monde entier présentent dans cet ouvrage des informations à leur sens aussi précises et objectives que possible. Les enjeux des affrontements entre les intervenants donnent le titre de ces études : Le Tibet est-il chinois ?[2].
Sommaire
Origine
En 1988, un opuscule chinois intitulé Le Tibet, cent questions et réponses est publié[3]. Cet ouvrage présente les résultats d'études de tibétologues chinois concernant des aspects controversés de l'histoire du Tibet.
En 2002, en réponse à cet ouvrage, Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille donnent le point de vue de savants occidentaux, en conservant le plan de la démonstration chinoise.
Les chapitres
Les sujets traités sont vastes, des croyances religieuses à l'éducation, du développement économique à la politique envers le dalaï-lama, de la folklorisation de la culture tibétaine aux émeutes de Lhassa.
- A - Faits historiques ;
- B - Questions des droits de l’homme ;
- C - La politique envers le dalaï lama ;
- D - Problème démographique ;
- E - Les droits autonomes ;
- F - Culture et éducation ;
- G - Développement économique ;
- H - Les émeutes de Lhassa
Extraits
Anne-Marie Blondeau évoque la distinction faite par Melvyn Goldstein entre le « Tibet Politique », qui équivaudrait à la région autonome du Tibet, et le « Tibet ethnographique », qui serait ceux que d'autres appellent « Tibet Historique » : « Ces définitions, pour commodes qu'elles soient, nous semblent réductrices et dangereuses pour un éventuel réglement de la question tibétaine. Elles veulent nettement séparer le problème de la RAT de celui des provinces orientales incorporées dans les provinces chinoises »
Les auteurs
Quinze auteurs ont collaboré à cet ouvrage :
- Anne-Marie Blondeau est une tibétologue française, spécialiste de la culture tibétaine. Elle a été directeur d'études à l’École pratique des hautes études. Elle supervise, à Paris, le Centre de documentation sur l'aire tibétaine de la Maison de l'Asie[4].
- Katia Buffetrille est une ethnologue et tibétologue française, spécialiste de la culture tibétaine. Elle travaille à l’École pratique des hautes études (EPHE 5e section). Sa thèse de doctorat a porté sur les Montagnes sacrées, lacs et grottes : lieux de pèlerinage dans le monde tibétain. Traditions écrites. Réalités vivantes (Num. national de thèse : 1996PA100065).
- Robert Barnett est un tibétologue et un sinologue anglais. Il est actuellement chercheur à la School of International and Public Affairs à l'université Columbia et dirige la Modern Tibetan Studies Program[5]. Il a fondé à Londres le Tibet Information Network (TIN) un organisme de recherche et d'information sur le Tibet.
- Terry Cannon, Reader in Development Studies, à l'université de Greenwich à Londres, est un spécialiste des questions de développement régional et des minorités nationales en Chine[6].
- Amy Heller est une tibétologue et historienne de l'art française. Elle est notamment l'auteur d'un livre Art et Sagesse du Tibet qui explicite l'art et l'histoire culturelle du Tibet des années 700 à 2000 de notre ère.
- Janet Gyatso est professeur au département des religions de l'université Harvard, spécialiste de la religion tibétaine. Elle a plus particulièrement travaillé sur la littérature visionnaire, l'histoire culturelle et l'écritures des autobiographies religieuses[7].
- Tsering Shakya est un historien tibétain, titulaire d’une Chaire de recherche au Canada en religion et en étude de la société asiatique contemporaine à l’Institute of Asian Research de l'Université de la Colombie-Britannique.
- Elliot Sperling est maître de conférences d'Etudes eurasiens et expert de l'histoire du Tibet et des relations tibéto-chinoise à l'Université d'Indiana. Il est de nationalité américaine.
- Per Kværne, de l'université d'Oslo, est un éminent tibétologue norvégien et historien de l'art.
- Anne Chayet est directeur de recherche au CNRS. Elle est spécialiste de l'Histoire du Tibet, en particulier sur la période des Qing.
- Samten G. Karmay est directeur de recherche au CNRS et il a fait ses études monastiques au Tibet. Il est spécialiste du bön (religion tibétaine préexistant au bouddhisme) et des manifestations religieuses populaires.
- Vegard Iversen est docteur en sciences économiques de la Norwegian School of Economics and Business Administration. Il a effectué ses recherches sur « la pauvreté et les indicateurs de bien-être » à l'université de Cambridge. Il a en particulier travaillé sur l'économie du Tibet contemporain[8].
- Fernand Meyer est directeur d'études à l'Ecole pratique des Hautes Etudes, et responsable de l'équipe du CNRS « milieux, société et culture en Himalaya ». Cet anthropologue et tibétologue s'est spécialisé dans la médecine tibétaine traditionnelle.
- Jampa Panglung est titulaire du plus important degré de docteur en théologie (Geshe Lharampa) au monastère de Séra en 1959. Il est docteur en philosophie de l'université de Munich.
- Helga Uebach de l'université de Munich est docteur en philosophie. Elle participe au projet du Dictionnaire de tibétain écrit du Comité d'études centre-asiatiques de la Bavarian Academy of Sciences and Humanities.
Éditions
Version française
2002 : Le Tibet est-il chinois ?, Éditions Albin Michel, coll. « Sciences des religions », (ISBN 2-226-13426-3).
Version anglaise
2008 : Authenticating Tibet: Answers to China’s 100 Questions (sous la direction de A. M. Blondeau, K. Buffetrille, Wei Jing), préface de Donald Lopez, University of California Press, Berkeley, (ISBN 0-520-24928-3). Édition revue et mise à jour de la version française Le Tibet est-il chinois ?.
Liens externes
- [PDF] Françoise Aubin, Le Tibet est-il chinois ? Réponses à cent questions chinoises
- Fabienne Jagou, Anne-Marie Blondeau, Katia Buffetrille éd., Le Tibet est-il Chinois ?
- Note de lecture sur le site livres-et-lectures.net, en date du 26 novembre 2002
Références
Catégories :- Livre sur le Tibet
- Livre politique
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