Rite écossais ancien et accepté

Rite écossais ancien et accepté
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Le Rite écossais ancien et accepté (REAA) est l'un des rites maçonniques les plus répandus dans le monde. Il fut fondé en 1801 à Charleston (États-Unis) sous l'impulsion des Frères John Mitchell et Frederic Dalcho, sur la base des Grandes Constitutions de 1786, attribuées[1] à Frédéric II de Prusse. C'est à l'origine un rite qui ne comportait que des grades situés au-delà du grade de maître.

Bien qu'il soit composé de 33 grades, il est habituellement pratiqué dans le cadre de deux organismes complémentaires mais distincts:

Sommaire

Histoire

La cathédrale de rite écossais d'Indianapolis construite entre 1927 et 1929. Il s'agit du plus grand immeuble maçonnique des États-Unis.
La cathédrale de rite écossais de New Castle (Pennsylvanie) inaugurée en 1926.

Premières références au degré de « Maître écossais »

On trouve dès 1733 la trace d'une loge de Temple Bar, à Londres, ayant conféré le degré de « Maître écossais »[2] ("Scots Master" ou "Scotch Master"). Il fut également conféré dans une loge de Bath en 1735 et dans la loge « française » « St George de l'Observance n°49 » de Covent Garden, en 1736[3].

L'influence Jacobite : mythe ou réalité ?

La littérature maçonnique abonde en référence aux jacobites. Elles ont cependant l'inconvénient d'être contradictoires, en sorte que les opinions divergent. Tantôt on affirme que l'influence des jacobites sur la naissance des hauts grades est nulle, si bien qu'elle participe du mythe; tantôt on la juge réelle, voire déterminante.

Les partisans de la thèse mythologique estiment que la source des malentendus réside dans une remarque imprudente faite par John Noorthouk en 1784 dans le livre des Constitutions de la première Grande Loge de Londres. Il y était déclaré sans preuve que le roi Charles II (frère aîné et prédécesseur de James II) fut fait franc-maçon en Hollande durant son exil (1649-1660). Il est aujourd'hui clair qu'à cette époque, il n'existait pas encore de loges de francs-maçons sur le continent. Cette remarque visait certainement à flatter la fraternité par la revendication de l'appartenance d'un ancien monarque. Cette légende fut embellie par John Robison (1739–1805), professeur de philosophie à l'Université d'Édimbourg dans un ouvrage anti-maçonnique publié en 1797[4].

Il n'empêche qu'avant les déclarations de Noorthouk plusieurs allusions au rôle des jacobites se retrouvent dans les archives, et les plus importantes sont contenues dans la correspondance échangée entre 1777 et 1783 entre le baron danois von Wachter et le prince Charles Edouard, fils de Jacques III Stuart, lui-même neveu de Charles II. Dans un mémoire rédigé le 21 septembre 1777 par Wachter et approuvé par Charles Edouard, celui-ci dit très clairement que "plusieurs hommes illustres de sa maison [comprendre: la maison des Stuart] ont été maçons"[5]. A l'époque, la mission de Wachter est justement de savoir quelle est la part jouée par les jacobites dans la création de la franc-maçonnerie en général, et des hauts grades en particulier, surtout ceux à sensibilité templière. De la même façon, en 1767, un an après la mort de Jacques III survenue à Rome, le comte de Clermont, grand maître de la Grande Loge de France, reconnaît dans une lettre au marquis de Gages que Jacques III, qu'il appelle le "prince Edouard"[6], selon une habitude acquise depuis le séjour de celui-ci à Saint-Germain-en-Laye, jusqu'en 1713, fut le principal dignitaire des hauts grades, et que la Royale Loge (sic) qui fonctionna longtemps en France le fut en référence à sa personne[7].

Au milieu du XIXe siècle, le célèbre auteur maçonnique anglais George Oliver (1782-1867), dans son ouvrage « Historical landmarks » déclare que le roi Charles II assistait régulièrement aux tenues. Il est possible d'en douter, bien que des auteurs maçonniques français y acquiescent, comme Jean-Baptiste Ragon (1771-1862) et Emmanuel Rebold, ce dernier imaginant même de toutes pièces une création des hauts grades au sein de la loge Canongate Kilwinning d'Edimbourg[8]. Mais la réfutation de cette extrapolation est une chose; autre chose est le fait que les premiers hauts grades se focalisent tout de même sur des références constantes aux Stuarts. Ainsi, celui de la Voûte Sacrée, qui correspond en version anglaise au Royal Arch, fait explicitement référence à Jacques Ier, père de Charles II.

Étienne Morin et son rite en 25 degrés

Un négociant français nommé Étienne Morin, qui avait été reçu dans la franc-maçonnerie des hauts-grades depuis 1744 fonda une « loge écossaise » au Cap Français, au nord de la colonie de Saint-Domingue. Le 27 août 1761, à Paris, Morin reçut une patente signée des officiers de la Grande Loge le nommant « Grand Inspecteur pour toutes les parties du Monde ». Des copies plus tardives de cette patente, qui ne visait probablement à l'origine que les loges symboliques, semblent avoir été embellies, peut-être par Morin lui-même, afin de mieux assurer sa prééminence sur les loges de hauts grades des Antilles[9].

Morin pratiquait un rite nommé « Rite du royal Secret » en 25 degrés dont le plus haut se nommait « Sublime Prince du Royal Secret » et qui découlait peut-être lui-même du rite pratiqué à Paris par le « Conseil des Empereurs d'Orient et d'Occident »[10].

Morin retourna à Saint Domingue en 1762 ou 1763 et, grâce à sa patente, constitua progressivement des loges de tous grades à travers les Antilles et l'Amérique du Nord. Il créa en particulier en 1770 un « Grand Chapitre » de son rite à Kingston, Jamaïque, où il mourut en 1771[11].

Henry Andrew Francken et ses manuscrits

L'homme qui aida le plus Morin à diffuser son rite dans le Nouveau Monde fut un hollandais naturalisé anglais nommé Henry Andrew Francken. Morin le nomma Député Grand Inspecteur Général dès son retour aux Antilles. Francken travailla en étroite collaboration avec lui et, en 1771, rédigea un manuscrit contenant les rituels du 15e au 25e degré. Il rédigea au moins deux autres manuscrits, le premier en 1783 et le second vers 1786, qui contenaient tous les degrés du 4e au 25e[3].

Une loge de « Parfaits d'Écosse » fut formée le 12 avril 1764 à la Nouvelle Orléans. Ce fut le premier atelier de hauts grades sur le continent nord américain. Son existence fut brève car le Traité de Paris avait cédé en 1763 la Nouvelle Orléans à l'Espagne catholique et hostile à la franc-maçonnerie: Toute activité maçonnique sembla cesser à la Nouvelle Orléans jusque dans les années 1790[12].

Francken s'installa à New York en 1767 où il reçut une patente, datée du 26 décembre 1767, pour la formation d'une loge de Perfection à Albany qui lui permit de conférer les degrés de perfection (du 4e au 14e) pour la première fois dans les treize colonies britanniques. Cette patente ainsi que les minutes des premiers travaux de cette loge sont actuellement dans les archives du Suprême Conseil de la Juridiction Nord des États-Unis[12].

Pendant son séjour à New York, Francken communiqua aussi ces degrés à un homme d'affaires juif, Moses Michael Hays, qu'il nomma Inspecteur Général Adjoint (DIG: Deputy Inspector General). En 1781, Hays nomma à son tour 8 autres Inspecteurs Généraux Adjoints, dont quatre jouèrent plus tard un rôle notable dans la fondation du Rite écossais ancien et accepté en Caroline du Sud:

  • Isaac Da Costa Sr., D.I.G. for South Carolina
  • Abraham Forst, D.I.G. for Virginia
  • Joseph M. Myers, D.I.G. for Maryland
  • Barend M. Spitzer, D.I.G. for Georgia

Da Costa retourna à Charleston, Caroline du Sud et y établit une « Sublime Grande Loge de Perfection » en février 1783. À sa mort, en novembre 1783, Hays nomma Myers son successeur. Rejoint par Forst et Spitzer, Myers créa huit degrés supplémentaires à Charleston[13].

Naissance du Rite écossais ancien et accepté

Bien que les trente-trois degrés aient ainsi déjà été créés, le Rite écossais ancien et accepté ne fut constitué qu'avec la fondation du premier Suprême Conseil, le Suprême Conseil de la Juridiction Sud à Charleston, en mai 1801, sous l'impulsion de John Mitchell et Frederic Dalcho.

C'est avec des patentes de ce premier Suprême Conseil que furent progressivement constitués tous les autres Suprêmes Conseils du monde, comme:

  • le Suprême Conseil du 33e degré en France (nom exact de l'organisme à l'époque), en 1804
  • le Suprême Conseil de la Juridiction Nord des États-Unis, en 1813.
  • le Suprême Conseil d'Angleterre et du Pays de Galles, en 1845 [14].

Albert Pike et le REAA aux États-Unis

Né à Boston, dans le Massachusetts, le 29 décembre 1809, Albert Pike est souvent considéré aux États-Unis comme étant l'homme qui fit le plus pour le succès du REAA, le faisant passer du stade de rite maçonnique assez obscur au milieu du XIXe siècle à la fraternité internationale qu'il est devenu[15]. Pike reçut tous les grades du 4e au 32e de l'historien maçonnique américain Albert Mackey en mars 1853 à Charleston, Caroline du Sud et la même année fut nommé Inspecteur adjoint (Deputy Inspector) pour l'Arkansas.

A cette époque, les degrés étaient encore dans une forme rudimentaire et le plus souvent ne contenaient qu'une brève légende accompagnée de quelques détails, mais le plus souvent sans véritable rituel d'initiation. En 1855, le Suprême Conseil de la Juridiction Sud nomma un comité chargé de préparer des rituels complets du 4e au 32e degré. Ce comité fut composé de Albert G. Mackey, John H. Honour, W. S. Rockwell, C. Samory et Albert Pike, mais c'est Albert Pike qui fit l'essentiel du travail.

En mars 1858, Pike fut élu membre du Suprême Conseil de la Juridiction Sud des États-Unis et devint son Grand Commandeur en janvier 1859. La Guerre de Sécession interrompit son travail sur les rituels du Rite écossais. Après la guerre, il partit pour Washington et en 1868 il termina son travail de révision des rituels.

Pike écrivit aussi de conférences pour tous les degrés qu'il publia en 1871 sous le titre Morales et Dogme du Rite écossais ancien et accepté[16].

Histoire du REAA en France

Le Rite Écossais Ancien et Accepté est apparu en France grâce au Frère Grasse-Tilly en 1804, alors qu'il revenait des « isles d'Amérique ». Il fonda le premier Suprême Conseil en France[17] cette même année.

Un traité d'Union en décembre 1804 est signé entre le Grand Orient de France et le Suprême Conseil du 33e degré en France. Il est dit que Le Grand Orient unit à lui le Suprême Conseil de France. L'accord fut dans les faits appliqué jusqu'en 1814. Grâce à ce traité, le Grand Orient de France s'appropria le Rite Écossais Ancien et Accepté.

De 1805 à 1814 le Grand Orient de France administra les 18 premiers degrés du Rite, laissant au Suprême Conseil de France le soin d'administrer les 15 autres, du 19e au 33e. En 1815 cinq des dirigeants du Suprême Conseil fondèrent au Grand Orient de France le Suprême Conseil des Rites. Le premier Suprême Conseil en France tomba en sommeil de 1815 à 1821[18].

Le Suprême Conseil des Isles d'Amérique (fondé en 1802 par Grasse-Tilly, réveillé par Delahogue vers 1810) réveilla en 1821 le Suprême Conseil pour le 33e degré en France et ils fusionnèrent en une seule organisation : Le Suprême Conseil de France. Il s'érigea en puissance maçonnique indépendante et souveraine. Il créa des loges symboliques (celles qui sont composées des trois premiers degrés et qui se fédèrent normalement au sein d'une Grande Loge ou d'un Grand Orient).

En 1894, le Suprême Conseil de France créa la Grande Loge de France dont l'autonomie devint une complète indépendance en 1904 lorsque le Suprême Conseil de France renonça à délivrer les patentes constitutives des nouvelles loges[19]. Le Suprême Conseil de France se considère cependant toujours comme gardien de la cohérence de l'ensemble des 33 degrés du Rite et les relations entre les deux structures restent étroites comme en témoignent les deux tenues communes qu'elles organisent chaque année.

En 1964, le Souverain Grand Commandeur Charles Riandey ainsi que 400 à 500 membres[20] de la Juridiction du Suprême Conseil quitta le Suprême Conseil de France et rejoignit la Grande Loge nationale française en estimant que, du fait de sa démission et bien que le Suprême Conseil de France ait continué à travailler sans lui, il n'existait plus de Suprême Conseil en France. Il se fit ensuite ré-initier à Amsterdam aux 33 degrés du rite[21] puis fonda avec l'appui du Suprême Conseil de la Juridiction Sud des États-Unis un nouveau Suprême Conseil, dénommé « Suprême Conseil Pour la France » , seul à être reconnu par les Suprêmes Conseils des États-Unis après avoir été désigné au Convent de Barranquilla (1970) comme seule autorité du Rite Écossais pour la France par le plus vieux Suprême Conseil du Monde : le Suprême Conseil de la Juridiction Sud des États-Unis.

La France se trouve ainsi l'un des rares pays où coexistent 3 Suprêmes Conseils légitimes :

Organisation

Le Rite écossais ancien et accepté est dirigé dans chaque pays par un Suprême Conseil (en théorie, il ne devrait y en avoir qu'un seul par pays ce qui dans les faits n'est pas le cas. Ainsi, aux États-Unis il existe plusieurs Suprêmes Conseils reconnus dans la sphère anglo-saxonne). Il n'existe théoriquement pas de gouvernement mondial du REAA, chaque Suprême Conseil étant souverain dans sa juridiction. Cependant, certains Suprêmes Conseils ont une influence politique plus lourde que d'autres.

En Europe, onze obédiences pratiquant les trois premiers degrés du Rite écossais ancien et accepté se sont associées au sein de la Confédération des grandes loges unies d'Europe.

Les 33 degrés du REAA

Bijou maçonnique en argent et émail de Grand Inspecteur Inquisiteur Commandeur.

Il n'existe pas en franc-maçonnerie de rang supérieur au troisième degré, celui de maître maçon. C'est un des principes fondamentaux de la « régularité maçonnique » que tous les maîtres maçons soient placés sur un pied d'égalité, sans considération de position sociale ou d'appartenance à d'autres degrés maçonniques. C'est pourquoi les degrés d'un numéro supérieur au troisième doivent être considérés comme des degrés d'instruction, ou de perfectionnement, et non pas comme des grades impliquant un pouvoir particulier et dont pourrait se prévaloir un maître maçon pour se prétendre supérieur aux autres.

Dans de nombreux pays, les trois premiers degrés peuvent être pratiqués à un autre rite que le REAA avant l'accès aux autres grades de celui-ci.

Degré n° Titre Jur.Sud France Belgique Angleterre Jur.Nord
Apprenti Loge symbolique
(dans certains pays,
ces degrés sont pratiqués à un autre rite)
Compagnon
Maître
Maître Secret Loge de Perfection Chapitre Chapter Lodge of Perfection
Maître Parfait
Secrétaire Intime
Prévôt et Juge
Intendant des Bâtiments
Maître Élu des Neuf
10° Illustre Élu des Quinze
11° Sublime Chevalier Élu
12° Grand Maître Architecte
13° Chevalier de Royal Arche
14° Grand Élu Parfait et Sublime maçon ou Grand Élu de la Voûte Sacrée
15° Chevalier d'Orient ou de l'Épée Chapitre Council
16° Prince de Jérusalem
17° Chevalier d'Orient et d'Occident Chapter
18° Souverain Prince Chevalier Rose + Croix
19° Grand Pontife Aréopage ou Council Aréopage Supreme Council Consistory
20° Maître Ad Vitam
21° Chevalier Prussien
22° Prince du Liban
23° Chef du Tabernacle
24° Prince du Tabernacle
25° Chevalier du Serpent d'Airain
26° Prince de Mercy
27° Grand Commandeur du Temple
28° Chevalier du Soleil
29° Grand Ecossais de Saint-André d'Écosse
30° Chevalier Kadosh
31° Grand Inspecteur Inquisiteur Consistoire Consistoire
32° Sublime Prince du Royal Secret
33° Souverain Grand Inspecteur Général Conseil suprême Conseil suprême Supreme Council

Exceptions, particularités, désaccords

  • L'indépendance des grades symboliques (1e-3e) et des hauts grades (4e-33e) n'a pas toujours été aussi clairement établie qu'à l'heure actuelle, notamment en France et en Belgique, lorsque les loges symboliques pratiquent le Rite écossais ancien et accepté dès le premier degré. De nos jours, les rituels de certains hauts grades mentionnent encore l'existence de « prérogatives »[22] datant de leur origine, donc antérieures à la constitution du Rite Écossais Ancien et Accepté.
  • Le nom même du REAA a parfois légèrement varié, certains auteurs ainsi que la Juridiction Nord des États-Unis utilisant parfois l'expression "Ancient Accepted Scottish Rite" (sans le and), traduite en français par « Rite Ecossais Ancien Accepté » avec l'idée d'une « ancienne acceptation » du rite.

Dans de nombreuses juridictions, il existe également des particularités, généralement minimes, mais parfois plus importantes. Elles concernent principalement les degrés qui sont réellement pratiqués, les autres degrés sont transmis « par communication », suivant l'usage fréquent du XVIIIe siècle, c'est-à-dire sans que le rituel du degré ne soit réellement pratiqué.

  • En Angleterre
    • Le rite s'appelle généralement « Rite ancien et accepté » (sans l'adjectif « écossais »). On le pratique seulement au 18e degré. Le 30e est réservé aux anciens présidents de chapitres. Les degrés au-delà du 30e ne sont conférés qu'à un très petit nombre de personnes.
    • Le Rite Écossais Ancien et Accepté est toutefois pratiqué du 1e au 33e degré par le Droit Humain du Royaume-Uni[23] et du 1e degré au 3e degré par la loge "The White Swan, No 1348"[24] de la Grande Loge de France à Londres.
  • En Écosse, on pratique les 18e, 30e degrés. Au-delà, on procède comme en Angleterre.
  • En France et en Belgique, suivant les juridictions, on pratique et on initie généralement aux 4e, 9e, 12e, 13e, 14e, 15e, 17 e, 18e, 22e, 26e, 28e, 30e, 31e, 32e et 33e degrés. Dans certaines juridictions belges, on initie également aux 5e et 29e degrés. Des différences quant au nombre de grades pratiqués existent d'une juridiction et d'un pays à l'autre. En règle générale, les juridictions françaises pratiquent moins de degrés d'aréopage que les juridictions belges et privilégient les degrés chapitraux.
  • Aux États-Unis, la juridiction nord a réformé ses pratiques de manière assez notable en 2004 et en 2006[25]: Le nom de 21 des 33 degrés, en particulier, a été changé[26]. Par ailleurs, le système nord-américain est beaucoup plus rapide que dans d'autres pays, puisqu'il permet d'atteindre le 32e degré en très peu d'années alors qu'en Europe et en Amérique du Sud une telle progression requiert une pratique assidue de plus d'une vingtaine d'années. Pour cette raison, plusieurs juridictions européennes et sud-américaines ne reconnaissent pas automatiquement les hauts grades reçus par leurs membres à l'occasion d'un séjour aux États-Unis.

Notes et références

  1. Note du traducteur: l'authenticité de cette origine est controversée.
  2. Pierre Mollier "Les Chevaliers écossais en 1743 : de Londres à Berlin ?", in "La Chevalerie maçonnique", Dervy, 2e édition 2008, pp. 74-88.
  3. a et b Jackson, A.C.F. (1980). "Rose Croix: A History of the Ancient & Accepted Rite for England and Wales" (rev. ed. 1987). London: Lewis Masonic.
  4. Coil, Henry W. (1961) Article: "Stuart Masonry," pp. 634–637; and Article: "Robison, John," pp. 569–570. Coil's Masonic Encyclopedia (rev. ed. 1996). Richmond, Va: Macoy Publ. Co. Inc.
  5. Archives Royales de Windsor, Stuart Papers, 491/123
  6. Les trois principaux prénoms de Jacques III Stuart sont Jacques Francis Edouard, après 1708 il est aussi appelé Chevalier de Saint-George
  7. Lettre publiée en fac-similé dans FAIRBAIRN SMITH, James, The Rise of the Écossais degrees, The Otterbein Press, Dayton, 1965, p. 36
  8. Coil, Henry W. (1961) Article: "Stuart Masonry," pp. 634–637. Coil's Masonic Encyclopedia (rev. ed. 1996). Richmond, Va: Macoy Publ. Co. Inc.
  9. Jackson, A.C.F. (1980). "Rose Croix: A History of the Ancient & Accepted Rite for England and Wales" (rev. ed. 1987) pp 31–45. London: Lewis Masonic.
  10. Jackson, A.C.F. (1980). "Rose Croix: A History of the Ancient & Accepted Rite for England and Wales" (rev. ed. 1987) pg. 37. London: Lewis Masonic.
  11. Fox, William L. (1997). Lodge of the Double-Headed Eagle: Two centuries of Scottish Rite Freemasonry in America's Southern Jurisdiction, pg. 16. Univ. of Arkansas Press.
  12. a et b Fox, William L. (1997). "Lodge of the Double-Headed Eagle: Two centuries of Scottish Rite Freemasonry in America's Southern Jurisdiction," pg. 16. Univ. of Arkansas Press.
  13. Fox, William L. (1997). "Lodge of the Double-Headed Eagle: Two centuries of Scottish Rite Freemasonry in America's Southern Jurisdiction," pg. 16–17. Univ. of Arkansas Press.
  14. Bedfordshire Freemasonry website: Rose Croix Masonry, accessed 05 Oct 06
  15. Note de traducteur: Dans sa version du 30/01/2007, toute cette section de l'article n'est qu'une simple traduction de l'article du Wikipédia anglophone de la même date, d'où son aspect peut-être un peu américano-centré.
  16. Coil, Henry W. (1961). Article: "Pike, Albert" pp. 472–475. "Coil's Masonic Encyclopedia" (rev. ed. 1995) Richmond, Va: Macoy Publ. Co. Inc.
  17. Pierre Mollier "Naissance et essor du Rite écossais ancien et accepté en France : 1804-1826", in "1804-2004 Deux siècles de Rite Ecossais Ancien Accepté en France", Dervy, 2004, pp. 70-113..
  18. La seule trace d'activité connue de ce Suprême Conseil sur cette période est une quittance de loyer - source CG.
  19. (Revue "Points de vue initiatiques" 1980, p. 17)
  20. (Daniel Ligou et al. 2000b, p. 185-188)
  21. (Riandey 1989, p. 169)
  22. Telle que celle de pouvoir prendre la parole sans la demander préalablement au président. Ou bien encore, rattaché au 20e degré, l'ancien titre de « Vénérable Grand Maître de toutes les loges régulières », témoignage de l'époque de sa rédaction.
  23. DH-Uk
  24. Blog Maçonnique Hiram
  25. The Northern Light Magazine, November 2006; p. 6 "Ritual Changes."
  26. Voir l'article de Wikipédia en langue anglaise.

Annexes

Bibliographie

Ouvrages utilisés pour la rédaction de cet article

  • Collectif, 1804-2004, Deux siècles de Rite Ecossais Ancien Accepté en France, Dervy, 2004 (ISBN 2-84454-265-4) 
  • Daniel Ligou et al., Histoire des Francs-Maçons en France, vol. 2, Privat, 2000 (ISBN 2-7089-6839-4) 
  • Paul Naudon, Histoire générale de la franc-maçonnerie, Presses Universitaires de France, 1981 (ISBN 2-13-037281-3) 
  • Charles Riandey, Confession d'un Grand Commandeur de la Franc-maçonnerie, Ed. du Rocher, 1989 (ISBN 2-268-00-779-0) 
  • Revue "Points de vue initiatiques", La Franc-maçonnerie écossaise et la Grande Loge de France, vol. 38-39, Grande Loge de France, 1980 

Autres ressources bibliographiques

  • Paul Naudon , Histoire, Rituels et Tuileur des Hauts Grades Maçonniques , (Histoire et Tradition - Dervy-Livres)
  • Jean-Émile Daruty , Recherches sur le Rite Écossais Ancien Accepté (1879). Reproduction intégrale de l'édition de 1879 précédée d'un Hommage à Jean-Emile Daruty par Alain Bernheim, Éditions Télètes - 2002
  • Claude Guérillot, La genèse du Rite Écossais Ancien & Accepté , Guy Trédaniel Éditeur- 1993

Liens externes


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