- Renard roux
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Renard roux
Vulpes vulpes Classification Règne Animalia Embranchement Chordata Classe Mammalia Ordre Carnivora Famille Canidae Genre Vulpes Nom binominal Vulpes vulpes
Say, 1823Répartition géographique Statut de conservation UICN :
Statut CITES : Annexe III ,
Révision du 16/03/89Retrouvez ce taxon sur Wikispecies
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sont disponibles sur CommonsLe renard roux (nom scientifique Vulpes vulpes, mot latin vulpinus), ou renard commun, est l'espèce de renard la plus répandue en Eurasie, en Amérique du Nord, en Afrique du Nord et en Australie. C'est un mammifère carnivore au museau pointu, aux oreilles droites et à la queue touffue (souvent roux et blanc). Son pelage est en général roux. Il habite principalement dans des terriers creusés par les blaireaux ou les lapins. Il se nourrit surtout de campagnols, de lapins, de poissons et de fruits.
L'homme le chasse pour sa fourrure, pour le plaisir et aussi parce que le renard est un des vecteurs de la rage et de l'échinococcose alvéolaire.
Une campagne de vaccination anti-rabique a rapidement permis d'éradiquer la rage d'Europe de l'Ouest.
Le renard était encore chassé au Royaume-Uni, dans les chasses à courre jusqu'à la mi-septembre 2004, date à partir de laquelle cette pratique est interdite.
Sommaire
Description
Le mâle est un peu plus gros que la femelle. La taille varie quelque peu d’un individu à l'autre et selon les régions ; le mâle mesure environ 110 cm et pèse environ 6 kg. La femelle quant à elle mesure 5 cm de moins et pèse en moyenne 5,2 kg. Sa queue est touffue et presque aussi longue que son corps. Il a deux petites pattes fines pour se déplacer silencieusement quand il chasse. Il a un museau long et pointu et deux grandes oreilles dressées. Il possède 42 dents dures et aiguisées car il a une solide couche d'émail qui se renouvelle chaque année de sa vie. « Ses yeux marron orangé sont fendus d’une pupille verticale typique. Éclairés par une lampe électrique, ils paraissent bleus ou blancs, et rougeâtres selon certains angles »[1].
Le renard roux doit son nom à la couleur de sa robe mais, lors des saisons estivales, il tend à perdre un peu de l'éclat roux et peut même devenir presque noir.
Le renard roux s’adapte à toutes sortes d’habitat et il s’approche volontiers des secteurs habités. Il vit aussi bien dans les champs à proximité des forêts que dans une forêt plus dense ; on le retrouve aussi près des marais entourés de buissons. Son territoire se limite habituellement à environ 9 km de diamètre[2]. Il se nourrit de glands, de lapins et de campagnols.
Mensurations
Longueur totale: 90 à 120 cm; queue 20 à 45 cm; pied :15 à 18 cm; oreille: 7 à 9 cm; hauteur à l'épaule : 18 à 41 cm.
Alimentation
Il est omnivore, mais il se nourrit surtout de petits mammifères (campagnols, souris, écureuils, petits lapins), mais aussi d’oiseaux, de grenouilles, de poissons, d’insectes, de petits fruits et de charognes. Son alimentation varie au cours des saisons, l'été par exemple, les cerises, les fraises, les baies et les glands font partie de son menu quotidien. Certains renards et leur portée ont déjà été observés en train de se nourrir de touladis (truite de lac) pesant de 1,5 à 3 kg qu’ils capturaient en sautant directement de la berge sur un banc de poissons nageant en eaux peu profondes[réf. nécessaire].
Quoique souvent considéré comme nuisible, il peut aussi avoir des aspects utiles puisqu'il consomme entre 5 000 et 10 000 rongeurs par an [réf. nécessaire].
Reproduction
Le renard roux atteint sa maturité sexuelle vers l'âge de 10 mois. Les mâles et les femelles sont habituellement monogames. La période de reproduction a principalement lieu entre la mi-janvier et la mi-février. La mise bas a lieu de mars à mai. La portée compte d’un à dix renardeaux ; la moyenne étant de cinq. Les petits sont aveugles à la naissance et n’ouvrent les yeux qu’à la deuxième semaine. Ils sont sevrés à 4 ou 5 semaines[réf. nécessaire].
Comportement
Le renard roux symbolise depuis longtemps la ruse et l'habileté : de fait il agit avec perspicacité, pouvant revenir par exemple sur ses propres traces s'il est chassé par une meute de chiens. Mais à l'inverse, il peut se montrer très imprudent en passant sans s'arrêter devant des cachettes sûres.
Vitesse de déplacement
Malgré sa petite taille, le renard peut courir vite et atteindre une vitesse maximum de 38 km/h [réf. nécessaire].
Galerie
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Renard roux, Danemark -
Renardeau roux dans une forêt de Haute-Normandie -
Renard roux dans les Ardennes belges
Liste des sous-espèces
Selon Mammal Species of the World (25 janv. 2011)[3] :
- sous-espèce Vulpes vulpes abietorum
- sous-espèce Vulpes vulpes alascensis
- sous-espèce Vulpes vulpes alpherakyi
- sous-espèce Vulpes vulpes anatolica
- sous-espèce Vulpes vulpes arabica
- sous-espèce Vulpes vulpes atlantica
- sous-espèce Vulpes vulpes bangsi
- sous-espèce Vulpes vulpes barbara
- sous-espèce Vulpes vulpes beringiana
- sous-espèce Vulpes vulpes cascadensis
- sous-espèce Vulpes vulpes caucasica
- sous-espèce Vulpes vulpes crucigera
- sous-espèce Vulpes vulpes daurica
- sous-espèce Vulpes vulpes deletrix
- sous-espèce Vulpes vulpes dolichocrania
- sous-espèce Vulpes vulpes dorsalis
- sous-espèce Vulpes vulpes flavescens
- sous-espèce Vulpes vulpes fulvus
- sous-espèce Vulpes vulpes griffithi
- sous-espèce Vulpes vulpes harrimani
- sous-espèce Vulpes vulpes hoole
- sous-espèce Vulpes vulpes ichnusae
- sous-espèce Vulpes vulpes indutus
- sous-espèce Vulpes vulpes jakutensis
- sous-espèce Vulpes vulpes japonica
- sous-espèce Vulpes vulpes karagan
- sous-espèce Vulpes vulpes kenaiensis
- sous-espèce Vulpes vulpes kurdistanica
- sous-espèce Vulpes vulpes macroura
- sous-espèce Vulpes vulpes montana
- sous-espèce Vulpes vulpes necator
- sous-espèce Vulpes vulpes niloticus
- sous-espèce Vulpes vulpes ochroxantha
- sous-espèce Vulpes vulpes palaestina
- sous-espèce Vulpes vulpes peculiosa
- sous-espèce Vulpes vulpes pusilla
- sous-espèce Vulpes vulpes regalis
- sous-espèce Vulpes vulpes rubricosa
- sous-espèce Vulpes vulpes schrenckii
- sous-espèce Vulpes vulpes silacea
- sous-espèce Vulpes vulpes splendidissima
- sous-espèce Vulpes vulpes stepensis
- sous-espèce Vulpes vulpes tobolica
- sous-espèce Vulpes vulpes tschiliensis
- sous-espèce Vulpes vulpes vulpes
Selon NCBI (25 janv. 2011)[4] :
- sous-espèce Vulpes vulpes japonica
Rapports entre le renard et l'homme
Renard des villes
Il semble que des populations de renards « urbains » soient plus fréquentes depuis quelques décennies, peut-être en raison d'un habitat qui leur est devenu plus favorable par rapport aux campagnes agricoles intensives. À Londres, le London Ecology Unit a accompagné un programme de protection du Renard. Une étude récente a montré qu'à Nantes ils étaient presque toujours cantonnés aux espaces verts plutôt qu'aux jardins et que leur nourriture (étude du contenu des crottes) variait selon les lieux qu'ils fréquentent, mais était peu anthropisée[5]. A Bruxelles, le renard roux est une espèce protégée au même titre que tous les mammifères. Il a réussi à s’adapter à l’environnement urbain bruxellois où il a trouvé de la nourriture en suffisance (notamment sous la forme de déchets)[6].
Domestication
L'adoption de renards et fennecs comme animaux de compagnie semble avoir existé de longue date et ponctuellement, mais elle est déconseillée dans la plupart des pays, hors élevage, eu égard à la mauvaise réputation sanitaire de l'animal sauvage qui était vecteur de la rage (avant les campagnes de vaccination), et est fréquemment parasité par des tiques ou des puces et véhicule des parasites qu'il peut transmettre à l'homme, notamment par ses excréments (parasites tels que l'échinococcose qui est également véhiculé par les chiens et parfois par les chats). Les marques odorantes du renard ont aussi été un frein à une grande proximité avec l'Homme.
Dimitri Konstantinovich Belyaev a passé plusieurs années à sélectionner des renards roux afin d'étudier la domestication. Il a obtenu des animaux dociles avec des particularités physiques différentes des renards roux sauvages.
Chasse au renard
Les renards ne présentent aucun risque pour la population : ils n’agressent pas l’homme et rarement les animaux domestiques (volaille si elles ne sont pas enfermées et chats domestiques) et la rage vulpine a été éradiquée officiellement en France depuis 1998, grâce a une distribution massive d'appâts vaccinaux. La vaccination est d'ailleurs le seul procédé efficace d'éradication de la rage et le seul responsable de la disparition totale de la pathologie en France et en Belgique. Il n'y a donc plus de raison de pourchasser le renard en tant que vecteur potentiel de la rage[réf. nécessaire]. L'échinocoque est un ver qui transmet la maladie de l'échinococcose alvéolaire. Le porteur de cette maladie est, en général, le renard et le chien. L'homme peut se contaminer en ingérant des œufs du parasite qui va ronger le foie. Ces œufs existent dans les excréments du renard (mais pas dans les urines). On les retrouve sur les végétaux et les baies sauvages accessibles aux renards et aux chiens et souillés par leurs déjections. Les œufs d'échinocoques sont détruits par la cuisson. N'oubliez pas l'échinococcose alveolaire qui est responsable de la mort de 59 personnes en France ces dernières années et de la contamination de plus de 400 personnes.[réf. nécessaire] Les renards peuvent cependant représenter une nuisance, notamment pour les propriétaires de poulaillers. Ils peuvent aussi localement fouiller les poubelles à la recherche de nourriture.
La chasse au renard permet également de limiter l'impact du prédateur sur les populations de petits mammifères déjà amoindries par l'influence de l'homme dans certaines zones [réf. nécessaire].
Chiens et chats errants, rats, fouines et corvidés sont autant responsables du pillage des poulaillers ou de l'éventration des poubelles que le renard. Pour éviter de telles nuisances, il est possible d'aménager les poulaillers de manière à limiter les possibilités d'accès par les animaux prédateurs. Structures en dur, grillage suffisamment haut, couvrant et partiellement enterré suffisent bien souvent à éviter toute attaque [réf. nécessaire].
Concernant les poubelles éventrées, la part qui incombe au renard est difficile à déterminer. Le renard est attiré par la nourriture. Par conséquent, moins on laisse traîner de nourriture à l'extérieur, moins on risque d'être ennuyés par les renards. Il est ainsi recommandé par exemple de ne pas laisser de nourriture pour le chien ou le chat dans le jardin[réf. nécessaire].
La chasse au renard en France est règlementée (consulter les panneaux préfectoraux et les fédérations de chasse locales). Elle peut se pratiquer au fusil (nécessite un permis de chasse), au piège (mais nécessite un permis de piégeage) ou à coure (équipage de vènerie). L'emploi d'appâts empoisonnés est strictement interdit. Un vaccin oral contraceptif en direction des renards femelle est à l'étude [réf. nécessaire].
Notes et références
- WEB, Les Renards, le Renard roux, Vulpes vulpes L., Canidés, http://www.chambon.ac-versailles.fr/science/faune/zool/mammif/renard.htm
- http://www.hww.ca/hww2_F.asp?id=102
- Mammal Species of the World, consulté le 25 janv. 2011
- NCBI, consulté le 25 janv. 2011
- étude sur les renards urbains de Nantes
- "Le renard" sur le site de Bruxelles Environnement
Références taxonomiques
- Référence Mammal Species of the World : Vulpes vulpes (en)
- Référence Brainmuseum : Vulpes vulpes (en)
- Référence Fauna Europaea : Vulpes vulpes (en)
- Référence ITIS : Vulpes vulpes (Linnaeus, 1758) (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Vulpes vulpes (en)
- Référence NCBI : Vulpes vulpes (en)
Bibliographie
- DUHAMEL, A., et L. GAUDREAU. « Fin et rusé comme un renard roux » dans Forêt Conservation, magazine de l’AFQ et des clubs 4 H du Québec, Québec (Québec), 1981, p. 23-29.
- Denis-Richard Blackbourn, Le Renard roux, Éveil éditeur, coll. « Approche », Saint-Yrieix-sur-Charente, 1999, 84 p., ISBN 978-2-84000-021-1.
Liens externes
Taxinomie
- Référence Mammal Species of the World : Vulpes vulpes Linnaeus, 1758 (en)
- Référence Brainmuseum : Vulpes vulpes (en)
- Référence North American Mammals : Vulpes vulpes (en)
- Référence Catalogue of Life : Vulpes vulpes (Linnaeus, 1758) (en)
- Référence Fauna Europaea : Vulpes vulpes (en)
- Référence GISD : espèce Vulpes vulpes (en)
- Référence The Paleobiology database : Vulpes vulpes (Linnaeus 1758) (en)
- Référence ITIS : Vulpes vulpes (Linnaeus, 1758) (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Vulpes vulpes (en)
- Référence NCBI : Vulpes vulpes (en)
Divers
- Référence UICN : espèce Vulpes vulpes (Linnaeus, 1758) (en)
- Référence CITES : espèce Vulpes vulpes (Linnaeus, 1758) (+ répartition) (sur le site de l’UNEP-WCMC) (fr+en)
- Référence Fonds documentaire ARKive : Vulpes vulpes (en)
- Le renard roux par Mlle Chambon, professeur de S.V.T. dans un collège valdoisien.
Catégories :- Statut UICN Préoccupation mineure
- CITES annexe III
- Mammifère (nom vernaculaire)
- Canidé
- Superprédateur
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