- Saint-Bresson (Haute-Saône)
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Saint-Bresson
Vue du centre de Saint-BressonAdministration Pays France Région Franche-Comté Département Haute-Saône Arrondissement Arrondissement de Lure Canton Canton de Faucogney-et-la-Mer Code commune 70460 Code postal 70280 Maire
Mandat en coursGérard Humbert
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes des mille étangs Démographie Population 433 hab. (2006) Densité 16 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 379 m — maxi. 710 m Superficie 26,6 km2 Saint-Bresson est une commune française, située dans le département de la Haute-Saône et la région Franche-Comté.
Sommaire
Géographie
Petite bourgade de Haute-Saône située au pied des Vosges. Dans une vallée verdoyante, arrosée par le Raddon, cernée par les prémices d'une montagne plantées de conifères et de feuillus.
Son altitude varie de 379 m aux Maires d'Avaux à 710 m au Bambois, près des Peugueux (Commune de La Longine) : au-dessus d'un chalet forestier.
Saint-Bresson est un village niché au pied du plateau des mille étangs.
Outre le ruisseau du Raddon (affluent du Breuchin), qui prend sa source sur le territoire communal (à la Feigne Luret, près de la Lapoire), le ruisseau de la Rôge (affluent de la Lanterne ; 21 km) prend également sa source à Saint-Bresson, non-loin du Houssot.
Habitat
La commune dispose d'un habitat très dispersé et compte une trentaine de hameaux.
Outre le centre du village, Les Maires d'Avaux, le Mont du Tronc, les Granges du Bois, les Prés Benons, Rovillers (Haut et Bas), la Corre, le Breuchot, les Mottots, les Chaudiney (Haut et Bas) et le Fahy sont les principaux hameaux habités.
Histoire
Des sommets (summus en latin) on plonge dans la brêche (bresson en celte) ; voilà la vallée de Summus Bresson qui par déformation linguistique deviendra alors SimBresson. Les habitants cherchant un Saint patron pour leur village adoptèrent alors St Brice et baptisèrent leur village Saint-Bresson.
Saint-Bresson, citée dès 1240, faisait alors partie de la terre abbatiale de Luxeuil. On y a exploité le plomb argentifère du XVe siècle au XVIIe siècle ; puis au XIXe siècle, un granit de qualité exceptionnelle[1].
Economie
Une grande partie de l'économie du village tourne autour du secteur primaire et de la vente de produits de la ferme (dont des produits issus de l'agriculture biologique).
Les domaines d'activité suivant sont également représentés dans le village (liste non exhaustive, à compléter) :
- une boulangerie - café,
- scierie - traitement du bois - exploitation forestière,
- informatique,
- maçonnerie,
- fermetures de bâtiment - vérandas,
- restauration,
- plusieurs gîtes et chambres d'hôtes
De plus, le territoire de Saint-Bresson fait partie de l'aire de production du Kirsch de Fougerolles (AOC depuis le 5 mai 2010).Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2008 en cours Gérard Humbert mars 2001 mars 2008 Gérard Humbert Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[2])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 631 703 601 523 451 408 433 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
2006 : Population provisoire (enquête annuelle).Lieux et monuments
- L'église Saint Brice a été reconstruite au XVIIIe siècle. Représentative de l'église-halle, cette église, précédée d'un clocher-porche coiffé d'une toiture à l'impériale, se compose d'une nef à trois vaisseaux de cinq travées séparée par une double rangée de colonnes, d'un chœur d'une travée fermé par une abside demi-circulaire, le tout couvert de voûtes d'arêtes avec arcs-doubleaux retombant sur des colonnes et demi-colonnes d'ordre toscan.
- La chapelle Saint-Brice, de style néogothique, date du XIXe siècle. Il existait, à Saint-Bresson, une très ancienne chapelle dédiée à Saint-Brice. Lors d’une épidémie de choléra, le curé Cardot a fait vœux à Saint-Brice de réparer la chapelle si le choléra ne revenait pas. Les travaux ont été terminé en mars 1856.
- La chapelle de Pierrot d'Toto, qui date de la fin du XIXe siècle et édifiée par Pierre Grosgean au Granges du Bois. Elle est dédiée à la Vierge pour la remercier de la naissance de sa fille Marie-Joseph en 1866, après avoir perdu de nombreux enfants en bas âge. Pierre était le fils d'un dénommé Toto d'où Pierrot d'Toto[3].
- Les Chalots : « le chalot est une dépendance de la ferme. Cette annexe est utilisée comme grenier pour la conservation du grain, de l'alcool, de la nourriture et des trésors de la famille. C'est une construction réalisée tout en bois. Sa structure en chêne est assemblée par tenons et mortaises, que l'on remplit par d'épaisses planches en sapin, ce qui permet à la construction d'être complètement démontable. La couverture de la caisse est composée d'une charpente en chêne recouverte de laves en grès. » Au hameau de La Corbière, un chalot porte la date de 1666[4].
- Moulin Galmiche, au lieu-dit Les Prés Benons. Petit moulin paysan typique de la région (du début du XIXe siècle), encore en place[5].
- Ancienne usine des Maires d'Avaux (papeterie, filature, fabrication de casseroles) : une papeterie est attestée avant 1726. Reconstruite et agrandie vers 1770, elle est louée en 1779 à Pierre-Benoît Desgranges[6]. La papeterie est achetée à la Révolution française par la famille Desgranges. La moitié de la production, destinée à l' imprimerie, était acheminée à Paris (principal fournisseur du journal officiel Le Moniteur). Une seconde papeterie est établie en 1826 dans la commune voisine de Raddon-et-Chapendu, dans le moulin dit "du Breuil". La société en nom collectif Desgranges est créée en 1837. La papeterie décline au milieu du XIXe siècle. Léopold et Charles Desgranges demandent, en mai 1860, l'autorisation de transformer leur établissement en filature de coton. Une vaste demeure patronale est construite dans la seconde moitié du XIXe siècle, elle est inaugurée en 1863. En 1898, la société en commandite prend pour nom Adrien Desgranges et Cie, avant d'être transformée en société anonyme en 1921 sous l'appellation Société des Ets Desgranges et Cie. À la fin des années 1930, l'entreprise mulhousienne dénommée Société Anonyme d'Industrie Cotonnière (anciens Ets Vaucher) devient majoritaire dans la société. La filature est modernisée après la Seconde Guerre mondiale. L'installation en 1961 de nouveaux continus à filer, de marque Comelor (entreprise de Fougerolles), n'empêche pas la fermeture du site en décembre de la même année. Les bâtiments sont achetés par la société allemande Battenfeld, utilisés quelques années, puis investis par une éphémère société de fabrication de casseroles. Finalement acquis par la société Kiener (de Lure), les bâtiments ont été progressivement démantelés pour certains, vendus et convertis en logements pour d'autres. La cheminée a été abattue au début des années 1970. Une vaste demeure, ayant servi de logement patronal du temps de la papeterie, a été détruite en 1995[7].
- Anciennes mines de plomb argentifère de la Grande Forêt et Petite Forêt exploitées du XVe siècle au XVIIe siècle. Les anciennes mines servent aujourd'hui de refuge à une faune et une flore originales : chiroptères, salamandres, araignées, champignons. Une hutte et une fonderie ont été construites en 1574. Saint-Bresson devient, à cette époque, le centre vital de l'ensemble des mines de la Seigneurie de Faucogney[8].
- Ancien Etang de Plafin (15ha) : digue rompue par les habitants. Lors de sa vidange, ils craignaient les inondations jusqu'à 10 km en aval. Aujourd'hui, une tourbière s'y est installée. L'ancienne digue se devine encore. Panneau explicatif sur place, situé sur la Route des Chalots.
Personnalités liées à la commune
- Christian Décamps, leader du groupe Ange, y possède une maison
- Félix Desgranges, né en 1860 à Paris, mort à Saint-Bresson en 1942, artiste peintre, il fut élève du peintre Gérôme de Vesoul, ami du peintre René-Xavier Prinet.
Voir aussi
Notes et références
- Michel de la Torre, Haute-Saône, le guide complet de ses 546 communes, Deslogis-Lacoste, 1991 (ISBN 2-7399-5070-5)
- Saint-Bresson sur le site de l'Insee
- http://www.cc-1000etangs.fr/tourisme_et_loisirs/chapelles.htm Les chapelles des 1000 Etangs
- Site internet : Le pays du Chalot
- Base Mérimée : Inventaire général du patrimoine culturel - Moulin Galmiche
- Bernard Desgranges autoédité à Luxeuil Luxeuil et la vallée du Breuchin 1998 , Chronique Luxovienne 2010
- Base Mérimée : Inventaire général du patrimoine culturel - Usine Desgranges
- De la Mine à la Forge en Franche-Comté - des origines au XIXème Siècle Pages 252 à 255
Liens externes
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