- Fusil de l'assassinat de john f. kennedy
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Fusil de l'assassinat de John F. Kennedy
- Pour l'histoire et les specifications techniques de cette arme voir Carcano; voir également Assassinat de John F. Kennedy pour un article concernant plus généralement l’assassinat du président John Fitzgerald Kennedy
En mars 1963, Lee Harvey Oswald, sous le pseudonyme d' A. Hidell, utilisa son comité Fair Play for Cuba pour acheter un fusil Carcano par correspondance[1]. Il acheta également un pistolet par la même méthode[2]. Il est officiellement admis que cette arme fut utilisée au dépôt de livres scolaires lors de l’assassinat du président John Fitzgerald Kennedy[3]. Après l’analyse minutieuse des empreintes digitales sur le fusil et d’autres expertises, le véritable nom du propriétaire de l’arme mena finalement à Oswald[4].
Sommaire
L’achat du Mannlicher-Carcano
Le 9 octobre 1962, Oswald loua la boite postale numéro 2915 à Dallas[5]. Les trois noms autorisés à recevoir du courier à cette adresse étaient ceux d’Oswald, de sa femme Marina, et d’un certain “Alex J.Hidell”, un pseudonyme inventé par Oswald, et qu’il utilisera par la suite à La Nouvelle-Orléans dans son organisation à un seul membre pour la défense de Cuba[6]. Le 28 janvier 1963 il commanda également un revolver Smith & Wesson 38 Special en utilisant la même boite postale[7].
La découverte de l’arme
Dans les minutes qui suivirent l’assassinat du président John Fitzgerald Kennedy, la police de Dallas fut menée au 5e étage (6e étage aux États-Unis car le rez-de-chaussée est considéré comme le 1er étage) du dépôt de livres scolaires par un témoin oculaire, Howard Brennan, qui avait vu un homme effectuer le tir fatal avec un fusil à partir de la fenêtre qui fait l’angle du bâtiment, ainsi que trois employés noirs qui assistaient au passage du cortège à partir d’une fenêtre du 5e étage et qui avaient entendu trois coups de feu tirés à partir de la fenêtre du dessus. Le fusil fut retrouvé par le Sheriff Député Weitzman et l’officier Boone au milieu de cartons au 6e étage. [8],[9]
Ils pensèrent tout d’abord qu’il s’agissait d’un Mauser plutôt que d’un Carcano - La Commission Warren établira qu’il s’agissait d’un erreur de leur part[Quand ?]. le Capitaine Fritz de la Police de Dallas - qui arriva peu après sur les lieux - admit par la suite qu’il ne connaissait pas véritablement les différences entre un Carcano et un Mauser à ce moment des faits. [10] En réalité, les deux armes ont une apparence similaire étant donné que le mécanisme du Carcano est basé d’un point de vue historique sur celui du Mauser[11].
Les deux officiers qui trouvèrent le fusil – et par la suite le Capitaine Fritz – le saisirent par la sangle, mais ne le touchèrent pas jusqu’à l’arrivée du Lieutenant Carl Day de la section d’Investigation Criminelle du Bureau d’Identification. [12]. Le Lieutenant Day l’attrapa ensuite par le manche « parce qu’il était trop rugueux pour présenter des empreintes » et inspecta le fusil grâce à une loupe qu’il tenait dans son autre main. [13] Il vérifia que la culasse mobile ne présentait pas d’empreinte avant d'en extraire une balle[14].
Day ramena ensuite le fusil au laboratoire criminel pour prendre des clichés et procéder à un examen plus approfondi. [15] Il trouva une empreinte de paume sur une partie du fusil, qui ne pouvait s’y être imprimée que lorsque le fusil n’était pas totalement assemblé. Une empreinte de paume n’aurait pu en effet être placée sur cette portion de l’arme lorsqu’elle était montée à cause de la poignée de bois qui couvre le canon. [16] Il n’acheva toutefois pas ses recherches car on lui demanda de remettre l’arme à l’agent Vince Drain du FBI, où les analyses devaient se poursuivre[17]. Il continua malgré tout ses propres recherches par la suite et conclu qu’il s’agissait effectivement des empreintes d’Oswald, car c’était bien les empreintes d’Oswald qu’il conservait dans ses dossiers. [18]
Le Chef de Police Jesse Curry témoigna qu’il reçut l’ordre d’envoyer le fusil ainsi que toutes les autres preuves au FBI à Washington. Durant la nuit qui suivit l’assassinat de Kennedy, le fusil fut transféré par l’agent Vince Drain du FBI de Dallas jusqu’à Washington D.C., où il le remit à l’agent fédéral Robert Frazier. Ce dernier témoigna par la suite l’avoir conservé dans un bureau du FBI jusqu’au 27 novembre 1963, date à laquelle il fut réexpédié à Dallas et remis à une personne du Commissariat de Dallas pour des raisons qui semblent incertaines. Il sera par la suite à nouveau acheminé au quartier général du FBI à Washington. Sebastian Latona, directeur de la section des Empreintes Digitales de la Division d’Identification du FBI [19] témoigna que l’empreinte qui fut retrouvée sur le canon appartenait à Oswald. Les experts[Qui ?] s’accordent sur le fait que les empreintes de paumes sont aussi uniques que les empreintes digitales quant à l’identification. Durant son témoignage antérieur à celui de la commission Warren, le lieutenant Day identifia la pièce à conviction 139 comme étant l’arme découverte par les officiers Weitzmann et Boone l’après-midi du meurtre. [20]
Le fusil
Article détaillé : Carcano (fusil).Ce fusil portrait l’inscription, “Fabriqué en Italie”, “CAL.6.5”, “1940”, et le numéro de série C2766 (Rapport de la commission Warren pg. 81). Joseph D. Nicol, chef du Bureau d’identification et d’investigations criminelles de l’Illinois, ainsi que Robert A. Frazier, Agent spécial du FBI, en témoignèrent à la Commission Warren (Rapport Commission Warren pg.84). Une marque distinctive et ces dimensions permirent de l’identifier comme étant l’arme avec laquelle Oswald pose sur les fameux clichés pris dans son jardin.
Une balle de 6.5 mm, 160 g, à bout rond entièrement gainée de cuivre, de type militaire, généralement utilisée avec des fusils militaires de calibre 6.5 mm (tel que le Mannlicher-Carcano) fut retrouvée sur une civière à l’Hôpital de Parkland. Cette balle (CE399, voir Théorie de la balle unique a été balistiquement rattachée au fusil retrouvé dans le dépôt de livres scolaires. [9]
- Rifle
- 6.5 x 52 mm Italian Mannlicher-Carcano M91/38 bolt-action rifle with a six-round magazine
- numéro de série C2766
- Western Cartridge Co. ammunition with a 160 grain (10.37 g) round nose bullet
- Side-mounted Ordnance Optics 4 x 18 viseur téléscopique
Oswald conservait un fusil enveloppé dans une couverture, caché dans le garage de la Maison des Paine où Marina vivait à cette époque: Commission Warren, témoignage Michael R. Paine et sa femme, Ruth Paine. [10].
La Commission Warren conclut qu’Oswald avait subrepticement introduit le fusil au dépôt de livres scolaires le matin de l’assassinat dans un paquet marron, dont il dit à un collègue qu’il s’agissait de « tringles de rideaux », bien qu’Oswald nia par la suite avoir tenu ces propos et affirma avoir seulement dit qu’il s’agissait de son déjeuner (il déclara également par la suite ne pas posséder de fusil). [11]
Le FBI établit que le fusil était distribué par la société Crescent Firearms Inc, qui avait importé l’arme sous le numéro C2766 à la société Klein’s Sporting Goods Co., qui l’avait à son tour expédié vers la boîte postale louée par Oswald sous le pseudonyme de “A.Hidell” à Dallas. La commande était rattachée à un bon de commande imprimé au nom de A. Hidell, confirmant ainsi l’identité de l’acheteur de l’arme.
L’écriture manuscrite correspondait à celle d’Oswald comparée à celle de son passeport ainsi qu’à celle de lettres qu’il a écrites[réf. nécessaire]. L’Agence Italienne de Renseignement des Forces Armées déclara que le fusil en question, portant le numéro de série C2766, était unique d’après ses archives. Lee Harvey Oswald loua la boîte postale à laquelle le fusil fut expédié (Rapport de la commission Warren pg.119). En 1979, les analyses photographiques effectuées par la HSCA, permirent d’établir que le fusil qui se trouvait aux Archives Nationales était photographiquement identique à celui découvert au dépôt de livres scolaires. Il avait été photographié à cette occasion par de nombreux journalistes ainsi que par la police (ces analyses tenaient compte de différentes marques distinctives d’identification). Le fusil s’avéra également être identique dans ses dimensions à celui des photos d’Oswald dans son jardin, et l'identification de l'arme avec celle détenue par Oswald est constatée sur plusieurs marques des dommages identifiés sur le magasin de l'arme (que l'on peut également voir dans la photo d' Oswald dans son jardin[21].).
La chemise
Le jour où Kennedy fut assassiné, Oswald portrait une chemise de coton bleu foncé, gris-noir et jaune orangé sur un T-shirt blanc.
Les fibres correspondantes furent retrouvées sur l’arme après une analyse approfondie effectuée par des experts. Dans la fente entre la crosse et la poignée de bois qui couvre le canon, une touffe composée de nombreuses fibres de coton bleu foncé, gris-noir et jaune orangé fut également trouvée. Après des tests de couleurs et des motifs du tissu d’après les fibres retrouvées sur le fusil, Paul Stombaugh, un agent spécial du FBI, du Laboratoire de l'unité des cheveux et fibres, fit correspondre les fibres trouvées sur l'arme aux fibres des habits d' Oswald.
La portée de tir
Durant son service militaire dans le corps des Marines en décembre 1956, Oswald obtint la mention « sharpshooter » (« Tireur d'élite ») aux examens de tir (il réussît un score de 48 et de 49 sur 50 tirs pendant une session de tir rapide sur cible stationnaire à 200 yards (183 m) avec un modèle de fusil standard M1 Garand semi-automatique). Toutefois, en mai 1959, il obtint la mention « marksman » (« Tireur d'élite » également mais d’un niveau inférieur dans la classification de l’armée américaine). Les experts militaires, après avoir étudié ses performances, qualifièrent ses compétences aux armes à feu comme étant “au-dessus de la moyenne”, ce qui constitue, en comparaison des hommes civils du même âge, “un excellent résultat”.[12]
Cependant, Nelson Delgado, un soldat appartenant à la même unité qu’Oswald, avait pour habitude de se moquer de ces « prouesses » au tir et témoigna qu’Oswald portait souvent « la culotte de Maggie. » (un drapeau rouge suspendu au bout du fusil et indiquant que la personne à complètement raté sa cible pendant les épreuves de qualification). Il rapporta également que Oswald semblait indifférent au fait d’avoir réussi son tir ou pas.[13]
Des critiques des conclusions officielles ont soutenu que des tireurs d’élite n’étaient pas parvenus à reproduire la prouesse présumée d’Oswald lors de leur premier essai lors des reconstitutions organisées par la Commission Warren (en 1964) et la CBS (en 1967). Lors de ces tests, les tireurs d’élite ont tenté d’atteindre une cible à trois reprises en moins de 4,5 secondes. Ce laps de temps a été largement remis en question. La Commission Warren elle-même estima que le laps entre les deux tirs qui ont atteint le président Kennedy était de 4,8 à 5,6 secondes. Si le second tir avait manqué sa cible (admettant ainsi que le premier et le troisième avaient touché le président), alors cette durée de 4,8 à 5,6 secondes représentait la durée totale des tirs. Si en revanche c’est le premier ou le troisième tir qui avaient manqué leur cible, cela donnerait un minimum de 7,1 à 7,9 secondes pour l’ensemble des trois tirs. [22] Les analyses récentes du film Zapruder dans sa version améliorée, suggèrent que le premier, le second, et dernier tir ont dû prendre 8,4 secondes.
Plusieurs des 11 tireurs bénévoles de CBS, qui (contrairement à Oswald) n'avaient pas eu d'expérience antérieure avec un Mannlicher-Carcano bien ajusté, étaient capables de frapper la cible en moins de trois fois le temps imparti. Cela est contesté par Michael Griffith[23] qui dit: "Dans le fusil du test de CBS, aucun des onze tireurs experts a marqué deux cible lors du premier essai, et sept d'entre eux ont raté leurs essais. Ceci est particulièrement révélateur, car le test de CBS a été le plus réaliste à ce jour. "[24]
Les tests du FBI
Les tests de précision du Mannlicher-Carcano donnèrent les résultats suivant :
1) Robert A. Frazier, expert en armes à feu du FBI, témoigna qu'il s'agissait "d'une arme extrèmement précise. La cible sur laquelle nous avons tiré le montre."[25] A une distance de 15 yards, les trois balles utilisés lors du test ont atteint leur cible à approximativement 2 1/2 pouces en haut, et 1 pouce à droite, dans une zone d'à peu près la taille d'une pièce[26]. À 100 yards, le test atterri 2 1 / 2 à 5 pouces de haut, dans un rayon de 3 à 5 pouces. Frazier a témoigné que la grande variation du viseur favorisait le tireur: avec une cible qui s'éloignait du tireur, aucune correction de distance aurait été nécessaire pour suivre la cible. «A ce niveau, à cette distance de 175 à 265 pieds[27], avec ce fusil, et ce viseur télescopique, je n'aurais autorisé aucune avance - je n'aurais pas fait de correction pour diriger fidèlement le tir vers une cible de cette taille ».
2) L'ajustement du viseur sur le fusil n'a pu se faire sans l'installation de deux cales (petites plaques de métal) qui n'étaient pas présentes lorsque l'arme est arrivée pour les tests, et n'ont jamais été retrouvées[28]. Frazier a témoigné qu'il y avait eu « plusieurs éraflures » sur le tube du viseur, et que le viseur aurait pu être plié ou endommagé. Il n'a pas été en mesure de déterminer le moment où le défaut a eu lieu avant que le FBI ait reçu le fusil et le viseur 27 novembre 1963.
Les tests du Laboratoire de Recherches Ballistiques
Dans le but de tester le fusil dans des conditions similaires à celles de l’assassinat, la branche d’Evalution des Armes d’Infanterie de l’armée américaine had expert riflemen fire the assassination weapon from a tower at three silhouette targets at distances of 175, 240, and 265 feet[29]. Using the assassination rifle mounted with the telescopic sight, three marksmen, rated as master by the National Rifle Association, each fired two series of three shots. In the first series the firers required time spans of 4.6, 6.75, and 8.25 seconds respectively. On the second series they required 5.15, 6.45, and 7 seconds. The marksmen took as much time as they wanted for the first target at 175 feet, and all hit the target. For the first four attempts, the firers missed the second shot at 240 feet by several inches. Five of the six shots hit the third target at 265 feet, the distance of President Kennedy from the sixth floor window when he was struck in the head[30]. Aucun des tireurs d’élite n’avait d’expérience préalable avec l’arme du crime except to work the bolt.
Références
- ↑ Warren Commission Report, p. 118-119.
- ↑ Warren Commission Report, p. 567-571.
- ↑ Warren Commission Report, p. 18-19.
- ↑ Warren Commission Report, p. 122-123.
- ↑ Warren Commission Report, p. 118-119, 185.
- ↑ Warren Commission Report, p. 571.
- ↑ Warren Commission Report, p. 174.
- ↑ Warren Commission Hearings, Testimony of Seymour Weitzman.
- ↑ Warren Commission Hearings, Testimony of Eugene Boone.
- ↑ Warren Commission Hearings, Testimony of J.W. Fritz.
- ↑ Warren Commission Report, p. 645-646.
- ↑ Testimony of Weitzman, Boone, and Fritz, ibid.
- ↑ Warren Commission Hearings, Testimony of J.C. Day.
- ↑ Day testimony, ibid.
- ↑ Day testimony, ibid.
- ↑ Day testimony, ibid.
- ↑ Day testimony, ibid.
- ↑ Day testimony, ibid.
- ↑ Warren Commission Report, p.123.
- ↑ [1] [2] [3] [4]
- ↑ [5]
- ↑ Warren Commission Report, p. 117.
- ↑ [6]
- ↑ [7] et [8]
- ↑ Warren Commission Hearings, Testimony of Robert A. Frazier.
- ↑ Warren Commission Exhibit CE-549.
- ↑ The Warren Commission estimated that Presidnet Kennedy was 176.9 to 190.8 feet from the sixth floor corner window of the Depository when he was shot in the neck, and 265.3 feet when he was shot in the head.
- ↑ audiences de la Commission Warren : 3 WCH 440-5
- ↑ Warren Commission Hearings, Testimony of Ronald Simmons.
- ↑ Warren Commission Hearings, vol. 17, CE 586 Table, based on figures obtained in tests with the assassination rifle, showing "Hit Probability [with the rifle] ..."
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