- Rue François-Miron
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4e arrtRue François-Miron
Arrondissements 4e arrondissement Quartiers Saint-Gervais Début place Saint-Gervais Fin rue de Rivoli, no 1 et rue de Fourcy, no 11 Longueur 385 mètres Largeur 10,40 mètres (moindre largeur) Dénomination 1865 Géocodification Ville de Paris : 3818
DGI : 3805Nomenclature officielle Images et documents sur Wikimedia Commons
La rue François-Miron est une voie du 4e arrondissement de Paris, située dans le prolongement de la rue Saint-Antoine dont elle était une portion à l'origine.
Historique
La rue François-Miron correspond à la voie romaine datant du IIe siècle allant de Lutèce (Paris) à Melodunum (Melun) et Agedincum (Sens). Une nécropole romaine puis mérovingienne se trouvait en bordure de cette voie (ossements retrouvés au XVIIIe siècle sous les no 2 à 14).
La partie de la rue longeant l'église Saint-Gervais-Saint-Protais (section de la place Saint-Gervais à la rue des Barres) est bordée de constructions dès le tout début du Haut Moyen Âge. Au Xe siècle, une muraille est construite pour protéger les constructions sur la rive droite, coupant l'actuelle rue François-Miron au niveau de la rue des Barres ; une porte y était aménagée : la porte Baudoyer (détruite à la fin du XIIe siècle).
La section de la place Saint-Gervais jusqu'au croisement avec la rue des Barres a d'abord porté les noms de rue du Cimetière-Saint-Gervais (XIIe siècle), rue du Pourtour-Saint-Gervais (XVIe siècle) et de rue du Monceau-Saint-Gervais (jusqu'en 1838), tandis que la section entre les croisements avec la rue des Barres et la rue de Fourcy a fait partie de la rue de la Porte Baudet ou Baudoyer, devenue au XIIIe siècle la rue Saint-Antoine.
Le 2 octobre 1865, un décret raccourcit la rue Saint-Antoine en donnant le nom de rue François-Miron à la partie comprise entre la rue des Barres et la rue de Fourcy. Elle doit son nom à François Miron, prévôt des marchands de Paris de 1604 à 1609 : la rue est proche de l’Hôtel de ville de Paris.
Sites particuliers
- Aux nos 2 à 14 : immeubles construits entre 1733 et 1737 par Jacques Gabriel (le père d'Ange-Jacques Gabriel) ; la famille Couperin habitait au no 4 ; Ledru-Rollin est né au no 10
- Aux nos 11 et 13 : deux maisons ayant retrouvé leur aspect médiéval avec les colombages visibles lors de leur restauration dans les années 1970 :
- Au no 11 : maison « à l’enseigne du Faucheur » (ce nom est gravé en façade)
- Au no 13 : maison « à l’enseigne du Mouton », à encorbellement sur la rue Cloche-Perce
- Aux no 44-46 : la Maison d'Ourscamp, édifiée à la fin de XVIe siècle, elle abrite l'association pour la Sauvegarde et la Mise en valeur du Paris historique
- Au no 68 : l’hôtel de Beauvais, édifié à partir de 1655 par Pierre de Beauvais et Catherine Bellier, il abrite la Cour administrative d’appel de Paris
Sources
- Jacques Hillairet, Connaissance du vieux Paris : rive droite, rive gauche, les îles & les villages, Paris, éditions Payot & Rivages, 1993 (1re éd. 1956), 3 t. en 1 vol. , 377-299-255 p. (ISBN 2-86930-648-6).
- Renaud Gagneux et Denis Prouvost, Sur les traces des enceintes de Paris, promenade au long des murs disparus, Paris, éditions Parigramme, 2004 (ISBN 2-84096-322-1).
- Alfred Fierro et Jean-Marc Léri, Vie et histoire du 4e arrondissement, Saint-Merri, Saint-Gervais, Arsenal, Notre-Dame, Paris, éditions Hervas, 1988 (ISBN 2-903118-36-1).
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