Assassinat de Robert F. Kennedy

Assassinat de Robert F. Kennedy

L’assassinat de Robert F. Kennedy, sénateur américain et frère du président assassiné John Fitzgerald Kennedy, a eu lieu peu après minuit, le 5 juin 1968 à Los Angeles, en Californie. Robert F. Kennedy a été abattu à l'issue d'une réception organisée pour célébrer la fin de la campagne pour les primaires démocrates à la présidence des États-Unis en Californie. Sirhan Sirhan, l'assassin, immigré palestinien, alors âgé de vingt-quatre ans, fut incarcéré pour ce crime et était toujours sous les verrous en 2010. L'assassinat proprement dit a fait l'objet d'un enregistrement audio par un journaliste, et la scène a été photographiée dans les minutes suivantes.

Le corps de Kennedy reposa deux jours à la cathédrale Saint-Patrick de New York avant son enterrement le 8 juin près de son frère John au cimetière national d'Arlington. Sa mort a incité à faire protéger les candidats à l'élection présidentielle des États-Unis par l'United States Secret Service. Hubert Humphrey a finalement remporté la nomination démocrate pour la présidence, mais a perdu l'élection face au républicain Richard Nixon.

Comme pour l'assassinat de son frère, celui de Robert Kennedy et ses circonstances ont donné naissance à une grande variété de théories du complot, en particulier en ce qui concerne l'existence prétendue d'un second tireur.

Sommaire

Contexte

Robert Francis Kennedy était procureur général des États-Unis de janvier 1961 au 3 septembre 1964, date à laquelle il a démissionné pour participer à l'élection au Sénat des États-Unis. Il a pris ses fonctions de sénateur de New York le 3 janvier 1965[1].

L'approche de l'élection présidentielle américaine de 1968 a vu le président en exercice, Lyndon Johnson, faire face à une période de troubles sociaux. Il y a eu des émeutes dans les grandes villes — en dépit de la tentative par Johnson d'introduire des législations anti-pauvreté et anti-discrimination — et une opposition importante à l'action militaire en cours au Viêt Nam[2],[3]. L'assassinat de Martin Luther King en avril 1968 a conduit à de nouvelles émeutes dans près de cent villes[4]. Kennedy a décidé de se présenter aux primaires du Parti démocrate le 16 mars 1968, afin de devenir le candidat à la présidence des États-Unis — quatre jours après que le sénateur Eugene McCarthy a reçu un grand pourcentage de votes dans le New Hampshire contre le président en exercice (49 % contre 42 % pour Johnson)[5]. Deux semaines plus tard, Johnson a annoncé qu'il n'avait plus l'ambition de se faire réélire. Un mois plus tard, le vice-président Hubert Humphrey a annoncé qu'il visait la présidence. Humphrey n'a participé à aucune des primaires, mais il a obtenu le soutien de nombreux délégués du Parti démocrate. À la suite de la primaire de Californie, Kennedy était en deuxième place avec 393 délégués face aux 561 délégués de Humphrey[6].

Assassinat

Quatre heures après la fin des votes en Californie, Kennedy a revendiqué la victoire pour les primaires du Parti démocrate de l'état. À environ 12 h 15 (UTC-8), il s'est adressé à ses partisans de campagne à l'Ambassador Hotel, dans le district du Mid-Wilshire, à Los Angeles[7]. À cette époque, les candidats à la présidentielle ne bénéficiaient pas de la protection du Secret Service, qui était réservée au seul président en exercice. La sécurité de Kennedy n'était assurée que par l'ancien agent du FBI William Barry et par deux gardes du corps personnels, anciens athlètes professionnels[8]. Au cours de la campagne, Kennedy était très proche du public et les gens tentaient souvent de le toucher[9].

Kennedy avait prévu de marcher à travers la salle de bal lorsqu'il aurait fini son discours, vers un autre regroupement de partisans ailleurs dans l'hôtel[10]. Cependant, les journalistes voulaient une conférence de presse. L'assistant de campagne Fred Dutton a décidé que Kennedy renoncerait au second regroupement pour passer par la cuisine et l'office derrière la salle de bal, vers la salle de presse. Kennedy avait fini de parler et a commencé à sortir lorsque William Barry l'a arrêté et lui a dit : « Non, ça a été changé. Nous allons par là. » (« No, it's been changed. We're going this way. »)[11]. Barry et Dutton ont commencé à dégager un passage à Kennedy pour aller à gauche, en passant par les portes battantes, mais Kennedy, encerclé par la foule, a suivi le maître d'hôtel Karl Uecker vers une autre sortie[11].

Uecker a conduit Kennedy à travers la cuisine, tenant Kennedy par le poignet droit mais le relâchant souvent, étant donné que Kennedy serrait la main de ceux qu'il rencontrait[12]. Uecker et Kennedy se sont engagés dans un passage rétréci par une machine à glace contre la paroi de droite et par une table à vapeur à gauche[12]. Kennedy s'est tourné vers sa gauche et a serré la main au garçon de table Juan Romero alors que Sirhan Sirhan est arrivé et a tiré à maintes reprises sur Robert Kennedy avec ce qui sera plus tard identifié comme un revolver Iver Johnson de calibre .22[13].

Après que Kennedy tomba au sol, l'agent de sécurité Bill Barry a frappé Sirhan deux fois sur le visage tandis que d'autres, dont Uecker, Edward Minasian, l'écrivain George Plimpton, le médaillé d'or olympique Rafer Johnson et le joueur professionnel de football américain Rosey Grier, ont immobilisé Sirhan contre la table à vapeur et l'ont désarmé[14]. Sirhan a attrapé son revolver, mais il avait déjà tiré toutes les balles[15]. Barry est allé vers Kennedy et lui a jeté sa veste sur la tête, affirmant plus tard : « J'ai su immédiatement que c'était un petit calibre, et j'espérais que Kennedy n'était pas en si mauvais état, mais ensuite j'ai vu le trou dans la tête du sénateur, et je savais. »[15]. Les journalistes et les photographes se sont précipités vers la zone, ce qui a contribué à l'ambiance de chaos. Comme Kennedy était allongé et blessé, Juan Romero a surélevé sa tête et a placé des perles de chapelet dans sa main[16]. Kennedy a demandé à Romero : « Tout le monde est hors de danger ? » et Romero a répondu : « Oui, oui, tout va bien aller »[17]. Saisi par le photographe de Life, Bill Eppridge, et Boris Yaro du Los Angeles Times, ce moment est devenu l'image emblématique de l'assassinat[18],[19],[20].

Ethel Kennedy, la femme de Robert Kennedy, alors enceinte de leur onzième enfant, était en dehors de la bousculade des gens vers la scène et cherchait de l'aide[17]. Elle a rapidement été conduite à son mari et s'est agenouillée à ses côtés. Il tourna la tête et sembla la reconnaître[21]. Après plusieurs minutes, l'assistance médicale est arrivée et a mis Kennedy sur une civière, ce dernier s'exclamant « Non, non »[22]. Il a perdu connaissance peu de temps après[22]. Kennedy a été transporté à plus d'un kilomètre plus loin, au Central Receiving Hospital, où il est passé près de la mort. Un médecin a giflé son visage, demandant « Bob, Bob », tandis qu'un autre lui a fait un massage cardiaque[23]. Après être arrivé à un bon rythme cardiaque, le médecin a remis un stéthoscope à Ethel Kennedy pour qu'elle puisse entendre le cœur battant de son mari[24]. Après environ 30 minutes, Kennedy a été transféré à plusieurs pâtés de maisons à l'Hospital of the Good Samaritan. L'intervention chirurgicale a débuté à 3 h 12 du matin (UTC-8) et a duré trois heures et 40 minutes[25]. Dix heures et demie plus tard, le mercredi à 17 h 30 (UTC-8), le porte-parole de Kennedy, Frank Mankiewicz, a annoncé que les médecins étaient « préoccupés par son état », celui-ci demeurant « extrêmement critique »[26].

Kennedy avait été blessé trois fois. Une balle, tirée à une distance d'environ 2 à 3 cm, est entrée derrière son oreille droite, dispersant des fragments à travers son cerveau[27]. Deux autres sont entrées à l'arrière de son aisselle droite, une sortant de sa poitrine et l'autre s'étant déposée à l'arrière de son cou[28]. En dépit de la neurochirurgie pratiquée au Good Samaritan Hospital afin d'enlever les balles et les fragments d'os de son cerveau, Kennedy est décédé à 1 h 44 du matin (UTC-8), près de 26 heures après les coups de feu[23]. Cinq autres personnes ont également été blessées : William Weisel d'ABC News, Paul Schrade du syndicat United Auto Workers, la militante du Parti démocrate Elizabeth Evans, Ira Goldstein du Continental News Service et un bénévole de la campagne de Kennedy, Irwin Stroll[14]. Bien qu'elle n'ait pas été blessée physiquement, la chanteuse Rosemary Clooney, une partisane de Kennedy, était présente dans la salle de bal durant les coups de feu dans la cuisine et a souffert d'une dépression nerveuse peu de temps après[29].

Auteur du crime

Article détaillé : Sirhan Sirhan.

Sirhan Sirhan était fortement antisioniste[30],[31]. L'hypothèse a été émise que la date de l'assassinat avait une signification, car c'était le premier anniversaire du premier jour de la guerre des Six Jours entre Israël et des pays arabes voisins[32]. Lorsque Sirhan a été pris par la police, elle a trouvé dans sa poche un article de journal à propos du soutien de Kennedy à Israël, et à son procès, Sirhan a affirmé que sa haine envers Kennedy avait commencé après qu'il eut appris ce soutien[33],[34]. Cette interprétation des motivations de Sirhan a cependant été critiquée pour être une simplification excessive qui ne prend pas en compte les problèmes psychologiques de Sirhan[35]. Son journal particulier trouvé durant les fouilles de la maison de Sirhan déclarait « Ma détermination à éliminer RFK devient de plus en plus une obsession inébranlable. RFK doit mourir. RFK doit être tué. Robert F. Kennedy doit être assassiné... Robert F. Kennedy doit être assassiné avant le 5 juin 1968 ».

Durant son procès, ses avocats ont mis en avant une possible responsabilité atténuée de Sirhan[30], alors que leur client avouait le crime[36]. Sirhan a affirmé que son crime était prémédité depuis 20 ans, bien qu'il a ensuite dit n'avoir aucun souvenir de celui-ci. Le juge n'a pas accepté cette confession, et elle a été retirée par la suite[36],[37].

Sirhan a été reconnu coupable le 17 avril 1969, et condamné à mort six jours plus tard[38]. La peine a ensuite été atténuée et Sirhan a finalement été condamné à la prison à perpétuité en 1972 après le procès du peuple de l'État de Californie contre Robert Page Anderson, mettant en suspens toutes les condamnations à mort prononcées en Californie avant 1972. En 2006, la liberté conditionnelle lui a été refusée pour la treizième fois et il est actuellement enfermé à la Prison d'État de Corcoran, en Californie[39].

Couverture des médias

Tandis que les coups de feu avaient lieu, ABC News était en train de conclure son programme de soirée électorale, alors que celui de CBS était déjà terminé[40]. Ce n'est que 21 minutes après les coups de feu que les reportages de CBS sur le sujet commençaient. Les journalistes qui étaient sur place pour faire un reportage sur la victoire de Kennedy dans les primaires ont fini par encombrer la cuisine où le sénateur avait été attaqué, les premières informations ont été enregistrées en audio et sans les caméras, qui n'avaient pas de capacité de transmission en direct[14]. ABC a pu montrer peu d'images en direct de la cuisine après que Kennedy a été transporté, mais contrairement à CBS et NBC, l'ensemble des vidéos tournées à l'Ambassador Hotel étaient en noir et blanc[41]. CBS et NBC ont pris des images en couleur dans la cuisine, mais celles-ci ne pouvaient pas être diffusées avant d'être développées, soit deux heures après les tirs[40].

Le journaliste Andrew West de KRKD, une radio affiliée au Mutual Broadcasting System à Los Angeles, avait enregistré sur bande sonore des sons de la suite des coups de feu, mais non les tirs eux-mêmes. Utilisant un magnétophone à bobines et un microphone, West a également fourni un compte rendu sur place de la lutte de Sirhan dans la cuisine de l'hôtel, criant à Rafer Johnson : « Get the gun, Rafer, get the gun! »[42] (« Prend le revolver, Rafer, prend le revolver ! »). Au cours de la semaine suivante, NBC a consacré 55 heures à l'évènement, ABC 43 et CBS 42[40].

Théories alternatives

Comme pour l'assassinat de John F. Kennedy, le frère de Robert Francis Kennedy, en 1963, la mort du sénateur a fait l'objet de nombreuses analyses. Certaines personnes impliquées dans l'enquête initiale et certains enquêteurs ont proposé des scénarios alternatifs pour le crime ou ont fait valoir qu'il existait de réels problèmes avec la version officielle[43].

Implication de la CIA

En novembre 2006, l'émission de la BBC Newsnight a présenté les recherches du cinéaste Shane O'Sullivan affirmant que plusieurs agents de la CIA étaient présents le soir de l'assassinat[44]. Trois hommes qui apparaissent sur des vidéos et des photographies de la nuit de l'assassinat ont été identifiés par d'anciens collègues et associés comme étant des anciens officiers de la CIA qui travaillaient ensemble en 1963, à JMWAVE, la principale base anti-castriste de la CIA, située à Miami. Il s'agissait de David Morales, Gordon Campbell et George Joannides[44].

L'émission montrait notamment une interview de l'ancien avocat de Morales, Robert Walton, qui a dit : « J'étais à Dallas quand nous avons attrapé ce fils de pute et j'étais à Los Angeles quand nous avons eu ce petit bâtard »[N 1],[44]. O 'Sullivan a indiqué que la CIA s'est refusée à tout commentaire sur les agents en question. L'émission a également affirmé que Morales était connu pour sa profonde haine envers les Kennedy en raison de ce qu'il considérait comme une trahison au cours du débarquement de la baie des Cochons[45].

Après une enquête plus poussée, O'Sullivan a produit le long documentaire RFK Must Die. Le film jette un doute sur les premières identifications et indique que l'homme auparavant identifié comme Gordon Campbell pourrait en fait être Michael D. Roman, un employé désormais décédé de la société Bulova, qui était à l'Ambassador Hotel pour une réunion[46].

Second tireur

L'emplacement des blessures de Kennedy suggère que son agresseur se tenait derrière lui, mais certains témoins ont dit que Sirhan faisait face à l'ouest alors que Kennedy se déplaçait à travers la cuisine faisant face à l'est[47]. Cela a conduit à suggérer qu'un second tireur aurait en réalité tiré le coup fatal, possibilité soutenue par le coroner Thomas Noguchi[48]. D'autres témoins ont cependant dit qu'alors que Sirhan s'approchait, Kennedy s'est tourné vers la gauche pour serrer des mains, faisant face au nord et exposant par conséquent son côté droit[49]. Récemment, en 2008, le témoin oculaire John Pilger a affirmé sa conviction qu'il avait dû y avoir un second tireur[50]. Au cours d'un ré-examen de l'affaire en 1975, la Cour suprême des États-Unis a ordonné l'examen par des experts de la possibilité qu'une deuxième arme ait été utilisée. La conclusion des experts est qu'il n'y avait peu ou pas de preuves pour appuyer cette théorie[49].

En 2007, l'analyse d'un enregistrement audio des coups de feu fait par le journaliste indépendant Stanislaw Pruszynski semble indiquer, selon l'expert Philip van Praag, que treize coups de feu ont été tirés, alors que l'arme de Sirhan ne pouvait tirer que huit fois[47]. Bien que cela indique clairement un second tireur, une analyse indépendante par d'autres experts a indiqué qu'il y a seulement huit tirs sur l'enregistrement[51].

Conséquences

Mémorial

Tombe de Robert Kennedy au cimetière national d'Arlington.

Après l'autopsie du 6 juin, le corps de Kennedy fut emmené à New York et exposé en la cathédrale Saint-Patrick. Les funérailles se tinrent au matin du 8 juin[52]. Son frère, le sénateur Edward Moore Kennedy, lui rendit hommage en disant : « Mon frère n'a nul besoin d'être idéalisé ou grandi dans la mort, au-delà de ce qu'il fut de son vivant, il faut simplement se souvenir de lui comme d'un homme bon et digne, qui vit l'injustice et tenta de la redresser, vit la souffrance et tenta de la guérir, vit la guerre et tenta d'y mettre un terme. »[N 2],[53]. Immédiatement après la messe, le corps de Kennedy a été transporté par un train lent à Washington[54]. Kennedy a été enterré près de son frère John au cimetière national d'Arlington. L'enterrement a d'ailleurs été le seul à avoir eu lieu de nuit[52],[54].

Après l'assassinat, le Congrès a modifié les fonctions du Secret Service pour y inclure la protection des candidats à l'élection présidentielle[55]. Les autres candidats ont immédiatement été protégés en vertu d'un décret émis par Lyndon Johnson, mettant la pression sur le peu de ressources du Secret Service[56].

Élection de 1968

À l'époque de sa mort, Kennedy était nettement derrière Humphrey pour les primaires du Parti démocrate[57], mais beaucoup pensent que Kennedy aurait finalement remporté les primaires suite à sa victoire dans la primaire de Californie[58]. Seuls treize états ont tenu des primaires cette année-là, ce qui signifie que la plupart des délégués à la convention démocrate pouvaient choisir un candidat en fonction de leurs préférences personnelles[59]. L'historien Arthur Meier Schlesinger, Jr. et d'autres ont fait valoir que le charisme de Kennedy et son immense popularité auraient été suffisamment convaincants à la convention démocrate pour faire de lui le candidat du parti[60].

L'historien Michael Beschloss estime toutefois que Kennedy n'aurait pas remporté les primaires[61]. Humphrey, après une Convention nationale à Chicago marquée par la violence dans les rues, était loin derrière dans les sondages d'opinion, mais avait gagné du terrain. Il a finalement été battu de très peu par le républicain Richard Nixon lors de l'élection présidentielle (42,7% des suffrages contre 43,4%).

Culture populaire

L'assassinat de Robert F. Kennedy a fait l'objet de plusieurs adaptations au cinéma, dont Bobby, réalisé par Emilio Estévez et RFK Must Die de Shane O'Sullivan[62].

À l'époque de l'assassinat, les Rolling Stones enregistraient la chanson Sympathy for the Devil et en ont changé une partie des paroles, « who killed Kennedy » étant remplacé par « who killed the Kennedys »[63]. Les assassinats de John et Robert Kennedy sont également évoqués dans The Illuminatus! Trilogy.

Cet assassinat, mis en parallèle avec de nombreux autres drames qui sont arrivés à la famille Kennedy, a fait naître l'idée d'une malédiction Kennedy[64].

Notes et références

Notes
  1. Citation originale : « I was in Dallas when we got the son of a bitch and I was in Los Angeles when we got the little bastard ».
  2. Citation originale : « My brother need not be idealized or enlarged in death beyond what he was in life, to be remembered simply as a good and decent man, who saw wrong and tried to right it, saw suffering and tried to heal it, saw war and tried to stop it. »
Références
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  3. (en) Biography of Lyndon B. Johnson, White House. Consulté le 24 avril 2008
  4. Erreur dans la syntaxe du modèle Article(en) « 1968: Martin Luther King shot dead », dans On this Day [texte intégral (page consultée le 17 septembre 2006)] 
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  6. Moldea 1995, p. 26n.
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  8. Moldea 1995, pp. 24–25.
  9. Witcover 1969, pp. 113–114.
  10. Witcover 1969, p. 264.
  11. a et b Witcover 1969, pp. 264–265.
  12. a et b Moldea, 1995, Chapter 1.
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  15. a et b Witcover 1969, p. 269.
  16. (en) Steve Lopez, « Guarding the Dream », TIME, 1998. Consulté le 16 août 2007
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  22. a et b Witcover 1969, p. 273.
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  32. Coleman 2004.
  33. L'article était tiré de l'édition du 2 juin du Pasadena Independent Star News. Moldea 1995, p. 52n.
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Annexes

Lien externe

Bibliographie

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  • (en) Jules Witcover, 85 Days: The Last Campaign of Robert Kennedy, New York, Putnam, 1969 (OCLC 452367) 
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