- Rivastigmine
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Rivastigmine Structure de la rivastigmine Général Nom IUPAC (S)-N-Ethyl- N-methyl- 3-[1-(dimethylamino)ethyl]- phenyl carbamate No CAS Code ATC N06 DrugBank PubChem SMILES InChI Propriétés chimiques Formule brute C14H22N2O2 [Isomères] Masse molaire[1] 250,3367 ± 0,0137 g·mol-1
C 67,17 %, H 8,86 %, N 11,19 %, O 12,78 %,
250.34Classe thérapeutique Anticholinésterasique Données pharmacocinétiques Biodisponibilité 96% Liaison protéique 40% Métabolisme Hépatique Demi-vie d’élim. 1,5h Excrétion Rénale à 97% Considérations thérapeutiques Voie d’administration voie orale, transdermique Grossesse catégorie B, donnée insuffisante pour l'allaitement Caractère psychotrope Autres dénominations Exelon® Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. La rivastigmine (hydrogénotartrate de rivastigmine) appartient à la famille des Stigmines. Elle a une action parasympathomimétique indirecte par son effet inhibiteur réversible de acétylcholinestérase. Elle se présente sous la forme d'une poudre cristalline blanche, qui possède un caractère hydrophile et lipophile.
Sommaire
Histoire
La rivastigmine a été développée pour la première fois par le laboratoire Novartis pour lutter contre la maladie d'Alzheimer. Elle est disponible depuis 1997 aux États-Unis sous forme de solution buvable. En 2007, elle est disponible sous forme de patch transdermique et devient le premier médicament contre la démence sénile sous cette forme galénique.
Mode d'action
La rivastigmine est un inhibiteur de l'acétylcholinestérase qui inhibe également la butyrylcholinestérase, à l'inverse du donépézil qui est sélectif de l'acétylcholinestérase. En inhibant ces enzymes, la rivastigmine potentialise l'action de l'acétylcholine dans la fente synaptique en empêchant sa dégradation. Son action est qualifiée de parasympathomimétique indirecte. C'est grâce à ce mécanisme que l'on peut potentialiser les transmissions cholinergiques.
Usage thérapeutique
Indications
La rivastigmine commercialisée sous le nom d'Exelon® est une substance utilisée pour traiter les formes d'intensité légère à modérée des démences dues à la maladie d'Alzheimer et à la maladie de Parkinson. La rivastigmine a démontré son efficacité sur le plan cognitif (pensée et mémoire), fonctionnel (activités quotidiennes), et problèmes comportementaux qui sont couramment associés à la maladie d'Alzheimer[2],[3],[4],[5] et à la démence due à la maladie de Parkinson[6].
Administration
Comme tous les anticholinestérasiques, elle requiert une augmentation progressive du dosage sur plusieurs semaines (phase de dosage[7]). Par voie orale, la rivastigmine doit être dosée à 3 mg par jour sur période de deux à quatre semaines. La rivastigmine se présente sous différentes formes galéniques et différents dosages[8]:
- gélules : Exelon® 1,5 mg, 3 mg, 4,5 mg, 6 mg
- patchs : Exelon® 4,6 et 9,5 mg par 24hrs
- solution buvable : Exelon® 2 mg·ml-1
Surdosage
En cas de surdosage, on peut induire un antagonisme avec l'administration d'atropine afin d'empêcher une activation parasympathique du cœur, responsable d'une bradycardie. L'acétylcholine en excès ne se fixera pas sur les récepteurs, car ceux-ci seront en compétition avec l'atropine. Lors de la régénération de l'enzyme, l'activité catalytique permettra aux taux d'acétylcholine de retourner vers un état basal en la dégradant en choline et en acide acétique. La dialyse se révèle inefficace, du fait de la trop courte demie-vie de la rivastigmine.
Effets secondaires
Les effets secondaires les plus marqués sont des nausées et des vomissements, avec des signes plus marqués pour la voie transdermique. En cas de surdosage, d'autres effets peuvent apparaitre comme des hypersécrétions, incontinence, crampes, fasciculations et tout autre symptôme de décharge du parasympathique.
Efficacité
Chez les patients présentant un de ces types de démence, la rivastigmine a montré des effets significatifs dans le traitement symptomatique, ce qui permet aux patients de rester indépendants et "eux-mêmes" plus longtemps, en particulier chez les patients présentant un développement agressif de la maladie, une maladie précoce, ayant des carences nutritionnelles, ou ceux présentant des idées délirantes ou des hallucinations[9].
Son efficacité est comparable à celle du donépézil et de la tacrine. Des doses sous un seuil de 6mg/jour pourrait être inefficaces. Les effets de ces composés sur des démences ne provenant ni d'une maladie d'Alzheimer ni d'un Parkison sont relativement modestes.
Notes et références
- Atomic weights of the elements 2007 sur www.chem.qmul.ac.uk. Masse molaire calculée d’après
- Corey-Bloom J, Anand R, Veach J. “A randomized trial evaluating the efficacy and safety of ENA 713 (rivastigmine tartrate), a new acetylcholinesterase inhibitor, in patients with mild to moderately severe Alzheimer’s disease”. Int J Geriatr Psychopharmacol. 1998;1:55–65.
- PMID 10066203 Rösler M, Anand R, Cicin-Sain A, et al. “Efficacy and safety of rivastigmine in patients with Alzheimer’s disease: international randomised controlled trial”. Br Med J. 1999;318:633–640.
- PMID 15336465 Finkel SI. “Effects of rivastigmine on behavioral and psychological symptoms of dementia in Alzheimer's disease”. Clin Ther. 2004;26:980–990.
- PMID 11568422 Rosler M, Retz W, Retz-Junginger P, Dennler HJ. ”Effects of two-year treatment with the cholinesterase inhibitor rivastigmine on behavioural symptoms in Alzheimer's disease”. Behav Neurol. 1998;11(4):211–216.
- PMID 15590953 Emre M, Aarsland D, Albanese A, et al. “Rivastigmine for dementia associated with Parkinson’s disease”. N Engl J Med. 2004;351:2509–2518.
- PMID 12139367 Inglis F. “The tolerability and safety of cholinesterase inhibitors in the treatment of dementia”. Int J Clin Pract. 2002;(127):45–63.
- http://www.vidal.fr/Substance/rivastigmine-18201.htm
- Gauthier S, Vellas B, Farlow M, Burn D. “An aggressive course of disease in dementia”. Alzheimer's & Dementia 2006;2:210–17.
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