- Respect
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Le respect est une attitude d'acceptation, de consentement et de considération, souvent codifié, envers une personne, une chose ou une idée.
Issu du latin "respicere" signifiant "regarder en arrière", le respect évoque l'aptitude à considérer ce qui a été énoncé et admis dans le passé, et d'en tirer les conséquences dans le présent. On peut ainsi parler du respect d'une promesse, du respect d'un contrat ou du respect des règles d'un jeu. Dans ces exemples, le respect évoque l'aptitude à se remémorer le moment où on s'est engagé, respectivement, à tenir sa promesse, à satisfaire aux conditions du contrat, ou à se conformer aux règles du jeu.
Le respect appliqué à une personne prend un sens plus proche de l'estime, et s'appuie sur l'aptitude à se remémorer les actes accomplis par une personne dans le passé, lorsque ceux-ci sont dignes d'êtres reconnus.
Le respect ne doit pas être confondu avec la tolérance, car celle-ci n'a pas les mêmes motifs, et contrairement au respect, elle n'est pas incompatible avec le mépris.
On dit du respect qu'il se mérite ou se gagne.
Sommaire
Étymologie
Le respect est une attitude d'acceptation, de consentement et de considération, souvent codifié, envers une personne, une chose ou une idée. Respect est un substantif masculin, dont on l'appelle respectus (« égard, considération ») dérivé de respicerer (« regarder en arrière, derrière soi »). Ce dernier est formé sur le radical de specere (« regarder ») avec le préfixe re exprimant le retour en arrière, la répétition[1].
On retrouve l'étymologie du terme dans d'autres mots de la langue française, issus notamment de l'adjectif respectif.
Respect d'ordre hiérarchique
Le rapport hiérarchique se retrouvant dans la relation interpersonnelle de l'individu enfant avec son parent (voir États du Moi, et Analyse transactionnelle), se retrouvant dans tous les schémas relationnels identiques inférieur / supérieur, esclave / maitre, citoyen / société, employé / entreprise, dominé / dominant etc ... Le respect est ici le signe de la soumission, de l'acceptation, du total support de l'ordre des choses dans l'organisation sociale.
Ce jeu interpersonnel de respect peut être cassé ou renversé sporadiquement, mais pour toujours retrouver son même schéma et les mêmes acteurs.
Exemple :
- Respect envers la famille en général, les parents en particulier
- Respect envers les supérieurs
- Respect envers les ancêtres
- Respect envers la nation
- Respect envers la religion
- Respect envers les règles, les lois et les régimes politiques
Respect et organisation sociale
Le respect est absolument nécessaire à toute organisation sociale[réf. nécessaire] car il donne de la valeur aux règles et aux lois édictées dans le passé. Par son aptitude à se figurer soi-même au moment où il s'est engagé à suivre ces règles, chaque membre de la communauté s'engage à s'y conformer, à les respecter[réf. nécessaire].
Sans le respect des lois et du vote démocratique, les forces de l'ordre ne peuvent exercer d'autorité naturelle, et ne peuvent avoir recours qu'à la coercition. Sans un minimum de respect des institutions de la part du peuple, une démocratie perd donc son sens et tend soit à se rapprocher d'une dictature, soit à se diriger vers l'anarchie.[réf. nécessaire]
Dans les sociétés à forte structure familiale et hiérarchique, le respect s'impose aussi à l'égard des anciens. Ce respect, a priori basé sur l'idée que les anciens sont parvenus dans le passé à surmonter les difficultés et à élever les générations suivantes, est un lien indispensable à l'entraide entre générations et à la transmission des savoirs. Ce type de respect est particulièrement important dans certains pays d'Asie comme le Japon.
Respect d'égal à égal
La relation de respect est ici celle de l'individu adulte à un autre individu adulte au sens de l'organisation interpersonnel, et non au niveau de l'age ou tout au autre critère (voir États du Moi, et Analyse transactionnelle).
Elle est également synonyme de communication transversale (horizontale), dans une organisation, un système ouvert, distribué, partagé : démocratique.
Le respect entre valeur et concept
La valeur respect émerge aujourd'hui comme une exigence première des Français dans les relations interpersonnelles. Le respect mutuel est considéré comme le fondement de la paix sociale. Être respecté est un signe de citoyenneté.
Selon Dominique Picard[2], la valeur respect peut se définir comme une forme de politesse débarrassée des hypocrisies et des visées ségrégationnistes de la politesse classique.
La notion de respect est subjective comme tout aspect des relations intra et inter-humaines est ne peut donc être traitée de façon scientifique et donc, stricte. Elle peut donc l'être de façon humaine par la généralité et l'étude de cas extrêmes.
-le respect en dimension intra-humaine, soit hors influence extérieure immédiate. --aspect mental les notions cités par les Latins d'égard, considération et regarder (le verbe) en arrière sont révélatrices de la notion de perception et donc, de besoin (entre autres) de connaissance. Elles reflètent la peur de l'inconnu et donc un besoin de se connaître en points jugés positifs et négatifs pour soi ainsi qu'un jugement négatif de son passé. Le jugement trop positif (ou sur-estimation) pourra amener un rejet de tout autre humain tout en entrainant une rupture de toute relation humaine hors personne profitant de cet aspect ou soumise à cet aspect. Le jugement trop négatif (ou sous-estimation) pourra amener au suicide, par ignorance et/ou refus de reconnaissance de ses propres capacités. --aspect physique Lié au jugement de l'aspect mental, il est aussi fortement lié aux influences extérieures en termes de "normalité" imposée. L'exploitation par un non-respect de ces deux aspects pour un profit individuel est actuellement courant.
-le respect en dimension inter-humaine, soit en influence extérieure immédiate. Préambule Ce sujet est extrêmement difficile à traiter. Le respect sera ainsi ici traité dans une optique de faits vérifiables par chacun dans sa vie courante. J'apporte ainsi une vision de vécu très difficile à juger dans un besoin d'apport à l'humain dans son ensemble en essayant de le respecter, mais qui résume quelque part toute la difficulté des relations humaines. Ainsi, lorsque vous aidez un humain. Etes-vous certain de connaître la limite entre l'aide apportée (de façon non-intéressée, bien sûr) et l'ingérence.
Notes et références
- respect, du Wiktionnaire. Voir l'arti.
- Politesse, savoir-vivre et relations sociales, "Que sais-je?", 2007
Voir aussi
Liens internes
- Politesse
- Savoir-vivre
- Civilité - incivilités
- Dignité
- Ouverture (philosophie)
- Les systèmes ouverts et fermés en science sociale
Bibliographie
- Kant, Fondements de la Métaphysique des moeurs.
- Éric Delassus, Le respect de soi .
Liens externes
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