- Randonnée
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Randonnée pédestre
Pour les articles homonymes, voir Randonnée (homonymie).La randonnée pédestre, est une activité de plein air qui consiste à suivre un itinéraire, balisé ou non. Elle s'effectue à pied. La randonnée est à la fois un loisir de découverte et une forme d'exercice physique.
D'autres types de randonnées font appel à d'autres modes de locomotion : ski, équitation, vélo de route ou VTT, raquettes, roller, voilier etc.
La randonnée pédestre a de plus en plus de succès, notamment en France[réf. nécessaire]. C'est un loisir facilement accessible et praticable partout. Sa durée est extrêmement variable : promenade, randonnée à la journée, grande randonnée, trekking dans des destinations lointaines. Le degré de préparation et le matériel nécessaires ne sont pas les mêmes en fonction du milieu, de la durée et de la difficulté.
Sommaire
Variantes
La randonnée pédestre suppose une certaine intensité physique, on parle de promenade ou de balade pour des marches moins engagées.
Elle se différencie de l'alpinisme, la spéléologie, l'escalade, les via ferrata ou le canyonisme qui se pratiquent sur des terrains nécessitant des techniques de progression spécifiques.
Elle n'est pas compétitive, contrairement à la course nature ou la course d'orientation par exemple.
La marche nordique est une forme de randonnée pédestre qui utilise des bâtons de marche spécifiques, permettant une marche rapide.
Histoire
Marche et promenade
La marche à pied, en tant que sport, existe depuis bien longtemps : elle faisait déjà partie de la philosophie du Chinois Lao-tseu (vers -500) : le mot Tao, voie, c'est aussi le chemin emprunté par le marcheur[1]. La marche est l'une des pratiques regroupées sous le vocable wei-wu-wei, agir-sans-agir.
C'est au XIXe siècle que la randonnée au sens où nous la connaissons apparaît. Elle se différencie de la marche à pied, pratiquée depuis la nuit des temps comme moyen de locomotion, par son aspect récréatif. Un des pères de la randonnée est Horace-Bénédict de Saussure. Il ne s'est pas contenté de vaincre le mont Blanc mais a également parcouru de nombreuses montagnes : le Jura, les Vosges, le Forez, le Vivarais. L'Allemand Karl Baedeker (1801 – 1859) édite des guides dans lesquels il décrit ses parcours pédestres. En France, en 1837, est publié le premier guide de randonnée dans la forêt de Fontainebleau : Quatre promenades en forêt de Fontainebleau. En 1842, Claude François Denecourt (1788 – 1875) trace son premier sentier dans cette même forêt. Les « sentiers Denecourt » existent toujours. En 1872, apparaît en Alsace le Club vosgien, qui balisera les sentiers dans le massif vosgien. Ainsi Denecourt écrit en 1839 pour définir ses vues :
« Mais je suis près d'oublier que le tableau d'une nature aussi grandiose doit être l'œuvre du peintre ou du poète, dont elle enflamme le génie, et que ma mission doit se borner à diriger le voyageur qui vient en admirer les beautés. Attiré moi-même par la douce paix et le bonheur qui résident au fond de ces bois et de ces déserts, je les ai longtemps parcourus, et, aidé par les observations des artistes qui les fréquentent journellement, j'ai acquis une connaissance de la localité qui m'a mis à même d'en signaler toutes les parties les plus pittoresques, et d'offrir au voyageur les moyens de les visiter avec autant de facilité que d'agrément. Comme il est des personnes qui aiment les longues promenades, d'autres, celles qui ont moins de durée, et que les voyageurs n'ont pas tous le même laps de temps à consacrer à notre forêt, j'en ai classé et divisé les sites par tournées, dont les combinaisons différentes correspondent à tous les désirs. »[2].
En France, la randonnée est un sport de nature au sens de l'article L311-1 du Code du sport.
Avantages
Au-delà des vertus sportives de la marche à pied, la randonnée pédestre est souvent le moyen d'un ressourcement intellectuel ou spirituel. Si les traditionnelles balades dominicales font office de coupure avec le quotidien, certains mouvements (ex : les Compagnons de Saint François, les pèlerins des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle, etc.) utilisent pleinement ces vertus relaxantes : la randonnée peut alors se révéler un moment d'échange, de réflexion, de rapprochement avec la nature.
Institutions
La randonnée pédestre est une activité qui peut se pratiquer de façon informelle ou en club. Des structures comme l'Association Nationale du Grand Sentier de France (A.N.G.S.F.), la Fédération française de randonnée pédestre, la Fédération française des sports populaires[3], la Fédération française de la montagne et de l'escalade, le Club alpin français, le Club alpin suisse ou le Club vosgien permettent d'organiser la pratique, de gérer la signalisation des chemins pédestres et de représenter les intérêts des randonneurs au niveau politique.
Des professionnels comme l'accompagnateur en moyenne montagne ou le guide de haute montagne peuvent assurer la sécurité des randonnées en terrain difficile ou partager leur connaissance du milieu pour enrichir l'activité.
Techniques
La randonnée est une activité de plein air. Un incident peut prendre une tournure beaucoup plus ennuyeuse en raison de l'isolement et de la difficulté de prévenir les secours. Ce n'est pas une activité dangereuse à condition de prendre quelques précautions simples :
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- Préparer sa randonnée en établissant un itinéraire et en emportant le matériel et les vêtements adaptés. Prendre le temps d'estimer les difficultés, et adapter la randonnée en fonction des membres du groupe qui l'effectueront.
- Prévoir une trousse de secours.
- Se renseigner sur la météorologie avant de partir, et savoir renoncer si les conditions ne sont pas bonnes ou se détériorent.
- Avertir de l'itinéraire et de l'heure d'arrivée avant de partir.
Il faut tenir compte du milieu dans lequel s'effectuera la randonnée. La préparation, le matériel, les vêtements seront différents si elle se déroule en milieu froid, chaud, en forêt, en montagne, etc.
L'estimation des difficultés
La difficulté d'une randonnée réside dans sa longueur (ou développé), son dénivelé, son altitude, la complexité du cheminement (qui sera plus ou moins facile à suivre) et dans la difficulté du "terrain" qu'elle parcourt. Divers systèmes de cotation existent pour indique la difficulté du terrain, tel que celui développé par le Club Alpin Suisse.
La cotation randonnée du Club Alpin Suisse
T1 - Randonnée Sentier bien tracé. Terrain plat ou en faible pente, pas de risques de chute. Exigences : Aucune, convient aussi pour baskets. L'orientation ne pose pas de problèmes, en général possible même sans carte.
T2 - Randonnée en montagne Sentier avec tracé ininterrompu. Terrain parfois raide, risques de chute pas exclus. Exigences : Avoir le pied assez sûr. Chaussures de trekking recommandées. Capacités élémentaires d'orientation.
T3 - Randonnée en montagne exigeante Sentier pas forcément visible partout. Les passages exposés peuvent être équipés de cordes ou de chaines. Éventuellement, appui des mains nécessaire pour l'équilibre. Quelques passages exposés avec risques de chute, pierriers, pentes mêlées de rochers sans trace. Il faut avoir le pied très sûr, de bonnes chaussures de trekking et des capacités d'orientation dans la moyenne. Expérience élémentaire de la montagne souhaitable.
T4 - Randonnée alpine Traces parfois manquantes. L'aide des mains est quelquefois nécessaire pour la progression. Terrain déjà assez exposé, pentes herbeuses délicates, pentes mêlées de rochers, névés faciles et passages sur glacier non recouverts de neige. Il faut être familier du terrain exposé, avoir des chaussures de trekking rigides et une certaine capacité d'évaluation du terrain et une bonne capacité d'orientation. Expérience alpine. En cas de mauvais temps le repli peut s'avérer difficile.
T5 - Randonnée alpine exigeante Souvent sans traces. Quelques passages d'escalade faciles. Terrain exposé, exigeant, pentes raides mêlées de rochers. Glaciers et névés présentant un risque de glissade. Il faut des chaussures de montagne, une évaluation sûre du terrain et très bonnes capacités d'orientation. Bonne expérience de la haute montagne et connaissances élémentaires du maniement du piolet et de la corde utiles.
T6 - Randonnée alpine difficile La plupart du temps sans traces, passages d'escalade jusqu'à II. En général non balisé. Souvent très exposé. Pentes mêlées de rochers délicates. Glaciers avec risque accru de glissade. Il faut une excellente capacité d'orientation, une expérience alpine confirmée et l'habitude de l'utilisation du matériel technique d'alpinisme.
Les techniques d'orientation
La sécurité, c'est également savoir utiliser les moyens d'orientation : carte, boussole et éventuellement GPS.
Balisage
La randonnée se déroule généralement sur des sentiers. De nombreuses associations se chargent d'en baliser afin de proposer des randonnées. Pour les randonnées pédestres, des milliers de kilomètres de sentiers ont été aménagés pour la randonnée. Proposant des cheminements pouvant aller de quelques km jusqu'à plus de 10 000 km pour le sentier européen E4.
Ils sont repérés sur le terrain par des balises peintes ou inscrites sur des panonceaux. Par exemple en France, le Club vosgien utilise neuf signes géométriques et quatre couleurs pour jalonner les sentiers qu'il entretient[4]. Les sentiers de grande randonnée GR (rectangle blanc sur rectangle rouge) et GRP (rectangle jaune sur rectangle rouge) ainsi que les PR (rectangle jaune) sont eux balisés par la Fédération française de randonnée pédestre. Chaque GR est identifié par un numéro. Le plus célèbre de France est probablement le GR 20, qui traverse la Corse du nord au sud. Des guides appelés topo-guides et des cartes de randonnée permettent de connaître leurs itinéraires. En France, ils sont édités par diverses associations, comme la Fédération française de randonnée pédestre, ou par des éditeurs spécialisés.
On trouve de la même manière des balisages spécifiques pour les sentiers de randonnée équestre (de couleur orange en France[5]) ou VTT (en France un triangle et deux ronds[6])
Carte
Les cartes à utiliser sont les cartes à grande échelle (typiquement 1:25 000 ou 1:50 000), éditées en Belgique par l’IGN belge, en France par l’IGN français, ou encore en Suisse par Swisstopo. La carte permet d'identifier les reliefs, la nature du terrain, les altitudes. Elle permet de mesurer les distances et les dénivelés (différence d'altitude entre les points de départ et d'arrivée) à l'aide des points cotés et des courbes de niveau.
Une bonne pratique de la lecture de carte permet d'anticiper la difficulté du trajet, et de planifier sa randonnée. Sur le terrain elle peut être transportée dans un porte-cartes, sorte de pochette transparente qui permet de la protéger des intempéries et de ne manipuler que la partie nécessaire.
Matériel
La boussole est une aiguille aimantée montée sur un pivot. Attirée par le pôle Nord magnétique de la Terre, elle permet d'orienter la carte dans la même direction que le terrain réel. En Europe, les détails du terrain permettent généralement d'utiliser une carte sans boussole. Cette dernière reste cependant une sécurité appréciable en forêt ou par temps brumeux par exemple.
Le GPS n'est pas indispensable, mais un modèle bien adapté à la randonnée peut se révéler extrêmement utile. Il est nécessaire de connaître ces moyens avant de partir afin d'être capable de les utiliser dans des conditions difficiles (mauvais temps). En montagne, on peut également se munir d'un altimètre, appareil très utile pour situer sa position mais également pour s'orienter (progression par tangente à la courbe de niveau).
Sac à dos
Matériel de sécurité
Gestion de l'effort
Les valeurs moyennes de progression sont en général de 4 à 5 km par heure, avec 300 à 350 m de dénivelé par heure en montée, et 400 à 450 m de dénivelé par heure en descente. Ces valeurs sont à ajuster en fonction des personnes, des difficultés et des conditions météorologiques.
Si la durée de la randonnée est inférieure à trois heures, de l'eau suffira, éventuellement sucrée à 5 % si l'effort est particulièrement intense. Sinon il faut prévoir une alimentation solide pour apporter de l'énergie, par exemple des fruits secs ou des pâtes de fruits[7].
Dans le cas d'une randonnée longue en autonomie, la gestion de l'alimentation est cruciale. Il faut à la fois veiller à prévoir un apport nutritionnel satisfaisant, conserver le plaisir gustatif, éviter les problèmes sanitaires, tout en veillant à limiter le poids des réserves de nourriture et les problèmes de cuisson[8]. Il faudra donc rechercher les produits se conservant à température ambiante et à haute teneur énergétique, notamment les aliments déshydratés.
La randonnée étant un sport d'endurance, les besoins seront surtout un apport énergétique à l'aide de sucres lents. La composition nutritionnelle pourra donc être moins riche en protéines animales ou végétales que lors des repas habituels et comporter 60 % de glucides, 14 % de protéines et 20 % de lipides. Il faut prévoir une ration de 3 000 à 3 300 Kcal par jour, suffisante pour couvrir les besoins énergétiques en puisant dans les réserves adipeuses[7].
Il faut augmenter la quantité de boisson, en se méfiant des cours d'eau de montagne qui peuvent avoir été souillés en amont (pâturages, refuge...). Au retour on favorisera la réhydratation (potages, boisson, thé...) et la récupération énergétique (pâtes, riz...) en limitant les apports carnés pour éviter les crampes[8].
Vêtements et chaussures
Choisir des vêtements adaptés est crucial quand on part en randonnée. Les vêtements ne retiennent pas la chaleur, ils conservent celle produite par le corps humain. Ils protègent des brûlures du soleil, du froid, et empêchent les piqûres d'insectes et de plantes.
Le choix des vêtements dépend de la région de randonnée. Sous un climat tempéré, les difficultés météorologiques sont la pluie et le vent. En effet, ils emportent la chaleur conservée même par plusieurs couches de vêtements. Le risque d’hypothermie est alors élevé en cas de vent. Par temps froid, il suffit d'empiler les couches : sous-pull, chemise, pull-over, etc. S'il pleut, penser éventuellement à un vêtement imperméable, comme un poncho. Ce dernier permet également de protéger son sac-à-dos de la pluie et de conserver ainsi ses affaires au sec. Attention tout de même à la transpiration, qui risque de tremper vos vêtements, surtout lors des arrêts. Retirer alors des couches, et prévoir des changes.
Par temps chaud, le compromis entre confort et pratique est difficile à trouver. Le port de vêtements épais et l'effort physique augmentent le risque d’hyperthermie. C'est pourquoi il est préférable de se déplacer avec peu de vêtements, en évitant les tissus imperméables. Pendant une pause, ne pas hésiter à mettre un vêtement chaud si l'air se rafraîchit. Les vêtements du désert doivent être très lâches et légers, permettant une bonne ventilation. Copier les vêtements portés par les Arabes qui ont une bonne connaissance de ce genre de climat.
L'émergence de textiles synthétiques a permis une grande avancée en matière de compromis entre le confort et l'aspect pratique. Le Gore-Tex est un textile qui respire, et qui permet de maintenir le corps au chaud et au sec avec une bonne ventilation. Attention à ne pas le salir, sinon ses capacités seront diminuées. Le vêtement en fourrure polaire est très pratique et plus performant que ceux en coton. Il faut en choisir un qui soit coupe-vent si possible. On peut porter ce type de vêtement sous un imperméable par temps humide.
Dans les fibres naturelles, la laine est excellente pour conserver la chaleur. Mais attention à ne pas la mouiller, car elle risque de s'alourdir et de se déformer : éviter alors les chaussettes en laine. Le coton, lui, attire toute l'humidité, il est donc à éviter dans les régions froides et humides, mais utile sous les tropiques.
Le choix des chaussures est aussi primordial, surtout si la marche s'avère longue. Ne pas hésiter à marcher avec ses chaussures de marche quelques jours avant le départ. Choisir la pointure adaptée, regarder la robustesse des chaussures : elles doivent maintenir la cheville en cas de chute. Si elles sont en cuir, il faut les laver afin de retirer la boue après chaque journée de marche, pour les conserver dans un bon état[9].
Les étapes
Lors d'une randonnée de plusieurs jours, plusieurs solutions sont possibles pour passer la nuit :
- les gîtes d'étape,
- les refuges de montagne,
- le bivouac ou camping sauvage.
Randonner avec des enfants
Il faut veiller à adapter l'activité à leurs capacités. Le risque étant qu'une sortie trop difficile ou trop monotone les dégoûte de cette activité. En effet, ils n'auront pas forcément les mêmes centres d'intérêt que les adultes, ils se souviendront par exemple plus du barrage qu'ils auront réalisé dans un torrent de montagne que des superbes paysages qui les environnaient.
Leurs aptitudes et leurs besoins physiologiques sont aussi spécifiques. En particulier, et à tout âge, il faut veiller au soleil, en protégeant leur peau avec une crème solaire adaptée, les yeux par des lunettes de soleil et par le port d'une casquette ou d'un chapeau.
Avant cinq ans
Avant trois ans, l'enfant peut être transporté dans un porte-bébé, ventral pour les nourrissons, ou dorsal quand l'enfant peut tenir assis seul[10]. Il faut alors éviter la randonnée par temps froid. Quand l'enfant dort profondément, il faut prendre garde à ce que ses jambes ne soient pas comprimées[11].
À partir de trois ans, l'enfant peut commencer à marcher sur de courtes distances, il restera donc nécessaire de prévoir un portage s'il est fatigué.
Le mal aigu des montagnes est difficile à détecter chez les jeunes enfants qui ont du mal à décrire leur symptôme. Par ailleurs, la plupart des enfants de cet âge n'éprouveront aucun intérêt spécifique pour l'environnement de haute montagne par rapport au milieu naturel qu'ils peuvent explorer à des altitudes inférieures. Il faut donc éviter les séjours à plus de 2 000 ou 3 000 mètres avec de jeunes enfants[11].
Entre cinq et dix ans
L'enfant peut marcher, en fonction de son âge, un kilomètre par année en terrain plat. Il faut cependant veiller à s'adapter à sa vitesse de marche, ce qui signifie une moyenne de 1 à 3 km/h environ[10]. Pour une première sortie, une marche de deux heures est un objectif largement suffisant[12]. On veillera donc à ne pas dépasser environ 3 km, et 300 mètres de dénivelé. Les durées indiquées par les topoguides sont calculées pour des marcheurs adultes, il faudra donc ajouter entre 50 % et 100 % à la durée indiquée.
Pour motiver les enfants il peut être intéressant de fixer un but (voir un château, une cascade...) à la balade. En règle générale, ils s'ennuient et se fatiguent rapidement d'une activité répétitive telle que la marche prolongée. Il faut donc prévoir des moments pour briser la monotonie : bricolages avec des éléments naturels (flèches polynésiennes, moulinet à eau, cabanes, barrages...), jeux (de cachette, de sensibilisation à la nature, d'orientation...), des histoires ou des chansons, observation (du paysage, des animaux, des fleurs, des empreintes...).
Ils seront également intéressés par l'aspect aventure de l'activité. Et on peut leur confier quelques responsabilités adaptées à leur âge : porter un petit sac avec leur gourde ou leurs jouets, rechercher les balisages, rechercher le chemin sur la carte, veiller à l'heure...
Il faut éviter les conditions difficiles (fort dénivelé, distance trop longue, froid ou chaleur, vent ou pluie...) et rester attentif à sa fatigue et ses besoins (faim, soif...)[10]. À plus de 3 000 m il faut veiller particulièrement aux symptômes du mal aigu des montagnes et l'environnement de haute montagne reste peu compatible avec les besoins et les centres d'intérêt des enfants[11]. La nourriture de randonnée n'est pas toujours du goût des enfants et il faut veiller à observer une hygiène minimale. L'enfant a de toute façon besoin de manger et de boire plus fréquemment qu'un adulte. Il est bon de planifier une pause toutes les 40 minutes environ[13].
Il faut veiller à prévoir des journées de repos entre deux randonnées.
Après 10 ans
C'est à partir de 9 ou 10 ans qu'on peut envisager la randonnée itinérante ou des sorties longues, en fonction de leur entraînement. Les adolescents plus âgés ont des aptitudes physiques à la randonnée similaires à celles des adultes.
Il seront plus motivés en groupe, avec quelques copains. En fonction du terrain, de leur maturité et de leur préparation, on pourra leur laisser une certaine autonomie, par exemple en les laissant marcher devant vous après avoir convenu d'un point de rendez-vous.
Environnement
Les milieux parcourus par les randonneurs peuvent être accidentellement perturbés ou détruits par cette activité. Le passage répété sur un sentier peut, par exemple, accélérer l'érosion et la disparition du sol. Cet effet est aggravé quand un grand nombre de personnes « coupent » les lacets d'un sentier en montagne et augmentent considérablement la surface de terrain abîmée par les passages répétés. Un exemple est la dégradation de certains secteurs autour du sommet du Puy de Sancy en Auvergne où l'on estime que quarante hectares de pelouse sub-alpine ont ainsi disparu. Les spécialistes estiment dans ce cas et compte tenu de l'altitude (environ 1 600 m) qu'il faudra entre vingt et cent ans pour que cette pelouse se reconstitue[14]. Un autre exemple est lié à l'utilisation de bois mort pour faire des feux. Après un certain nombre d'années le prélèvement prive le sol de nutriments.
Parfois une seule action individuelle peut avoir un impact important. En 2005, un randonneur a provoqué un incendie dans le parc national Torres del Paine au Chili en utilisant un réchaud non autorisé. Cet incendie a affecté 7 % de la surface du parc.
Dans la littérature
Notes et références
- ↑ Tao-te-king, ch.16
- ↑ Claude François Denecourt, Guide du voyageur dans la forêt de Fontainebleau, 1839 (consultable sur le site de l’Association des Amis de la Forêt de Fontainebleau : [1])
- ↑ Fédération Française des Sports Populaires
- ↑ Fédération du Club vosgien
- ↑ http://www.ffe.com/tourisme/documents/2005/06-marques_balisage.pdf
- ↑ Créer 1 sentier VTT - Fédération francaise de cyclisme, site fédéral officiel du vélo, route, piste, VTT, cyclo-cross, BMX, cyclisme salle, polo vélo
- ↑ a et b Fédération française de la montagne et de l'escalade, « L'alimentation en montagne ». Consulté le 2/7/2008
- ↑ a et b Pierre Belleudy médecin ffme, « L’alimentation en randonnée ». Consulté le 2/7/2008
- ↑ d'après Aventure et survie de John Wiseman
- ↑ a , b et c David Dunand, « Randonner avec un enfant en montagne ». Consulté le 2/7/2008
- ↑ a , b et c Fédération française de la montagne et de l'escalade, « L'enfant et la montagne ». Consulté le 2/7/2008
- ↑ La randonnée en famille
- ↑ Conseils randonnée avec enfant
- ↑ Massif du Sancy et Artense, balades et randonnées, publié par l'association Chamina, Aubière, 1997 2-904460-75-6
Voir aussi
Articles connexes
- Sentier de grande randonnée, Sentier européen de grande randonnée, Signalisation des chemins pédestres
- Randonnée en France
- Pèlerinage
Bibliographie
- Le Guide pratique du randonneur, édité par la FFRP (Fédération française de randonnée pédestre), juillet 1998, ISBN 2-85-699-720-1
- Jean-Marc Lamony, S'orienter : carte - boussole - GPS, collection les guides IGN, Libris éditeur, 2002, ISBN 2-907781-27-8
Liens externes
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