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Sublaines
La mairie en avril 2009Administration Pays France Région Centre Département Indre-et-Loire Arrondissement Tours Canton Bléré Code commune 37253 Code postal 37310 Maire
Mandat en coursChristian Fouassier
2001-2008Intercommunalité Communauté de communes de Bléré Val de Cher Démographie Population 173 hab. (2007 INSEE) Densité 12 hab./km² Gentilé Sublainois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 87 m — maxi. 117 m Superficie 14,44 km2 Sublaines est une commune française située dans le département d' Indre-et-Loire et la région Centre.
Sommaire
Géographie
La petite commune rurale de Sublaines se trouve sur la route départementale 31 à peu près à mi-chemin entre Amboise et Loches. Le nord de son territoire est traversé par l'autoroute A85.
Sublaines se situe à une centaine de mètres au-dessus du niveau de la mer, sur le plateau dit de Champeigne[1] qui sépare les cours de l'Indre et du Cher. Le sous-sol, constitué essentiellement de calcaires lacustres, prédestine le secteur à la culture céréalière, qui domine encore aujourd'hui l'activité du village.
Ces conditions générales déterminent d'une part la présence d'un silo à grains tout près du village, sur la départementale, en direction de Bléré, et, d'autre part, celle d'un relais dans le bourg lui-même, à mi-chemin entre Amboise et Loches.
Lieux-dits et écarts
Le village comprend trois rues: rue de Loches (départementale), rue de la Contenquière et rue des Moriers. La commune compte deux écarts, la ferme de Hommes et celle de Cours.
Communes limitrophes
Voici les quatre communes qui entourent Sublaines : au nord et au nord-est, Bléré ; au sud-est, Luzillé ; au sud, Chédigny ; à l'ouest enfin, Cigogné.
Histoire
Une petite nécropole du Néolithique moyen du groupe de Chambon a été découverte en 2004 sur un chantier de l'autoroute A85 au nord de la commune. Au même endroit, une enceinte palissadée datée de la première moitié du 5e millénaire[2].
Il a existé jusqu'à une date relativement récente au moins trois monuments mégalithiques sur le territoire de la commune, dont un seul subsiste actuellement, daté d'environ 1800 avant J.-C.
Un habitat de l'âge du bronze final a été trouvé sur le chantier de l'autoroute, avec un abondant matériel de céramique.
Deux tumulus ont été érigés successivement à l'âge de Fer au lieu-dit "Les Danges", le premier vers 800 avant J.-C., le second trois cents ans plus tard. Des trouvailles y ont été effectuées dès le XIXe siècle mais le site n'a été fouillé scientifiquement que dans les années 1960 par l'archéologue Gérard Cordier. Bon nombre de trouvailles sont actuellement conservées au musée de Saint-Germain-en-Laye, dont une splendide urne funéraire représentant un char attelé[3], et un canard de bronze[4].
Des sites de l'époque de la Tène ont été également retrouvés sur le chantier de l'autoroute, dont une nécropole qui a livré des torques et des épées, et une très importante série de silos de très grandes dimensions[5].
Un puits gaulois a été également fouillé par Gérard Cordier au lieu-dit "Les Beauces". Une urne funéraire du temps est conservée à Saint-Germain-en-Laye. Sur le chantier de l'autoroute on a trouvé quelques sépultures gauloises ainsi que des fossés organisant un réseau de parcelles agricoles, avec quelques puits à eau[5].
L'époque gallo-romaine a laissé une villa rustica, ainsi que des restes de la voie romaine qui allait d'Amboise à Loches. Une urne funéraire de cette époque est conservée au musée de la Société archéologique de Touraine. On y trouve aussi un cimetière mérovingien, connu depuis le XIXe siècle.
Au IXe siècle, un diplôme de Louis le Pieux cite Sublaines comme appartenant aux chanoines de Saint-Martin de Tours, et c'est encore le cas au moins jusqu'au XIIIe siècle[6].
Au XIIe siècle, on bâtit ou rebâtit l'église paroissiale Saint-Martin, de style roman, légèrement remaniée au XVe siècle.
En 1578, le village est partagé entre un fief laïc tenu par Pierre Barétin, et un fief religieux, celui de la de la mairie, qui relève d'Amboise et de la prévôté de Courçay[6]. Le fief dit la mairie est selon toute apparence celui de l'administrateur local des biens des chanoines, alors appelé "maire"; comme il arrive souvent, par des empiètements successifs de génération en génération, et par le principe de l'hérédité des offices, le "maire" s'est progressivement constitué une seigneurie propre aux dépens de celle des chanoines.
Deux fermes à tours rectangulaires encore subsistantes datent du XVIe siècle, la ferme de Cour et la ferme de Homme.
En 1673, le fief laïc est aux mains d'un certain Gilles Déodeau[6].
Toponymie
L'étymologie du nom de Sublaines n'est pas éclaircie. On trouve les graphies suivantes au Moyen Âge : tout d'abord en latin médiéval Sublena au IXe siècle, sous Louis le Pieux, Seblena (1060), Sublenum (1119, 1177), Sublanis et en ancien français Subleines au XIIIe siècle[7].
L'hypothèse qui le ferait dériver du latin sabulum, "sable", est douteuse philologiquement parlant. Bernard Gineste a proposé récemment une origine gauloise signifiant peut-être "puissante victoire" ou bien "les puissants vainqueurs"[8].
De part et d'autre de la rue de Loches, comme s'appelle la route départementale lorsqu'elle traverse le village, se rencontrent deux rues. L'une commence vers le nord-est, le chemin de Francueil, et s'appelle la rue de La Contenquière. C'est apparemment un nom de domaine qui a appartenu à un moment donné à un certain Constancier, car selon Denis Jeanson[9], elle s'est appelée Costancicère au XIIIe siècle[10], et La Contenquière seulement dans les cadastres de 1824 puis de 1934. L'autre, qui commence à l'opposé, le chemin de Cigogné, s'appelle rue des Moriers, apparemment également un nom de personnes.
Administration
En janvier 1950, un décret préfectoral intègre la commune dans le syndicat intercommunal de Bléré.
En 2000, la commune intègre la Communauté de communes de Bléré Val de Cher.
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 Christian Fouassier Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Graphique d'évolution de la population, 1794-1999
Économie
Les ressources de la commune sont essentiellement agricoles. La production céréalière transite par le silo de la C.A.T. (coopérative agricole La Tourangelle), continuant la tradition des silos gaulois découverts en 2004 au nord de la commune.
La viticulture y est représentée.
Un relais profite de la circulation entre Amboise et Loches, le Relais des Îles.
Lieux et monuments
Le territoire de la commune est extrêmement riche au point de vue archéologique.
- Un dolmen daté d'environ 1800 avant notre ère. D'autres mégalithes bien localisés ont aujourd'hui disparu ;
- Deux tumulus, l'un datant du début de l'âge de fer (vers 800 avant J.-C.), l'autre datant de l'époque dite de Hallstatt (vers 500 avant J.-C.). Les trouvailles qui y ont été faites sont actuellement conservées au musée de Saint-Germain-en-Laye, et plusieurs de ces objets splendides sont en ligne[14] ;
- Segments de la voie romaine d'Amboise à Loches ;
- Cimetière mérovingien ;
- Église Saint-Martin des XIIe et XVe siècles. On peut y admirer une Vierge à l'Enfant du XVe siècle, une Sainte Catherine du XVIe siècle[15] (statues de pierre), un ban d'œuvre du XVe siècle et une cuve baptismale du XVIIe siècle ;
- En lien avec le culte de saint Martin, une pierre dite Saint-Martin au bord de la route de Bléré était réputée, jusqu'au XIXe siècle, avoir conservé des empreintes des pas du cheval de ce saint et de lui-même ainsi que de son bâton.
- Deux fermes du XVIe siècle à tour rectangulaires ;
- La mairie du XIXe siècle ;
- Le monument aux morts.
Services
Une ancienne école a été réaménagée en salle des fêtes.
La commune bénéficie de la présence d'une petite station météo automatique.
Culte
Sublaines relève de la paroisse Saint Jacques du Val de Cher qui regroupe quatorze communes et a son siège à Bléré.
Personnalités liées à la commune
- Renaud de Sublaines est signalé au début du XIIIe siècle comme ayant épousé Arembour, fille de Guillaume II de Sainte-Maure et de Pressigny[16] ;
- Nicolas Maillart, natif de Sublaines, fut curé de Pancey au diocèse de Toul, chanoine archidiacre d'Astenay à Châlons-en-Champagne, où il mourut le 13 octobre 1557. Sa dalle funéraire, représentant un prêtre tenant un calice funéraire, sous un dais à trois lancettes trilobées, y est conservé à la cathédrale Saint-Étienne[17] ;
- "Bonne Porte, veuve de Pierre Barentyn, sieur de Sublaines" est signalée à Tours Le 24 février 1601[18]. Il s'agit du même Pierre Barétin signalé comme sieur de Sublaines en 1578 ;
- Au début du XXe siècle fut créé un personnage type de poupée folklorique tourangelle appelé Jean-Pierre de Sublaines, représenté sur des cartes postales anciennes ;
- Maurice Davau, de Sublaines, né en 1899, s'est fait connaître par divers ouvrages relatifs surtout à la Touraine[19].
Bibliographie
- L. Dubreuil-Chambardel, "Le puits funéraire de Château-Gaillard, commune de Sublaines", in Bulletin de la Société archéologique de Touraine 18 (1909-1910) pp. 160-166.
- Gérard Cordier, "Anneau-disque de Sublaines (Indre-et-Loire)", in Bulletin de la Société préhistorique française 47/11-12 (1950), pp. 542-550, article mis en ligne par le site Persée.
- J. Massaud, "Extension de la technique "Sublaines" dans le Centre-Ouest de la France", in Bulletin de la Société préhistorique française, 64/5 (1967), pp. 143-145, article mis en ligne par le site Persée.
- Hyacinthe Brabant, Gérard Cordier, Thérèse Poulain, Raymond Riquet, "Le Site archéologique du dolmen de Villaine à Sublaines, Indre-et-Loire" (période néolithique et âge du bronze ; avec une deuxième partie sur le cimetière mérovingien), in Gallia (1972) et (1974).
- Gérard Cordier, Philippe Brenot et Raymond Riquet, Thérèse Poulain, "Les Tumulus hallstatiens de Sublaines (Indre-et-Loire), in L'Anthropologie 79 (1975) et 80 (1976).
- Gérard Cordier, "Les Mérovingiens de Sublaines (Indre-et-Loire). Complément à l'étude anthropologique", in Revue archéologique du Centre de la France (1985).
- Hans-Jurgen Hundt, "Ein Textilrest aus dem urnenfelderzeitlichen Depotfund von Sublaines", in Archäologisches Korrespondenzblatt (1988).
- Gérard Cordier et Hans-Jurgen Hundt, "Le dépôt de l'Age du Bronze Final de la Basse Calonnière à Sublaines (Indre-et-Loire) (France)", in Archäologisches Korrespondenzblatt (1988).
- Rapport d'activité de la DRAC en 2005 mis en ligne par le Ministère de la Culture, pp. 287-288.
Notes et références
- Bibliothèque de l'École des Chartes 36/1 (1865), p. 316: "La Champaigne ou Champagne était une plaine qui s'étendait du Cher à l'Indre, entre les forêts de Brechenai, de Chêne vose et de Chedon. Elle comprenait Sublaines, Cigoigné, Athée, partie de Courçai et du Fau-Beignac, Luzillé, le Liège, etc."
- Ministère de la Culture, p. 287-288. Rapport d'activité de la DRAC en 2005 mis en ligne par le
- Ministère de la culture. Dont un cliché mis en ligne par le
- Ministère de la culture Dont un cliché mis en ligne par le
- Ministère de la Culture, pp. 287-288. Rapport d'activité de la DRAC en 2005 mis en ligne par le
- site de la communauté de communes de Bléré Val de Cher. D'après le
- Syndicat Mixte du Pays Loire Touraine et surtout celui de la communauté de communes de Bléré. D'après les sites du
- Onomastica 01, 2009. Bernard Gineste, "Sublaines", in
- site de toponymie. Dans son
- Archives départementales sous la cote 37-H 167, citées par Denis Jeanson.
- Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur INSEE. Consulté le 6 janvier 2010
- Sublaines sur le site de l'Insee
- Site "Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui"
- anneaux-disques néolithiques, un canard de bronze de l'âge du fer, une urne du VIIIe siècle avant J.-C. décorée d'un char attelé, cliché d'une belle urne.] Clichés mis en ligne par le Ministère de la culture : Des
- Ministère de la Culture Dont un cliché mis en ligne par le
- Jean Louis Chalmel, Histoire de Touraine jusqu'à l'année 1790, 1828, tome III, p. 275.
- D'après une note de Claire Bonnet Claire et Sandra Miguel Sandra pour l'inventaire général en 2003, conservée au Service régional de l'inventaire Champagne-Ardenne.
- Université de Tours. D'après une page de relevé notariaux mise en ligne par l'
- Ouvrages de Maurice Davau : 1972, avec Marcel Cohen, Maurice Lallemand: Dictionnaire du français vivant (réédité en 1975 et 1979) ; 1979 : Le Vieux parler tourangeau, sa phonétique, ses mots et locutions, sa grammaire ; 1980 : Contes, nouvelles et autres raconteries des campagnes tourangelles ; 1982: Les Grands moments de l'année, raconteries tourangelles ; 1984 : Histouères et rimiaux de Touraine; 1988 : Tours au turbin et après le turbin; 1995 : Souvenirs en forme de poèmes.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Sublaines sur le site de l'Insee
- Répertoire numérique des Archives municipales déposées aux archives départementales du Cher en 1996 (XIXe et XXe siècles)
- Sublaines sur le site de la communauté de communes de Bléré Val de Cher
- Sublaines sur le site du Ministère de la Culture (453 notices, dont les toutes dernières illustrées de beaux clichés en ligne)
- Blogue sur la commune de Sublaines
- (fr) - Plans et vues satellites de la commune de Sublaines.
Catégorie :- Commune d'Indre-et-Loire
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