- Thomas Hunt Morgan
-
Pour les articles homonymes, voir Morgan.
Thomas Hunt Morgan
Thomas Hunt MorganNaissance 25 septembre 1866
Lexington (Kentucky) (États-Unis)Décès 4 décembre 1945 (à 79 ans)
Pasadena (Californie) (États-Unis)Nationalité États-Unis Champs Génétique, embryologie Diplômé de Université Johns Hopkins (Maryland) Renommé pour L'utilisation de la Drosophile comme organisme modèle. Distinctions Lauréat du prix Nobel de physiologie ou médecine en 1933
Médaille Copley 1939L'unité de distance utilisée en cartographie génétique a été baptisée en son honneur le centiMorgan modifier Thomas Hunt Morgan (25 septembre 1866 à Lexington, Kentucky, États-Unis - 4 décembre 1945 à Pasadena, Californie[1]) était un embryologiste et généticien américain. Il étudia la zoologie et les variations phénotypiques chez la mouche du vinaigre Drosophile. Ses contributions à la génétique sont majeures et il reçoit le prix Nobel de physiologie ou médecine en 1933 « pour ses découvertes sur le rôle joué par le chromosome dans l'hérédité[2] ». Son travail contribua à l'adoption de la drosophile par les scientifiques comme l'un des principaux organismes modèles en génétique[3]. Il est également lauréat de la médaille Darwin en 1924 et de la médaille Copley en 1939.
Sommaire
Biographie
Morgan est né à Lexington (Kentucky) aux États-Unis de Charlton Hunt Morgan et Ellen Key Howard, une nièce du général confédéré John Hunt Morgan.
Il reçoit son baccalauréat de l'Université du Kentucky en 1886, où il obtient son Master deux ans plus tard. Il obtient son Doctorat (PhD) à l'Université Johns Hopkins en 1891. En suivant l'exemple de William E. Castle, il commence à étudier à l'Université de Colombia l'embryogenèse de Drosophile, la mouche du vinaigre, et s'intéresse à l'hérédité.
Les théories du moine Gregor Mendel sur la génétique des pois avaient été récemment redécouvertes au début du siècle et Morgan souhaitait tester ces théories chez l'animal. Il poursuit son travail sans succès pendant deux ans avant de remarquer fortuitement un mâle mutant aux yeux blancs parmi les individus sauvages aux yeux rouge-brique. Il note que la descendance d'un croisement de ce mâle aux yeux blancs avec une femelle aux yeux rouges suggère que le caractère « yeux blancs » est récessif par rapport au caractère yeux rouges. Morgan nomme « white » le gène gouvernant ce genre de caractère, inaugurant ainsi une tradition des généticiens de la drosophile qui consiste à nommer les gènes d'après le phénotype de leurs allèles mutants.
Morgan remarque également que parmi les descendants d'un croisement de femelles mutantes aux yeux blancs avec des mâles sauvages aux yeux rouges, seuls les mâles présentent des yeux blancs. À partir de ce résultat, il conclut que (1) des traits phénotypiques sont liés au sexe, (2) que le trait "couleur de l'œil" est probablement porté par le chromosome sexuel, (3) que d'autres gènes sont probablement portés par d'autres chromosomes. Morgan et ses étudiants analysent les caractères de milliers de drosophiles et étudient leur transmission. En se basant sur la recombinaison chromosomique, il construit avec Alfred Sturtevant les premières cartes de localisation des gènes sur les chromosomes, les cartes génétiques.
Morgan termine sa carrière à l'Institut de Technologie de Californie (CalTech) et meurt à Pasadena (Californie).
Il laisse derrière lui un testament considérable en génétique. Certains de ses étudiants recevront après lui le prix Nobel, dont George W. Beadle, Edward B. Lewis et Hermann J. Muller. Le lauréat du prix Nobel Eric Kandel a écrit de Morgan :
« Beaucoup des découvertes de Darwin sur l'évolution des espèces animales donnèrent d'abord une cohérence en tant que science descriptive à la biologie du XIXe siècle. Les découvertes de Morgan sur les gènes et leur localisation chromosomique contribuèrent à transformer la biologie en une science expérimentale. »
L'unité de fréquence de recombinaison utilisée en cartographie génétique a été baptisée en son honneur le centiMorgan.
Publications
- Thomas Hunt Morgan, Le mécanisme de l'hérédité mendélienne, éd. Maurice Lamertin, Bruxelles, 1923.
- Thomas Hunt Morgan, Embryologie et génétique, éd. Gallimard, coll. L'avenir de la science, Paris, 1936.
Notes et références
- (en) Fondation Nobel, Nobel Lectures, Physiology or Medicine 1922-1941, Elsevier Publishing Company, 1965 [lire en ligne]
- (en) « for his discoveries concerning the role played by the chromosome in heredity » in Personnel de rédaction, « The Nobel Prize in Physiology or Medicine 1933 », Fondation Nobel, 2010. Consulté le 27 novembre 2010
- http://flybase.net/ Voir par exemple
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) Biographie sur le site de la Fondation Nobel (la page propose plusieurs liens relatifs à la remise du prix, dont un document rédigé par le lauréat - le Nobel Lecture - qui détaille ses apports)
- (en) Thomas Hunt Morgan at Columbia University
- (en) Thomas Hunt Morgan Biological Sciences Building at University of Kentucky
- (en) A Database of Drosophila Genes & Genomes
- Portail de la biologie cellulaire et moléculaire
- Portail de l’origine et de l’évolution du vivant
Catégories :- Membre étranger de la Royal Society
- Naissance à Lexington (Kentucky)
- Naissance en 1866
- Décès en 1945
- Généticien américain
- Lauréat du prix Nobel de physiologie ou médecine
- Lauréat américain du prix Nobel
- California Institute of Technology
- Membre de l'Académie pontificale des sciences
- Lauréat de la médaille Copley
Wikimedia Foundation. 2010.