- Théodoric-Nilammon Lerminier
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Théodoric-Nilammon Lerminier, né à Saint-Valéry-sur-Somme en 1770 et mort en 1820, est un médecin français. Élève de Jean-Nicolas Corvisart, il fut médecin de l'Hôtel-Dieu de Paris et de La Charité et membre de l'Académie de médecine.
Biographie
Né en Picardie, Lerminier avait commencé à étudier la médecine, mais il fut obligé de partir comme simple soldat. Il parvint cependant à se faire employer en qualité de chirurgien dans les hôpitaux militaires, et acheva ses études médicales après avoir quitté le service.
Il fut un des premiers élèves de Jean-Nicolas Corvisart à l'École de médecine de Paris, école de santé si féconde en sujets distingués. En 1805, il soutint sa thèse sur les crises, composée d'après les doctrines des anciens.
Envoyé, en 1806, en Bourgogne, où la présence de prisonniers austro-russes avait fait déclarer une épidémie, il rivalisa de zèle et de talent avec M. Desgenettes, auquel il avait été adjoint.
À son retour il fut nommé médecin de l'Hôtel-Dieu de Paris, et membre de la Société de médecine de Paris. En 1808, à la mort de Leclerc, il fut nommé médecin par quartier de l'empereur, et fit en cette qualité les campagnes d'Espagne et de Russie : il mérita la décoration de l'Ordre de la Réunion par son zèle à secourir les soldats blessés dans la fatale retraite de 1812.
En 1813, il se consacra tout entier au traitement des soldats malades du typhus qui encombraient les salles de la Pitié.
Le roi récompensa ces derniers services en le nommant, en 1814, chevalier de la Légion d'honneur. Nommé ensuite médecin de l'hôpital de la Charité, il y établit un cours de médecine pratique vraiment utile mais qui fut peu suivi.
Lermmier, froid praticien, manquait de ce jugement rapide qui constitue le véritable médecin. Sans originalite dans les idées, sans imagination, il n'avait pas ce qu'il fallait pour attirer les élèves. Son diagnostic était trop souvent erroné, son pronostic trop peu sûr, sa manière de faire la médecine trop méticuleuse, pour qu'il puisse voir sa visite suivie par un grand concours d'élèves.
Lermimer avait eu pour un temps une très grande réputation dans les provinces : elle devint resserrée à Paris dans le cercle de des malades, qui, grâce à la place qu'il occupait étaient assez nombreux.
Reçu à l'académie royale de médecine, il écrivit plusieurs articles du Dictionnaire des sciences médicales, et c'est en partie d'après ses leçons qu'Andral et Louis ont rédigé leur Cours de clinique médicale.
Il publia en 1805 une thèse intitulée Propositions sur la coction et sur les crises présentée à l'École de médecine de Paris.Victor de Broglie raconte dans ses "Souvenirs" qu'à l'automne 1828 il demande à Lerminier de venir examiner sa mère malade: celui-ci se déclare inquiet de l'état de la patiente mais ne parvient pas à identifier son mal (elle mourra quelques jours après). Comment ceci a-t-il pu avoir lieu si l'intéressé est mort en 1820 ? Manifestement le duc de Broglie ne se trompe ni sur la personne (bien identifiée comme élève de Corvisart et médecin de Napoléon durant la campagne de Russie), ni sur la date : Lerminier serait donc mort non en 1820 mais après 1828
Sources
- Dictionnaire encyclopédique Larousse du XIXe siècle, en huit volumes.
- Claude-Augustin Vieilh de Boisjolin, Alphonse Rabbe et Charles-Augustin Sainte-Beuve, Biographie universelle et portative des Contemporains : Dictionnaire historique des hommes vivants et des hommes morts (de 1788 à 1828), vol. 3, Chez l'Éditeur, 1836 [lire en ligne (page consultée le 31 juillet 2009)]
Catégories :- Naissance dans la province de Picardie
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