- Saint-Martin-le-Rimat
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Roumoules
Roumoules
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-de-Haute-Provence Arrondissement Digne-les-Bains Canton Riez Code Insee abr. 04172 Code postal 04500 Maire
Mandat en coursGilles Megis
2008-2014Intercommunalité sans Démographie Population 716 hab. (2005) Densité 27 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 545 m — maxi. 783 m Superficie 26,04 km² Roumoules (Roumoulo en occitan provençal selon la norme mistralienne et Romolas selon la norme classique) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Roumoulins.
Sommaire
Économie
Histoire
Roumoules tire son origine d’un établissement romain périphérique de Riez. La présence romaine sur la commune est attestée par trois découvertes : en 1957, une sépulture antique appartenant certainement à une nécropole a été découverte au Play, elle contenait probablement les restes d’un centurion et pourrait dater du Ier ou IIe siècle après Jésus-Christ[1]. En 1965, on a découvert à proximité un fer de pilum.
Un peu plus au nord, au lieu dit "Verdillon", a été découverte en 1964 une sépulture à incinération constituée d’un vase en tôle de bronze et contenant des ossements humains incinérés.
Enfin, la troisième trace de la présence de Romains est une inscription antique connue depuis le XVIe siècle mais non visible du fait des transformations de l’église. Elle a peut-être été réemployée dans la construction de l’autel. Il s’agit d’une épitaphe datée du Ier siècle av. J.-C., de Marcus Annius Severus à son épouse Julia Tessallys.
Roumoules dépend de Saint-Martin-le-Rimat (village disparu) et devient une co-seigneurie qui appartiendra à de nombreuses familles de seigneurs dont, en 1649, les Grimaldi Régusse puis, au XVIIIe siècle, à la famille de Clérissy qui est à l'origine de la réputation des faïences de Moustiers-Sainte-Marie.
Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[2]. Saint-Martin-le-Rimat, qui forme une commune de manière éphémère au début de la Révolution, est rattaché à Roumoules avant 1794[3].
Toponymie
Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois vers 1020 (in villa Romules), est interprété comme tiré d’un nom propre romain, Romulus[4],[5].
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence.Blasonnement :
D'azur à deux lions affrontés d'or soutenant de leurs pattes de devant une meule de moulin d'argent[6]Géographie
Le village est situé à 600 m d’altitude[7] dans la vallée que le Colostre, affluent du Verdon, a creusé dans le plateau de Valensole. Il est se trouve à 15 km à l’ouest de Moustiers-Sainte-Marie et à 3 km à l’est de Riez sur la route départementale 952. Sept kilomètres plus au nord se trouve Puimoisson, et à peu près à même distance, au sud, le lac et le village de Sainte-Croix-du-Verdon.
Communes limitrophes [8]
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2001 réélu en 2008[9] Gilles Megis Démographie
Courbe d'évolution démographique de Roumoules depuis 1793
Lieux et monuments
Le château de Campagne est le principal monument de la commune. Situé dans la vallée du Colostre entre Riez et Roumoules, la terre de Campagne est, selon l’inventaire de production du 28 novembre 1618, l’un des plus anciens domaines seigneuriaux de Provence. On sait qu’en 1324 il appartenait à la famille de Podio, coseigneurs de Riez et de Roumoules. Le château actuel a été construit vers 1680-1690. Il a eu de nombreux propriétaires dont la famille Grimaldi en faveur de qui la seigneurie de Roumoules est érigée en baronnie. Il est finalement acheté en 1782 par Pierre Joseph Clérissy, célèbre faïencier de Moustiers-Sainte-Marie.
De plan rectangulaire, il est encadré par deux pavillons carrés, qui sont eux-mêmes encadrés de tours rondes. Sa toiture en faïences multicolores est classée monument historique[13],[14]. C’est le plus grand toit de tuiles émaillées de Provence, avec 42 000 tuiles de 25 cm sur 13, formant des motifs géométriques (losanges et chevrons)[15]. Son vestibule est dallé de carreaux émaillés vert ou jaune[16].
Le château de Saint-Martin-d’Alignosc, ou de Saint-Martin-le-Rimat, domine la vallée du Colostre. Le bâtiment principal date de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe. Il est précédé par une terrasse encadrée de deux tourelles, et de jardins offrant des jets d’eau. Il a également appartenu à Pierre Clérissy[17].
L’église paroissiale Saint-Pierre-ès-Liens est un ancien prieuré de l’abbaye de Lérins. Sa nef à deux travées est accostée de bas-côtés ; nef et bas-côtés sont plafonnés. Le bas-côté nord débouche sur une chapelle d’architecture gothique, voûtée sous croisée d'ogives, qui date du XVIe siècle[18]. L’abside est voûtée sous croisée d’ogives et ornée de peintures du XIXe siècle[19]. À part la chapelle gothique, l’église, qui a du être voûtée en plein cintre, date du XVIIe siècle[20]. Sa crèche date d’avant 1850[21].
- Émetteur de Roumoules, près de la commune : cette enclave monégasque en territoire français héberge un équipement de radiodiffusion pour RMC (Radio Monte-Carlo).
Personnalités liées à la commune
Évènements
- Tour des Adrechs
Voir aussi
Articles de Wikipédia
Liens externes
Sources
Notes
- ↑ Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, 1986, 559 p., p 21
- ↑ Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-298
- ↑ EHESS, notice communale de Roumoules sur la base de données Cassini, consultée le 31 juillet 2009
- ↑ Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares, Laffite Reprints, Marseille, 1973 (1re édition 1950), p 376
- ↑ Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume I : Formations préceltiques, celtiques, romanes, § 10521, p 635
- ↑ name=BanqueDuBlason
- ↑ Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », Paris, 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7)
- ↑ Magazine Conseil général, juillet-août 2008, p 7
- ↑ Site de la préfecture des AHP
- ↑ INSEE, Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 11 janvier 2009
- ↑ Roumoules sur le site de l'Insee
- ↑ EHESS, notice communale de Roumoules sur la base de données Cassini, consultée le 31 juillet 2009
- ↑ Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, 1986, 559 p., p 263-264
- ↑ Arrêté du 30 janvier 1992, notice de la Base Mérimée, consultée le 7 décembre 2008
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 514
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 513
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 267
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 176
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 488
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 231
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 532
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