- Tennis en France
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Sommaire
Histoire
La France de l’Ancien régime pratique beaucoup le jeu de paume. C’est lui qui sera à l'origine du tennis (et aussi de la pelote basque). Il est une véritable passion française qui culmine aux XVe et début du XVIe siècle. La France est couverte de terrains de jeu de paume, extérieurs ou couverts.
Les débuts du tennis français
Le « lawn-tennis » comme l'on disait alors, fut importé en France par de riches touristes anglais. Ils font construire des courts dans les parcs des hôtels des villes balnéaires[1]. Le vicomte Léon de Janzé fonde en 1873 la Société sportive de l'Île de Puteaux, qui pratique le tennis. En 1880, il fonde le Lawn-Tennis Club de Dieppe[2].
Entre 1880 et 1920, le tennis reste principalement réservé à la bourgeoisie et l’aristocratie[3]. L'USFSA prend en mains très progressivement les affaires du tennis à partir de 1888. Dans les faits, joueurs et clubs privés n'ont pas besoin de l'USFSA et se rattachent souvent directement à la fédération anglaise, quasi omipotente en Europe jusqu'en 1911[4]. Dès avant la Grande Guerre des tentatives de démocratisation sont tentées, notamment par la Fédération sportive du travail, sans grands résultats[5]. L'Union tente plutôt de développer le côté purement sportif et crée en 1891 un championnat de France inter-clubs. Si les Anglais parvenaient à faire respecter un règlement unique lors des matchs de compétition placés sous leur autorité, chaque club, chaque joueur, avait ses propres règles. La création d'un championnat inter-clubs permet des progrès dans ce domaine. En 1890, une poignée de compétitions existent en France ; en 1910, seize tournois ont lieu entre mai et août à Paris, Bordeaux, Lille, Le Havre, Etretat, Houlgate, Auxerre, Nantes, Tours, Évian et Compiègne[6]. En 1911, trois niveaux de tournois sont mis en place. Dans la foulée, la fédération anglaise propose à l'USFSA une convention qui la rend totalement maîtresse du jeu en France à la condition d'admettre la primauté de la vénérable LTA avant de fonder une fédération internationale (1913). Fragilisée depuis ses déboires avec la FIFA en 1908, l'USFSA accepte.
Si les résultats internationaux restent faibles pour les joueurs français, une équipe de France s'aligne dès 1904 en Coupe Davis. L'arrivée massive en compétition vers 1910 de joueurs professionnels américains, australiens et néo-zélandais n'aide pas vraiment les Français. L'amateurisme est l'un des dogmes de l'USFSA et sur ce point, elle bloque toute évolution en France. Les joueurs français s'adaptent et adoptent les cadences d'entraînement des professionnels (5 heures par jour) tout en restant amateur. La génération dorée du tennis français, de Suzanne Lenglen aux Mousquetaires connaît sa formation au tennis dans ces conditions[6].
Depuis 1920
En 1920, l'USFSA explose et la Fédération française de tennis voit le jour.
Équipement
Pratique
Le tennis est en France après le football, le sport qui rassemble le plus de licenciés. On comptait en 2007 pas moins de 8 460 clubs de tennis.
Nombre de licenciés en tennis en France Nombre de licenciés (2007) Nombre de licenciés (2008) Nombre de licenciés (2009) 1 094 593 1 105 445 1 125 201 Organisation
Le tennis est géré en France par la Fédération française de tennis (FFT) fondée en 1920. Avant cette date, l'USFSA géra le tennis français depuis 1888.
L'Équipe de France de Coupe Davis représente la France en Coupe Davis ; chez les féminines, l'Équipe de France de Fed Cup s'aligne en Fed Cup.
Palmarès :
- 9 Coupe Davis (Équipe de France de Coupe Davis 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932, 1991, 1996 et 2001)
- 2 Fed Cup (1997 et 2003)
Le tennis professionnel en France
Champions
Article connexe : Meilleures performances des joueurs français de tennis.Tournois
Tournois professionnels et semi-professionnels français (2010) Circuit masculin Nombre et lieux Circuit féminin Nombre et lieux Grand chelem 1 (Roland-Garros, Paris) Grand chelem 1 (Roland-Garros, Paris) Masters 1000 1 (Masters de Paris-Bercy) Tournois WTA Premier 1 (Paris) ATP 500 Series - Tournois WTA International 1 (Strasbourg) ATP 250 Series 4 (Marseille, Nice, Metz, Montpellier) - ATP Challenger Tour 7 (Nouméa, Cherbourg, Saint-Brieuc, Bordeaux,
Saint-Rémy-de-Provence, Rennes, Orléans)ITF Women's Circuit 27 (Saint-Martin, Le Gosier, Grenoble, Belfort, Lyon, Dijon, Amiens, Gonesse, Cagnes-sur-Mer, Saint-Gaudens, Marseille, Montpellier, Périgueux, Mont-de-Marsan, Biarritz, Contrexéville, Les Contamines-Montjoie, Denain, Saint-Malo, Clermont-Ferrand, Limoges, Joué-lès-Tours, Saint-Raphaël, Poitiers, Nantes, Le Havre, Equeurdreville) Le système de classement en France[7]
Le classement est attribué par la fédération à l'issue de chaque saison. On le calcule à partir du bilan de chaque joueur, en accord avec les matches qu'il a joué. Ainsi, un joueur classé à un échelon donné (N) obtiendra un certain nombre de points selon qu'il battra un joueur classé à l'échelon N+2 (150 points), N+1 (100 points), N (50 points), N-1 (30 points), etc. Ainsi, conformément à un barème pré établi, un joueur peut passer du classement N au classement N+1, N+2, etc. s'il possède le nombre de points nécessaires, mais aussi être relégué au classement inférieur s'il n'obtient pas les points nécessaires à son maintien à un classement donné. D'autre part, lors du calcul des points en fin de saison, c'est le nouveau classement de l'adversaire qui doit être pris en compte compliquant ainsi un peu plus les calculs. Il faut aussi retenir que pendant la saison, il y a des classements intermédiaires. Cela vous donne votre classement d'avance avant la fin de la saison.
Classement adverse par rapport à soi Nombre de points gagnés 2 échelon ou plus au-dessus 150 1 échelon au-dessus 100 Échelon égal 50 1 échelon en dessous 30 2 échelons en dessous 20 3 échelons en dessous 15 4 échelons ou plus en dessous 0 Concernant la montée à l'échelon supérieur, il faut non seulement le nombre de points nécessaires à l'accession au niveau supérieur, mais aussi le nombre de points nécessaires au maintien à ce classement. Par exemple, un joueur classé 30/2 (voir explications sur chaque classement par la suite) et désirant monter au niveau 30/1 doit dans un premier temps obtenir les points nécessaires à la montée (en l'occurrence 450.) Pour être harmonisé ensuite à ce classement, son bilan de victoires est recalculé, en considérant ainsi que le joueur est 30/1. Cela signifie par exemple qu'une victoire sur un 30/1 qui valait 100 points lors du premier calcul vaudra seulement 50 points lors du recalcul, conformément au barème expliqué ci-dessus. C'est alors s'il obtient le nombre de points de maintien (en l'occurrence 235) tel qu'harmonisé au classement 30/1, avec lequel il débutera la saison suivante.
En France, le système de classement peut paraître assez compliqué aux néophytes :
- Le joueur débutant commence avec le statut de non classé (ou NC).
- Viennent ensuite les joueurs de quatrième série : 40 (nouveauté de la saison 2007-2008) puis 30/5, 30/4, 30/3, 30/2, 30/1.
- La troisième série commence ensuite par le classement 30, puis 15/5, 15/4, 15/3, 15/2, 15/1.
- On retrouve ensuite la seconde série, où le classement devient une sorte de concours, le nombre de classements disponibles étant limité. Autrement dit, il ne suffit pas d'avoir les points suffisants pour monter. Après le classement 15, on retrouve donc 5/6, 4/6, 3/6, 2/6, 1/6 puis 0. (le classement 0 est donc plutôt valorisant !).
- Ensuite, les joueurs entrent dans la catégorie des "négatifs", avec les classements -2/6, -3/6, -4/6, -15 puis -30. On se rapproche alors du niveau professionnel, qui nécessite d'entrer au classement ATP (pour les hommes) ou WTA (pour les femmes), avec des points obtenus dans les tournois homologués.
Pour la petite histoire, ce classement découle en fait du système de comptage des points. En effet, à l'origine, un handicap fut créé afin d'équilibrer dans les différentes épreuves organisées les chances des compétiteurs les uns par rapport aux autres, compte tenu des divers niveaux de chacun.
La base de ce handicap fut appelée niveau 0.
La hiérarchie des différents niveaux de jeu, et l'application qu'il en résultait, dans une rencontre contre un joueur de niveau 0, était la suivante :
- le joueur de niveau 1/6 partait 1 jeu sur 6 avec 1 point de bonification, c'est-à-dire qu'il démarrait le jeu en question avec un score de 15/0 en sa faveur,
- le joueur de niveau 2/6 partait 2 jeux sur 6 avec 1 point de bonification,
- le joueur de niveau 3/6 partait 3 jeux sur 6 avec 1 point de bonification,
- le joueur de niveau 15 débutait tous les jeux avec un score de 15/0 en sa faveur,
- le joueur de niveau 15/1 partait avec 2 points de bonification 1 jeu sur 6, soit un score de 30/0 en sa faveur et 5 jeux sur 6 avec un seul point de bonification, soit un score de 15/0,
- le joueur de niveau 15/2 partait 2 jeux sur 6 avec 2 points de bonification (30/0 en sa faveur) et 4 jeux sur 6 avec un seul point (15/0),
- ainsi de suite pour les niveaux 15/3, 15/4, 15/5,
- le joueur de niveau 30 recevait 2 points de bonification (30/0 en sa faveur) à tous les jeux du set (6 jeux sur 6).
Pour les niveaux de jeu négatifs, le même principe était appliqué, mais avec une pénalisation au lieu d'une bonification. Ainsi, toujours dans le cas d'une rencontre avec un joueur 0 :
- le joueur -2/6 partait avec 1 point de pénalité, 2 jeux sur 6, soit un score de 15/0 en sa défaveur,
- le joueur -4/6 : 1 point de pénalité, 4 jeux sur 6,
- le joueur -15 : 1 point de pénalité 6 jeux sur 6, soit tous les jeux du set sur un score de 15/0 contre lui.
Le tennis en France dans la culture
Critiques et polémiques
Voir aussi
Notes et références
- Anne Marie Waser, « La diffusion du tennis en France », in Histoire des sports, Paris, L'Harmattan, 1996, p.102
- Anne Marie Waser, op. cit., p.110
- Anne Marie Waser, op. cit., p.101
- Anne Marie Waser, op. cit., p.102
- Anne Marie Waser, op. cit., p.103
- Anne Marie Waser, op. cit., p.129
- (fr) Fédération française de tennis - Classements
Liens externes
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