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Savignac-les-Églises
Savignac-les-Églises Administration Pays France Région Aquitaine Département Dordogne Arrondissement Périgueux Canton Savignac-les-Églises
(chef-lieu)Code Insee abr. 24527 Code postal 24420 Maire
Mandat en coursYveline Lopes
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Causses et Rivières en Périgord Démographie Population 946 hab. (2006) Densité 43 hab./km² Gentilé Savignacois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 105 m m — maxi. 234 m m Superficie 21,90 km² Savignac-les-Églises (Savinhac de las Gleisas en occitan[1]) est une commune française située dans le département de la Dordogne et la région Aquitaine.
Sommaire
Géographie
La commune de Savignac-les-Églises est traversée d'est au sud par l'Isle, principal affluent de la Dordogne. Son altitude minimale, 105 mètres, se situe au sud, là où l'Isle quitte la commune pour entrer sur celle de Saint-Vincent-sur-l'Isle. L'altitude maximale, 234 mètres, se trouve à l'extrême sud-est, à quelques dizaines de mètres de la limite avec la commune de La Boissière-d'Ans, sur les hauteurs qui séparent les vallées de l'Isle et de l'Auvézère.
Le bourg de Savignac, établi sur la rive droite de l'Isle, est situé, en distances orthodromiques, 13 kilomètres au sud-ouest d'Excideuil et 18 kilomètres au nord-est de Périgueux, au croisement des routes départementales 4, 68 et 705 (l'ancienne route nationale 705).
La commune est également desservie au nord par la route départementale 74.
Communes limitrophes
Communes limitrophes de Savignac-les-Églises Saint-Jory-las-Bloux Coulaures Sorges Mayac Sarliac-sur-l'Isle Saint-Vincent-sur-l'Isle La Boissière-d'Ans
CubjacÉcologie
Hormis la plaine de l'Isle qui s'étend de 200 mètres à un kilomètre de large suivant les sites, le territoire communal est composé de deux causses de part et d'autre de la rivière.
Ces deux zones calcaires boisées sont classées comme zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), principalement pour leur flore spécifique :
- le causse de Savignac[2]’[3] représente plus de la moitié du territoire communal du sud-ouest jusqu'au nord ;
- le causse de Cubjac[4]’[5] s'étend au sud-est de la commune, sur près de 20 % de sa superficie.
Histoire
Au XVIIe siècle, le village s'appelait Savignac-les-Deux-Églises.
En 1794, la commune de Saint-Privat-d'Excideuil fusionne avec Savignac-les-Églises. Les villages de Saint-Privat, La Peytelie et La Bourrelie, forts de leur population de 75 feux (environ 200 habitants), gonflent la population de Savignac-les-Deux-Églises. Saint-Privat et La Peytelie possèdent eux aussi leurs églises. La commune possède donc quatre lieux de culte : l'église paroissiale Saint-Martin, la chapelle Saint-Christophe, la chapelle Saint-Privat et la chapelle Notre-Dame du Mont Carmel. Il subsiste encore à cette époque, en 1794, les vestiges de l'ancienne chapelle de l'hôpital à l'entrée Sud du bourg.
Avant cette date, les communes connaissaient une importante activité liée à la culture de la vigne. L'ensemble des zones de causse était planté de vigne et ce jusqu'au moment ou le phylloxéra a ravagé le vignoble français.
On appelait "vin de Sorges" le vin produit dans le canton de Savignac-les-Églises. Des maladies commencent à toucher le vignoble français, l'oïdium vers 1850, le phylloxéra vers 1863 et le mildiou vers 1896. L'oïdium et le mildiou se traitent grâce à la bouillie bordelaise. Le phylloxéra est plus problématique, touchant la commune vers 1870. Les parcelles ont étés replantées avec des cépages américains dont les plus célèbres sont : le Noah [6], le clinton, l'herbemont, l'isabelle, le jacquez et l'othello.
La culture de ces six cépages a été interdite, officiellement pour des raisons sanitaires. En effet, le taux de méthanol contenu dans le vin issu de ces cépages est plus élevé que dans celui de Vitis vinifera. Pourtant, une simple analyse permet de prouver que ce taux n'est pas si élevé qu'on le dit[7]. D'autre part, seule la fermentation du jus de raisin peut produire le méthanol; on peut donc manger le raisin ou boire le jus sans risque.
Le contexte politico-économique du début du XXe siècle, notamment la surproduction, a amené à remettre en question la culture de ces cépages (voir la révolte des vignerons du Languedoc en 1907). On peut imaginer que la légende du Noah "qui rend fou et aveugle" a aidé les paysans à abandonner ce cépage productif et facile à cultiver, ne nécessitant pas de traitements phytosanitaires. Dans des régions vinicoles telles que la région nantaise, productrice de muscadet, sa réputation de "vin qui rend fou" reste tenace encore aujourd'hui[8].
Sur l'ensemble de la commune subsistent des murs et des cabanes de pierres sèches. Parce que le travail de la vigne était réparti sur l'ensemble du territoire communal et du fait de sa présence sur le causse, il y avait abondance de pierres. Les générations successives ont constitué tous les murs de pierres sèches longeant les chemins lors de l'épierrage permanent réalisé dans les parcelles de vigne. C'est aussi l'origine de la construction de toutes les cabanes que l'on trouve aujourd'hui : simples abris de travail, remises à outils ou habitats temporaires lors des gros travaux exigés par l'entretien des vignes.
Durant la guerre de 1914-1918, un manque de bras n'a pas permis d'entretenir l'ensemble du vignoble. Beaucoup de parcelles difficiles ou trop éloignées ont étés abandonnées et sont revenues à la forêt. Les surfaces en vigne ont continué à décliner jusqu'à la décision d'interdire six plants de vigne en raison de leur prétendue dangerosité. Il convient de se rappeler qu'on est à l'époque de la naissance des traitements phytosanitaires, la viticulture connaît aussi une crise de surproduction sans précédent. Après 15 années de tergiversations, l'État français crée en 1935 l'INAO pour tenter de mettre un semblant d'organisation dans la viticulture française. La première mesure consiste à rendre la production de certains cépages impropre à la consommation afin de résorber des excédents.
Depuis, le territoire cultivé a été utilisé par une agriculture de poly-élevage avec une diminution très importante des actifs agricoles. L'arrivée des ateliers de la ligne de chemin de fer Paris Orléans à Périgueux a encouragé l'exode rural.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1947 1953 François Château - - 1953 1962 M. Reverdel [9] - Directeur départemental des impôts en retraite 1962 1971 Gilbert Fournier - Officier (colonel) de l'armée française
ancien gouverneur de la place forte de Saïgon1971 1983 Pierre Delport - Notaire 1983 1995 Jacques Mougnaud PS Professeur de faculté 1995 mars 2008 Jean-Claude Pinault PCF Agent administratif
Conseiller généralmars 2008 en cours Yveline Lopes SE Inspectrice principale des impôts Toutes les données ne sont pas encore connues. Jumelage
Ruente (Espagne)
Démographie
Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 682 625 732 722 853 898 946 [10] Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Économie
- École de Savignac : école supérieure de management, spécialisée dans l'hôtellerie, la restauration et le tourisme[11].
- Exploitation de calcaire sur une importante carrière pouvant traiter 500 000 tonnes par an[12] au nord-ouest du bourg, le long de la route départementale 68
- Nombreuses entreprises du bâtiment : (maçonnerie, charpente, plomberie, ferronerie, menuiserie)
- Commerces dans le bourg : (alimentation, bar, boucheries, boulangerie, couturière, fleuriste, quincaillerie, repas à domicile, restaurant, salon de coiffure, tabac, traiteurs)
- Professionnels de la santé (infirmière, kinésithérapeute, pharmacie, socio-esthéticienne)
- Affichage sur panneaux
- Marché le Mardi matin sur la place de la Mairie. Tous commerces.
- Nombreux gîtes ruraux et chambres d'hôtes.
Lieux et monuments
- Ruines d'implantation et d'habitat gaulois sur la rive de l'Isle.
- Substruction d'un moulin du VIe siècle au « gué de la Peytelie ».
- Base de l'église paroissiale Saint-Martin datant du XIe siècle (pisé dans l'oratoire), église rebâtie lors des guerres de religion (vers 1570).
- Ruines et chœur de la chapelle Saint-Christophe du XIIe siècle au cœur d'un ancien cimetière déménagé en 1904 et devenu parc d'agrément. L'entrée dans le parc se fait en passant sous un bas-relief du XIIIe siècle représentant une crucifixion. Cette sculpture est classée monument historique au titre d'objet depuis 1954[13].
- Chapelle de la Peytelie du XVIIe siècle.
- Nombreux cluzeaux et cabanes de pierre avec deux circuits de randonnée fléchés depuis la place de l'église.
- Faune et flore du causse périgourdin avec espèces autochtones d'orchidées.
- Jardin public avec coin pique-nique, jeux pour enfants et zone de baignade dans l'Isle, le long d'un chemin ombragé.
Personnalités liées à la commune
Ils ont habité à Savignac-les-Églises :
- Raoul Rousset (1855-1938), bâtonnier du barreau de Paris de 1907 à 1909[14], fut maire de Savignac-les-Églises.
- Jean Loup d'Hondt : il a écrit des ouvrages sur la taxinomie zoologique dont Les invertébrés marins méconnus[15]'[16]. Il est un des fondateurs avec Guy Delvert de l'Association Culturelle du Pays de Savignac qui a mis l'accent sur le patrimoine bâti et sur l'environnement. Son action a permis de révéler la présence de deux insectes autochtones : un névroptère, l'ascalaphe, ainsi qu'une variété de cétoine bleue. Un recensement des orchidées a été entrepris.
- Annie Herguido : écrivain local[17].
Notes et références
- ↑ Le nom occitan des communes du Périgord sur le site du Conseil général de la Dordogne
- ↑ [pdf] DIREN Aquitaine - Causse de Savignac
- ↑ Carte de la ZNIEFF 2653 sur le site de la DIREN Aquitaine
- ↑ [pdf] DIREN Aquitaine - Causse de Cubjac
- ↑ Carte de la ZNIEFF 2654 sur le site de la DIREN Aquitaine
- ↑ le Noah sur le site de la société Comagri. Consulté le 5 octobre 2009
- ↑ Lettre à la Commission européenne du 25 août 2003 sur le site de l' Association mémoire de la vigne. Consulté le 5 octobre 2009
- ↑ Site du Guichet du savoir. Consulté le 5 octobre 2009
- ↑ Démissionne
- ↑ Insee, Population légale 2006
- ↑ École de Savignac
- ↑ Carrière de Savignac les Eglises sur le site des carrières de Thiviers
- ↑ Base Mérimée : Crucifixion à Savignac-les-Églises. Consulté le 11 août 2009
- ↑ [pdf] Le Bulletin Tricentenaire de la Bibliothèque de l’Ordre des avocats de Paris, octobre 2008 (voir page XIII). Consulté le 11 août 2009
- ↑ D'Hondt, J.L., 1999, Les invertébrés marins méconnus, Institut Géographique (ed.), 448 p. (ISBN 2903581231)
- ↑ (en) Liste des publications de Jean Loup d'Hondt sur le site de marBEF. Consulté le 12 août 2009
- ↑ Livres d'Annie Herguido sur amazon.fr. Consulté le 11 août 2009
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Savignac-les-Églises sur le site du Comité d'expansion de Savignac-les-Églises
- (fr) Savignac-les-Églises sur le site de l'Institut géographique national de la France
- (fr) Savignac-les-Églises sur le site de l'INSEE
- (fr) Savignac-les-Églises sur le site du Quid
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Catégorie : Commune de la Dordogne
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