Thomas Mignot de Lamartinière

Thomas Mignot de Lamartinière

Thomas Mignot

Thomas Mignot
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Origine France France
Hommage nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile

Thomas Mignot, baron de Lamartinière, né le 26 février 1768, à Machecoul (Loire-Atlantique), mort à Bayonne le 6 septembre 1813, est un militaire français.

Sommaire

Biographie

Il entra comme sous-lieutenant le 15 septembre 1791 dans le 32e régiment d'infanterie, ci-devant de Bassigny, qui fut compris dans la formation de la 81e demi-brigade. Il fut fait lieutenant le 31 mai 1792, obtint le grade de capitaine le 30 septembre suivant, et fit les campagnes de 1792, 1793 et an II à l'armée du Rhin.

Le 19 juillet 1793, au combat devant les redoutes de Wayest, il fit des prodiges de valeur à la tête des grenadiers qu'il commandait, et y fut blessé d'un coup de feu à la cuisse droite.

De l'an III à l'an V inclusivement, il servit aux armées de l'Ouest et des côtes de l'Océan, sous les ordres des généraux en chef Hoche et Hédouville. Le 3 thermidor an III, à l'affaire de Quiberon, il gravit les rochers sur lesquels se trouve situé le fort de Penthièvre n'étant précédé que d'un seul grenadier qui fut tué. Tombé seul au milieu d'un poste ennemi, il se dégagea et fit mettre bas les armes aux hommes qui le composaient, à l'aide de quelques grenadiers qui arrivaient à son secours. Les colonnes d'attaque ayant été forcées de se replier et l'ennemi faisant ses dispositions pour chasser du fort les républicains qui y avaient pénétré, l'adjudant-général Ménage lui donna l'ordre d'aller informer le général Hoche de ve qui se passait. Après avoir rempli cette mission avec un plein succès, le capitaine Lamartinière rallia plusieurs corps, en arrêta d'autres qui faisaient leur retraite, et revint ensuite à leur tête pour déjouer les projets de l'ennemi sur le fort Penthièvre, dont il assura la possession aux troupes républicaines par un retour offensif habilement dirigé. Dans son rapport au gouvernement, le général en chef attribua une grande part du succès de cette journée à la bravoure et aux bonnes dispositions du capitaine Lamartinière.

Par arrêté du 5 thermidor an IV, le Directoire exécutif l'éleva au grade de chef de bataillon, en récompense, est-il dit dans son brevet, de la bonne conduite, du zèle et des talents qu'il avait déployés à l'armée des côtes de l'Océan. Appelé au commandement d'un bataillon de la 81e demi-brigade pour l'expédition d'Irlande, le 5 brumaire an VI, il s'embarqua, le 24 thermidor suivant, sur la frégate l'Immortalité. Il avait sous ses ordres les 1e et 3e bataillons de la 81e, avec lesquels il prit part à trois combats.

Dans, celui qui fut livré le 29 vendémiaire an VII, il resta constamment à son poste sur le gaillard d'arrière, quoique blessé et perdant tout-son sang, et il fut fait prisonnier par les Anglais. Échangé le 12 ventôse suivant, il continua les campagnes des ans VII, VIII et IX à l'armée de l'Ouest, et fut nommé chef de brigade de la 77e de ligne par arrêté des consuls du 1er nivôse an IX (22 décembre 1800).

Employé en l'an XI, au camp de Bayonne, il passa comme colonel le 11 vendémiaire an XII dans le 50e régiment d'infanterie de ligne, qui faisait partie de l'armée de Batavie ; fut nommé membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire suivant, et reçut la décoration d'officier de la Légion d'honneur le 25 prairial de la même année (25 décembre 1805).

Désigné par l'Empereur comme membre du collège électoral de la Loire-Inférieure, il était en l'an XIII au camp de Montreuil, sous les ordres du maréchal Ney. De l'an XIV à 1807, il fit les campagnes d'Autriche, de Prusse et de Pologne avec la 3e division du 6e corps de la Grande Armée. Pendant la campagne de vendémiaire an XIV, à l'attaque d'Ulm, il combattit avec la plus grande intrépidité dans les fortifications dé la place, où il fit beaucoup de mal à l'ennemi et lui enleva 360 prisonniers. Dans cette affaire, où le 50e de ligne se couvrit de gloire, il perdit 150 hommes de son régiment.

L'Empereur le nomma commandeur de la Légion d'honneur par décret du 4 nivôse an XIV. Le 10 février 1807, à la suite de la bataille d'Eylau, Lamartinière fut élevé au grade de général de brigade et reçut le titre de baron d'Empire le 19 mars 1808.

Passé à l'armée d'Espagne, il fit les guerres de 1809 à 1813 dans la Péninsule et dans le Portugal. Il commandait à Tuy, pendant que le 2e corps marchait sur Braga et Porto. Il y fut bloqué et obligé de combattre pendant vingt six jours. Sa garnison consistait en 3 300 hommes recrus ou isolés, dont 1 200 au moins étaient journellement dans les hôpitaux ; ses ressources étaient épuisées; on ne vivait plus que de chair de cheval et de dix onces de maïs à la ration. Cependant le général Lamartinière tenait bon et ne se laissait point décourager, lorsque, le 10 avril 1809, un corps de 15 000 insurgés de la Galice, soutenu par 5 000 Portugais vint l'attaquer dans Tuy. Sortant aussitôt de la place, et sans s'inquiéter de l'énorme supériorité numérique de l'ennemi, le général Lamartinière repoussa les assaillants, leur tua un grand nombre d'hommes et leur enleva 10 pièces de canon. Le général Heudelet, détaché avec sa division pour venir au secours de la garnison de Tuy, arriva en ce moment et compléta la déroute de l'ennemi, qui s'enfuit et se dispersa de tous côtés.

Nommé chef de l'état-major général de l'armée de Portugal, par décret impérial du 7 septembre 1811, il exerça ces importantes fonctions avec la plus haute distinction. Le 22 juillet 1812, à la bataille des Arapyles, après avoir rempli pendant toute l'action ses devoirs comme chef d'état-major, il ramena plusieurs fois au combat, et à très-petites distances de l'ennemi, les troupes qu'il avait ralliées, et il les encouragea par son exemple à défendre les positions attaquées par les Anglais.

Fait général de division le 11 février 1813, et placé en cette qualité à l'armée de Portugal le 24 mars, il prit, en avril suivant, le commandement de la 6e division, passa à celui de la 9e, aile droite de l'armée d'Espagne, au mois de juillet de la même année, et prit part aux combats de Cubiry et d'Irun.

Il combattit avec la plus éclatante valeur, le 31 août 1813, à l'attaque du pont de Berra, où il fut grièvement blessé, et il mourut à Bayonne le 6 septembre suivant, à la suite des blessures qu'il avait reçues au passage de la Bidassoa.

Etat de services

Décorations, titres, honneurs,...

  • 25 décembre 1805 : Commandeur de la Légion d'Honneur
  • 19 mars 1808 : Baron d'Empire

Source

« Thomas Mignot », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)

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