- Rhinopharyngite
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Rhume
Rhume CIM-10 : J00 La rhinopharyngite ou nasopharyngite, communément nommée rhume banal, est une maladie infectieuse virale des voies respiratoires hautes, principalement causée par les picornaviridés (dont les rhinovirus) ou les coronavirus. Elle est bénigne la plupart du temps.
Les symptômes principaux du rhume banal se manifestent par une rhinite (éternuements, toux, congestion et écoulement nasal de mucus), une pharyngite, une conjonctivite, des myalgies, de la fatigue, des maux de tête voire de la fièvre et une perte d’appétit.
Il s’agit de l’infection respiratoire la plus fréquente chez le jeune enfant.
Sommaire
Mode de transmission
La plupart (40 %) des infections respiratoires bénignes sont dues à des rhinovirus, les autres étant dues à divers virus, notamment coronavirus, virus respiratoire syncytial, virus influenza (responsable de la grippe), virus para influenza.
Les virus responsables du rhume banal se transmettent entre les individus de deux façons :
- par aérosol, généré lors de la toux ou de l’éternuement ;
- par contact avec la salive ou les sécrétions nasales contaminées.
Le virus inhalé contamine les cellules du nasopharynx (l’espace situé entre le nez et la gorge) et se multiplie rapidement. Les points d’entrée principaux sont le nez, mais aussi les yeux (dans ce cas, la contamination du nasopharynx s’effectue par drainage du liquide via le canal lacrymonasal).
Mode de propagation
Le rhume est une maladie qui se manifeste souvent par temps froid. Cette périodicité s’explique par plusieurs phénomènes :
- la promiscuité due aux comportements en hiver (dans les transports en communs, dans des restaurants…) qui favorise la transmission virale ;
- L’air est plus sec en hiver, la muqueuse du nez est aussi plus fragile et, par conséquent, plus vulnérable aux microbes[1].
- l’air froid, en pénétrant dans les voies aériennes, est responsable d’une inhibition des défenses immunitaires et favoriserait les infections transmises par l’air (aérosol des éternuements)[2].
Différentes études n’ont pas permis d’établir en revanche un lien franc entre une exposition prolongée au froid et la décompensation d’un rhume[3].
Traitement
Le rhume est une maladie bénigne chez l’adulte, qui guérit généralement spontanément. Il n’existe aucun traitement médicamenteux antiviral reconnu qui agisse sur l’agent responsable du rhume banal. Les antibiotiques ne sont par ailleurs pas indiqués, n’ayant aucun effet sur les virus.
Le traitement médical permet en revanche de soulager les symptômes, notamment la congestion nasale, les maux de têtes et la fièvre.
Le traitement préventif consiste à limiter la propagation virale en appliquant les mesure des comportements-barrière ou encore d’hygiène des mains afin d’empêcher toute diffusion manuportée.
Complications
Bien que bénignes, ces infections présentent toutefois un risque chez les sujets à risque (asthmatique, insuffisant respiratoire) ou fragilisés (enfants, personnes âgées, fumeur). La complication principale est la surinfection (ou coinfection) bactérienne (principalement par les pneumocoques) et la décompensation en bronchite chronique ou encore en emphysème.
Autres acceptions
Le terme « rhume » peut aussi désigner une rhinite ayant pour cause une affection différente :
- rhume des foins (rhinite allergique) : allergie aux pollens ;
- rhume de cerveau : coryza
Mais aussi pour d’autres types d’infections, comme une synovite :
La rhinopharyngite de l'enfant
Description
Il s’agit d’une maladie très courante provoquée par l’adaptation du système immunitaire à l’environnement rempli de germes et virus. Transmise par voie aérienne, on ne la trouve pas avant 6 mois car les anticorps maternels défendent encore l’enfant après sa naissance. Écoulements nasaux, fièvre, inflammation des tympans marquent la crise typique de cette pathologie qui guérit spontanément en moins d’une semaine. Une laryngite striduleuse apparaît parfois. Des formes chroniques ou une surinfection peuvent compliquer cette pathologie.
Traitement
Dans la forme la plus courante le traitement est symptomatique et consiste en une bonne hydratation de l’enfant, et une désobstruction du rhinopharynx régulière (mouchage et lavage nasal). Une fièvre élevée peut nécessiter l’administration d’antipyrétique. En cas de surinfection bactérienne, on utilisera des antibiotiques. La prévention des récidives de la forme chronique peut se faire avec des immunostimulants, une oligothérapie ou des cures thermales. Dans la forme chronique, l’ablation des végétations peut être indiquée.
Notes et références
- ↑ Mythes et réalités des bobos d’hiver, Canoe. Consulté le 1er décembre 2008.
- ↑ Physiologie du froid, sante.gouv.fr. Consulté le 7 juillet 2008.
- ↑ (en) Common Cold - Causes, NIAID. Consulté le 19 août 2008.
Annexes
Article connexe
Ressources externes
- Le rhume courant ou rhume simple [pdf], Dr Herminio R. Hernández Díaz (14 p. )
- Refroidissement … le froid, vraiment ?, Daniel Genné et Christian Chuard, Revue médicale suisse
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