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Îles de Lérins
Les îles de Lérins sont des îles de la Méditerranée, situées face à la commune française de Cannes, dont elles font partie administrativement, dans les Alpes-Maritimes. Les habitants s'appellent les Lériniens.
Sommaire
Description
Elles forment un archipel composé de :
- l'île Sainte-Marguerite (la plus grande), bordée à l'Est par
- l'Îlot de la Tradelière, inhabité.
- l'île Saint-Honorat où se trouve un monastère et quelques églises du Ve siècle ; débordé à l'Est par
- l'îlot Saint-Ferréol, inhabité.
Ces îles ont un climat méditerranéen, avec une végétation aride faite de pinède.
Histoire
Le monastère de l'île Saint-Honorat est fondé vers 400-410 par Honorat d'Arles (saint Honorat). Il s'agit du plus ancien monastère d'Occident. Il a formé un grand nombre d'évêques aux Ve et VIe siècles dont saint Patrick, l'évangélisateur de l'Irlande et Eucher de Lyon. Ces îles sont aussi célèbres pour avoir été la prison de l'énigmatique Masque de fer.
En mai 1400, le corsaire génois Salagerio de Nigro prend d’assaut et pille le monastère, avant d’en être chassé par le sénéchal de Provence, Georges de Marle[1].
Lors de la guerre de Trente Ans, les Espagnols s’emparent des îles en septembre 1635, et n’en sont chassés qu’en mai 1637[2].
En 1706 les Anglais de l'amiral C. Showel s'emparent des îles de Lérins pour aider l'offensive du duc de Savoie Victor Amédée II qui, après avoir chassé les envahisseurs français, en 1707 pousse vers Toulon ; mais les Savoyards, après avoir attaqué cette ville en juillet et en août, la nuit entre le 22 et le 23 de ce mois se replient vers Nice, dont le château avait été détruit par ordre de Louis XIV en 1706.
Sous la Révolution, les îles de Lérins ont été appelées îles Marat et Lepeletier, ces deux martyrs des idées nouvelles (ils ont tous deux péri assassinés), remplaçant une sainte et un saint du christianisme.
Les îles de Lérins abritent quatre fours à boulets maçonnés (il en reste une dizaine en tout en France), construits vers la fin du XVIIIe siècle, qui permettaient d'alimenter les batteries de canons en boulets chauffés au rouge. Ces batteries étaient réparties sur chacune des deux iles (deux par île) aux points stratégiques afin de protéger les côtes. Ainsi la batterie de la pointe du Dragon, à l'est de Sainte-Marguerite, et celle des Braves Gens sur Saint-Honorat, permettaient de prendre sous un feu croisé les navires ennemis qui s'aventuraient dans les parages.
Références
- ↑ J.-F. Cruvellier, Histoire de Barrême, Société scientifique et littéraire des Basses-Alpes, p 32-33
- ↑ Jacques Cru, Histoire des Gorges du Verdon jusqu’à la Révolution, co-édition Édisud et Parc naturel régional du Verdon, 2001, ISBN : 2-7449-0139-3, p 220
Liens externes
- géologie et botanique
- CPIE Iles de Lérins & Pays d'Azur : éducation à l'environnement
- Le site pédagogique des îles de Lérins
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