- Coryza
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Le coryza est un syndrome bénin chez l'homme qui se traduit par un écoulement nasal et des éternuements répétés et parfois une conjonctivite. On l’appelle aussi « rhume de cerveau ».[citation nécessaire]
Cependant, la maladie est grave, voire mortelle et extrêmement contagieuse chez le chat.
Sommaire
Le coryza du chat
Venant du grec, koruza, le coryza est une maladie commune chez les chats. Elle est très complexe, car elle n’est pas due à un seul agent infectieux, mais à l’association de plusieurs virus et bactéries.
Trois virus sont impliqués dans le coryza du chat et ceux-ci provoquent chacun des symptômes différents :
- Un virus de la famille des "Herpes virus" provoquant une infection du nez, des voies respiratoires et des yeux. Les symptômes sont variables en fonction de l’âge du chat et de son état de santé. Chez le jeune, ils provoquent toux, éternuements, importants écoulements au niveau des yeux et du nez, conjonctivite et faiblesse de l’état général (perte d’appétit et fièvre). Chez les adultes, il provoque le plus souvent uniquement une conjonctivite sérieuse avec des ulcères au niveau de la cornée.
C’est le virus le plus dangereux. Il peut être mortel chez des animaux affaiblis si l’on ne met pas en place un traitement rapide.
- Un Calicivirus provoquant lui aussi de la fièvre et de l’abattement, des écoulements oculo-nasaux et surtout des ulcères dans la bouche (plaques rouges très nettes sur la langue ou les gencives). Ces plaies dans la bouche sont douloureuses et provoquent salivation importante et perte d’appétit.
- Un Réovirus
À ces atteintes virales, il faut ajouter les bactéries qui très souvent se surajoutent et provoquent des complications chez les chats déjà affaiblis : pus dans les yeux et le nez. Cependant, une bactérie entre dans la description du coryza. Il s’agit d’une chlamydia. Elle est très contagieuse et la maladie est d’autant plus grave quand les chats sont jeunes. Les sécrétions qui s’écoulent des yeux peuvent accoler les deux paupières en séchant.
Les principaux symptômes
Cette maladie touche en priorité les animaux vivant en communauté (chatterie, refuge, « famille nombreuse », chats semi-sauvages), les chatons et les adultes non vaccinés.
Après une période d'incubation courte (2 à 5 jours), les signes respiratoires (toux, éternuements), les écoulements des yeux et du nez, la perte d’appétit et parfois les taches rouges dans la bouche apparaissent, de manière plus ou moins importante selon les animaux.
Si plusieurs chats présentent les mêmes symptômes au même moment, il est fort probable qu’il s’agit du Coryza qui est une maladie très contagieuse. La contagion s’effectue (comme pour la grippe chez l’homme), sans contact direct, par les éternuements ou quand les chats se soufflent dessus. La transmission peut aussi se faire par la personne qui s'occupe de plusieurs chats, dont un malade. D'où l'importance, si on possède plusieurs chats, d'enfiler une blouse pour s'occuper du malade, de bien se désinfecter les mains après, et d'isoler le chat malade des autres pendant toute la durée du traitement Toutefois, pas de panique, cette maladie n’est pas communicable à l’homme.
La maladie non traitée peut évoluer vers une guérison naturelle chez certains animaux résistants. Mais attention elle peut quelquefois se compliquer d’une nécrose des os du nez, avec infection généralisée, et finir par la mort de l’animal si celui-ci est déjà affaibli et refuse de s’alimenter.
Le traitement et la prévention
Une aérosolthérapie peut donner de bons résultats, si le chat se montre coopératif, car il s’agit de lui faire des sortes d’inhalations plusieurs fois par jour pendant 15 minutes. Certaines huiles essentielles aux propriétés anti-infectieuses et décongestionnantes des voies respiratoires sont de plus en plus conseillées sous la forme de fumigation, notamment lorsque le chat supporte difficilement l'aérosolthérapie classique[1].Mais il faut prévoir de toute façon un collyre antibiotique pour les yeux plusieurs fois par jour et un antibiotique par voie orale, jusqu'à disparition du moindre symptôme.
La perte d'appétit ne doit pas non plus être négligée, car l'animal déjà affaibli perd ses forces pour lutter contre la maladie. De plus, les symptômes du coryza provoquent une perte de l'odorat et souvent du goût, ce qui contraint le chat à se détourner de sa nourriture. Si l'animal n'a pas mangé depuis plusieurs jours, maximum trois, il faut procéder à une alimentation de force, type « gavage », à la maison, avec un aliment particulier dit « de convalescence », très concentré en nutriments.
Pour les cas graves, une hospitalisation est parfois indispensable, afin de réhydrater le chat et de lui administrer une alimentation liquide par sonde.
La vaccination contre le coryza félin existe, et s'avère indispensable. Le vaccin contre le coryza est actif à la fois contre les Calicivirus, et contre la rhinotrachéite, et l’on y associe de plus en plus souvent un vaccin contre les Chlamydias. La vaccination se fait chez le vétérinaire. Attention toutefois, un animal vacciné peut encore contracter la maladie, mais elle sera atténuée.
Un animal guéri devient porteur du virus pour toute sa vie. Il n'en souffrira plus la majeure partie du temps, mais peut refaire des poussées lors de certaines périodes de sa vie : stress, mise bas des petits, etc. On peut alors l'aider en lui administrant un complément alimentaire particulier, la lysine, qui soutiendra son état général.[réf. nécessaire]
Notes et références
- "Aromathérapie et Magnésothérapie comme méthodes prophylactiques et curatives chez le chat familier", Carole B-Morin, éditions Le Manuscrit
Catégories :- Maladie en oto-rhino-laryngologie
- Santé du chat
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