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Saint-Urcize
Saint-Urcize Pays France
Région Auvergne Département Cantal Arrondissement Arrondissement de Saint-Flour Canton Canton de Chaudes-Aigues Code Insee 15216 Code postal 15110 Maire
Mandat en coursBernard Remise
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Caldaguès-Aubrac Latitude
LongitudeAltitude 1 044 m (mini) – 1 427 m (maxi) Superficie 54,3 km² Population sans
doubles comptes527 hab.
(1 999)Densité 9 hab./km² Saint-Urcize est une commune française, située dans le département du Cantal et la région Auvergne. En occitan languedocien, on dit Sent Rocise, prononcer Sent Rouchisé.
Sommaire
Géographie
La commune est située dans le Massif central en Aubrac. Aux abords immédiats du village, on peut découvrir la vallée glaciaire de la Lhère (affluent du Bès) et sa forme en auge caractéristique. La vallée est bordée de falaises basaltiques verticales qui contrastent avec un fond très plat correspondant à une zone de surcreusement (ou ombilic) qui a été comblée par la suite. La Lhère, en rejoignant le fond surbaissée de la vallée, forme une série de petites chutes d'eau connues sous le nom de cascades de Gouteille.
La commune est également traversée par un autre ruisseau important : le Rioumau, qui constitue le principal affluent du Bès. Non loin du confluent avec ce dernier, le Rioumau franchit un verrou glaciaire et a creusé une petite gorge de raccordement (près des villages de Repons et Pénaveyre).
Par ailleurs, la ligne de crête de l'Aubrac passe sur la bordure ouest de la commune et va du Puy de Gudette (1 427 m) au sud au sommet du Drellier (1 342 m) au nord.
L'enneigement important de ce secteur a permis la création de la station de ski.
Histoire
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2001 mars 2008 Pierre Raynal mars 2008 en cours Bernard Remise[1] Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 733 654 652 510 543 527 Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
L'église
L'église de Saint-Urcize est sous l'invocation de Saint-Pierre. L'édifice actuel date des XIIe et XIVe siècles, mais il fait vraisemblablement suite à une construction plus ancienne puisqu'en 1074 Robert de Saint-Urcize donnait l'église de ce lieu au monastère de Saint-Victor de Marseille.
Ce monument, le seul à déambulatoire que possède la Haute Auvergne, paraît avoir été édifié par les moines de la Chaise-Dieu, mais des affinités sont à rechercher à Conques, la célèbre voisine rouergate, ainsi qu'à Sainte-Eulalie-d'Olt.
Extérieurement, l'abside entourée des trois chapelles rayonnantes et la nef trapue dominée par le clocher à peigne donne à l'ensemble une certaine élégance. Le chœur édifié au début du XIIe siècle est de style roman. Le mur circulaire du chevet est percé de trois baies et décoré de neuf arcatures supportées par des colonnettes; il domine le toit tournant du déambulatoire. Une corniche à corbeaux sculptés supporte le toit en schiste du pays qui vient couronner le tout.
Les absidioles semi-circulaires sont percées d'une petite baie romane. Quatre baies plus importantes séparent les chapelles et éclairent le déambulatoire. La polychromie des pierres confère à l'édifice un effet des plus heureux. En effet, si l'appareil de construction de l’église est généralement en granit gris, les pierres d'ornementation du chœur et des chapelles rayonnantes sont, soit en granit, soit en tuf rougeâtre ou brun méthodiquement ordonnés.
Le clocher à peigne, percé de quatre baies, domine le mur ouest. Détruit en 1794, il a été reconstruit après la Révolution. La cloche la plus petite datant de 1583 porte les initiales du fondeur F.P. et l'inscription : « Dieu veulhe préserver la Crestienté de tous périlz et ennemis ». Il s’agirait d’une des plus anciennes cloches de France.
Intérieurement, la nef gothique surprend par ses dimensions réduites puisqu’elle est plus large que longue (11 m sur 9 m) et ne comporte que deux travées séparées par un arc doubleau reposant sur un chapiteau de colonnes. La voûte est couverte de lambris. Depuis 1991, de nouveaux vitraux représentant des animaux bibliques ornent les baies romanes du déambulatoire.
Deux chapelles latérales s'ouvrent en avant du déambulatoire. Celle de gauche, chapelle funéraire dédiée à Saint-Michel est voûtée d'ogives. Les retombées de ses arcs s'appuient sur deux consoles figurant des moines. Sur le mur, une fresque du XVe siècle découverte lors de la restauration de 1969, représente [[Michel (archange) |Saint-Michel]] terrassant le dragon. À la clé de voûte figuraient autrefois les armes des Beaufort-Canilhac, seigneurs de Saint-Urcize à qui cette chapelle servait de sépulture. C'est là qu'auprès de son épouse repose Marquès de Beaufort-Canilhac, neveu du pape Clément VI et frère consanguin du dernier pape français Grégoire XI, qui ramena le siège de la papauté d’Avignon à Rome.
Dans la chapelle rayonnante centrale, on peut admirer un Christ au Tombeau avec Piéta, en pierre peinte, d’un réalisme naïf remarquable qui proviendrait de la domerie d'Aubrac.
Parmi les trésors soigneusement conservés figure un calice armorié en argent, qui selon la tradition aurait servi pour célébrer la dernière messe de Louis XVI au Temple. Donné à Pierre-Jean lpcher, prêtre de Saint-Urcize par l'abbé Saint-Pée d'Amon, il proviendrait du confesseur du roi, Henri Edgeworth de Firmont, prêtre irlandais qui accompagna le souverain à l'échafaud le 21 janvier 1793.
La coquille figurant au dessus de la porte d'entrée de l’église, sous le porche, rappelle que Saint-Urcize fut au Moyen Age une étape du pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle. Selon M. Raymond Oursel, un itinéraire de pèlerinage placé sous le contrôle de l’abbaye de la Chaise-Dieu, passait la Margeride à la Croix du Fau, puis de Saint-Chély d'Apcher, se dirigeait vers Saint-Urcize, Laguiole, le château du Bousquet et Entraygues avant de rejoindre Conques. Pour cet auteur, les dispositions de l'église de Saint-Urcize, en particulier l'ampleur de son chevet, ne s'expliquent guère que par ce trafic. Cet itinéraire le plus ancien de l’Aubrac aurait été emprunté par Godescalc, Evêque du Puy, lors de son pèlerinage effectué vers Saint-Jacques de Compostelle en 951.
Source : Site de Saint-Urcize : http://perso.orange.fr/saint-urcize/
Marcel Vigouroux "Saint-Urcize, village de l'Aubrac"
Personnalités liées à la commune
École
Au début du XVIIème siècle, Saint-Urcize possède déjà une école laïque et gratuite. En 1636, Antoine Disse, « régent d’escolle », est engagé par la communauté des habitants qui lui attribuent une maison et des gages. Le degré d’alphabétisation de la population est important : l’étude des registres de la justice de Saint-Urcize au XVIIIème siècle permet de constater que sur 1 414 témoins, 686 hommes et 23 femmes savent signer, alors de 408 hommes et 297 femmes déclarent ne pas savoir écrire.
Langue
Le dialecte encore un peu parlé de cette commune auvergnate est du languedocien.
Notes
- ↑ Conseil général du Cantal fichier au format PDF daté du 4 avril 2008
Voir aussi
Liens externes
- Site de Saint-Urcize
- Saint-Urcize sur le site de l'Institut géographique national
- Saint-Urcize Appartements
- Saint-Urcize sur le site de l'Insee
- Saint-Urcize sur le site du Quid
- Localisation de Saint-Urcize sur une carte de France et communes limitrophes
- Plan de Saint-Urcize sur Mapquest
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