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Syncope (médecine)
Pour les articles homonymes, voir Syncope.Nom du symptôme/signe : Syncope et collapsus Code CIM-10 : R55 En termes médicaux, la syncope (ou le malaise) est une perte de connaissance brutale spontanément réversible, liée à une diminution brusque du débit sanguin cérébral : elle trouve toujours son origine dans une anomalie cardiaque ou vasculaire.
Elle se distingue classiquement des lipothymies, terme désignant un malaise sans perte de connaissance. Plusieurs termes populaires désignent ce dernier symptôme : malaise, vertige, lourdines, évanouissements, vapeurs, etc. La signification pathologique de ces deux événements est cependant la même, et une lipothymie doit être explorée avec autant de soins qu'une syncope vraie.
Les syncopes ne doivent pas être confondues avec le coma, qui est une abolition durable de la conscience, spontanément irréversible, secondaire à une anomalie neurologique altérant les voies nerveuses responsables de la conscience et de l'éveil.
Les causes des syncopes sont multiples et variées et nécessitent toujours une évaluation par un médecin pour éliminer les causes graves.
Sommaire
Épidémiologie
Il s'agit d'un symptôme très fréquent avec une incidence annuelle d'un peu plus de 6 pour 1000, la cause la plus fréquente étant la syncope vagale et plus d'un tiers de ces pertes de connaissance n'ayant pas de cause retrouvée[1]. Cette incidence croît très sensiblement avec l'âge. La prévalence peut atteindre un tiers sur une vie[2].
Causes de syncope
Causes cardiaques
- secondaire à un trouble du rythme,
- secondaire à un trouble conductif du cœur,
- survenant à l'effort : myxome (tumeur) de l'oreillette, rétrécissement aortique serré, cardiomyopathie obstructive, tétralogie de Fallot, hypertension artérielle pulmonaire, embolie pulmonaire...
Chez le sujet jeune
La survenue d'une syncope chez un sujet jeune surtout au cours d'un effort doit faire penser aux maladies génétiques suivantes appartenant aux groupes des canalopathies :
- Le syndrome du QT long et ses quatre phénotypes connus :
- Le syndrome du QT court ou syndrome de Brugada.
- La dysplasie ventriculaire droite arythmogène
- La tachycardie ventriculaire polymorphe catécholergique
Il faudra aussi envisager la possibilité de la naissance anormale de la coronaire gauche au niveau du sinus coronaire droit. Cette distribution anormale oblige la coronaire de passer entre l'aorte et l'artère pulmonaire qui en se dilatant au cours des efforts peuvent comprimer le vaisseau coronarien.
Causes vasculaires
- malaise vagal (ou syncope vagale) (dans ce cas bénin même si peut se répéter), pouvant être liée à la toux, la défécation ou à une émotion forte (vue du sang, etc.), Les syncopes vagales ne sont cependant pas uniquement le fruit de phénomènes vasculaires. Un ralentissement très important du rythme cardiaque est parfois impliqué, nécessitant dans certains cas l'implantation d'un pacemaker.
- secondaires à une chute mécanique brutale de la tension artérielle et donc de la perfusion cérébrale (saignement, certaines cardiopathies, embolie pulmonaire, « voile noir » lors des grandes accélérations des pilotes de chasse...).
Causes ventilatoires
Diagnostic différentiel de syncope
Il existe d'autre malaises, mais dont les causes et l'évolution sont très différentes des syncopes.
- d'origine neurologique : accident vasculaire cérébral, comitialité (épilepsie), traumatisme crânien, migraine intense...
- d'origine métabolique : hypoglycémie pouvant être mortelle.
- hystérie (maladie psychiatrique devenue rarissime de nos jours, à n'évoquer qu'en dernier lieu et après avoir éliminé tous les autres diagnostics).
La distinction entre une vrai syncope et une simple chute, dite mécanique (ou par maladresse) est parfois délicate chez une personne confuse.
Recommandations
La Société Européenne de cardiologie a publié des recommandations sur la prise en charge des syncopes, dont la dernière version date de 2004[3].
Voir aussi
Notes et références
- ↑ Soteriades ES, Evans JC, Larson MG et als. Incidence and prognosis of syncope, N Engl J Med, 2002;347:878–85
- ↑ Ganzeboom KS, Mairuhu G, Reitsma JB et als. Lifetime cumulative incidence of syncope in the general population: a study of 549 Dutch subjects aged 35–60 years, J Cardiovasc Electrophysiol, 2006;17:1172–6
- ↑ Brignole M, Alboni P, Benditt DG et als. Guidelines on management (diagnosis and treatment) of syncope—update 2004, Europace, 2004;6:467–537
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