Think tank

Think tank
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Un think tank ou laboratoire d'idées[1] est une institution de droit privé, en principe indépendante des partis, à but non lucratif, regroupant des experts et qui produit des études et des propositions dans le domaine des politiques publiques. Alors qu'un laboratoire d'idées réunit des professionnels au sein d'une structure formalisée et produit de façon systématique des études et des rapports, un club ou cercle de réflexion est beaucoup plus informel. Il réunit, souvent autour d'un homme politique ou d'un parti, des personnes de bonne volonté désirant réfléchir sur une base non professionnelle à des problèmes relevant des politiques publiques. Think tank est aussi nommé « brain box » ou « think factory[2] » en anglais. En 2010, il y avait 6480 think tanks[3] dans le monde. La création de think tanks a été très forte de la fin des années soixante au début des années 2000. Au plus fort de la croissance vers les années 1996, il se créait dans le monde près de 150 think tanks par an. Depuis la création a fortement ralenti[3]. Les États-Unis restent le pays qui compte le plus de Think tanks suivi, depuis quelques années, par la Chine[4].

Sommaire

Généralités

Rôle

Pour Peter Singer, les thinks tanks font un lien, il utilise la métaphore de la chaîne de bicyclette, entre le monde de la recherche et le monde politique et apportent une rigueur académique à l'étude des problèmes contemporains. Pour James McGann, directeur du Think Tanks and Civil Societies Program à l'université de Pennsylvanie et éditeur du classement mondial des Thinks tanks, ceux-ci « aident à mettre au point les agendas politiques et dressent des ponts entre le savoir et le pouvoir »[4]. Aussi, si certains think tanks sont uniquement centrés sur la recherche et la diffusion de documents de travail, d'autres ajoutent à fonction une activité de club, c'est-à-dire qu'ils ont des adhérents dans la société civile pour lesquels sont organisés des colloques, des séminaires et des réunions. Cette activité est particulièrement développée au Council on Foreign Relations et à la Fabian Society.

Pour Richard N. Haass[5] les think tanks contribuent de cinq façons à la politique publique :

  • ils « génèrent des idées originales et des options politiques »[6];
  • ils « fournissent un réservoir d'experts prêts à l'emploi par le gouvernement »[7]. Aux États-Unis, les think tanks contribuent à la circulation des élites, par exemple en servant de réservoir de talents ou en permettant aux membres d'une administration d'intégrer une structure et de préparer leur retour lorsque leur parti n'est plus au pouvoir;
  • ils constituent « un lieu où les décideurs peuvent débattre d'idées et tester de nouvelles approches »[7] Par example Chatham House organise de nombreux débats sous les règles dites de "Chatam House" qui permettent la confidentialité des débats[8]Cette pratique a été reprise par de nombreux Think Tanks;
  • ils ont un rôle pédagogique tant au niveau des élites que les citoyens et contribuent à éclairer le débat public[9]. Certains Think Tanks ne sont guère intéressés par le grand public et préfèrent se centrer sur les décideurs d'autres, au contraire, vont viser le grand public. Les Think Tanks "reaganiens ou thatcheriens au départ considérés comme hors du "cercle de la raison" ont ciblé le grand public[10] et ont également servi de support à l'émergence d'un groupe de dirigeants conservateurs;
  • les Think Tanks consacrées aux Relations Internationales peuvent « compléter les efforts officiels pour résoudre les conflits ».

Les Think tanks ne visent pas seulement à réaliser des études originales, un de leur principal objectif est d'adapter les idées existantes aux « besoins et contraintes du monde politique »[11].

Typologie

Carol Weiss[12] distingue quatre variétés de Think Tank :

  • des « universités sans étudiants », comme la Fondation Carnegie pour la Paix Internationale ou l'IFRI en France. Ils emploient des chercheurs en général titulaires de doctorats et ont à cœur de réaliser des études dotées d'une rigueur académique;
  • des think tanks travaillant principalement grâce à des études commandées par les institutions publiques telle la RAND Corporation;
  • des advocacy think tanks en français on pourrait parler de "think tanks dévoués à une cause". Ils produisent des études et promeuvent des idées en lien avec les valeurs qu'ils veulent défendre;
  • Les think tanks liés aux partis politiques. En général, malgré tout, ils essaient de garder une certaine autonomie de façon à préserver la qualité des recherches.

Historique

Jusqu'à la crise de 1973

La Fabian Society, créée à Londres en 1884 pour promouvoir des réformes sociales est considérée comme le plus ancien Think tank [13]. Viennent ensuite, la Carnegie Endowment for International Peace (1910), par l'Institut économique de Kiel (Allemagne 1914) et enfin l'Institue for Governmennt Research qui deviendra la Brookings Institution (1916). La fin de la première guerre mondiale voit l'émergence de deux Think Tanks consacrés aux relations internationales : Chatham House (1920) et le Council of Foreign Relations (1921)[14].

La Seconde guerre mondiale et l'immédiat après-guerre va voir l'émergence de nombreux Think Tanks : American Enterprise Institute (1943) Rand Corporation (1946), Société du Mont-Pélerin (1947), Institute of Economic Affairs (1955), Hudson Institute (1961)[14]. De son côté l'Allemagne, on assiste entre 1945 et 1975, 40% des Think tanks [15]

De 1973 à nos jours

Durant cette période, on va assister, dans les pays Anglo-saxons, à une montée en puissance de Think tanks proches de Reagan et Thatcher : Heritage Foundation, Cato Institute, (Adam Smith Institute qui aurait été destine « à contrer les idéaux keynésiens  » [16]). Les Think tanks vont d'un certaine façon suivre et amplifier les divergences idéologiques qui commencent à se creuser dans ces pays. En réaction des Think tanks plus progressistes vont être créés tel l'Institute for Public Policy Research. Néanmoins, durant cette période, ce sont plutôt les Think Tanks conservateurs qui vont être les plus influents et donner le ton. Au niveau de la politique internationale, le Project for the New American Century crée en 1977, aura une forte influence sur le président Georges Bush notamment dans sa politique irakienne [17].

En France, le monopole de l'appareil d'Etat sur l'expertise et la pensée a longtemps gêné le développement d'une pensée indépendante de l'État [18]. La création de l'IFRIen 1979 va marquer un tournant alors que, parallèlement, la nécessité d'un réflexion et d'une pensée issues de la société civile se fait jour et que l'idée que « la France perd la bataille de la diplomatie intellectuelle en Europe  »[19] devient plus prégnante. Aussi, les années 1990-2000 voient la création de nombreux thinks tanks[20] citent :Institut Montaigne (2000),La République des idées (2002), Fondapol (2004), ils ont été précédés par Fondation pour la Recherche Stratégique, (1992), Institut de Relations Internationales et Stratégiques, Notre Europe (1996).

Cette montée en puissance des think tanks en France n'est pas isolée. En règle général, la Chute du mur de Berlin voit l'éclosion de nombreux Think Tanks notamment dans les anciens pays communistes. Aux États-Unis, les démocrates et les libéraux qui ont l'impression d'avoir en partie perdu la bataille des idées vont étudier les moyens de renforcer les thinks proches d'eux et de mieux les financer de façon à refaire leur retard[21]. En fait, aux États-Unis si les liberals classés à gauche sont puissants alors dans les universités mais leurs thinks tanks ont pris du retard.

Géographie et classement des think tanks

Les think tanks par grande région du Monde

Si l'on prend le détail par région, l'Afrique compte 8% du total des think tanks, l'Asie 18%, l'Europe 27%, l'Amérique Latine et Caraïbes 11%, L'Afrique du Nord et le Moyen Orient 5%, l'Amérique du Nord 30% et l'Océanie 1%[3]. Le classement de l'Université de Pennsylvanie permet de voir quels sont les think tanks importants dans chaque région.

  • En Europe, bizarrement le rapport distingue, comme durant la guerre froide, entre Europe de l'Ouest et de l'Est.
  • Afrique. Les trois premiers think tanks sont localisés en Afrique du Sud : South African Institute of International Affairs (SAIIA); Institute for Security Studies (ISS) et Free Market Foundation. Notons le 15°rang du Centre d'Etudes, de documentation et de Recherches Economique et Sociale (CEDRES) du Burkina Faso et le 9° du Council For the Development of Social Science Research in Africa (CODESRIA) au Sénégal.
  • Afrique du Nord et Moyen-Orient. Le premier est le Carnegie Middle East Center (Liban) suivi du Gulf Research Center (GRC) de Dubai (Émirats Arabes Unis) et de l'Al-Abraham Center for Political and Strategic Studies (Egypte). Notons que le Centre d'études et de Recherches en Sciences Sociales du Maroc est au 22° rang.
  • Amérique latine première la Fundacion Getulio Varges (Brésil); deuxième le Centro de Estudios Publicos (CEP) (Chili); troisime, le Centro Brasiliero de Relaciones Internacionales (CEBRI) (Brésil)[23].
  • Asie. Le premier think tank est le Chinese Academy of Social Sciences, (Chine) suivi du Japan Institute for International Affairs (JIIA) (Japon) et de l'Institute for defence Studies and Analyses (IDSA) (Inde). Dans le top 25 des pays asiatiques, cinq think tanks sont chinois et six indiens[24].

Les tops 25 des think tanks dans le monde

Selon le rapport de l'Université de Pennsylvanie de 2010, les tops 25 s'établissement ainsi :

  • Top 25 des meilleurs think tanks : premier Brookings Institution (Etats-Unis), deuxième Council of Foreign Relations (Etats-Unis), troisième Carnegie Endowment For International Peace (Etats-Unis). Le premier Think tank Chinois est 24° Chinese Academy of Social Sciences) (CASS) [24]
  • Meilleurs thinks tanks affiliés à une université. Hoover Institution (Stanford), Belfer Center for Science and International Affairs (Harvard), Center for International Developpement (Harvard). Le Centre d'études et de recherches internationales ( CERI Science politique Paris) est au 7° rang[25]
  • Meilleurs think tanks affiliés à un gouvernement. World Bank Institute, Congressional Research Service (Etats-Unis), Royal United Services Institute for Defensce and Security Studies (Royaume-Uni). Le Council of Policy Advisors (Union Européenne)[26]
  • Meilleurs think tanks affiliés à un parti. Les deux premiers sont allemands Friedrich Ebert Foundation (FES) et la Konrad Adenauer Foundation. Le troisième est anglais le Center for Policy Studies. En France, Terra Nova est 19° et la Fondapol 23°, juste derrière le Central Party School (Chinois)[27]

Les think tanks dans quelques pays

États-Unis

Les Etats-Unis sont le pays qui compte le plus de think tanks. La capitale Washington compte 393 think tank (un cinquième du total). Pour Peter Singer[N 1], cette ville, est d'une certaine façon celle de « l'industrie des idées ». Les think tanks sont particulièrement nombreux sur Massachuetts Avenue avec notamment la Brookings Institution (au sommet du classement depuis plusieurs années), et le Carnegie Endowment for International Peace

Les think tanks ont une influence assez forte. L'idée du plan Marshall vient de travaux de la Brookings Institution[4]. L'Heritage Foundation à travers notamment son Mandate for leadership, a dressé les countours des politiques mises en œuvre par le President Reagan[4]. Plus récemment certains think tanks ont soutenu la guerre en Iraq tandis que d'autres, quand la situation s'est dégradée, ont conçu, entre 2004 et 2006, la politique alternative qui a été adoptée dans un second temps[4]. Si ce pays compte des think tanks conservateurs tel l'heritage Foundation, il compte aussi des think tanks progressistes comme le Center for American Progress crée en 2003 pour jouer, côté démocrate, un rôle similaire à l'Heritage Foundation. A côté de ses thinks tanks engagés, le Council on Foreign Relations, la Brookings Institution et la Rand Corporation se veulent non-partisans. Parmi les autres think tanks influents, on peut citer également le Project for the New American Century, le Cato Institute (libertarien), la Hoover Institution, la Brookings Institution, la RAND Corporation, le German Marshall Fund of the United States ou encore l'American Enterprise Institute[28].

Il est à noter que souvent les think tanks servent de vivier pour les administrations américaines et, parfois, de base de repli en cas de changement politique. Plus de 60% des secrétaires d'État assistants du ministère américain des Affaires étrangères (State Departement) sont issus des think tanks[4]. .

Grande-Bretagne

La Grande-Bretagne compte en 2010 environ 278 think tanks. Le pays compte cinq think tanks classés dans le top 25 mondial [29]: Chatham House (quatrième); Amnesty International (cinquième); International Institute for Strategic Studies (quatorziéme); Human Rights Watch (seizième); Adam Smith Institute (dix neuvième). Le Royaume-Uni est particulièrement bien placé dans le domaine des thinks tanks concernant la "bonne gouvernance" et la "transparence" avec Transparency International (premier dans le domaine); Amnesty International (second), Human Rights Watch (troisième); Oxford Council on Good Governance (huitième); le Mo Ibrahim Foundation (onzième); Taxpayers Alliance" (douzième)[30]. Le pays compte également trois think tanks de rang mondial au niveau environnemental[31] avec Chatham House, l'Internationational Institute for Environment and Development; E3G, Third Generation Environmentalisme. Le Royaume-Uni compte aussi un think tank de niveau mondial dans le secteur des sciences et technologies[32] avec le Science and Technology Policy Research. Le pays a également trois think tanks affiliés à un parti politique de niveau mondial avec le Centre for Policy Studies; Demos et la Fabian Society [33]. Dans le domaine de la sécurité et des relations internationales, la Grande-Bretagne compte quatre des 25 meilleurs think tanks: International Institute for Strategic Studies (sixième); Chatham House (huitième); Human Rights Watch (douzième), ainsi que European Council on Foreign Relations (dix-septième)[34].

Belgique et Union européenne

Bruxelles siège de la commission européenne compte trois institutions à vocation mondiale ou européenne figurant dans le top 25 des meilleurs Think tanks mondiaux : International Crisis Group (11° rang), Centre for European Policy Studies (15° rang), et Bruegel (think tank) (18° rang)[35]

Le fait ques les institutions européennes aient souvent leurs sièges à Bruxelles explique aussi le fait que la Belgique compte quatre think tanks affiliés à un parti politique figurant au top 25 mondial : le Centre for European Policy Studies déjà nommé '8°rang mondial), la Green European Foundation (12°), la Foundation for European Progressive Studies (FEPS) (14°) et l'European Ideas Network (20°)[27]. La Belgique a aussi deux institutions dans le top 25 des think tanks en science et technologie : Le Lisbon Council fo Economic Competitiviness (18°) et l'Institute for the Encouragement of Scientific Research and Innovation of Brussels (ISRIB) (23°)[36].

Allemagne

Trois faits méritent d'être soulignés. Ce pays est bien placé au top 25 des think tanks portant sur la Science et la technologie : le Max Planck Institute (1°); la Bertelsmann Foundation (2°); le Center for Development Research (ZEF)[36]. Par ailleurs, il est en tête également du Top 25 des meilleurs think tanks affiliés à un parti politique avec quatre think tanks allemands (Friedrich Ebert Foundation (FES) Konrad Adenauer Foundation (KAS), CHeinrich Boll Foundation, Friedrich Nauman Foundation (FNS)) dans les cinq premiers mondiaux[27]. Enfin, de façon générale ce pays est en général bien placé dans les classements : 7 think tanks dans le top 25 d'Europe de l'ouest[37]; trois dans le top 25 des think tanks de développement international[38]; quatre dans le top 25 des think tanks de l'environnement[39]; 3 dans le top 25 des think tanks sur la sécurité et les affaires internationales (la France en a 4); 2 dans le top 25 des think tanks sur l'économie politique domestique (intérieure), 1 dans le top 25 des think tanks en politique sociale[40].

France

Si, la France a une longue tradition[41] de clubs et cercles politiques tels que le club Jean Moulin durant les années soixante, le recours à une expertise professionnelle indépendante des structures de l'État est beaucoup plus récente, puisqu'un des premiers laboratoire d'idées, l'IFRI a été fondé en 1979[41]. Actuellement, la France en compterait 160 contre 190 en Allemagne, 300 au Royaume-Uni et 1500 aux États-Unis[41]. Progressivement les thinks tanks français se structurent et, depuis deux ans un forum des thinks tank est organisé à l'automne [42]

Si la France a longtemps peu misé sur la production d'idées à travers les think tanks, les choses semblent changer. Le journal Le Monde en janvier 2011 titre un article « Faut-il son think tank pour gagner la présidentielle ? »[43]. Selon les auteurs de l'article[43], du côté de l'UMP, Jean-François Copé aurait demandé aux think tanks classés à droite[N 2] de travailler sur trois thèmes structurants : la compétitivité et les trente-cinq heures, la laïcité ainsi que sur une reflexion sur la justice sociale. À gauche les think tanks[N 3] devraient être auditionnés avant la convention du projet. Toutefois cet intérêt nouveau des politiques doit être tempéré. Si face à la création par le Parti socialiste début 2009 d'un « hub » c'est-à-dire d'un centre de mutualisation (le Laboratoire des idées), l'UMP a créé un Conseil des think tanks et des clubs, il faut noter qu'au moins un think tank, l'Institut Montaigne, a préféré affirmer son indépendance et se tenir éloigné de ces structures[43]. Par ailleurs, se pose la question de savoir quelle sera l'influence réelle de l'expertise[N 4] dans les débats ?

Maroc

Au Maroc, de nombreux think tank ont émergé ces dernières années. Le Temps[44] et Jeune Afrique[45] citent ainsi le Centre d’études et de recherches en sciences sociales (Cerss) créé en 1993 et ancré dans le milieu universitaire, le Cercle d'Analyse Politique (CAP), que Jeune Afrique lie à l’Union socialiste des forces populaires, l’Institut royal des études stratégiques proche du pouvoir royal, et l'Institut Amadeus, lui aussi lié au gouvernement d'après Le Temps[44]. Le Temps relève également la relative faiblesse des think tanks universitaires, liés à la faible densité de l'enseignement supérieur au Maroc. Da

Mexique

Pendant la longue période de pouvoir du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) membre de l'internationale socialiste, l'Université nationale autonome du Mexique située dans le district fédéral a été le principal think tank du pays. Particulièrement, la Faculté de Sciences Politiques et Sociales qui a préparé bon nombre des figures politiques du PRI.[réf. nécessaire] À l'arrivée du Parti action nationale,dont nombre de dirigeants ont été formés dans des universités privées, l'UNAM a perdu sa position de monopole face à d'autres centres éducatifs comme El Colegio de México, l'Institut technologique autonome de Mexico et l'Instituto Tecnológico y de Estudios Superiores de Monterrey, ainsi qu'à des universités privées établies dans l'ensemble du territoire national.[réf. nécessaire]

Critiques

L'influence de certains intérêts privés sur les médias via notamment les think tanks[46] a été étudiée par Noam Chomsky et Edward Herman dans leur livre La "Fabrication du consentement" et théorisé en partie via leur modèle de propagande.

Par ailleurs notamment aux Etats-Unis la multiplication des Think tanks a tendance à rendre les moins établis plus sensibles aux pressions des entreprises et des groupes de pression[4].

Notes et références

Notes

  1. Peter Singer est directeur de la 21st Century Defense Initiative à la Brookings Institution
  2. pour lesquels les auteurs citent Fondapol, la Fondation Concorde, l'IFRAP, l'Institut économique Molinari, l'Institut Turgot et l'Institut Robert-Schuman (différent de la Fondation Robert Schuman). En fait ces think tanks n'ont pas une approche homogène, et à travers eux, Jean-François Copé semble aussi vouloir faire remonter les idées des différents courants de l'UMP [Voir article cité de Pierre Jaxel-Truer et de Sophie Landrin Le Monde du 20/01/2011)
  3. sont notamment classés par les auteurs de l'article comme étant dans la mouvance du Parti socialiste : Terra Nova, la Fondation Jean-Jaurès, Notre Europe, EuropaNova Confrontations Europe, l'IRIS, En temps réel
  4. À gauche notamment, l'article cité a une certaine ambiguïté : s'agit-il de renouer avec les intellectuels en tant qu'experts de leur domaine de compétence ou en tant qu'intellectuels

Références

  1. Dictionnaire Hachette illustré, éd. 2003 (1858 p.)
  2. (en) Think tank sur Merriam-Webster
  3. a, b et c University Pennsylvania, 2011, p.20
  4. a, b, c, d, e, f et g Peter W.Singer, Factories to Call Our Own Washingtonian.com, août 2010
  5. ; Haas, 2002, Boucher et Royo, pp.36-38
  6. Boucher et Royo, p.36
  7. a et b Boucher et Royo, p.37
  8. Boucher et Royo, p.43
  9. Boucher et Royo, pp.38
  10. Boucher et Royo, p.45
  11. Boucher et Arroyo, 2006, p.42
  12. Weiss, 1992 et Boucher et Royo, 2006, p.35
  13. Boucher et Royo, 2006, p.46 voir aussi Smith, James. A. The Idea Brokers: Think Tanks and the Rise of the New Policy Elite, New York: The Free Press, 1991
  14. a et b Boucher et Royo, 2006, p.59
  15. Boucher et Royo, 2006, pp.48-49
  16. Boucher et Royo, 2006, p.51
  17. Boucher et Royo, 2006, p.14
  18. Boucher et Royo, 2006, p.78
  19. Boucher et Royo, 2006, p.79
  20. Boucher et Royo, 2006, pp.84-86
  21. Boucher et Royo, 2006, p.22
  22. University Pennsylvania, 2011, p.37
  23. University Pennsylvania, 2011, p.34
  24. a et b University Pensylvania, 2011, pp.31-32
  25. University Pensylvania, 2011, pp.51-52
  26. University Pennsylvania, 2011, pp.52-53
  27. a, b et c University Pennsylvania, 2011, p.52
  28. (en) 200 Major Think Tanks & Policy Groups - Liste
  29. The 2010 Global Go To Think Tank, p.32
  30. The 2010 Global Go To Think Tank, p.45
  31. The 2010 Global Go To Think Tank, p.40
  32. The 2010 Global Go To Think Tank, p.44
  33. The 2010 Global Go To Think Tank, p.52
  34. The 2010 Global Go To Think Tank, p.36
  35. University Pennsylvania, 2011, pp.31-31
  36. a et b University Pennsylvania, 2011, p.44
  37. University Pennsylvania, 2011, p.36-37
  38. University Pennsylvania, 2011, p.39
  39. University Pennsylvania, 2011, p.40
  40. University Pennsylvania, 2011, p.43
  41. a, b et c Thomas Wieder, En France, une histoire politique riche de « clubs » et de « cercles » éphémères Le Monde du 20/01/2011
  42. 2° forum des think tanks
  43. a, b et c Pierre Jaxel-Truer et Sophie Landrin, Faut-il avoir son think tank pour gagner la présidentielle ?, Le Monde du 20/01/ 2011
  44. a et b À quoi servent les think tanks ?
  45. Le dynamisme des think tanks marocains
  46. Chomsky, 2009, pp.62-67

Voir aussi

Liens externes

Bibliographie

Classement des Think tanks

  • University Pensylvania, 2011, Global "Go-to Think Tank", Report 2010 Lire en ligne
  • University Pennsylvania, 2010, Global "Go-To Think tank" Report 2009 Lire en ligne

Français

  • Stephen Boucher et Martine Royo (préf. Pascal Lamy), Les Thinks Tanks, cerveaux de la guerre des idées, Paris, du Felin, 2006, 120 p. (ISBN 2-86645-619-X) 
  • L'Europe et ses think tanks, un potentiel inaccompli, Notre Europe, décembre 2004 [lire en ligne] 
  • Pierre-Emmanuel Moog, Les Clubs de réflexion et d'influence 2006-2007, Groupe Express Édition, 366 p. (ISBN 2-84343-364-9) 
  • « Les think tanks peuvent-ils influencer la présidentielle ?», par Marie-Cécile Naves et Olivier Urrutia, 20 juin 2011 Atlantico
  • « Expertise et conseil », de Xavier Carpentier-Tanguy, in Experts et think tanks : quel modèle de conseil ?, La Documentation française, Problèmes économiques, n° 2912., 2006 Lire en ligne
  • « Influences et innovations politiques : les think tanks (perspectives historiques) » de Xavier Carpentier-Tanguy, Revue de l´Ecole Nationale d´Administration, Etudes Européennes n°9. 2006 Lire en ligne
  • Noam Chomsky et Edward Herman, 1988, La Fabrication du consentement, Édition utilisée Agone 2009.

Anglais

  • Peter Singer, "Washington's think tank factories to Call our Own", The Washingtonian août 2010 lire en ligne
  • Andrew Williams,« Why don't the French do Think Tanks ? France faces up the Anglo-Saxon superpowers, 1918-1921 » Review of International Studies, 2008 n°34
  • Inderjeet Parmar,2004, Think Tanks and Power on Foreign Policy, Palgrave
  • Diane Stone et Andrew Denham (eds), 2004, Think Tank Traditions, Policy research end the politics of ideas, Manchester University Press
  • Richrd N. Haass, "the role of think tank in US foreign policy" U.S. Foreign Policy Agenda, vol.7, n°3, novembre 2002.

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  • think tank — n [C also + plural verb British English] a group of people with experience or knowledge of a particular subject, who work to produce ideas and give advice right wing/liberal/economic etc think tank ▪ a leading member of a Tory think tank …   Dictionary of contemporary English

  • think-tank — think tanks N COUNT COLL A think tank is a group of experts who are gathered together by an organization, especially by a government, in order to consider various problems and try and work out ways to solve them. ...Moscow s leading foreign… …   English dictionary

  • think tank — /tinkˈtɛnk, ingl. ˈθɪŋ(k)t()/k/ [loc. ingl., propr. «serbatoio (tank) di pensatori (dal v. to think «pensare»)»] loc. sost. m. inv. task force (ingl.), unità di crisi …   Sinonimi e Contrari. Terza edizione

  • think-tank|er — «THIHNGK TANG kuhr», noun. a member of a think tank …   Useful english dictionary

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